Actuellement lycéen en première ES, je commence à réfléchir à ce que je vais faire après le bac. J’ai déjà une idée : j’aimerais faire un master Sciences Po, mais dans une filière franco-allemand comme le proposent les IEP de France.
Cependant, je suis intéressé par l’enseignement. J’aimerais soit être professeur d’allemand en France ou enseigner le français et une autre matière outre-Rhin. J’aimerais avoir le choix entre ces deux options.
En faisant un cursus franco-allemand Sciences Po, cela me permet de vivre deux ans en Allemagne et d’étudier la politique/économie/histoire en allemand. Tout en sachant que pendant le master, il y a possibilité de faire une année en pays anglophone.
Ainsi, pensez-vous qu’un cursus de ce type à Sciences Po soit intéressant pour acquérir un bon niveau d’allemand et de connaissances pour passer le CAPES (et l’agrégation ?) et/ou les concours pour enseigner en Gymnasium en Allemagne ?
Je doute fortement que les cours que tu feras à Sciences Po, te permettront de devenir prof… tu n’auras pas de cours de traduction, ni de didactique, ce qui est primordial pour le CAPES. Le schéma classique voudrait que tu fasses, tout bêtement, une licence d’allemand, où tu seras dans ce cas préparé au CAPES. Mais attention, ça dure 5 ans!
Rien ne t’empêche par contre de suivre le cursus Sciences Po, et d’après commencer des études de français pour devenir prof de français en Allemagne. Comme ça, tu auras perfectionné ton niveau et tu auras moins de difficultés à suivre des études en allemand. Mais n’oublie pas qu’un prof en Allemagne a deux matières…
En ce moment, le gouvernement français cherche à recruter des profs à tour de bras. Alors si le coeur en dit à certains d’enseigner l’allemand en France, vas-y!!! Cependant, je ne crois pas qu’il s’agisse des profs d’allemand.
J’avais oublié que tu étais encore lycéen, Heiko, donc d’ici le master 2 ou équivalent , cela a encore le temps de changer!!!
Tu fais SOIT prof en France, SOIT prof en Allemagne, impossible de rendre les deux compatible
Tu fais ce que tu veux à science Po ou ailleurs, mais tu entres en section double matières pour préparer le Staatsexamen. C’est un petit monde en soi, il faut prendre le temps de faire ces études-là.
En Allemagne, tu choisis deux matières que tu as étudiées à la fac, donc il faudra faire du francais (lettres modernes en france ou Romanistik en Allemagne) en plus de l’autre matière tout en allemand
Si tu n’es pas parfaitement bilingue, oublie, seuls les profs de sport ou de sciences naturelles s’en tirent sans un allemand parfait. Faire Math et francais t’ouvrira des portes dans l’enseignement allemand.
Dernier détail: il faudra bien choisir son Land, car il est assez difficile d’en changer… on cherche du boulot dans le Land où on a passer ses Staatsexamen et fait son Referendarium
Le Referendarium, sorte de super-IUFM de 18 mois, est très lourd en préparations et en rapports, inspections et portfolio, mais c’est incontournable
Le temps de faire tout cela en Allemagne, tu seras ruiné et très fatigué, sans garantie de réussite car le tout suppose un allemand académique et universitaire de premier ordre. Il n’y a aucune filière de rattrapage, c’est tout ou rien.
Mais c’est très bien, l’enseignement.
Mon plan serait:
licence d’allemand en France en double cursus avec lettres modernes
déménagement et études de la deuxième matière directement en Allemagne (attention de bien avoir les équivalences et de rentrer en Lehramt ou au moins d’être sûr de pouvoir faire le référendariat après, car ils sont tatillons, les Allemands en fac)
Ce ne serait donc pas possible de devenir prof en Allemagne avec un diplôme allemand de Sciences politiques ? Par exemple pour devenir prof de français et politique ?
Je ne suis pas vraiment bon en français au lycée, la littérature n’est pas mon point fort. Lettres modernes est un passage obligatoire ?
Et pour devenir prof d’allemand en France : en faisant un cursus franco-allemand à Sciences Po, ce n’est pas suffisant pour passer le CAPES ou l’agrégation ?
Car le problème, c’est qu’une simple licence d’allemand ouvre peu de portes par rapport à un double-diplôme Sciences Po
Malheureusement le temps me manque pour venir sur AoX Mais je ne vous oublie pas pour autant Le Moskito est de retour comme l’a dit Lie-Kaora !
Prof de francais ou prof d’allemand, c’est littéraire. Si tu n’aimes pas la littérature, passe ton chemin. Etre un bon linguiste, voire un grammairien, c’est nécessaire, mais c’est en plus de la littérature.
Le CAPES et a fortiori l’agrégation sont formatés pour les personnes qui sortent de la licence concernée (et vice-versa). Même en admettant que le cursus franco-allemand de Sciences Po soit excellent et que tu en sortes avec un excellent niveau d’allemand, tu en sortiras formaté pour les affaires, pas pour le CAPES et l’enseignement.
Ensuite, je suis d’accord avec toi que le diplômes Sciences Po ouvre plus de portes, mais en même temps si tu veux être prof, pas besoin d’ouvrir des portes : il y a une seule porte et un seul diplôme qui l’ouvre.
En fait, ce qu’il faut savoir, c’est si tu es sûr de vouloir être prof. Si tu es sûr à 100%, alors va dans le cursus correspondant.
Si tu n’es pas sûr, va plutôt à Sciences Po et tu pourras affiner ton choix plus tard (et au cas où, tu pourras toujours te réorienter vers l’enseignement si vraiment ça te prend plus tard, mais tu seras obligé de refaire quelques années de rab).
Tout dépend de ce que vous appelez « littérature ». Les explications de textes et les dissertations du lycée, ce n’est pas de la littérature.
Je détestais la littérature en licence parce que mon prof interprétait les oeuvres à sa sauce et ne comprenait pas qu’on ne pense pas comme lui.
C’est sûr qu’une licence d’allemand, ça ferme des portes et que si, au final, tu te résignes à devenir prof, tu ne pourras pas trop faire autre chose. D’où l’intérêt de ne surtout pas te tromper de filière.
Et si l’enseignement n’est pas une vocation pour toi, oublie. Ce n’est pas facile tous les jours et tu peux tomber sur une classe horrible qui te pourrit la vie.
L’année dernière, j’ai été envoyée dans une école difficile. J’étais à 2 doigts de pleurer le soir et je me suis posé beaucoup de questions sur mon avenir dans cette voie. J’ai persévéré et cette année j’ai une classe adorable.
Tu deviens carrément insultante pour l’éducation. Si tu ne vois pas le rapport entre la littérature et ce que l’on fait faire en lycée, c’est d’une part qu’il est temps de te demander si ce ne serait pas toi qui a une définition iconoclaste délirante de la littérature et d’autre part si tu ne devrais pas progresser encore un peu en la matière.
Ce genre de jugement sans fondement qui tient plus du traumatisme personnel que de l’éducation ne concerne personne d’autre que celui qui l’énonce.
et si au lieu de vous chamailler tous les deux vous expliquiez plutôt votre vision des choses sur ce qu’est la littérature
et les lettres modernes ??
personnellement j’ai toujours pensé que la littérature était un ensemble d’oeuvres à connaître.
mais les lettres modernes ??? j’ai jamais bien compris ce que c’était que ce truc là…
Peut-être que Heiko, avec son jeune âge (ben oui faudrait pas oublier non plus !) a juste besoin qu’on
lui explique clairement ce que l’on peut attendre de lui en licence d’allemand… si ça se trouve, il se fait
tout un fromage, d’un truc qui va lui paraître être vachement réalisable, si cela lui est expliqué clairement…
difficile en première, d’imaginer la vie en Fac, et ce que l’on y demande vraiment…
Non mais c’est du délire là ! Tu me parles autrement !
Je suis enseignante je te rappelle ! Et je sors de l’IUFM de Paris. J’ai eu une formation cette année encore, notamment sur la littérature en temps que matière enseignée. Formation dirigée par une enseignante-chercheuse de l’université de Cergy spécialisée en littérature.
Et NON, les matières enseignées au lycée en 1ère ne sont pas de la LITTERATURE. On parle de littérature en Terminale L et pas avant !!! La littérature, ce n’est pas décortiquer un texte et analyser chaque phrase. La littérature, c’est étudier un texte dans son ensemble esthétique, débattre sur les interprétations. Heiko ne fait donc pas de littérature pour le moment, il fait de l’étude analytique de textes.
Donc rien à voir avec un traumatisme et autre affabulation. Ta méchanceté gratuite, tu te la gardes pour toi ! Je t’ai envoyé un MP pour justement calmer le jeu, tu m’as bien montré ton immaturité ce soir en enfonçant le clou en public.
Nuance, ce n’est pas parce que ce n’est pas mon point fort que je n’aime pas le français au lycée !
Et je pense que ce n’est pas une raison pour passer son chemin, je suis en première, c’est le moment de l’orientation, il est normal de s’intéresser et à son avenir.
============ De toute façon, il n’y a que les morts qui n’ont plus à progresser dans un domaine. N’est aucunement scientifique la démarche de celui qui ne sait pas accepter l’erreur, ou qui croit tout savoir ou encore a peur de se tromper!!! C’est un comportement humain certes, et avec les défauts que cela accompagne, c’est justement parce que l’être humain est conscient de ses faiblesses qu’il peut progresser. Pour ce qui est de la littérature, il est vrai que ce concept est à définir avec beaucoup de précautions Ce qu’un prof de collège appelle littérature ne correspond pas toujours au concept qu’en a un chercheur en linguistique de corpus ou un didacticien. Il est d’ailleurs dommage que ces trois mondes se croisent sans jamais réellement confronter leur idée et trouver un terrain d’accord . Mais là, je rentre dans un débat trop politico-scientifique .
=========== Pour en revenir à Heiko, dont je salue la participation très active au franco-allemand .
Coucou !!! je te dirais,
Vieillot et caricaturale sans doute non ? Pourtant cela s’appelle du pragmatisme car personne ne sait ce que seront les directives de l’éducation nationale dans 5 ans, à moins que toi Elie tu puisses lire dans une boule de cristal ?
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Peut-être que je raisonne ainsi parce que j’ai enseigné moi aussi, certes pas la littérature, mais les langues étrangères en tant qu’outil de communication et non de masturbation et parce que je suis aussi mère de famille de post-ado et que dans mon travail je me dois d’appliquer toutes ces expériences.