Enfants handicapés à l'école en Allemagne

Je viens de tomber sur cet article !

Inclusion Scolaire

extrait :

Outre le fait que je trouve le terme « d’inclusion » relativement déplacé, et que je lui préfère le terme « d’intégration », J’avais tendance à penser que les enfants handicapés en Allemagne, profitaient justement bien plus de centres spécialisés, qu’en France où ils ne sont pas assez nombreux.
Les allemands auraient-ils finalement préféré laisser tomber (entre guillemet ! ) les centres spécialisés trop coûteux, au profit d’une intégration scolaire, qui, quoi qu’en dise l’article, ne doit pas forcément convenir à tous les enfants…

Oui mais.
L’Allemagne prône l’inclusion à moins que ça devienne trop sportif, le tout dans une naïveté totale. La France demande aux profs de se poser un peu plus de questions avant d’inclure tout le monde n’importe comment. L’Allemagne se retrouve à faire des économies énormes.
Mais c’est aussi purement démographique. Le besoin français de places en centres spécialisés est aussi due au nombre encore assez important d’enfants à scolariser à un jeune âge.
De plus, l’inclusion dans les Gymnasien est plus limitée puisque l’orientation joue à fond ici. En France, l’inclusion inclut l’intégralité des classes de collège.

Donc que deviennent les enfants handicapés qui arrivent au niveau Gymnasien si aucune orientation ne leur est possible ?

Je sais que certains sont au Gymnasium, mais ils ne vont pas avoir d’avantage si les notes ne suivent pas à un moment quand même. Ils se retrouvent surtout en inclusion en Sekondarschule ou en Gesamtschule.

Nous avons dans mon Kinderagrten des « Inklusionskinder », le problème, c’est que le gourvernement a oublié qu’il fallait former le personnel pour les besoins personnels de ces enfants (je suis dans un Kindergarten public, pas de spécialisation obligatoire du personnel). Surtout que ce concept d’inclusion est vague : chez nous, il regroupe des enfants prématurés, des enfants avec un handicap mental, d’autres avec un handicap physique, des réfugiés politiques. Chacun de ces enfants a un besoin particulier en fonction de son « handicap » mais on ne nous donne pas le temps d’apprendre à connaître et répondre à ces besoins :frowning: .

[quote=« Koelnerin »]
Chacun de ces enfants a un besoin particulier en fonction de son « handicap » mais on ne nous donne pas le temps d’apprendre à connaître et répondre à ces besoins :frowning: .
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Je ne peux qu’être d’accord avec ce point de vue. Je me souviens d’un temps ( années -70 , -80 ?) où certains voulaient mettre dans les mêmes classes tout le monde ;enfants handicapés ( physiques ou mentaux , lourds ou légers) et les autres.
Il me semble qu’une des missions principales de tout enseignement est de
s’adapter à tous les publics
et qu’en mettant tout le monde dans les mêmes structures on cède à une certaine forme de démagogie et qu’on court irrémédiablement à un échec certain. ( Ceci n’engage que moi , bien sûr !)

et moi je pense qu’intégrer un enfant à une classe normale, c’est bien mieux !

Il est vrai qu’en France maintenant, les enfants handicapés, ont aussi une aide avec eux, pour les aider quotidiennement. Certaines de ces personnes ne font qu’aider les enfants pour se mobiliser ou aller aux toilettes, d’autres sont plus là pour les aider à prendre les cours (voire les écrivent à leur place), ou à comprendre les cours… et aussi à aider le prof dans son contact avec l’élève.
Certes, nous sommes bien d’accord, intégrer 4 enfants lourdement handicapés à une classe, ce n’est pas de tout repos, j’en conviens, mais quand c’est fait avec parcimonie, je pense que c’est bon pour tout le monde, les prof (qui relativisent un peu leur enseignement, les enfants « normaux » qui se rendent compte de la différence, et les enfants « différents » qui pour une fois, sont dans le monde normal.

Après, quand Koelnerin parle d’enfants « réfugiés politiques », je ne pensais pas que ceux-ci étaient concernés pas l’inclusion scolaire, l’article ne faisait référence qu’à des enfants handicapés et un réfugié politique, bien que handicapé par la langue parlée dans le pays d’accueil, n’est pas un enfant handicapé…

Après Koelnerin tu écris

Certes une formation est nécessaire pour le personnel encadrant…
mais il serait difficile à un gouvernement quel qu’il soit, de donner une formation pour chaque handicap… Un enfant prématuré, est peut-être lent à la compréhension, mais l’approche de cet enfant sera différente d’un enfant trisomique, et dans les trisomiques, il y a déjà pas mal de différences entre eux !
Difficile donc de faire une formation « généraliste » pour des enfants au cas par cas… Parfois… Il faut faire marcher le feeling !! (et ça marche bien !! )

Un enfant, même moi je fais des efforts, mais quand on reste pas à un… (je ne termine pas ma phrase pour ne choquer personne). J’ai cependant vu en Norvège des aberrations et tout le monde était ravi quand même. Abérration, c’est par exemple un sourd dans une classe d’allemand. Interdiction de rire. Oslo printemps 2001.

Pourquoi ne pas accepter sa différence et reconnaître qu’il a des besoins spécifiques ? Pourquoi vouloir l’intégrer dans une classe en sachant d’avance qu’il a de gros risque de ne pas pouvoir suivre ?
Avoir un handicap n’est pas une honte. Pourquoi vouloir absolument faire semblant de pouvoir le gommer ?

Pourquoi charger la mule quand elle est sur les rotules ?

La différenciation et autres inclusions de la même mode pédagogique, ça ne marche pas dans le secondaire. Les illusions du primaire ne m’intéressent pas, je ne demande pas de conseils à un prof de primaire pour faire mon métier car je ne lui en donne pas pour faire le sien non plus. Que le primaire différencie et inclue autant qu’il voudra, je m’en fous, ce n’est pas mon métier.

Je n’accepterai jamais qu’on se foute du droit d’apprendre de 30 élève pour le droit d’apprendre de 2. Jamais.

Je ne sais pas comment cela se passe en Allemagne, mais en France, les enfants sont généralement assistés par une AVS, qui justement, les aide quand il faut…
pourquoi ne pas intégrer un enfant sourd à une classe normale, avec aux côtés du prof, une AVS qui signe ?
Pourquoi un enfant myopathe serait-il mis de côté au seul prétexte qu’il ne peut bouger que son index pour manipuler son fauteuil ? Son intelligence est là, son cerveau fonctionne, mais il a besoin d’aide… il suffit qu’il ait ses cours sur un ordinateur qu’il peut manipuler par son index, et le problème est résolu.
Pourquoi vouloir créer des Ghettos d’enfants handicapés ? Le meilleur moyen que les enfants dits « normaux » ne les regardent pas comme des bêtes de cirque, c’est justement qu’ils les côtoient tous les jours…

Ce n’est pas le gommer Mislep, c’est justement intégrer le handicap à la vie de tous les jours ! Parce que justement, les autres considèrent le handicap comme une honte…
J’ai rencontré quelques trisomiques dans ma vie, de tout âge, et chacun connaissait quelque chose, l’un savait lire, écrire, compter, l’autre avait une super mémoire, l’autre était doué pour la mécanique… Certes… ils ont peut-être mis plus de temps que toi et moi, pour arriver à cela, mais quelle importance ?

Pourquoi priver les enfants qui le peuvent, d’intégrer une classe normale, une école normale sous prétexte que les profs n’ont pas envie de faire l’effort de modifier légèrement leur cours, ou leur façon de faire, pour intégrer cet élève ?

Certes je comprends l’avis d’Elie qui dit en gros "UN ça va, plusieurs bonjour les dégâts ! "… mais un enfant handicapé dans chaque classe de primaire de France ou d’Allemagne, ça ferait combien d’enfants handicapés scolarisés normalement ???

@Elie tu dis :

N’as-tu jamais pensé qu’un enfant handicapé pouvait apprendre beaucoup de chose à un enfant normal ? La différence est parfois plus enrichissante qu’on ne le croit…
tu préfères donc laisser 2 enfants « différents » sur le carreau pour 30 enfants « normaux » qui n’auront, dans 10 ans, sans doute rien tirer des heures de cours qu’ils auront passé avec toi ?
intègre un enfant « différent » à ta classe, et tu verras que lui, le peut qu’il aura appris de toi, lui dans 10 ans, il s’en souviendra !

Sur le sujet vous pouvez regarder le dernier Xenius arte.tv/guide/fr/051094-014/x-enius
Ça doit être la semaine « inclusion » !

UN grand merci Nico pour ton lien !!! Super intéressant !

Pourquoi un polio ou un paraplégique serais plus con que les autres ,idem pour un sourd .il y a bon nombre de handicapés qui poserons pas de problémes . dans mon village ,L’expérience a été tenter ,mais au bout de 18 mois on l’a arrêter car l’enfant etais trop violent . Mais pour d’autre celas peut marcher . on peut être avocat ,prof,sur un fauteil roulant .Tous l es handicapés ne sont pas des débiles mentaux .

Ah ah, la remarque de Lorrain pleine de bon sens me fait sourire de bonheur.

Puisque d’handicapés à l’école en Allemagne il s’agit, je n’ai aucun article à citer, ni théorie scientifique à montrer.

Juste un exemple, une amie à moi, vraiment une très belle personne d’un dynamisme et d’une intelligence humaine incroyable. Elle enseigne dans les environs de Stuttgart , dans une école spécialisée pour enfants et adolescents ayant des problèmes d’insertion dans la vie sociale, et ils ne souffrent pas tous d’un handicap physique ou mental, loin s’en faut. Quant à elle, elle est paraplégique et franchement cette Mädel rayonne tellement qu’au contraire je me suis sentie handicapée par rapport à elle.

Elle aurait cependant pour certains un handicap insurmontable :wink: , elle ne parle que l’allemand standard et le Schwäbisch :smiley: :smiley: :smiley: :smiley: :smiley:
Ceci dit sans plaisanter cette fois-ci son allemand standard montre une vraie volonté de non seulement communiquer mais aussi d’échanger. Je pense que le manque de réel échange et de vouloir écouter l’autre est le principal handicap qu’il faudrait combattre. Et cette mission n’est pas qu’une affaire d’école.

Mais qui a dit ça ? :astonished:
Il n’est pas question de connerie ou de non connerie ; il est question de choses concrètes telles que l’absence de formation des enseignants pour faire face à de telles situations. C’est aussi simple que ça.

Tu ne sais pas lire.

La tu te fous de moi. Fin de la récré.

ça ce sont toujours les même raisons pour rien faire ,elle en recouvre une autre ,celle d’aménager l’école en rampes ou ascenceusr ,mise au norme des portes pour handicapé ,avoir des tables spéciales , alors on avance la formation des profs ,alors qu’il faut simplement avoir un suivi et quelle heures d’information sur le handicap , un peu de compréhention et un gros coeur . le suivi doit être fait par une personne spécialisé ,et une fois que tout le monde a compris ,disparaitre lentement . pendant longtemps on a considére les polios ,handicapé moteur comme des débile mentaux légers ,voir lourd en France .

Oui, une formation pour chaque serait difficile … mais mettre le personnel devant le fait accompli n’est pas non plus une bonne solution. Ne serait-ce qu’une heure pour expliquer avant l’arrivée de l’enfant son handicap et ses besoins suffirait largement. Le feeling est parfois très difficile, surtout pour les enfant souffrant de handicap mental, même pour les personnes ayant 20 ans d’expérience ou ayant déjà des qualifications supplémentaires.

y’a quand même un truc qui me chagrine dans cette histoire…
les enseignants veulent des formations pour les enfants handicapés qu’ils risquent de recevoir dans leur classe…

petite question concernant MON Domaine de la santé… Pensez-vous que MOI, simple secrétaire médicale, je sois formée à recevoir… (en vrac et comme ça me vient)

  • des patients avec une trachéotomie, qui ne peuvent pas parler,
  • des patients en phase terminale d’un cancer alors qu’ils n’ont pas 35 ans
  • des enfants hyper-actifs qui viennent pour un traitement pour leur concentration
  • des patients perfusés de partout, avec la pompe à morphine qui émet un bip toutes les 3 secondes
  • des patientes qui viennent d’apprendre que la semaine prochaine, on leur enlève les DEUX seins, puis on commence la chimio, et elles perdront leurs cheveux,
  • des patients âgés, Alzheimer, qui vont me demander 15 fois en 20 minutes « mais pourquoi je suis là ??? »…

j’ai pas reçu de formation pour tous ces patients, et pourtant je les reçois tous les jours, et parfois j’enchaîne les cas cités plus hauts… et je les revois aussi, régulièrement… et parfois je vois leur état qui se dégrade de jour en jour, et je me dis même "il vient de me dire « à dans 15 jours », et il ne sait même pas s’il sera là dans 15 jours !!

et pour tout ça, moi j’ai pas reçu de formation, parce que la formation c’est TOUS LES JOURS qu’on se la prend dans les dents, en essayant de s’adapter au patient qui franchit la porte…

et vous, les éducateurs/ Prof, sous prétexte que vous devez enseigner quelque chose, il vous faut une formation !

vous n’avez jamais pensé que rien que le fait qu’un enfant handicapé soit intégré à votre classe, c’est déjà un réel bonheur pour lui ?? que le fait qu’il puisse aller à l’école, comme son frère ou sa soeur, la MEME école, c’est déjà une victoire pour cet enfant ? cet enfant ne saura pas lire à la fin du CP ?? et bien tant pis !! il y en a d’autres enfants « normaux » qui ne savent pas lire à la fin du CP… mais cet enfant handicapé, il fait comme les autres, il apprend à lire, et même si c’est lent chez lui, chaque mot décrypté est une victoire !

et pour répondre à Elie : non je ne me fous pas de toi, loin de là ! mais à choisir entre un enfant qui se souviendra de moi tout sa vie, parce que je lui ai montré une voie, ou appris une chose, et celui qui m’aura oublié dans 2 ans… ben… si j’étais prof… Mon choix serait vite fait…

au passage… Petite question aux Educateurs/professeur… Si la vie vous cloue sur un fauteuil roulant vous préfèreriez quoi ?
Solution 1 : revenir dans votre lieu d’enseignement habituel, que l’on aura amélioré pour vous (ascenseur, tableau plus pratique pour vous et votre fauteuil, bureaux positionnés de façon à ce que vous puissiez naviguer facilement dans votre classe… etc etc )

Solution 2 : être muté dans une école pour handicapés puisque maintenant vous l’êtes…