Er ist wieder da - Timur Vermes

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Etonnant qu’on n’ait pas parlé de ce livre alors qu’il est sorti il y a plusieurs mois et qu’il fait (soi-disant ?) un carton.
Quelqu’un l’a lu ?

Les critiques sont assez moyennes. Visiblement, ça a un peu énervé. Tout ce qui touche à Hitler fait parler de soi, l’auteur a fait un coup médiatique, un coup de pute, dirons certains. Le reproche qu’on retrouve : une fois l’effet passé, c’est un peu attendu, voire un peu cul-cul. La superficialité du propos a agacé les critiques littéraires, le public s’y retrouve pour le divertissement, comme toujours.

Il était vendu à presque 20 euros à sa sortie… il ne faut pas prendre bibi pour un con non plus, hein. Je jetterais un coup d’œil quand il y aura des exemplaires d’occasion à moins de 10 euros sur amazon.

J’en ai entendu du bien, je ne vais pas l’acheter mais si quelqu’un dans mon entourage l’a, je l’emprunterai.

Il coûte effectivement presque 20 euros… un prix loin d’être anodin, il coûte 19,33€. Ca vous fait rappeler quelque chose? Oui, c’est fait exprès. On en pensera ce qu’on voudra.

J’en pense que c’est surtout un prix totalement obscène pour un livre de ce (petit) calibre.

Tu veux dire calibre qualitatif ? Parce que sinon, y’a apparemment 396 pages, ce qui à mon avis, le met bien dans les prix normaux d’un livre neuf grand format (en France en tout cas).

Sinon, oui, mieux vaut attendre de le trouver en bibliothèque ou chez des amis :wink:

j’attendrai la sortie en poche… comme toujours…Mais ce livre est tentant…
ça doit quand même être drolissime parfois non ?

On peut toujours lire, en attendant, « Ersatz » de René Fallet, un de la bande à Georges (Brassens):
Résumé :
Adolf Hitler n’est pas mort le 26 mars 1945 dans son bunker.

Il a été remplacé par un ersatz, un garde-champêtre prêt à mourir pour son fürher bien-aimé et qui, par chance, lui ressemble comme deux gouttes d’eau.

Tiens, ça a dû être inspiré par la ressemblance entre le coiffeur juif et le dictateur Heynkel dans le « Dictateur »…

Ou par les « Briefe in die chinesische Vergangenheit » de Herbert Rosendorfer. :respect:

Et dire qu’il y a des gens qui prétendent que les Allemands n’ont pas d’humour!!!
Eh bien si, comme vous le savez tous, ce livre qui aurait fait grincé des dents, certaines personnes en France remporte un franche succès : il est toujours classé numéro 1 des ventes là-bas.

@Sonka: Ta lectrice AoXienne du livre, tu l’as trouvée

J’avais d’abord acheté le livre audio et j’ai trouvé si désopilante l’interprétation de Christoph Maria Herbst que pour ne pas perdre une miette de cet humour grinçant, j’ai aussi acheté le livre pour le lire dans le train. Il n’y avait plus d’exemplaires sur l’étalage et la vendeuse est allée dans la remise pour me procurer le dernier restant. Un employé de la gare a vu que j’achetais ce livre et comme nous avons parlé avec la vendeuse, il s’est joint à notre conversation.
Et nous avons beaucoup ri tous deux. Je n’aurais jamais cru que je me serais retrouvée un jour dans la libraire de la gare de Sarrebrück à rire avec un employé de la Bundesbahn au sujet d’un livre satirique sur Hitler. Je pense que cela a dû être pareil pour lui: Rire de bon coeur à ce propos avec une Française de surcoît noire, ne doit pas lui arriver tous les jours.
Lorsque je l’ai recroisé dans la gare avant de prendre mon train, il m’a fait un immense sourire et m’a souhaité « Bon Voyage » en français. Cela m’a beaucoup touchée

Ce livre est vraiment une réussite que je recommanderais à tout le monde ici de lire ou même si vous pouvez vous procurer le livre audio avec l’interprétation du très talentueux Christoph Maria Herbst, c’est encore mieux. Ce n’est pas le premier livre audio que j’écoute de lui. Dans « Ich bin ein Kunde holt mich hier raus » il était déjà génial. Mais là, dans son imitation d’Hitler, ses changements de voix, pour chaque personnage entrant dans l’histoire et ses imitations d’accent : berlinois, turcs, etc… sont à mourir de rire.
Et bien sûr, ici nous sommes tous d’accord la dessus, rire de ce triste personnage tourner en dérision lorsque l’on est lecteur ou tourner ce triste personnage en dérision, lorsque l’on est écrivain ne veut absolument pas dire que l’on veut minimiser les atrocités qu’il a perpétrer. Cependant je comprends parfaitement qu’il y ait des personnes ici ou ailleurs à qui ce livre ne fasse pas rire du tout.

Merci pour le compte-rendu de lecture, Val ! :respect:

On m’a piégé et on a bien fait : Le livre m’a été offert comme lecture de vacances (et oui, je suis prof…)

La question du prix étant donc réglée, j’ai pu lire sans a priori négatif. C’est une bonne surprise.

C’était certes un excellent moyen de faire parler de soi pour un premier roman, mais Hitler ne fait pas tout. L’auteur a eu une série de bonnes idées qui rattrapent le style un peu étrange:

  • L’ironie de la situation et les doubles-sens sont tenus jusqu’au bout,
  • la progression narrative est un classique de la littérature fantastique où le hasard et la logique implacable s’entremêlent habilement,
  • la confrontation avec d’une part le NPD et d’autre part le(s) génocide(s) est éclatante et intelligente car l’auteur ramène à la réalité historique du nazisme d’avant-guerre au lieu de surfer sur le fantasme du monstre fou qui prévaut trop souvent,
  • le décalage du regard d’un Hitler imaginé est révélateur de l’ambiguité du rapport que nous avons avec l’altérité dans l’Allemagne d’aujourd’hui,
  • le tout reste une dénonciation du pouvoir de la manipulation de l’image et de la rhétorique, point sur lequel on ne pourra jamais assez insister.

Cependant, le style est un compromis étrange. On ne saura jamais comment Hitler aurait parlé, pensé. On sait uniquement comment il écrivait et parlait à l’époque. Or, faire parler Hitler comme dans son tristement célèbre livre serait absolument imbuvable pour un lecteur et un contre-sens littéraire car son livre n’était pas un roman non plus. Ce qui m’a mis mal à l’aise, ce sont les libertés dans la syntaxe, qui sont soit le reflet d’une réalité dialectale austro-bavaroise que j’ignore, soit une forme trop moderne d’écriture pour une narration censée être le cheminement des pensées de Hitler. Ceci est d’autant plus surprenant que l’auteur a fait un vrai effort pour manier le vocabulaire des années 40.

Bref, merci à celle qui me l’a offert car je ne l’aurais pas acheté à 20 euros. Leçon d’humilité : j’ai appris le mot Pfründe dans ce livre.

J’espère que tu en auras fait tes choux gras. :wink:
En effet, Pfründe est de la même origine que prébendes, au départ le revenu accordé à un dignitaire ecclésiastique, pour prendre par la suite le sens plus général de profit tiré d’une charge. Fette Pfründe = grasses prébendes. D’où les choux gras. :mrgreen:

Pour toute personne intéressée :
Le livre est à présent aussi disponible en français, il fera l’objet d’une présentation au Goethe Institut de Paris,en présence de l’auteur et du traducteur.

Enfin en Français !!! merci pour l’info Valdok !

Quelqu’un a lu ce roman que les Allemands ont particulièrement bien accueillis ?
( Modération ; fusionné avec fil déjà existant.)

et il est sorti en poche.

moi je l’ai lu, et je me suis bien marrée ! (lu en français )

bien que parfois, on se retrouve avec un sentiment bizarre du genre « mais si réellement il revenait, et si réellement les gens ne le prenaient pas au sérieux »…

Pour quel prix ? 2,95 € (19,33 FF) ? :smiling_imp:

Et pour ceux qui aiment les livres audio en allemand… Et là, la l’interprétation du génial C.M. Herbst vaut la peine (enfin, c’est mon avis, après ???) on peut aussi se le procurer en version livre audio (malheureusement écourtée) et maintenant pour le prix d’un sandwich parisien, disons un peu plus de 4 euros…
Je ne sais pas ce qu’a donné la traduction en français, apparemment :wink: cela a aussi l’air pas mal, mais j’avoue que c’est la lecture de C.M. Herbst (un de mes lecteurs professionnels préférés) qui m’a donné envie d’acheter le livre en allemand par la suite pour ne pas en perdre une miette…