Ca doit être très différent selon les facs alors, pourtant vue le bas niveau des cours que j’ai eu, j’ai des gros doutes! Et puis le surnotage joue aussi un certain rôle dans ce bas niveau… quand on a tout au plus 20 élèves en première année on essaie de les garder! La moitié de ma classe ne comprenait pas nos cours de civi et littérature qui étaient en allemand… pourtant tout le monde a eu son année.
Bref LCE, c’est bien pour la culture, mais pour la langue, tu ne progresses pas tant que ca.
Je pense qu’il faut toujours avoir des cours ou travailler soit même à continuer l’apprentissage, même en passant 10 ans dans le pays! On oublie vite et on adopte vite de mauvaises habitudes.
Je confirme l’histoire du surnotage. Une personne qui a fait ses études à Clermont-Fd m’a dit que là-bas les profs s’arrangeaient pour que les taux de réussite en licence (et donc le nb d’étudiants inscrits) soient suffisamment élevés pour le département d’allemand ne ferme pas.
Nul doute qu’on peut atteindre C2 sans la fac. Il faut juste y consacrer sa vie pendant quelques années, et pas seulement glander de bars en supermachés en Allemagne. L’avantage de la fac, c’est qu’on apprend un vocabulaire académique, souvent largement au dessus de ce qu’on entend dans la vraie vie en Allemagne. Donc pour arriver à la même chose sans la fac, il faut s’abonner au Zeit, lire de la vraie littérature et se faire des listes de vocabulaire sans fin. EN fac, on avait les arbres, les insectes, les oiseaux, les fruits, les fleurs, les animaux du monde, les outils, les meubles les plus bizarres etc… Bref, je sais traduire Fichte ou Zitterpappel sans avoir la moindre idée à quoi ils ressemblent en vrai. J’avais aussi pour les outils toute une liste de Zangen avec attributs aussi divers que mystérieux et dont je n’ai aucune idée de l’utilité. A la fac, il faut faire un peu attention, car c’est quand même un peu du Unideutsch. Pas sûr que ce soit toujours exactent les mêmes mots ou expressions dans la vraie vie.
Ca, c’est le monde parfait. Si seulement c’etait comme ca dans ma fac francaise…
Parce que tous les termes que tu as cites, je les ai etudies en Allemagne. Si j’etais restee en France, je ne les aurais jamais connus… Malheureusement dans beaucoup de facs, la situation de l’allemand est tellement catastrophique qu’on use des stratagemes pour garder les eleves, comme baisser le niveau a un niveau CP.
D’ailleurs une fille de ma classe en L3 avait AU MAXIMUM le niveau B1, un accent a pousser tout prof d’allemand au suicide et une grammaire qui ferait retourner Goethe dans sa tombe au moins 5 fois. Et pourtant, elle etait arrivee a la derniere ligne droite du bachelor…
Bon, on en a deja discute, mais ca devait sortir…
Concernant ton projet fsegsep, tu es motive, tu as deja de bonnes bases, alors ca devrait marcher! La motivation et le courage sont les mots cles de tout enseignement a distance (c’est pas facile de travailler sans conccurence directe) et n’hesite pas a faire du zele comme par exemple lire un classique de la litterature allemande dans le texte, en L2 j’avais lu Effi Briest et ca a plutot bien marche.
Alors on ne connaît pas les mêmes gens… preuve qu’il ne faut pas généraliser sur le fait que LCE Allemand c’est ultra bien ou ultra nul! ça dépend des facs et des gens, c’est tout!
Quant au surnotage… le gros avantage de Marseille, c’est qu’ils ne veulent pas donner les notes et que là, j’attends toujours celles de Décembre, si un jour je les ai, je pourrais éventuellement vous dire si eux aussi optimisent les notes (mais avec de si, on met Paris en bouteille alors avoir des notes de partielles… )
Je concède volontiers que je ne sais pas trop quelle évolution les facs d’allemand ont connu depuis que j’ai quitté la place (expression québécoise que je trouve pratique). Pour arriver à C1 ou C2 sans passer par la fac, il faut trouver des cours qui vous conviennent. Cela peut dépendre du prof, du type d’enseignement, du moment dans votre vie, de votre personnalité etc. Certains ne font rien en groupes, d’autres ne supportent pas les face-à-face des cours particuliers. La lecture, seul et régulièrement, fait parfois des miracles, d’autres ont besoin de parler de leurs lectures à quelqu´un et de se confronter à un interlocuteur. A chacun de trouver son rythme.
fsegsep : Au lieu de payer un prof particulier ou la fac (qui n’est pas si bon marché que ça si on prend en compte le CNED), je vous suggère d’étudier avec le site http://cronimus.free.fr/cours/index.htm.
On part du début, tout est expliqué pas à pas, et surtout le cours nous fait réfléchir (à contraposée, mes profs du secondaire nous faisaient bêtement apprendre le tableau des déclinaisons par cœur, je leur en veux toujours ).
Je pense que c’est parfaitement adapté à votre situation car certes c’est insuffisant pour réussir à parler couramment l’allemand (ça reste un apprentissage scolaire) mais comme votre profession vous amène à pratiquer l’oral, vous aurez le recule nécessaire pour progresser lorsque vous serez en situation. (honnêtement, j’y crois pas vraiment aux vertus de l’immersion si l’on ne possède pas au préalable quelques bases).
Donc si on étudie sérieusement, la LCE ne sert pas a apprendre l allemand, ni a l améliorer mais à le perfectionner. Donc j attendrais dans quelques années d’ avoir un très bon niveau pour m y lancer.
Merci pour vos avis.
Le site bugge chez moi et je n avais pas lu tous les commentaires.
J utilise déjà cronimus comme support. Par exemple apprendre la rection des verbes avec prépositions que j essaie d’ apprendre en ce moment LOL. Mais même avec du courage, il me faut un rythme, un soutien, des échéances a respecter pour que je puisse avancer. Sinon j ai l impression de bosser dans le vide et c est là l intérêt d’ avoir un cours régulier.
Même si ça revient cher ( pas tant que ça avec les cheques CESU d’ ailleurs ) je ne le regrette pas. Et l inconvénient des cours comme le Goethe, même si j aurais préféré, c est que je n aurais pas pu y assister régulièrement.
Bref, j attendrai d avoir un très bon niveau avant de m engager en LCE allemand. Pour ne pas avoir a galerer et pour que ce diplôme représente réellement quelque chose. Et puis les cours de civilisations m intéresseraient, j en suis sur.
Le Goethe Institut propose aussi des cours à distance pour tous les niveaux. C’est très cher mais la qualité du service est incontestable (prof très présent, envoi de nombreux livres & doc…) et on progresse vraiment beaucoup! Donc si tu as la possibilité, regarde aussi de ce côté là.
Le CNED aussi propose des cours d’allemand à distance mais là, personnellement, je trouve que c’est moins bien. Les cours sont trop « lents » et donc les progrès aussi.
je me suis aussi mise à l’allemand sur le tard après des millions d’heures de cours qui semble-t-il ne servaient à rien (si j’en juge mon incapacité à me débrouiller dans la vie quotidienne il y a 25 ans).
MAIS, le jour où j’ai eu le déclic, quelque part tous ces apprentissages enfouills ce sont progressivement réveillés.
Ma formule :
des cours de conversation en université populaire avec une prof native du style « encourageante » (pas du style à te corriger tes fautes dès que tu ouvres le bec).
papotter avec les visiteurs étrangers qui viennent dans ta ville (la difficulté est de trouver autre chose que le tourriste de base qui va faire faiblir ta motivation , car perso mon aversion pour la langue venait de l’attitude du tourriste allemand de base lorsqu’il arrive à Strasbourg). aller dans les pays germanophones (privilégier là où le français est bien accueilli, donc éviter des villes frontalières comme Offenbourg où le français est perçu un envahisseur MEME s’il fait l’effort de parler la langue de Goethe).
les cours avec un prof qui corrige les fautes (seulement à cette étape, une fois que tu as eu le courage de te lancer et que tu n’as plus peur de faire une faute par phrase ce qui te bloque totalement).
des cours en situation pour apprendre tout le vocabulaire technique (le pire c’est que parfois tu butes sur des mots simples mais que tu n’as jamais utilisé).
En plus, bouquins, TV, radio à chaque étape (par exemple pour aller à mes cours, je mettais DLF dans ma voiture pour me mettre dans le bain, c’est beaucoup plus facile de parler quand on a eu l’allemand dans les oreilles pendant 1/2h).
j’ai eu le C1 l’an dernier. Allemand totalement opérationnel dans la vie quotidienne. Enfin !!!
je ne sais pas si je passerais le C2 un jour, car mon objectif perso est atteint.
c’est quoi ton but ?
Mon objectif est bien sûr de maitriser la langue, mais aussi d’être capable de lire les journaux et magazines en allemand sans buter sur des mots… et surtout suivre un film et tout comprendre.
Il est évident que la difficultés n’est pas la même quand je regarde un journal télévisé allemand sur DW TV ou ZDF ou le journaliste parle posément, et un film ou la vitesse des dialogues est vertigineuses…
Merci pour tes conseils
Je ne sais pas si vous connaissez le danois, mais c’est on ne peut pas dire que les Danois articulent… j’en suis venu à bout en regardant la télé et en sortant tout le temps pour avoir des conversations bruyantes et croisées pratiquement tous les jours. Bref, la compréhension orale, c’est de la quan-ti-té. Tu arriveras même à reconnaitre des mots que tu ne connais pas pour les chercher dans le dico sans passer par la transcription ni l’aide d’un prof. A moins d’une demi heure d’écoute par jour pendant des mois, les effets sont limités (mathématiques au pifomètre, une 1/2 heure c’est une façon de parler).
+1 pour ce que dit Elie… j’écoute la radio allemande (qu’écoutent aussi mes amis allemands) chaque fois que je suis devant mon PC à mon domicile (au boulot ça serait difficile… )… ça peut être pour 30 mn ou pour 2 heures…
j’écoutais il y a quelques mois sans trop comprendre grand chose… (c’est une radio musicale avec des animateurs parfois bavards, et l’intervention d’auditeurs ou d’auditrices)
je me suis aperçue dimanche dernier que j’avais tout pigé sur les embouteillages qu’il y avait dans leur secteur (l’endroit, le sens, et le nombre de kilomètres)… et tout ça… sans m’en apercevoir !!!
c’est pas grand chose… Mais cela suffit à me ravir pour la semaine (je pige aussi maintenant les auditeurs qui ont une grosse voix ou qui articulent)…
Alors d’une façon ou d’une autre… Ecoute Ecoute Ecoute la langue étrangère que tu es en train d’apprendre… et tu te verras progresser dans quelques mois
La radio, c’est le nec plus ultra de l’exercice d’écoute. La télé est plus facile à comprendre car les images soutiennent vos efforts de compréhension. En plus, en radio, ils parlent dans un micro, ça aider pas à articuler et à projeter correctement sa voix pour être compris. Donc en fait, excellent exercice, la radio. Je fais la malin, mais je devrais mettre la radio romanche pour progresser un peu, moi…
si tu veux passer à la vitesse supérieure, tu écoutes la radio en switzerdutsch.
je suis d’accord que les nouvelles c’est super facile, car c’est dit d’une manière asseptisée.
quand tu écoutes Roland Garros quand tu es à dru-dru, il faut avoir suivi ou avoir des chromosomes suisses pour comprendre que tu es à trois partout.
je suspecte l’animateur d’en rajouter beaucoup, car quand il ne fait pas attention il peut parler normalement (lâcher un drei tout à fait compréhensible) !!!
Non, non le nec le plus ultra, c’est de comprendre une conversation sur Talkie-walkie, mais bon on en a pas souvent l’occasion, à défaut la radio fait bien l’affaire.