faire carríére grâce aux langues

Cette année l´exposition internationale EXPOLINGUA BERLIN du 20-22.11.2009 met l´accent sur l´interpretariat et la traduction… …

                                                  [rencontres.de/profession.200 ... &L=2#16969](http://www.rencontres.de/profession.200.0.html?&L=2#16969)

Il est de notoriété publique que de nombreux secteurs du marché de l’emploi manquent de compétences en langue, notamment la langue allemande.

La France et l’Allemagne sont mutuellement leurs premiers clients, fournisseurs et partenaires - en particulier dans le domaine aéronautique - (Airbus Industrie, Eurocopter, Euromissiles, Ariane…) … et parfois concurrents (TGV - ICE).

Dans certaines entreprises, il est nécessaire de parler allemand. En effet, l’Allemagne étant le premier partenaire économique de la France, les besoins en allemand et en français sont très importants pour la communication au sein des entreprises allemandes.
En parallèle, les français étudient de moins en moins l’allemand. Les disponibilités de français parlant allemand se font donc de plus en plus rares. C’est pourquoi, devant la carence de plus en plus flagrante de personnels parlant l’allemand, les branches professionnelles et les entreprises ont accepté, en partenariat avec l’Association pour le Développement de l’Enseignement de l’Allemand en France (A.D.E.A.F.), les corps d’Inspection d’Allemand et les DARIC, d’organiser des journées de promotion de l’allemand par les entreprises.
Pour les académies de Paris, Créteil, Versailles, une journée a eu lieu le 29 mars 2000 à 14h au siège de l’UIMM, à Paris, placée sous le patronage de M. Daniel Goeudevert (PDG français en Allemagne).
C’est là le résultat de recherches sur le sujet fait avec mes apprentis à l’occasion de la semaine franco-allemande de 2009.

Il existe vraisemblablement dans le secteur industriel français un véritable besoin en personnel capable de s’exprimer en langue allemande. Ainsi, le poids de l’allemand dans les formations financées par les entreprises serait considérable.
La pratique de l’allemand dans les échanges reste minoritaire, ce que déplorent les entreprises. Certes, l’anglais se substitue à l’allemand, mais son emploi est souvent considéré comme un pis-aller. En effet, plus une collaboration nécessite de la précision, plus l’ignorance de la langue et de la culture d’autrui s’avère être un handicap majeur.
C’est pourquoi certains représentants ont proposé de rendre obligatoire l’apprentissage de l’allemand en LV1 dans l’enseignement technique.

La maîtrise de l’allemand est une ouverture à la culture des pays de langue allemande. L’Allemagne est le premier partenaire économique de la France:

  • 50 % des échanges commerciaux de la France s’effectuent avec l’Allemagne.
  • 2400 entreprises françaises sont implantées Outre-Rhin, et les échanges franco-allemand font travailler directement 350 000 personnes en France.
  • Chaque année la France est la destination de 12 millions d’Allemands.

Sur le marché de l’emploi, l’allemand est donc actuellement une langue recherchée : les firmes allemandes implantées en France disent avoir des difficultés pour trouver du personnel qualifié (de la standardiste à l’ingénieur…) ayant des connaissances suffisantes en allemand. Ces besoins restent en partie insatisfaits : la chambre de commerce franco-allemande estime à près de 4000 le nombre de postes de cadres parlant allemand restant non pourvus…

L’économie française manque de linguistes : aussi, lors de l’entrée dans la vie active, une bonne connaissance de l’allemand pourra être déterminante pour trouver un emploi.

Rappel:

  • d’une part, l’allemand est la première langue en Europe : un habitant de l’union européenne sur quatre est germanophone de naissance (devant le français, l’anglais et l’italien, langues maternelles de 16 % d’européens et l’espagnol, 10 %)
  • d’autre part, avec l’élargissement de l’Union européenne vers les pays de l’Est, le poids européen de l’allemand se renforce (dans 8 pays d’Europe centrale concernés, l’allemand représente environ la moitié des langues enseignées).

Voici quelques unes de mes sources pour approfondir le sujet:
La brochure du Goethe Institut / OFAJ pour la promotion de l’allemand: steph.raymond.free.fr/Ressources … t_2006.pdf

Une fiche ADEAF sur le partenariat France-Allemagne: steph.raymond.free.fr/Ressources … naires.pdf

Une présentation de la chambre franco-allemande du commerce et de l’industrie: L’importance de l’allemand sur le marché du travail: steph.raymond.free.fr/Ressources … emploi.pdf

Voici un document intéressant sous ce lien:
allemand.scola.ac-paris.fr/dfihk.ppt

Des chiffres comparatifs entre apprentissage et utilisation professionnel:
allemand.scola.ac-paris.fr/place … d_stat.xls

Un document word contenant des données économiques:
allemand.scola.ac-paris.fr/Donne … miques.doc

Politiques linguistiques, sur le site du Geothe Institut:
goethe.de/Ins/fr/lp/lhr/pol/frindex.htm

Prises de position de Klaus Wowereit, maire de Berlin et parrain de Rencontre:
france-allemagne.fr/Le-maire … ,2706.html
goethe.de/mmo/priv/3015795-STANDARD.pdf (article très intéressant paru dans le Figaro)

Et enfin, un lien vers l’académie de Lyon, qui propose des liens vers toutes sortes de documents pour encourager l’apprentissage de l’allemand et des échanges franco-allemand (utile pour les profs, les parents, les curieux):
www2.ac-lyon.fr/enseigne/allemand/promotion.html

En janvier dernier, avec quelques apprentis de 1ère année BTS, nous avons fait une recherche d’offres d’emploi à partir de critères linguistiques. Voici nos résutats:

Offres émises depuis trois mois en France, dans tous les secteurs d’activité, sans diplôme spécifié.

-----------------------Anglais - Allemand - Espagnol
CDI ------------------80------ 69 ----------- 59
CDD ------------------82--------102-----------119
Autres contrats-------38---------29------------28

L’allemand reste la deuxième langue la plus demandée,
sur le marché de l’emploi en France.

Offres émises depuis trois mois en Lorraine, dans tous les secteurs d’activité, sans diplôme spécifié.

-------------------Anglais - Allemand - Espagnol
CDI-----------------15---------15-----------0
CDD----------------24---------20 -----------5
Autres contrats-----8-----------3-----------1

L’allemand reste donc la deuxième langue la plus demandée
sur le marché de l’emploi en Lorraine, juste après l’anglais et loin devant l’espagnol.

Offre émise depuis trois mois en Moselle, dans tous les secteurs d’activité, sans diplôme spécifié.

--------------------Anglais - Allemand - Espagnol
CDI--------------------6--------10----------0
CDD-------------------9----------7----------2
Autres contrats-------3----------3----------0

Tous types de contrat confondus, l’allemand est la première langue
sur le marché de l’emploi en Moselle.

Offres d’emploi sélectionnées par critère de langue sur le site de l’ANPE le 15 janvier 2009.

:confused: Désolée pour la mise en page, je ne sais pas insérer les tableaux…

Je remonte ce post pour donner une petite info, mais qui confirme « officiellement » ce que je clame à longueur de temps sur ce forum et sur d’autres.
Le 29 septembre 2011, la direction générale de la traduction de l’UE a organisé un colloque sur le « profil du traducteur » pour examiner l’évolution du métier et ses perspectives.
Le rapport est disponible ici : ec.europa.eu/dgs/translation/pro … ons_en.pdf

Et on lit à propos des évolutions prochaines du métier :

« Les langues prioritaires seront le chinois, l’anglais et l’allemand. »

Sans autre précision, donc a priori à l’échelle mondiale. En tout cas au minimum européenne.

Bonne nouvelle, mais si on veut avoir des germanistes, il faut que les enfants choisissent cette langue au collège, pas évident. Même en Alsace, les jeunes parlent de moins en moins allemand et les entreprises galèrent pour trouver des employés qui parlent allemand. Je connais quelqu’un qui cherche désespérément une secrétaire bilingue à Strasbourg et c’est la mer à boire. Seulement 2 candidates : une qui veut bosser absolument en télétravail et l’autre qui est allemande. C’est tout, aucune autre candidature. J’ai vraiment été surprise d’apprendre ça.

Ce n’est pas faute, de la part de certains organismes alsaciens attachés au bilinguisme ,d’essayer de faire comprendre aux élèves et à leurs parents que la connaissance de l’allemand est un atout sérieux pour l’emploi dans cette région frontalière.Le niveau officiel, malheureusement, ne semble pas, hélas, jouer le rôle qu’il devrait normalement jouer.

Donc je pense que mon ami finira ses études en 2013.

Et j’espère bien que qu’il aura un salaire correct. :wink:

Tout dépend les disponibilités dans le secteur qu´il aura choisi ou pour lequel il a été formé . Mais connaissant très bien l´allemand , il pourra aussi postuler au Baden-Württemberg.

Je reconnais que pour le coup j’ai fait preuve de pragmatisme.

J’ai voulu que mon ami apprenne l’allemand dès l’âge de 11 ans parce que je savais dès cette époque que ce serait un avantage pour lui sur un marché de l’emploi très concurrentiel et non pas pour les beaux yeux d’une Allemande ou pour la culture.
La réalité me donne raison. Sa formation de financier c’est un avantage face à ceux qui ne parlent que l’anglais.

Donc les entreprises allemands vont payer pour cette formation. :wink:

C’est pour ça que mine de rien, c’est important de relayer ce genre d’information. On a quand même eu souvent sur le forum (et ô combien plus souvent dans la vie !) des gens qui viennent nous dire « mais de toute façon l’allemand ça sert à rien », « mes enfants feront anglais car c’est la seule chose d’utile », etc. Et quand on dit juste qu’on a observé ça dans notre coin, personne ne nous croit. Donc, c’est pas mal aussi quand ça vient un peu d’instances « officielles » :slight_smile:

Apprendre une langue cela ne se décrète pas.
Combien de parents disent « apprend cette langue, parce que patati et patata… ».
Et au final après 5, 8, 12 années d’apprentissage, le gamin ne parle pas cette langue de manière suffisante pour travailler dans cette langue.
Perso, mes parents m’ont dit « apprend l’allemand, on est en Alsace, c’est utile avec la proximité de l’Allemagne et tout ».
Sauf que j’ai fait pendant longtemps un vrai blocage par rapport à l’allemand, blocage qui ne s’est levé que très très tard dans ma vie (entre temps j’ai largement dépassé le niveau d’allemand de mon mari, LV1, d’ascendance allemande d’un côté, malgré un nom « so französisch »). Le seul truc c’est que je trouve toujours que mon niveau n’est pas assez bon pour aller bosser de l’autre côté du Rhin, parce que dans ma ville il y a tout de même pas mal de VRAIS bilingues (pour moi ce sera toujours une langue étrangère, même avec un bon niveau certifié par diplôme, je n’ai pas ce sens inné de la langue).

Bon apres , chaque cas est différent … Il y a des cas ou ca marche … Quand dans un pays du tiers monde , les parents exigent de l´enfant qu´ils apprennent une langue étrangère car la leur ne sera certainement pas compris en dehors du pays … pour certains … ca marche …

Ça tombe bien ! J’étudie ces trois langues :smiley: :europe: :top: :alld:

Le blocage non plus. On n’y peut rien. J’en suis moi-même victime pour certaines langues. Par contre, comme dans le cas de mon fils, il suffit d’un bouquin pour déclencher le déclic, un bouquin de russe, « Rodnaïa rietch » (langue maternelle) pour les élèves soviétiques de 2e année, que j’avais en mes jeunes années et que mon fils avait récupéré en fouinant dans le grenier de sa grand-mère parmi mes livres et mes cahiers de mes jeunes années. « Oh papa, c’est marrant, comme c’est écrit ! C’est quoi ça ? » Et c’est parti… Plus tard, au cours de vacances en Slovénie, alors qu’il dit bien comprendre ce qu’il voit écrit dans la rue, je lui donne ce conseil : Ne laisse pas tomber le russe, ça peut toujours servir. Et quand il sera étudiant à Vienne, il s’y mettra sérieusement, avec cours intensifs à Moscou, puis dans le cadre de sa préparation à la carrière diplomatique. Et les choses étant ce qu’elles sont, elles en sont là…
Je n’ai pas poussé mon fils à tout prix, pour quoi que ce soit. J’ai juste donné des conseils, il a fait ce qu’il en a voulu, selon ses goûts et ses capacités. En fait, mon fils était un fumiste, comme aurait le professeur de lettres Georges Pompidou. Il avait de bonnes notes, mais il ne donnait pas l’impression de travailler. :mrgreen:

J’ai toujours pensé que l’affectif, dans l’apprentissage des langues (quelle qu’elles soient) est capital et que le rapport entre l’apprenant et l’enseignant peut, soit créér des blocages, soit en libérer certains.
Mais ça n’explique pas tout: il m’est arrivé d’avoir, en 4° LV2, dès le premier cours, quand on essaie de faire connaissance avec les élèves, un ou une gamine pour me dire:« J’aime pas cette langue-là ! » Que répondre à ce genre de déclaration, sinon :« Comment peux-tu ne pas aimer quelque chose que tu ne connais pas ? »
Parso, je n’ai jamais eu de blocage vis-à-vis de telle ou telle langue.Au contraire, chaque apprentissage a toujours été le fait d’un coup de coeur. Je me suis mis au portugais vers l’âge de 16 ans, parceque j’étais amoureux d’une jeune portugaise… :laughing: et je pourrais citer d’autres exemples !

est-ce un blocage … ou simplement la mélodie de la langue que l’on n’aime pas ?? faut avouer que l’allemand n’est pas la langue la plus jolie à entendre ! le français ou l’italien sont bien plus mélodieux à mon oreille… l’allemand sonne un peu comme le russe pour moi, c’est à dire une suite de son qui ne forme pas une mélodie, mais au contraire une sorte de dysharmonie…
l’ado qui te dit tout de go « j’aime pas cette langue », le ressent peut-être comme je l’explique… elle marche au feeling et la mélodie qu’elle entend ne lui convient pas, tout comme j’adore Mozart… mais pas Gerschwinn ou Berlioz :wink:
j’ai toujours pensé qu’une langue, à la base, c’était un peu comme une musique, au départ on met les notes/mots dans un ordre indéfini… et peu à peu on maîtrise les accords/la syntaxe, et on finit par aimer :wink:

L’italien, c’est « Firenze ». L’allemand, c’est « Florenz ». Tires-en toi-même les conséquences. :mrgreen:

Les adolescents n’apprennent que ce qui est cool. Or, pour pénétrer la psychologie de la coolitude, il faut se lever très tôt. Les ados ne savent pas eux-mêmes comment la définir, le conformisme fait tout le boulot. L’image d’un pays est fondamentale : personne n’apprend l’anglais pour l’Angleterre, c’est New York ou Los Angeles qui font le travail. De plus, le fatalisme conformiste du tout anglais y est pour beaucoup : ils ont tous intégré la culture de la langue unique, mais aiment-ils l’anglais pour autant ? J’en doute fortement.

Ainsi, j’ose affirmer, même si les formateurs IUFM me condamneront à la peine de mort professionnelle pour ces mots, que l’on a rien à gagner à suivre les caprices de la culture adolescente. Il y a aussi des limites à la coolisation des cours si on veut vraiment apprendre plus de quelques phrases par an. Je peux faire tous les efforts que je veux pour rendre le français attractif aux yeux des ados suisses allemands, je ne peux que me faire accepter en tant que prof mais pas rendre le français radicalement coolissime si leur image de la langue est déplorable. Ils apprendront un peu mieux en m’ayant accepté, certes, mais pour une vraie maîtrise de la langue, on repassera.

Tout se résume à mon sens à un seul axiome : tout le monde sous-estime dramatiquement le travail et le temps nécessaire à l’apprentissage des langues. On préfère faire semblant qu’une immersion coolisante de ridicules quatre ou cinq heures par semaines feront le même effet que l’immersion des premières années de sa vie. Pour une matière scolaire, cinq heures, c’est énorme ! Mais pour l’apprentissage d’une langue, c’est cinq heures par jour qu’il faut, pas cinq par semaine. Tout directeur et tout ministre répondra que ce n’est pas possible. Et bien c’est justement eux qui le disent : il n’est pas possible d’apprendre des langues en classe. On ne peut que donner des bases et des outils qui permettent à chacun de les apprendre par ailleurs en s’y consacrant par immersion pendant leurs études de façons divers selon les possibilités et les plans de chacun.

En d’autres termes, les profs font ce qu’ils peuvent, pour les miracles, il faut s’adresser aux religions.

Un dernier mot sur le monde du travail : évidemment que tout le monde veut des employés bilingues ou trilingues, mais personne ne veut payer pour. Cela devient une évidence pour les recruteurs, alors que personne n’a la possibilité d’obtenir ce niveau dans deux ou trois langues étrangères de toute façon. Seuls ceux qui ont grandi dans un environnement bilingue ou trilingue sont attractifs pour les entreprises, car leur formation ne coute rien, ni en temps ni en diplômes, et l’entreprise en profite. C’est facile de gueuler que les jeunes ne parlent pas assez bien les langues étrangères quand on n’a pas à expliquer comment ces jeunes sont censés les avoir apprises ! Et dans les entreprises, que font-ils pour que ces compétences ne se perdent pas ? Rien. Les employés polyglottes organisent leurs vacances en fonction de leurs besoins de révision. C’est le temps et l’argent privé qui est investi pour le seul bénéfice des actionnaires. C’est du foutage de gueule, et c’est tout à fait assumé. Ils peuvent se le permettre, ce sont les recruteurs qui sont en position de force.

Même en Alsace, je ne vois pas comment un jeune de base pourrait apprendre l’allemand correctement sans être obligé de s’inscrire dans des groupes de loisir (sport, musique etc.) en Allemagne et se faire conduire par ses parents tout le temps. Or, la méthode n’est pas applicable à toute la région puisqu’il y aura un moment où il y aura trop de francophones dans les groupes de loisir allemands pour avoir un effet sur l’apprentissage de la langue. Si on veut avoir une large part de la population bilingue, il faut que la vie publique le soit aussi. L’Alsace n’est PAS bilingue. La république s’est occupé de son cas et ne comptez pas sur elle pour changer d’avis.

Pour ceux qui admirent les talents de linguistes des Suisses, j’ai aussi une petite remarque : le principe était - j’ai bien dit était car ce principe est moribond - de faire une partie de son apprentissage en Romandie pour les Alémaniques et en Suisse allemande pour les Romands. Or, quand les grands de l’économie et de la politique suisse sortent maintenant tous du lycée pour aller dans les universités sans avoir jamais mis les pieds en Romandie, il ne faut pas s’étonner que cinq ans plus tard, une fois le Master fini, les Suisses allemands de moins de trente ans parlent un anglais globalisant vaguement américanisé et pas de français du tout. Il faut être idiot pour ne pas se rendre compte que le français passe à la trappe quand on passe à la trappe le temps de formation en Romandie. Et quand on parle de plus d’apprentissage des langues en Suisse allemande, on parle surtout de la maturité bilingue allemand-anglais, tout le monde se fout du français. Sauf évidemment quand un journaliste demande à un politicien. D’un coup, le français devient la seconde jambe de l’identité alémanique. La rhétorique fait partie du programme d’allemand/français ici, je sais la reconnaitre quand on essaie de me prendre pour un con. Maintenant, imaginez les dégâts d’une telle mauvaise foi dans un pays comme la France où jamais personne n’a pensé à consacrer une année entière de ses études aux langues (aux vraies langues, je ne parle pas des lobotomisés qui vont perfectionner leur anglais à Amsterdam ou en Scandinavie). Si les Français acceptent l’idée de faire un an à l’étranger pour les langues, se rendent-ils compte seulement que cela n’est même pas suffisant pour une langue et qu’il faudrait le faire pour au moins deux langues de toute façon ? Je vous interdis d’être optimiste.

Message déprimant, je sais. Et encore, je ne vous ai pas fait part de mes réflexions sur les inégalités sociales face à l’éducation. On garde ça pour un prochaine fois, je sens que ma pression artérielle est un peu trop montée.

Je suis assez daccord avec cette idée. C’est d’ailleurs là dessus qu’a joué l’espagnol en s’efforcant d’offrir une image plus « cool », axé sur la modernité, la movida, bref en se détachant de l’image « plouc » qu’elle avait il y a encore quelques décennies. Lorsqu’un pays mise à fond sur son soft power vous avez tout d’un coup un certain nombre de personnes qui vont s’interesser au pays en question et commencer à apprendre la langue, c’est d’ailleurs ce qui est arrivé au Japon à partir des années 1990 avec la déferlante mangas. Et puis en même temps on a tellement répété que l’allemand était compliqué qua ça a rebuté pas mal de futurs apprenants (dont moi), mais quand vous avez 11 ans et que personne dans votre famille n’a étudié l’allemand c’est assez compliqué de se faire une idée juste.

Il y a les phantasmes et les rêves des parents et la réalité, la preuve :

Mon fils vient de m’affirmer qu’en Allemagne tout le monde parle anglais et qui lui parlant anglais il ne parlera donc jamais que cette langue s’il travaille et vit un jour en Allemagne.

Nous lui affirmons le contraire, qu’il ne doit surtout ne pas perdre son niveau d’allemand et Il nous regarde comme si nous étions devenu dingues. :mouaif:

Donc je dois me faire à cette idée: Il est encore plus pragmatique que moi. :neutral_face: