Französisch als Pflichtfach / Français matière obligatoire

C’est le titre en première page des DNA du 16 août, édition en langue allde.

L’article insiste sur le fait que les autorités qui ont instauré cette obligation ,ont eu fort à faire contre le lobbyisme industriel à Bâle, qui souhaitait favoriser l’anglais en tant que 1ère LV, ce qui est d’ailleurs la tendance à l’est du pays.(Zurich).
Le but de l’opération, non seulement apprendre la langue du voisin, mais aussi celle des compatriotes romands.
Des profs ont été formés pendant un an et demi à cet enseigement spécifique qui se caractérise, vu l’âge des élèves, par son côté essentiellement ludique.
Côté français, les tentatives en direction d’un enseignement de l’allemand à ce niveau scolaire
restent bien timides et, vu les restrictions budgétaires qui ne manqueront pas de tomber, on peut facilement en tirer les conclusions.
On est encore loin, très loin de cet espace culturel et linguistique du Rhin supérieur, bilingue, avec signalisatios bilingues imaginé par des gens comme André Weckmann et autres !
http://sitemap.dna.fr/articles/201108/16/le-francais-au-menu-des-eleves,region,000008333.php
http://www.24heures.ch/depeches/suisse/bale-ville-soleure-berne-instaurent-francais-3e-annee

Mais c’est quand même un bon premier pas, ne serait-ce que symbolique !

Au pays de bade les enfants apprennent le français dés la grundschule ,mais beaucoup de parent sont contre,ils pensent que leurs enfants serons défavoriser avec l’anglais.

Une cousine de M. Schoko m’a dit qu’à Karlsruhe le français était obligatoire en première langue, ce qui poussait beaucoup de parents à scolariser leurs enfants un peu plus loin pour pouvoir avoir le choix de la langue.

Personnellement, je ne suis pas sûre que l’obligation d’apprendre une langue plutôt qu’une autre soit bénéfique. Y a qu’à voir le niveau général de maîtrise du flamand par les Belges francophones et inversement, du suédois par les Finnois, de l’allemand par les Suisses romands, etc. La liste est longue. :unamused:

C’est certain, mais, d’un autre côté, toute initiative qui tend à battre en brèche la toute puissance et l’omniprésence de l’angloaméricain me semble bienvenue.
Il me semble que le fait d’imposer le français en première langue et l’anglais en LV2 au niveau CM2 ne gruge personne.De toutes façons,'un peu partout, l’anglais apparait comme langue « par défaut »

Uniquement à la grundschule(4 premiéres années)

Les langues citées sont enseignées une heure ou deux par semaines. A ce rythme là avec l’anglais, ils seraient nuls aussi. L’allemand en Romandie n’est pas si mauvais que ça… le découragement vient du dialecte, c’est un problème spécifique.

Il faut savoir que cette initiative (référendum à la demande d’un rassemblement de signatures de citoyens) était très populaire. Je n’ai plus les résultats en tête mais les Bâlois veulent du français précoce et du français tout court dans leurs écoles. Mais même chez les alémaniques plus à l’est, le français gagne encore dans les référendums (la dernière fois à Schaffouse, pas vraiment frontalier de l’hexagone), sauf un canton que j’ai oublié.

Le fait de le rendre obligatoire n’a qu’un seul avantage. Un seul: les enfants sont extrèmement conformistes. S’ils se conforment tous à l’anglais sans comprendre la nuance des résonnements des adultes, ils perdent l’occasion de faire un véritable choix entre le français et l’anglais. Il faut que le français ait une présence institutionnelle pour le même à égalité de chances avec l’anglais qui a la faveur des préjugés. C’est là la véritable liberté de choix.

De plus, les élèves ne prennent au sérieux que les matières qui leur sont présentées comme telles: ils lisent le mépris de bien des adultes pour certaines matières, toujours les mêmes, et se conforment à ce jugement de valeur parfaitement arbitraire qui les déprivent de leur liberté personnelle de se faire une idée par eux-même des matières qui les passionnent plus que d’autres. En clair, on fabrique une masse gigantesques de scientifiques contrariés, qui n’ont jamais aimé les sciences mais qui suivent cette voix pour faire plaisir à leurs parents et au jugement de la société. Je suis incapable de me réjouir d’un tel phénomène, mon sadisme naturel ne va pas aussi loin. :unamused:

Et plus le jour viendra où les gens comprendront que ce n’est pas vraiment une alternative, il faut apprendre les deux. Minimum.

C’est rigolo que cela arrive pile-poil au moment où le Bade-Württemberg remet en cause l’enseignement obligatoire du français comme langue du voisin.

De toutes façons on n’apprend pas une langue parcequ’elle est juridiquement obligataoire, mais parcequ’on en a besoin au quotidien … ou pas. La nécessité et l’envie sont les meilleurs motivants !

Juste une petite précision: L’apprentissage du français était évidemment toujours obligatoire pour les jeunes alémaniques en Suisse.

En l’occurance, on parle d’une inititaive pour le français précoce (dès l’âge de 9 ans env.), Frühfranzösisch, dans les cantons « limitrophes » quand les cantons plus à l’est préfèrent l’anglais pour être enseigné dès le plus jeune âge, voilà tout!

Ce qui change tout, évidemment ! :mrgreen:
Je m’étais d’ailleurs toujours étonné, dans les années 60, que les jeunes Suisses alémaniques parlaient un français acceptables, tandis que pour les Romands, macache ! Il en était d’ailleurs de même en Belgique.

Dite moi si je me trompe mais à l’origine on ne parle l’alémanique dans toute cette zone géographique ? :question:

Or, après 1945 on a tellement dénigré l’alsacien (que les Français de l’intérieur considéraient comme de l’allemand) que, peut à peut l’usage du dialecte s’est perdu dans tous le département du Haut-Rhin. Or cette langue est utile pour trouver du travail à Bâle.

Donc l’usage du français s’impose en quelque sorte par défaut puisque les enfants et les adultes ne connaissent plus que cette langue.

il me semble, d’après ce que j’ai pu lire ,que les employeurs Bâlois n’arrivent plus à trouver d’Alsacien maîtrisant le dialecte et même l’allemand.

J’ai n’est pas tout compris ce que tu as écris.
Si les francophones ne parlent pas correctement l’alémanique c’est qu’il s’agit d’un dialecte de l’allemand n’est ce pas ? :question:
Or les francophones veulent parler l’allemand standard en Suisse.

Les germanophones parlent correctement le français car cette langue a fait disparaître pratiquement tous ses dialectes (picard, gascon etc…) dont le français standard est compris par tout le monde francophone. :wink:

Et pour en revenir à la Suisse, existe-t-il aussi Italienisch als Pflichtfach pour les cantons proches du Tessin et de l’Italie ? Ou l’italien est-il au moins plus appris dans ces régions qu’ailleurs ?

Quant au français enseigné en suisse alémanique, s’agit-il du français standard (pour ne pas dire parisien ^^) ou bien enseigne-t-on aussi les helvétismes ? La différence n’est pas énorme, mais ce serait intéressant de savoir s’ils apprennent soixante-dix ou septante, par exemple. :smiley:

La discussion ayant dévié sur les langues en Alsace (alors qu’il s’agissait au départ de l’enseignement du français en Suisse), j’ai divisé le sujet. Pour l’Alsace, c’est ici.

Question très pertinente.

PS: en attendant, j’ai trouvé ça:
http://www.unifr.ch/scm/fr/news/6846/
J’ai peur que l’italien soit un peu le parent pauvre, mais je ne demande qu’à être détrompé.

Je n’ai plus l’article en question sous la main, mais j’ai lu il y a quelques temps que l’italien était (après le romanche) la langue la moins apprise en Suisse en tant que langue étrangère.
Mais je ne sais pas s’il y aurait un endroit où l’italien serait obligatoire en tant que langue étrangère dans la confédération.

Avec 4 % d’italophones… De toutes façons, que ce soit dans les Grisons ou au Tessin, beaucoup d’italophones connaissent l’allemand, surtout pour des raisons économiques. :mrgreen:

Et cela d’autant plus que de nombreuses suisses allemands passent désormais leur retrait dans le Tessin, le grand sud pour eux n’est-ce pas ? :question: :wink:

Pour les langues en Suisse, c’est assez simple, en fait, il y a l’anglais, une 1ère langue nationale et une 2ème langue (nationale ou pas), ce qui fait trois en tout et deux seulement dans les sections qui renoncent à la 2ème langue.

  • Chaque canton décide de l’ordre dans lequel 1ère langue nationale et anglais sont introduits
  • 1ère langue nationale:
    Pour les Romands et les Tessinois: l’allemand
    Pour les Suisses allemands: le français sauf Uri (Italien)
    Pour les Grisons: nouvelle règle selon laquelle il faut choisir l’une des deux autres langues du canton que la sienne (allemand intégré au cursus secondaire pour les Romanches, donc pas vraiment le choix pour eux)
  • 2ème langue étrangère libre selon ce qui reste, donc l’italien y a une petite place.

Je confirme, l’italien est le parent pauvre dans tout ça, néanmoins, chez nous… à l’époque… il y avait un cinquième environ des élèves qui choissisaient la langue de Dante comme seconde langue (même avant l’anglais) et quelques autres encore, qui en faisaient une troisième, voire quatrième langue.

Je trouve qu’il y a quand même pas mal de gens dans mon entourage qui ont des notions plus ou moins fortes d’italien (et/ou d’espagnol).

Pour moi, perso, dans le temps sans langues « précoces », c’était le français, puis le latin, puis l’anglais et ensuite un 'tit peu d’italien. L’espagnol était pour après le lycée.

Quant au français enseigné, pour nous il était très français « standard » mais on nous apprennait que nos compatriotes était des gens normaux :smiley: qui disaient septante et huitante, ce qui nous semblait beaucoup plus logique. Peut être que ça a changé depuis avec des livres modernes de français plus « helvétisé »?