Je pense (si j’ai bien compris), que ça a le sens de regarder. Après je ne sais pas si c’est familier, ou non; et si on l’utilise partout.
Qu’en pensez-vous ? Y-aurait-il une meilleure « traduction » que regarder ?
Je pense que ça appartient plutôt au registre familier.(A confirmer.)
Glubschen est surtout connu pour Glubschaugen, c’est uniquement l’idée d’yeux écarquillés. On « glubscht » quand on voir le blanc des yeux autour de l’iris, que visiblement, l’intéressé ouvre grand les yeux de facon exagérée et peu naturelle. C’est un terme parfaitement courant, rien de particulièrement familier.
Les vaches glubschen, si vous avez déjà vu des vaches vous fixer du regard, vous comprenez le mot gubschen.
est-ce faux de faire un rapprochement avec le mot « globuleux »?.. Ils se ressemblent GLo/uB… et décrivent une chise similaire
Le synonyme le plus prôche ne serait-il pas « glotzen » ?
Je ne sais pas trop… j’ai l’impression que glubschen fait uniquemnet allusion au blanc de l’oeil, à l’ouverture exagérée. Ce n’est pas lié à un sentiment en particulier, c’est selon le contexte.
Glotzen, c’est déjà regarder fixement l’air bête et/ou concentré. Glotzen oblige celui qui glotzt à rester immobile. Il y a bien sûr des points communs entre ces contextes sémentiques.
Quand j’ai vu ce fil j’ai souri un peu, des souvenirs me reviennent.
On utilise ce mot dans la langue familier, comme Michelmau a dit, et plutôt quand on est ado. A l’école par exemple, de temps en temps j’ai dit à mon ami de laisser ses yeux sur sa propre feuille: « Glubsch gefälligst auf dein eigenes Blatt! », mais le son et le sens du mot se placent entre sérieux (= je ne veux pas que tu copies ma travail) et taquinerie.
Une autre situation de laquelle je me souviens: à l’arrêt d’autobus après la fin des cours, on est fatigué et marche à pieds lourds dans ses vieilles chaussures de sport très cools, et on attend le bus. Je demande quand le bus viendra, mon amie bâille et dit lentement : « Keine Ahnung, ich kann ja mal glubschen gehen. »
Donc, c’est le sens de « regarder », mais utilisé rarement et uniquement entre amis.
L’autre sens est plus compliqué. Quand j’ai fait mon premier gâteau par exemple, et en cassant les œufs pour les y mettre, j’ai exclamé: « Iiihhh! Das glubscht ja! », à cause de la consistance gélatineuse du blanc d’œuf. « Glubschen » ici implique quelque chose de glissant et d’écœurant qui est subjectif. Moi par exemple, je n’aime pas d’aspic. L’aspic aussi a un peu la consistance du blanc d’œuf, ce n’est ni liquide ni solide. Quand on y met un doigt là-dedans, ça bouge un peu et me laisse frissonner. Le nom qui appartient au verb dans ce sens et « Glubsch ». L’aspic pour moi, c’est du Glubsch, je n’en mange pas. Beurk.
Merci pour le complément d’information, Avonlea!
En somme, « Glubsch » pourrait presque être une onomatopée dans une bande dessinée, non ?( en pensant à l’aspect gélatineux.)
Absolument! Je ne sais pas si ça existe déjà dans les BD, mais je pourrais bien imaginer « GLUBSCH » dans une histoire de Donald Duck et ses neveux.
Et Avonlea parle de « gélatineux »… Je ne sais pas si on peut faire un rapprochement, Nico, mais j’avais un prof d’anglais à la fac dont la recherche portait sur ce point, et il était persuadé que le signifiant était porteur de sens en soi, c’est-à-dire effectivement que les consonnes (principalement) utilisées ne l’étaient pas au hasard, qu’elles étaient porteuses de sens. Libre à chacun d’y croire !
Je serais assez porté à le croire quand on pense à des verbes comme latschen ,watschen, hüpfen…etc.
Sonka, ton prof de fac a découvert les onomatopées… super. Mais pardonne moi si je ne suis pas impressionné par son génie.
Je pense qu’il faut distinguer Glubschaugen, mot parfaitement courant et utilisable en bonne société, du verbe glubschen qui me semble être une création libre du langage parlé courant (Avonlea dirait familier, mais je crois que nous tombons d’accord sur le terme allemand Umgangsprache).
Je n’étais pas tellement impressionnée par lui, pour dire vrai je ne l’aimais même pas tellement, mais tu es un peu injuste, ça va plus loin que l’onomatopée, car glubschen n’est pas une onomatopée.
Si, les verbes dont l’origine est floue et dont on peut raisonnablement penser que l’onomatopée en est l’origine sont légion en germanique. C’est même assez impressionnant de voir tant de verbes dont la prononciation immite le bruit de la chose. Regardez dans un dico tous les verbes liés aux bruits, à la description de l’eau, liés à l’idée de casser et de crier… c’est une longue liste d’onomatopées.
Oui mais où est le bruit dans l’action de regarder et d’être globuleux ?