Dernièrement, une fois de plus, les dictionnaires, papier ou automatiques, faisaient l’objet de la discussion.
Je me suis amusé à faire traduire par R… un bref article de journal.
Le résultat est honnête, on comprend dans l’ensemble de quoi il s’agit.
Mais c’est toujours dans le détail que ça coince, que viennent faire des frondes dans une rue (!) gelée, il manque des abréviations usuelles, et l’on n’arrive pas à se mettre d’accord sur le contexte (des blessures ou des violations, il faut toujours prendre un joker fifty-fifty qui ne donne pas de solution). Mais l’intendance suit, avec le premier approvisionnement, c’est le principal.
Peu de choses, en fait, manquent pour guider sereinement les pas hésitants du dilettante…
Enfin, on ne tire pas sur un RTW, pardon, une ambulance ! On retrouvera certainement sans peine l’original allemand…
Un accident de la route s’est produit samedi vers 14.00 h. sur le Möltnerstraße dans Verschneid.
Un homme(mari) de 76 ans de Jenesien était en chemin avec sa VOITURE PARTICULIERE sur un chemin de forêt au-dessus de Verschneid, quand il se trouvait dans la rue gelée dans les frondes. La voiture se renversait plusieurs fois et s’arrêtait sur un pré.
Un chauffeur venant par hasard devant alarmait la centrale d’appel d’urgence 118, celui-ci envoyait le RTW de la croix blanche de la section Etschtal. La garnison(l’équipage) du RTW reprenait un premier approvisionnement, et en raison des blessures(violations) du patient, ils demandaient un médecin d’urgence.
L’homme(Le mari) était amené(apporté) avec les blessures(violations) riches au moyen dans l’hôpital Bozner.
Teuer (ou Teure) s’emploie aussi au sens de « cher », mais c’est un registre plus soutenu que « Lieber/Liebe ». Il y a aussi « Werter/Werte ». C’est très XIXe siècle.
L’allemand aime les doublets, ils lui sont « lieb und teuer ».
Ca me rappelle un très très vieux souvenir du temps de mes lointaines études. Le poète Heinrich Heine tapait souvent un oncle ,qui , me semble-t-il , devait être banquier.
Quand l’oncle écrivait à son neveu , l’entête de la lettre était toujours : « mein teurer Neffe ». Et l’oncle jouait , bien sûr , sur les deux sens du mot.
Je suis tout à fait d’accord avec toi, Kissou. D’ailleurs dans les dicos papier il y a aussi des erreurs . Et les erreurs sur le papier sont moins vite corrigées que celles sur Internet, car cela reviendrait trop cher à la maison d’édition
De plus cela serait d’un délire suicidaire de la part de l’éditeur de dire à toute personne ayant acheté un dictionnaire ou un livre contenant des fautes ou des coquilles de le renvoyer pour que la faute soit corrigée
De toute façon, il n’y a pas de mauvais outil juste, juste de très mauvais ouvriers. On ne devrait pas prendre une machine à coudre électronique pour faire de la broderie fine sur de la soie.
Puis on ne le redira jamais assez, Google translate n’a jamais prétendu faire de la traduction mais n’est qu’une aide pour à peu près comprendre. Sûr il y a le globibish, mais honnêtement je déteste ce mauvais anglais qui a tendance à détrôner les langues minoritaires.
Normalement je devrais bientôt me rendre à Minsk et sans google trad, je ne pourrais jamais me faire une idée, même grossière d’ un texte comme cela.
Городская служба занятости организует новые курсы по обучению профессии «электромеханик по средствам автоматики и приборам технологического оборудования».
Le problème, c’est qu’on travaille généralement selon la bonne vieille méthode des mots isolés qu’on ne peut utiliser que dans un contexte précis. Et comme on a tendance, avec un dictionnaire, de chercher mot à mot, l’effet est garanti…
Je venais de regarder M’sieur R… pour traduire « faire du vélo » : Radfahren. L’approche est bonne, la traduction correcte. Par acquit de conscience, je regarde « faire du cheval », et là, patatras ! « Aus dem Pferd machen ». Et pourtant, si je pars de l’allemand, « reiten », aller à cheval, et aussi un rapprochement avec « équitation ». Donc, il y a du travail à faire sur les expressions idiomatiques.
En ce qui concerne la phrase russe, il me manque l’intitulé exact de la profession en français, notamment « приборам технологического оборудования » et là, le dictionnaire, si je regarde mot par mot, ne me sera pas d’un grand secours, vu que c’est redondant, en fait. En allemand, ce serait la même chose.
Le dictionnaire donne une orientation, et c’est au locuteur natif, surtout s’il est lui-même technicien, de rétablir le contexte ou le terme exact.
Pour ma part, je peux lire la phrase sans dictionnaire, ce qui donne en gros "L’agence municipale pour l’emploi organise de nouveaux cours pour apprendre le métier de « électromécanicien sur les moyens de l’automatisation », donc « électromécanicien automaticien », et la deuxième partie me pose problème, puisque « sur les outils de l’outillage (ou de l’installation) technologique » me paraît assez redondant et, finalement, ne dit pas grand chose de plus. C’est là qu’un technicien francophone, surtout si le traducteur ou l’interprète travaille sur le tas, en usine, peut donner le terme exact, même s’il ne le connaît pas dans l’autre langue. L’essentiel, c’est qu’il sache exactement de quoi il s’agit, et comment on le dit concrètement.