Immigration

Je me posais une question sur les communautés en Allemagne ?

Est-ce qu’il y a une histoire entre ses communautés et l’Allemagne ? Plus précisemment entre la Turquie et l’Allemagne. Qu’est-ce qui a fait que la communauté turque s’est principalement installé dans ce pays ? Est-ce qu’il y a un lien ancien entre ses deux pays ?

Oui, il y a des relations anciennes. Par ex. (très pire) pendant le Grande Guerre, où les turques ont été part du axe Allemagne-Austriche. Il y avait aussi des relations intensif plus tôt. J’ai trouve ce lien sur le web:

fontaene.de/archiv/nr-17/deu … gen01.htm#

Au debut des années 1960 on cherchait des travailleurs étrangers pour l’économie allemande, surtout dans le pays et regions pauvres européennes. Bien des gents pauvres - turques (anatoliens), italiens (calabrese, sizilienne) yougoslaves mais aussi d’espagnols ou portugaises - sont venue en Allemagne pour travailler. On pensait ici, si le travail de ces ouvriers n’est plus necessaire ils seraient partir vers leurs pays d’origines. Mais surtout les ouvrirs turque restait ici. C’est pourqoui l’Anatolie était et est encore très pauvre est bien des immigrants avaient et ont des problèmes de se éincorporer dans la culture de leurs pays d’origines.

Maintenant ils vivent déja en la 3ieme generation en Allemende et surtout les jeunes connaisent la patrie de leurs parents ou grand parants souvent seulement encore de leur vacances. Beaucoup sont bien assimilés. Les gents assimilés le moins sont généralement les immigants originaires de la 1iere generation, quelles encore sont grandi en Turquie avec des traditions orientale.

Une relation plus qui est aussi trés important de mon avis : Beaucoup des dissidents de la dictature militaire turque au fil des annéess 1970/80 ont cherché leur asile en Allemagne. Autrefois il y avait des discussion vehements entre les gents plus conservatif, que veulent toujours fermer les portes de l’humanité et celle qui p.ex s’en ont ressouvenus, qu’il était la Turquie, qui abritait beaucoup des persécutés de la dictature hitlerienne

Voila, peut-être je t’ai pouvoir aider.

Ciao
Cristobal

Oui oui, tu réponds tout à fait à ma question, merci Cristobal ! :smiley:

à ce propos le pourcentage d’étrangers sur le territoire allemand est d’autant plus fort que le droit du sang est appliqué et non le droit du sol

Aïoli Nico
:top: Tu es bien-informé ! C’est une vielle loi de « Deutsches Reich ». Un peu couvert de poussière :wink: Il ne tient pas compter la réalité sociale.
Pour ceux-ci qui veulent devenir Allemand on met les haies toujours très haute. Et on indique toujours les « grandes differences » culturelles.
On a l’avis que « le bâteau est pleine ». Bien sûr, il manque toujours du boulot pour les gents qui vivent déjà ici. Et il existe la menace de la droite extreme (NPD ici ou FN chez vous). Mais je pense le monde a se melangé éternellement. On doit seulement penser à cette époque de la Grande Invasion. Ce sont des motifs existentielles qui mettent en marche le monde…

Ciao Cristobal

Pourtant il me semble qu’une loi sous le gouvernement Schröder a mis fin à cette règle, pour instaurer le droit du sol! non? en tout cas ça avait été remis en question. Je vais essayer de trouver plus d’infos à ce sujet…

Droit du sol en Allemagne
« Depuis 2000, un droit du sol a été introduit dans le code de nationalité. Sous réserve que leurs parents ont vécu de façon durable sur le territoire allemand, le droit allemand accorde aux enfants d’immigrés la nationalité allemande (à l’exclusion de toute autre nationalité) »


gisti.org/doc/plein-droit/49/allemagne.html

[url=http://www.einbuergerung.de/26_126.htm]http://www.einbuergerung.de/26_126.htm[/url]

c’est intéressant tout ça. Je n’en avais absolument pas entendu parler. Sinon la renonciation obligatoire de sa nationalité d’origine en freine plus d’un, ce qui n’est pas le cas en france puisqu’il est possible de cumuler 2 (voire plus) nationalités.

C’est comme ça. Mais la principe fondamental reste encore le droit du sang. Cette loi du 2000 est un modele optionell. On a au debut 2 nationalités mais il faut qu’on decider entre le 18ieme et le 23ieme année pour la une ou l’autre nationalité. En France on a la nationalité en raison de naissance au sol:

…besagt, dass jeder, der auf französischem Boden geboren wird, mit der Volljährigkeit automatisch Franzose wird, wenn er außerdem fünf Jahre lang in Frankreich gewohnt hat.

Cristobal

Justement, l’aspect automatique est à la tête du client. Maintenant, en France, chaque préfecture fait sa propre sauce. La liberté d’interprétation des textes est telle que c’est à mon avis devenu du pur arbitraire. Toute les expériences, des pires aux meilleures, existent.

Il me semble qu’en France, il est beaucoup plus facile pour une femme d’avoir la double nationalité que pour un homme. S’il y a un conflit militaire entre les deux pays, l’homme doit « choisir son camp » en cas de besoin… (un truc dans le genre)

Ce qui veut dire que la plupart des turcs, italiens, polonais… n’ont pas de passeport allemand ?

Exact.

Mais, en France non plus, non ? Ou la plupart des étrangers ont le passeport français ? (je ne sais pas, je pose la question)

« la plupart », je sais pas. Certains ont la nationalité française, d’autres non. Ca dépend pas mal de la situation avec leur pays d’origine (possibilité d’une double nationalité ou non) et de la façon dont ils sont venus en France. Mais globalement, effectivement, il me semble qu’il est plutôt répandu d’essayer d’avoir la nationalité française. Enfin, parmi les étrangers que j’ai l’occasion de fréquenter, parce que je pense que ça n’est pas du tout le cas des citoyens de l’UE ou américains résidant en France, je pense.

Je crois que c’est pas évident d’obtenir la nationalité française en fait, pour les étrangers. Mon beau-père, qui est Italien, vit en France depuis plus de 50 ans et n’a pas pu obtenir la nationalité française… :frowning:

Ah bon??? :open_mouth: - quand je pense que d’autres réussissent à l’obtenir en ayant séjourné même pas une année sur le territoire ! (ça dépend des personnes, mais tout de même :angry:)

Quelques éléments supplémentaires à cette réflexion sur l’immigration : petite histoire comparée de l’idée de nation et de nationalité.

L’idée de nationalité et d’appartenance (ou non) nationale est née à la fin XIXème siècle dans la plupart des pays européens. C’est donc une idée encore relativement jeune.

A cette époque, chaque pays met en place un corpus de lois et de règles qui établissent la nationalité en fonction de différents critères d’appartenance :

  • la langue et la culture communes sont 2 critères qui se sont naturellement très vite imposés
    Mais le problème de la naissance (lieu, parents) a été apprécié différemment selon les pays, notamment en Allemagne et en France, en fonction des structures sociétales du moment.

LA FRANCE
A la fin du XIXème siècle, la France est un des pays dont le taux de natalité est le plus faible d’Europe (et ce depuis la Révolution française). Ce qui n’est absolument plus le cas aujourd’hui puisque la France a le plus fort taux de natalité européen avec l’Irlande (soit 1,9 enfant par femme).
Le pays qui a besoin de bras (nous sommes en pleine révolution industrielle) fait donc appel aux populations étrangères pour trouver de la main d’oeuvre (pays de l’est notamment Pologne, Italiens, Belges puis Maghreb…).
Plusieurs vagues succesives d’immigration ont déjà eu lieu lorsque les députés français planchent sur les textes relatifs à l’appartenance nationale.
Impossible de privilègier le droit de sang au vue des éléments que je viens d’énoncer sous peine d’exclure une grande partie de la population immigrée installée en France depuis plusieurs générations (et dont les enfants parlent le français et sont de culture française).
La France opte donc, de manière logique, pour le droit du sol.

EN ALLEMAGNE
La situation est bien différente car la natalité y est forte (ce qui est l’inverse aujourd’hui : l’Allemagne ayant un des plus petit taux de natalité européen avec 1,3 enfant par femme).
Pas ou peu d’immigration à l’époque mais par contre une émigration de la population allemande vers les pays de l’est (Tchécoslovaquie et notamment Sudètes, Pologne…).
Or ces populations émigrées ont toujours conservé la langue et la culture allemande, c’est à dire les élements de base de l’appartenance nationale. Ces émigrés ne peuvent pas être exclus de la nation allemande.
Les députés allemands vont donc tout naturellement privilégier le droit du sang.

En résumé :
France = taux de natalité faible = appel à l’immigration = droit du sol
Allemagne = taux de natalité fort = émigration de la population = droit du sang

Il manque quelques dates dans ce petit résumé de la construction nationale européenne. Mais il est un peu tard. Je planche demain dessus et je reviens vers vous.

Voilà pour les dates et l’evolution de la notion de droit du sol en France :

SOUS L’ANCIEN RÉGIME
Sous l’Ancien régime, seul le roi peut délivrer des « lettres de naturalité ».
A la veille de la Révolution, le « jus sanguinis » (droit du sang) et le « jus soli » (droit du sol) se combinent.

LA RÉVOLUTION DE 1789
Avec la Révolution de 1789, apparaît la notion de citoyen et celle de droits et devoirs du citoyen qui lui est attachée.
La qualité de citoyen est accordée aux étrangers qui rendent service à la République à condition de résider en France et de prêter serment. Le droit du sang est atténué pour les enfants de Français qui naissent à l’étranger afin d’écarter de la nation française ceux qui ont émigré pour fuir la révolution.
En 1804, le Code Civil revient sur ces dispositions pour permettre aux émigrés et à leurs enfants de revenir en France et institue la possibilité pour tout étranger, né en France, d’acquérir la nationalité française à sa majorité (21 ans).

1851 : INSTAURATION DU DOUBLE DROIT DU SOL
La révolution industrielle attire de nombreux étrangers venant travailler en France alors que les pouvoirs publics commencent à s’inquiéter de la diminution de la population française.
C’est pourquoi en 1851, les conditions d’acquisition de la nationalité française sont assouplies afin d’augmenter le nombre de Français : est alors institué le double droit du sol : est Français à la naissance tout individu né en France d’un parent qui y est lui même né.

LA LOI DU 26 JUIN 1889
La défaite de 1871, la perte de l’Alsace-Lorraine, l’esprit de revanche à l’encontre de l’Allemagne conduisent à renforcer l’évolution amorcée en 1851 afin d’augmenter le nombre de Français et donc de soldats ; d’autant plus qu’un vif ressentiment se manifeste à l’encontre des jeunes étrangers qui échappent au service militaire (d’une durée de trois ans…).
La loi de 1889 dispose donc que, seront Français les jeunes étrangers nés en France et qui à l’époque de leur majorité sont domiciliés en France à moins d’avoir décliné la nationalité française dans l’année précédent la majorité.

LA LOI DU 10 AOÛT 1927
Après la première guerre mondiale qui a entraîné la mort d’un million et demi d’hommes et laissé plus de deux millions d’handicapés, la France fait massivement appel à la main-d’oeuvre étrangère. Afin de faciliter l’intégration de ces étrangers, la loi de 1927 prévoit un accès plus facile à la nationalité française (réduction de la durée de résidence à trois ans). Elle dispose surtout que les enfants nés d’une mère française et d’un père étranger, situation très fréquente, soient Français.
De 1927 à 1938, le nombre des naturalisations s’élève à 38.000 par an en moyenne, jusqu’à atteindre 81.000 en 1938.

LE RÉGIME DE VICHY
Reprochant à la loi de 1927 « d’avoir fait des Français trop facilement », le gouvernement de Vichy, non seulement suspend en fait les naturalisations, mais avec l’acte dit loi du 22 juillet 1940 (annulé en 1944) pose le principe d’une révision générale des naturalisations accordées depuis 1927, la nationalité française pouvant être retirée par décret après avis d’une commission dont la composition et le mode de fonctionnement étaient fixés par arrêté du Garde des Sceaux.
500.000 dossiers furent ainsi réexaminés, la nationalité fut retirée à 15.000 personnes, d’origine juive en grande partie.
Par ailleurs, en vertu de l’acte dit loi du 23 juillet 1940, de nombreux résistants (De Gaulle, Leclerc de Hautecloque, Mendès-France…) furent déchus de la nationalité française.

APRÈS LA LIBÉRATION
Après la libération, le gouvernement du général de Gaulle rétablit la légalité républicaine en annulant la plupart des lois de Vichy et promulgue le 19 octobre 1945 le code de la nationalité française.
Les naturalisations vont d’abord récompenser les étrangers qui ont participé à la résistance puis devenir un instrument de la politique de la population.

1973
La loi du 9 janvier 1973 modifie le code de la nationalité pour tenir compte de l’accession à l’indépendance de la plupart des territoires qui constituait l’Union Française et le mettre en harmonie avec les grandes réformes du code civil, qui consacre l’égalité des époux dans le mariage et celle des enfants légitimes et naturels.

1984
La loi du 7 mai 1984 supprime les incapacités qui subsistaient en matière civique pour les naturalisés (délai avant d’être éligible par exemple) et instaure un délai de six mois après le mariage pour souscrire une déclaration de nationalité.

1993
La loi du 22 juillet 1993 réintroduit le code de la nationalité dans le code civil.
Elle supprime l’application du double droit du sol pour les ressortissants des pays anciennement sous autorité française.
Le délai pour acquérir la nationalité française suite au mariage avec un Français est porté à deux ans.
Elle institue, pour les jeunes étrangers nés en France et résidant en France, l’obligation, pour devenir français, d’effectuer une démarche administrative, dite « manifestation de volonté », entre 16 et 21 ans.
L’objectif affiché de cette réforme était de redonner du sens au droit de la nationalité en restreignant ou supprimant certains modes d’acquisition de la nationalité française.

1998
La loi du 16 mars 1998 réforme à nouveau le droit de la nationalité.
Elle rétablit le principe de l’acquisition de plein droit de la nationalité française pour les jeunes étrangers nés en France et y résidant depuis au moins 5 ans, et leur permet, s’ils remplissent les conditions de résidence, de demander dès l’âge de 16 ans à être Français. Les parents peuvent effectuer cette demande pour leur enfant dès qu’il atteint l’âge de 13 ans.
Par ailleurs, le délai permettant l’acquisition par mariage est ramené à un an.
Elle rétablit le double droit du sol, pour les enfants d’Algériens, facilite l’acquisition de la nationalité française pour les réfugiés statutaires et améliore les modalités de preuve de la nationalité française.

Bon je crois que j’ai fait le tour… :wink:

Tu en connais beaucoup ? Ca me semble tout à fait exceptionnel. Les personnes qui obtiennent la nationalité française en un an après leur demande, même en ayant séjourné bien des années en France auparavant, sont déjà pas très nombreuses, mais en venant d’arriver, à part les prix Nobels de chépaquoi ou les champions d’athlétisme, je vois pas trop…

Orélilou : merci, très intéressant comme éclairage !!!

Géniale ton explication Orélilou :top: :top: :top: :top:

et… :merci:

Ce serait même super si tes deux articles pouvaient apparaître comme nouveau sujet sur le forum au lieu d’être un peu noyés dans cette discussion au demeurant très intéressante, afin qu’on puisse les retrouver plus facilement !

Merci Aurélilou pour ces explications et compraraisons :wink: je comprend mieux le pourquoi de cette notion de droit du sang allemand…

Sinon, on peut aussi voir les deux politiques différentes concernant la situation des immigrés « sans-papiers »…avec la politique de Sarkozy, ministre de l’Intérieur, et le gouvernement allemand:

La grande « Coalition » s’est mise d’accord pour donner la chance aux immigrés irréguliers de s’insérer dans la société allemande, grâce à un droit de séjour de 2 ans renouvelables, à condition de vivre en Allemagne depuis au moins 6 voir 8 ans, d’avoir un contrat de travail, de maîtriser l’allemand, et un casier vierge (env 190 000 personnes concernées).

Source DW: Sans papiers: deux an tolérés