Inégalités dans le système éducatif allemand

cidal.diplo.de/Vertretung/ci … 69408.html

Mais même les systèmes hyper-égalitaires n’effacent pas la vraie vie. Les moins bons élèves finlandais sont les communautés lapones du nord. Les plus doués en Norvèges sont les gosses de riches de l’ouest de la capitale et les écoles les plus difficiles celles avec la plus grande proportion d’immigrés. On ne peut pas accuser ces pays d’avoir un systèmes discriminant par nature, et encore moins de sélection trop précosse.

L’école n’est jamais différente du reste du pays. Jamais.

question y-a-t-il plus d’immigrés dans les länders « faibles » que dans les « Länder forts » ?? Il est malheureusement prouvé, (en France du moins) , que des classes à forte population d’enfants immigrés ont toujours un niveau plus faible que les classes d’élèves majoritairement nés dans le pays…

De même pour la disparité Enfants d’ouvriers / Enfants de classe aisée… elle existe je pense un peu partout, elle est sans doute due à une part de génétique (quoi que… c’est critiquable, un ingénieur n’engendre pas forcément un génie… :wink: ) à une part culturelle (plus facile d’aller dans les musées par exemple quand on en a les moyens… ) et à une part de connaissances parentales (plus facile d’expliquer l’algèbre à un gamin de 4ème quand on en a déjà fait…)…

Pour ma part, enfant d’ouvrier, j’ai du me débrouiller toute seule à partir de la 6ème… Mes parents n’ayant été que jusqu’au certificat d’étude ou au CAP… et je peux vous dire que ce n’était pas évident évident ! à côté de ça, l’enfant qui a un parent prof de math, et l’autre ingénieur, part déjà avec un handicap de moins par rapport à l’enfant d’ouvrier…

c’est la dure loi de la réalité des classes sociales…

Je ne suis absolument pas d’accord, un enfant qui a besoin de ses parents pour l’aider dans ses devoirs au collège n’a aucune chance pour réussir les études supérieur.
Le collège c’est 2 semaines pour apprendre le théorème de Thalès ou les identités remarquables, si quelqu’un a besoin de ses parents pour ça j’imagine ce que ce doit être pour les espaces vectoriels et la thermodynamique

mais tant mieux pour toi si tu as su digérer Thales tout seul comme un grand omniscient que tu es (ou que tu veux bien nous faire croire), mais tout le monde n’est pas dans ce cas là… j’ai jamais pu digérer Thales, et un coup de pouce de quelqu’un aurait été le bienvenu quand Monsieur Thales s’est présenté à moi…
tout le monde n’a pas la chance d’avoir un QI aussi sur-dimensionné que son égo…

au passage quand tu dis :

c’est bien pour cela qu’une bonne partie des enfants ouvriers NE FONT JAMAIS d’étude supérieure…
et c’est bien ce que tend à prouver l’article cité par Sonka…

Je propose une autre explication, l’avantage d’avoir des parents prof ou ingé, c’est de connaitre le système et de ne pas être parasité par ce que dit ton milieux social. Un père ouvrier aux champs n’a sûrement aucune idée de ce que sont réellement les grandes écoles n’y comment on y rentre. Pour lui Polytechnique ou les Mines évoquent seulement les méchants bourges et les ministres et pdg des multinationales. Et puis dire aux jeunes « tfaçon même à bac+5 t’es pas sûr de trouver un boulot » comme si « bac+5 » était un tout, une filière. Contrairement à toutes ces petites phrases croustillantes qu’on peut lire dans les pages société des journaux : « Jeannot a fait des études brillantes, en effet il est bac +5. Pourtant il ne trouve pas d’emploi ».

La différence entre les länders ne vient pas des etrangers,mais de leur politique en matiére de formation, certain länder ont une politique egalitaire (le lycée pour tous )Avec des niveaux scolaire bas, et d´autre comme les länder du sud, ou on selectionne avec des niveaux scolaire haut, par ex le BW note 2,5 minimun pour le lycée.
Les länders du sud sont aussi plus riches,mais certains länder de l´est qui sont pauvres commence á avoir de bon niveaux.

jean luc :wink:

La question sur les étrangers est insoluble. Il se trouve que les populations étrangères et la seconde génération issue de l’immigration sont aussi les populations statistiquement le plus en situation de précarité. Les handicapes sociaux à eux seuls expliquent bien aussi les différences en terme de réussite dans les études, et il est impossible de distinguer entre le facteur d’origine migratoire et le facteur d’origine purement socio-économique. Bref, le sous-prolétariat ne va pas loin dans les études quel que soit la couleur de ce sous-prolétariat. Par contre, on voit aussi que ce sont les villes à forte population immigrée qui s’en tire le moins bien dans l’éducation. Les Stadtstaaten de Hambourg, Berlin et Brème le montrent bien.

Les choses se mélangent donc et les statistiques ne les démèlent pas : origine étrangère et/ou classes défavorisées, le fait est que ce sont eux qui réussissent le moins bien, sans savoir si c’est plutôt à cause de l’un ou de l’autre facteur puisqu’ils sont dans une large mesure « fusionnés ».

Ce débat a aussi lieu en France, mais dans les non-dits des politiques des uns et des disputent des autres.

j´ai trouvé un pdf pour alimentés le debat ciep.fr/ries/colloque-2009/d … e-CIEP.pdf

jean luc :wink:

presseurop.eu/fr/content/new … -education

Mouais… je trouve que le fédéralisme a bon dos. On peut être un bon élève très cultivé et travailleur à Berlin. Seulement voila, pour cela, il faut avoir compris que personne ne devient un génie en ne faisant que le strict minimum.

Un truc qui m’est resté des cours de psycho de ma formation de prof : pour apprendre, il faut se rendre compte qu’il y a quelque chose à apprendre. Rien que ça explique une grande partie des mauvais résultats. Les problèmes dus au fédéralisme viennent largement après.

Avec pourtant des capacités équivalentes, les élèves allemands de catégories sociales supérieures, contrairement à leur camarades issus de familles plus modestes, poursuivraient de meilleures études secondaires. C’est ce que révèle un rapport de l’« Internationale Grundschule-Lese-Untersuchung (IGLU) ». Dans des régions comme la Bavière ou la Saxe, ils auraient presque 5 fois plus de chances d’obtenir une « Gymnasialempfehlung* », véritable sésame des études secondaires.
Après l’école maternelle (Kindergarten), les petits Allemands alors âgés de 6 ans, rentrent en primaire (Grundschule) pour une durée moyenne de cinq ans (les plus doués n’y resteront que 4 ans). Pendant les deux premières années, les élèves ne sont pas notés, le mot d’ordre étant d’éviter toute pression. L’enseignement des langues est mis à l’honneur et les professeurs, ayant reçu une formation très axée sur la pédagogie, pratiquent des « nouvelles méthodes d’enseignement et de travail ». L’école primaire ne met pas tant l’accent sur la transmission du savoir mais plutôt sur l’épanouissement de la personnalité de l’enfant.

A la fin de ces quatre ou parfois cinq années (équivalent du CM1 ou CM2), l’enfant doit alors choisir avec l’aide de ses parents et de l’instituteur son orientation pour les neufs prochaines années à venir en intégrant un des trois types d’établissement secondaires: la Hauptschule et la Realschule pour les enseignements professionnels et le Gymnasium, l’équivalent du lycée français. La « Gymnasialempfehlung », nécessaire pour intégrer un bon établissement secondaire, est basée sur ses résultats, ses capacités et ses centres d’intérêts. C’est donc très tôt et sûrement trop tôt que ses compétences sont jugées alors qu’on lui a à peine donné l’occasion de développer ses connaissances. La rigueur de la sélection pour l’entrée en secondaire fait contraste avec la conception allemande de l’éducation.
lagazettedeberlin.de/6251.html

jean luc :wink:

Les référendums d’initiative populaire se succèdent en Allemagne. Ce sont à présent les Hambourgeois qui sont appelés à se prononcer ce 18 juillet sur une réforme scolaire qui agite beaucoup les esprits. Il y a deux semaines, les Bavarois décidaient de renforcer la législation anti-tabac, mais la réforme scolaire qui suscite une vive controverse risque d’être rejetée ce dimanche.
rfi.fr/europe/20100718-allem … e-hambourg

jean luc :wink:

Ce que l´article ne dit pas, c´est que la possibilitée de rester 2 ans de plus á la hautpschule(primaire) excite déja.
En effet un enfant peut rester á l´ecole primaire 2 année supplémentaire , et intergrer directement le collége, ou le lycé ,si les notes le lui permet.

jean luc :wink:

Comme dans tous les pays, les catégories sociales supérieures connaissent mieux le système éducatif et sont plus investies dans la réussite scolaire de leurs enfants. Un bon élève issu d’un milieu modeste n’est pas toujours assuré d’avoir la formation qu’il aurait souhaitée ou méritée.

J’ai beau relire ton post, je ne vois pas de lien de cause à effet entre les 2 phrases.

Je suis désolé alors. Je veux dire que par manque d’information, les élèves issus des milieux modestes pensent trop souvent que les filières d’excellence leur sont fermées. Le manque de moyens financiers peut parfois être un frein à l’accès à certaines études. Cela fait que certains élèves s’orientent par défaut dans des voies qui ne sont pas au départ conformes à leur souhait.

Je suis d’accord alors, sauf pour cette phrase là

Ce que tu viens de dire n’est pas la même chose que ton précédent post

Cette phrase là sous entend que l’élève est au courant.

bien sûr que les élèves de classe moyenne sont au courant des filiaires existantes… Seulement… Par manque de moyen… papa leur dire « ben 7 ans pour faire ta médecine ?? on ne peut pas te payer ça… mais si tu veux… on peut te payer des études pendant 3 ans… et tu feras kiné »… ou bien « tu veux partir à Grenoble ?? avec l’appart, les frais de bouffe, les frais de transport ça va nous coûter trop cher, choisi plutôt l’université de Toulouse »… et l’élève de classe moyenne fera un choix dépendant de la bourse de ses parents, et pas SON CHOIX… c’est une chose réelle et bien connue, qui apporte un obstacle de plus dans le choix des études des basses classes sociales…qui pourtant sont aussi méritantes que les autres… (à de rares exceptions près… )

Les étudiants en médecine sont rémunérés lors de leurs internats, ils ne sont pas aussi longtemps à la charge de leurs parents. (à moins que tu as pris ce paramètre en parlant de 7 ans). Il y a rarement besoin de faire ses études à 10000km de chez soi sauf pour les grandes écoles qui ont généralement un internat. Et il y a suffisamment de trucs entre les bourses , les crous and co pour que tout le monde s’en sorte. De plus, nos parents nous ont bien pris en charge à 10 ans, je ne vois pas ce que ça change à 18 surtout que ça arrive au moment où ils finissent de payer leur maison ou leur appart.

tu parle de chose que tu connais pas, tu voit pas la différence entre enfant de 10 ans,et un jeune de 18 ans, si tu veut je d´envoie les factures.
Les étudiants sont riches , c´est connu. Tu devrais sortir du cocon familiale, et voir la realite en face. La realite je vais de l´écrire , le pouvoir d´achat n´a cesser de reculer depuis des lustre. je préfère sortir :arrow_right:

jean luc :wink: