Sonka
Décembre 16, 2011, 12:09
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La crise des dettes en Europe et les débats autour de l’euro ne semblent pas avoir altéré la confiance que se portent mutuellement Français et Allemands. C’est ce que révèlent deux sondages réalisés presque simultanément par l’institut TNS-Sofres pour Canal + et i>TELE. 82 % des Allemands font confiance à la France comme partenaire, et 59 % des Français à l’Allemagne. Seuls 14 % des Allemands et 17 % des Français expriment de la défiance à l’égard de leurs voisins.
En France, les trois quarts des sondés voient l’Allemagne comme un allié (52 %) ou un ami (23 %). Cette proportion grimpe même à 84 % chez les jeunes de 18 à 24 ans.
À l’inverse, 15 % des personnes interrogées considèrent l’Allemagne comme un concurrent et 5 % comme un adversaire. Les plus enclins à adopter cette position sont les ouvriers (21 %), ainsi que les sympathisants du Front de gauche. Ainsi, selon les auteurs de l’enquête, « l’amitié et l’inimitié portées à l’Allemagne actuellement ont des ressorts très politiques et se nourrissent de la crainte de voir un modèle de rigueur et d’austérité dominer les décisions européennes ».
Pessimistes
Face à la crise, Français et Allemands se rejoignent sur de nombreux points. Tout d’abord, ils se disent unanimement inquiets : 84 % des Allemands et 73 % des Français pensent que le pire est à venir. Cependant, les Allemands s’estiment moins affectés à titre personnel (44 %) que les Français (70 %). Ils sont également moins inquiets (53 % contre plus de 75 % en France) pour leur situation économique personnelle.
D’accord sur le contrôle des budgets en Europe
En ce qui concerne les solutions à la crise, Français et Allemands s’accordent également. Ils approuvent à une large majorité (80 % en Allemagne, 69 % en France) le contrôle des politiques budgétaires auquel tous les États devront dorénavant se soumettre en cas de dépassement des critères d’endettement européens. Seuls 18 % des Allemands et 16 % des Français se déclarent opposés à cette stratégie de sortie de crise durable.
Manque de recul
Des deux côtés du Rhin, cependant, les sondés jugent que leurs dirigeants manquent de recul face à la crise. 58 % des Allemands et 60 % des Français sont de cet avis. Un Allemand sur deux juge adéquate la gestion de la crise par la chancelière Angela Merkel, et 40 % des Français l’attitude de Nicolas Sarkozy. Ce léger décalage est toutefois à relativiser au vu des écarts de popularité dont jouissent les deux dirigeants dans leurs pays respectifs, précisent les sondeurs. Par contre, les Allemands font nettement plus confiance à leur gouvernement (54%) pour mettre fin à la crise que les Français (24 %).
Enfin, le jugement des Français sur l’action du tandem franco-allemand dans la tourmente de la crise est partagé. 42 % des sondés déclarent faire confiance au couple franco-allemand, 55 % sont d’avis contraire. La question est cependant hautement politique. Les plus défiants sont les catégories les plus fragiles (69 % des ouvriers refusent leur confiance), ainsi que les sympathisants du Front de gauche et du Front National.
cidal.diplo.de/Vertretung/ci … ve=2069408
Au vu de la « crainte de voir un modèle de rigueur et d’austérité dominer les décisions européennes » dont les médias nous rebattent les oreilles ces derniers temps en l’imputant à l’Allemagne, je suis positivement surprise de ces résultats !
Et tu n’aies pas la seule.