En matière de tsiganes, la police perpétue les bonnes vieilles traditions de la gendarmerie royale, c’est tout. On ne peut pas lui reprocher de protéger des marginaux, ce serait contraire au droit et à sa mission de faire respecter les lois qui s’appliquent à tout le monde. Les problème de tsiganes, c’est qu’ils ont leur propres lois qui entrent en collision avec la réglementation publique.
Et pour ma part, je considère que c’est un juste retour des choses. Sachez que je ne pardonne jamais une humiliation ou une lâcheté (20 contre un, gare de Sombor, septembre 1973).
Eh oui, ça, ce n’est pas une « montée » : les Tsiganes ont toujours été discriminés en Hongrie, rien de neuf sous le soleil malheureusement…
Peut-être mais la police doit bien protéger toute la population non ?
Qu’est ce qu’on dirait en France si la police ne protégeait que les Blacks ou que les Beurs par exemple ?
Le grand, très grand pianiste hongrois Andras Schiff a publié un texte dans le" Washington Post" dans le quel il pose la question de savoir si son pays,à une époque où sévissent antisémitisme racisme et nationalisme est vraiment le mieux placé pour prendre la tête du conseil européen.
Il souligne en effet que l’Europe n’est pas uniquement une entité économique et commerciale, mais représente également certaines valeurs de culture foulées au pied par le gouvernement Horban.
Zsoll Bayer, journaliste au quotidien « Magyar hirlap » s’est livré à une attaque nauséabonde en règle contre Schiff, Cohn Bendit,et Nick Cohn, rédacteur du « Guardian », les traitant « d’excréments puants ».Il a parlé de « ces Cohn qu’on n’a même pas réussi à enterrer jusqu’au cou dans la forêt d’Orgovàny. »
Rappel historique :en 1920 des centaines de personnes soupçonnées d’être juives ou communistes avaient été torturées et massacrées dans cette forêt.
J’ai entendu ce matin, sur France Musique, une info (confirmée dans l’article de journal mis en ligne) selon laquelle Schiff a déclaré qu’il ne remettrait pas les pieds dans son pays d’origine où deux antisémites notoires ont été mis à la tête des théâtres nationaux.!
C’est quand même vraiment dingue ce qui se passe en Hongrie.
Qu’on puisse tenir de tels propos montre la gravité de la situation.
[i]Budapest sommée de modifier rapidement ses lois contestées.
L’Union européenne compte menacer la Hongrie de poursuites en justice si elle ne revient pas sur les lois qui donnent au gouvernement de Viktor Orban des pouvoirs controversés.
L’Union européenne compte menacer mardi la Hongrie de poursuites en justice si elle ne modifie pas dans un très bref délai des lois qui donnent au gouvernement de Viktor Orban des pouvoirs controversés sur la banque centrale et les juges notamment.
Une réunion des commissaires européens est prévue en début d’après-midi à Strasbourg, en marge d’une session du Parlement européen, pour entériner l’envoi à Budapest de trois lettres de mises en demeure, selon des sources européennes.
Viktor Orban y sera sommé de modifier « à très bref terme » des réformes constitutionnelles relatives aux nominations dans la banque centrale, au statut des juges et à l’autorité hongroise de protection des données. Il s’agit de la première étape d’une procédure d’infraction pouvant déboucher sur des poursuites devant la Cour de justice européenne. L’exécutif européen ne doit plus que trancher sur le délai à lui donner, de quinze jours à un mois, selon une source européenne.
« Nous utiliserons tous nos pouvoirs pour nous assurer que la Hongrie respecte les règles de l’Union européenne », a averti la semaine dernière le président de la Commission José Manuel Barroso.[/i]
Désolé mais ici ça va leurs faire très très mal.
Bien entendu je ne met pas tous les Hongrois dans le même panier.
L’Etat hongrois, au bord de la banqueroute, cherche à obtenir un crédit de 15 à 20 milliards d’euros.
Qu’on leur coupe les vivres et Viktor Orban va vite changer d’avis. C’est moi qui vous le dit.
Au contraire, fifititi. Depuis 1867, les Hongrois ont toujours vécu au-dessus de leurs moyens. La position d’Orbán est commode : il joue comme toujours quand les choses vont mal au plan économique la corde nationaliste à outrance en disant que c’est le gouvernement précédent Gyurcsány qui a précipité la Hongrie dans le chaos, etque maintenant, on va remettre de l’ordre dans la maison et que ça va marcher droit, nom de Dieu ! Tout ça pour chercher à masquer la voie d’eau qui est en train de faire sombrer le navire. Et ce n’est pas de quelques milliards dont la Hongrie a besoin…
Je pense que c’est un moyen de pression sur eux qu’il ne faut pas négliger.
Je ne sais pas toutefois s’il y a une volonté politique suffisante.
Je cite Wiki :
M. Orbán a, d’après le journal de gauche allemand Die Tageszeitung, proposé de faire appel à des policiers à la retraite pour surveiller les allocataires d’aides sociale ou de chômage lorsque ces derniers effectueront les travaux d’intérêt général, que la loi impose dès septembre 2011 pour continuer d’en bénéficier et qui sont qualifiés de « camps de travail » d’après le plusieurs observateurs affirmant aussi que ce sont notamment les Roms qui sont visés
Ah ça, mettre les Roms au travail, surtout d’intérêt général, c’est pas évident… Mais ça permettra peut-être de mieux faire rouler les trains…
Mais enfin Andergassen il y a un truc que je ne comprend pas.
Ca vient d’où toutes ces histoires ? Les Hongrois n’ont pas acceptés le traité du Trianon certes. Ils se sont toujours retrouvés du côté des vaincus, certes. Ils souffrent certainement d’un complexe d’infériorité vis à vis des Autrichiens, certes.
Mais enfin quand même ça n’explique pas tout non ???
C’était assez libérale la Hongrie a l’époque du Rideau de fer toi qui connais bien la période, non ???
De là a les mettre dans des camps de travail il y a peut être une limite à ne pas franchir tu ne crois pas ?
De toutes façons, dans des camps ou dans des ghettos, ils y sont déjà… Va un peu te promener dans le VIIIe arrondissement de Budapest, et tu comprendras…
Toutes ces histoires, ça vient de l’Histoire, justement. La Hongrie est un pays millénaire qui a toujours tenu à rester tel que, dans ses frontières d’origine après la conquête dans le bassin des Carpates. D’ailleurs, la nouvelle constitution le montre très bien : il n’est plus question de la République de Hongrie, mais de la Hongrie tout court, donc de la nation hongroise avec ses valeurs historiques sur son territoire historique.
Et sous le socialisme, il suffisait par exemple de lire Világ Ifjúsága (jeunesse du monde), qui servait surtout de lien pour la jeunesse magyare des « pays frères » avec la « métropole ». J’ai également été le témoin à la frontière roumaine de scènes très pénibles.
De toute façon ils ne récupéreront ni la transylvanie, ni le Banat, ni la Voïvodine, ni le sud de la Slovaquie, ni le Burgenland.
Ils doivent se faire une raison : ils ont perdu la guerre. Et même si les Français ont outrageusement avantagé d’autres Latins : en l’occurence les Roumains, que peuvent t’ils y changer ?
Ils croient peut-être que leur attitude actuelle va changer les choses ? Ils changent le nom de leur pays mais ils ne peuvent pas changer les frontières. Ce n’est pas si simple.
Mais pas les mentalités. Et ils peuvent très bien accorder la double nationalité d’office aux Magyars de souche dans les pays voisins, comme l’Allemagne a fait avec les Allemands de Silésie.
Ils peuvent en effet très bien le faire.
Je pense toutefois que le gouvernement hongrois devrait prendre garde à ne pas trop accumuler les actes de provocations car il n’est pas forcément en position de force.
Cette reflexion m’en suggère une autre (bon, je sais, c’est un peu hors sujet), mais il n’y avait pas eu une proposition un peu similaire dans ton Sud Tirol pour une double nationalité italo-autrichienne ?
Il y a eu des pourparlers, mais la partie autrichienne n’était pas très chaude. Mais avec les atteintes à l’intégrité du statut d’autonomie par le gouvernement Monti, ça pourrait revenir à l’ordre du jour.
L’option d’un « Etat libre » est pratiquement irréalisable. Et surtout, qu’est-ce qu’on fait des Italiens de souche ? (Quoique dans la pratique, ils soient largement assimilés… ).
De toute façon, les étudiants sud-tyroliens étaient considérés comme nationaux à part entière dans les universités autrichiennes, lorsqu’il n’existait pas d’université dans la province. L’Autriche était la puissance protectrice du statut d’autonomie de la province jusqu’en 1993, lorsqu’elle a admis que la partie italienne avait rempli ses obligations.
Vive altercation aujourd’hui au parlement de Strasbourg entre Daniel Cohn-Bendit et Viktor Orban qui n’en menait pas large.
Je le cite : " L’Europe n’est pas un paillasson sur lequel on peut s’essuyer les pieds."
De plus sa côte de popularité a brusquement chuté.
À qui ?
Daniel Cohn-Bendit s’adressait à Viktor Orban afin de lui signifier que les valeurs humanistes de l’Europe ne peuvent pas être foulées au pied inpunément.
Je pense toutefois que Viktor Orban a reculé par simple tactique politique afin de gagner du temps face à son opinion publique.
Non, je parlais de la cote de popularité : « sa cote », à qui ?