La moitié des Allemands de l'Est a une vision positive de la RDA

Source : CIDAL

C’est assez réducteur, car il faudrait tenir en compte l’âge des personnes interrogées. Si tous les gens interrogés étaient adultes en 1989, on aurait des chiffres qui pourraient dire autre chose. Il est vrai que l’Ostalgie a beaucoup décollé et fait voir l’histoire à travers des lunettes roses, mais franchement, qui voudrait repasser au modèle communiste? La vraie question à poser serait: « êtes-vous prêt à repasser à un modèle de gouvernement communiste type SPD? ». La Stasi, le manque de libertés, le bourrage de crâne politique, l’interdiction de voyager à l’Ouest, les Trabants, l’absence de produits de l’Ouest, la pollution endémique, ça en ferait réfléchir plus d’un. En plus, l’URSS ne serait plus là pour maintenir l’économie à flot en pompant des milliards de roubles dans le système. Plus que jamais, ce sondage démontre que le mur existe toujours dans les têtes…

en cherchant autre chose, :smiley: , je viens de trouver ça :

source : EX-RDA. Vingt ans après la chute du Mur, le désenchantement

article qui s’appuie sur un autre article de la sueddeutsche : http://www.sueddeutsche.de/politik/743/481216/text/

Je ne connais pas l’institut Emnid, mais normalement, un sondage sérieux se base sur un échantillon de personnes d’âges, professions et milieux sociaux différents et « représentatifs » ?

Ou peut-être pas… Je ne connais presque personne d’ex-RDA, par contre je connais beaucoup de monde d’ex-URSS… Dans l’ensemble, ce sont surtout les jeunes (nés dans les années 80) qui critiquent l’époque communiste qu’ils n’ont pas connue. Beaucoup d’adultes étaient très contents de l’URSS. Ce ne signifie pas qu’ils souhaiteraient forcément y retourner, car il comprennent bien que ce n’est plus réaliste dans le monde tel qu’il est aujourd’hui, mais ils y seraient volontiers restés. Après cela dépend aussi des milieux où ils évoluent, je connais des artistes, très croyants, pour qui le pouvoir communiste était une plaie car il les empêchait de faire ce qu’ils voulaient. Cela dépend aussi des époques (sous Staline, c’était beaucoup moins drôle) et des lieux (certaines régions étaient mieux loties que d’autres).
Mais pour une grosse majorité, tout allait bien. Oui, ils n’avaient pas la possibilité de voyager à l’étranger, mais ils avaient la possibilité de voyager dans toute l’URSS et n’en profitaient de toute façon jamais. Oui, ils n’avaient pas de vie politique, mais la plupart ne s’y intéressaient de toute façon pas (et ne s’y intéressent toujours pas aujourd’hui qu’ils en ont la possibilité). En revanche, ils ne manquaient de rien, ils avaient tous du travail, de bons salaires, de quoi se nourrir, s’habiller, partir en vacances, l’éducation gratuite pour tous, les soins de santé gratuits pour tous, l’électricité, le gaz et l’eau étaient presque (ou carrément) gratuits. Quand l’URSS s’est effondrée, ces gens-là ont tout perdu et beaucoup vivent la misère totale jusqu’à aujourd’hui. Donc personnellement, je peux comprendre leur nostalgie, et quand ils n’ont plus rien à manger, beaucoup d’humains ne pensent plus guère à leur liberté d’expression.
Il y a aussi des choses pour lesquelles il ne faut pas oublier que nous, occidentaux, avons été tout aussi endoctrinés qu’eux, de l’autre côté du mur. Par exemple, il est inexact qu’il n’y avait pas de produits occidentaux en URSS. Il n’y avait pas de Coca, mais il y avait du Pepsi, etc. (et puis entre nous, ils produisaient les mêmes produits sous leurs propres marques, donc qu’est-ce que cela pouvaient faire aux gens que cela vienne d’Amérique ou de chez eux ?)
Mon mari est né dans les années 70, il a grandi avec toutes les mêmes musiques américaines que nous autres ici.

Dans une interview, la grutière des chantiers de Gdansk dont l’éviction avait été le point de départ des protestations de Solidarnosc, elle-même figure historique du mouvement, a été interviewée pour je-ne-sais-quel jubiléum. Elle brandissait son passeport en disant: « Oh oui, maintenant, j’ai le droit de voyager où je veux, mais je n’ai même pas de quoi me payer un billet de train pour Varsovie. Avant, je ne pouvais pas sortir du pays, mais je pouvais aller à Varsovie. »

On ne peut vraiment pas l’accuser de nostalgie politique… je trouve qu’elle remet en place au moins un bonne chose : les gens pensent avant tout à la vraie vie et pas à la « grande » politique.

Je pense l’avoir ecrit quelque part mais mon oncle a vecu en URSS, a Leningrad, de plus je connais quelques personnes qui ont connu la RDA et je vous assure que leurs propos rejoignent beaucoup plus ceux de Sonka que ceux de Cimmerianbloke…

Ca me fait penser a un commentaire que j’ai lu sur un article sur l’Ostalgie dans « Liberation »: « Encore heureux que les gens de l’Ouest rappellent aux gens de l’Est a quel point ils etaient malheureux, ils l’oublieraient presque ». Comme dirait Elie, « l’ironie, c’est beau ».

L’Ostalgie est un sujet qui me tient a coeur, j’y ai souvent pense. Des propos que j’ai entendus, il en ressort que ces gens n’ont pas vecu la RDA comme une plaie, ils vivaient tout simplement. Et ils pleuraient meme pas parce qu’ils avaient pas de Coca :unamused: , ils allaient quand meme bien (De toute facon le Vita Cola est meilleur) Et puis franchement, regardez des regions comme le Brandenburg, qui a plus de chomeurs que de moustiques en juillet… en RDA, le chomage etait beaucoup moins important… ce qui leur importe plus, c’est plus d’avoir a manger que de pouvoir ecouter le dernier album de Madonna… eh oui, en RDA ces gens avaient du boulot. Et puis en RDA il y avait quand meme la musique de l’Ouest, distribue par « Amiga » pour les connaisseurs.

C’est juste un point de vue tres occidental de voir l’Ostalgie sous un oeil exclusivement critique, nous connaissons que les mauvais cotes (de par notre education hostile au communisme, je parle meme pas des Americains) mais nous ignorons et avons du mal a imaginer que des gens etaient, pour une certaine part de la population, malgre tout heureux…

La RDA un paradis social? On oublie que si l’enseignement et les études étaient gratuits, tout le monde n’avait pas accès au lycée (EOS) et à l’université (si on avait des origines bourgeoises ou si la famille était engagée dans l’église ou tout simplement parce qu’il n’y avait pas assez de place), les locations n’étaient pas chères du tout, mais si on regarde le pris du kilowatt heure et même du gaz, l’état du parc immobilier et les listes d’attente d’environ 5 ans pour une famille avant d’obtenir un logement…La santé? Gratuite pour tous, mais dans les années 80, on recommandait aux patients de se procurer à l’ouest des médicaments par l’intermédiare de la famille en RFA et l’espérance de vie était inférieure à la RFA. On mangeait à sa faim, mais on faisait la queue pour acheter même des pommes produites en RDA. Le travail? Tout le monde en avait un, pas de pauvres, si on ne compte pas les personnes âgées dont la retraite couvrait à peine les besoins d’existence minimum. l’égalité homme/femme, oui c’est vrai que presuqe 80 % des femmes travaillaient mais comme à l’ouest dans les positions subalternes et avec la même double journée qu’en RFA. Pas de libertés religieuses, pas de drogues mais beaucoup d’alcoolisme…Les vacances et les voyages pour tous, c’est vrai, les séjours en pension étaient dérisoires, mais pas de place pour tout le monde, ça se méritait…L’état était en faillite quand il s’est effondré…Alors bien sûr c’est mon ressenti, je vous parle de la RDA du début des années 80, celle où j’ai séjourné un temps, celle où vivaient la moitié de mes amis, qui sont des gens normaux, pas très engagés politiquement, qui n’ont pas non plus souffert trop du régime, sauf deux qui ont pu faire le bac seulement après la chute du mur , avant c’était impossible le chemin du lycée leur était barré parce que leur père était vicaire (Kaplan)…

biensur le rda avait des peitites avancés positive,mais s’etait une dictatur quand même…
et il avait une géneration qui disait sous le régime nazi s’etait mieux aussi…sans comentaire :unamused:

Je précise que je réponds toujours du point de vue de l’URSS… (et aussi que je n’ai jamais parlé de paradis…)

Tout à fait exact, on forçait les gens à aller dans les filières où il y avait des besoins, et ils avaient ainsi un travail. Ca n’était pas idéal, pour sûr. Mais quand je vois nos jeunes qui font des années d’études supérieures dans des filières « plaisantes » mais sans avenir et qui se retrouvent au chômage et sans métier, je me demande ce qui, de la peste ou du choléra, est le meilleur…

Exact. Mais c’est toujours le cas dans les républiques « libérées » d’ex-URSS. C’est un problème que l’ex-RDA ne connaît plus parce qu’elle a été intégrée à un pays riche, doté déjà d’un système de santé performant. Dans les autres pays, aujourd’hui, il vaut mieux ne pas être malade… En URSS, c’était pas rose de se soigner correctement, dans les pays d’ex-URSS aujourd’hui, c’est impossible, sauf pour quelques très, très, très riches.

A nouveau, ça n’a fait qu’empirer avec la fin du socialisme, sauf, à nouveau, en RDA puisqu’elle a été « reprise en mains » par la RFA. Aujourd’hui, en Russie ou en Ukraine, une retraite ne permet pas du tout de couvrir les besoins d’existence minimums, le du tout étant encore un euphémisme.

Pour l’URSS, je pense même que plus de 80% des femmes travaillaient, sauf si elles étaient en invalidité, je n’ai encore jamais entendu parler de femmes ne travaillant pas… Faudrait que je demande ! Ma belle-mère était chef et mon beau-père subalterne, mais je ne saurais dire s’ils sont représentatifs… Par contre, la double journée était la même, c’est certain.

Non, le paradis social, c’était en réponse au phénomène de Ostalgie qui démarre pratiquement dès la chute du mur, ce n’est pas par rapport à ce que tu as écrit Sonka, surtout sur l’ex-URSS, je ne me permettrais pas.
La RDA présentait tous les maux que l’on trouve dans notre société libérale (problème de santé, mauvaise couverture sociale, manque d’égalité pour tous, mauvais logement…) mais déguisés sous un faux vernis social .
Et c’est vrai Edwin que j’ai entendu quelques personnes dire que tout n’était pas mauvais sous Hitler…Mais c’est un autre débat…

Pour moi, il semble évident que l’état est-allemand, tel qu’il existait et la vie dans les anciens pays du Pacte de Varsovie n’est ni enviable, ni démocratique. Et il est quand même remarquable que, même si près de la moitié des anciens Allemands de l’Est disent regretter cette époque, seul 1 sur dix souhaiterait y revenir.

Ce qui est exprimé, depuis 20 ans à vrai-dire, c’est surtout la désillusion, je crois. Avec la Réunification, les anciens citoyens de RDA ont espéré accéder à ce soi-disant monde meilleur qu’on leur faisait miroiter ; Ils ont accepté de plus ou moins bonne grâce les leçons de morale que leur ont fait les occidentaux qui leur ont expliqué qu’il fallait « jeter le bébé avec l’eau du bain » parce que « le ver était dans le fruit » et, eux-mêmes étaient assez persuadés qu’au final, avec un peu de patience et quelques sacrifices, ils accèderaient au paradis occidental.

Sauf qu’on avait oublié de leur dire qu’à l’ouest ce n’était pas non plus le paradis, qu’ils y seraient confrontés à d’autres problèmes que l’occident ne savait pas (ne voulait pas ?) régler et surtout, que si , d’aventure, il n’y avait pas de place au soleil pour tout le monde, la fraternité est-ouest aurait ses limites. Au royaume du chacun pour soi, ils allaient devoir apprendre à se battre avec des règles qu’ils ne connaissaient pas et sans assurance de parvenir à leur objectif ! Mais, au fond, qui, même parmi les plus sceptiques pensait vraiment que 20 ans plus tard, les inégalités persisteraient à ce point et que le mur serait encore aussi présent dans le domaine économique et social, par exemple ?

Dans l’intervalle entre la chute du Mur et la Réunification, le débat politique a été très intense et rarement les citoyens se sont emparé avec autant d’enthousiasme et de conviction de leur avenir politique. Or, je me souvens d’un slogan de Bündnis '90, qui a été balayé ensuite par la tempête de l’histoire :« Artikel 218 : kein Anschluss unter dieser Nummer ! » Au-delà du jeu de mots bien trouvé, ce qui était exprimé par une frange particulièrement politisée et engagée lors des évènements de '89, c’est que la réunification allemande n’était pas la chose la plus urgente à faire à l’époque et qu’il ne fallait pas rater l’occasion historique unique de rechercher un modèle politique nouveau, qui essaie de faire la synthèse des deux systèmes politiques qui s’étaient affrontés depuis 40 ans. Mais cette occasion a été ratée. A vouloir forcer la marche de l’histoire, on a laissé de nombreuses victimes au bord de la route, qui avec le temps, la mémoire devenant sélective, idéalisent plus que de raison le « bon vieux temps ». Je les comprends !

Ceci dit, je suis plus étonnée par l’ostalgie en RDA que dans les ex-républiques soviétiques, parce que je pense que les Allemands de l’Est ont moins perdu que les autres du fait de leur intégration à la RFA, même s’il subsiste chez des problèmes importants. Par contre, ils ont eu en plus le problème de l’identité allemande à reconstruire avec leurs frères de l’Ouest, probablement que ça joue aussi ? Et puis la nature humaine prompte à se plaindre et à trouver que c’était mieux avant (ou mieux ailleurs) n’y est sans doute pas étrangère.

Par contre, pour les 80% de femmes travaillant, en fait si, c’est probablement un chiffre réaliste pour l’URSS aussi, j’ai dit une bêtise… Je viens de demander de plus amples renseignements et c’est fort instructif. En URSS, les femmes dont le mari gagnaient très bien sa vie ne travaillaient parfois pas. Pas systématiquement, mais disons fifty-fifty. Et il ne s’agissait pas nécessairement de l’intelligentsia : il arrivait que ce soit le cas de femmes de professeurs d’université ou de fonctionnaires haut placés. Mais dans la région de mon mari, c’était surtout les femmes de mineur. Un mineur gagnait entre 6 et 10 fois le salaire d’un ingénieur, donc leurs femmes ne travaillaient souvent pas. C’était aussi le cas des femmes d’ouvriers partis travailler « dans le Nord » (comprendre du côté de l’Arctique), postes très bien payés.
La grand-mère paternelle de mon mari n’a jamais travaillé. Elle était très paresseuse et de surcroît son mari, boucher, gagnait extrêmement bien sa vie, mieux qu’un mineur encore. La grand-mère maternelle occupait un poste à responsabilité (chef comptable) dans la plus grande entreprise de sa ville, sans avoir fait d’études supérieures et sans avoir d’ailleurs la formation pour. Comme je l’ai dit ma belle-mère était chef dans une unité d’enseignement professionnel, et sa soeur avait un job moyen (ni chef ni bas de la chaîne) dans une unité similaire. Personne n’a fait d’études universitaires dans la famille, ma belle-mère et sa soeur ont fait une sorte de BTS (bac +3) et mon beau-père une sorte de BEP en bac +2, qu’il n’a jamais fini (il en est sorti sans diplôme). Personne ne les a empêchés d’aller à l’université, seulement ça ne les intéressait pas parce que l’université débouchait sur des jobs peu porteurs et payés à peine aussi bien que les jobs ouvriers.

Tu as pas mal résumé, anne !

Moi ça ne m’étonne pas tellement, pour côtoyer pas mal de gens d’ex-URSS. Ils acceptent que la donne a changé et qu’on ne peut pas revenir en arrière. Ils comprennent qu’ils ont beaucoup perdu, un peu gagné, mais que ce qu’ils ont gagné vaut le coup, et ceux qui sont suffisamment jeunes ont espoir de voir les choses évoluer dans le bon sens. C’est pour ça que même s’ils regrettent, ils n’ont quand même pas envie de revenir en arrière. Je pense que les 10 % de purs et durs sont les gens d’un certain âge, disons même carrément les retraités, qui n’ont dans tous les cas aucune perspective dans la configuration actuelle: il n’ont rien à gagner dans le nouveau système, donc pour eux, c’était objectivement mieux avant.

Non, ce n’est pas comparable. Surement pas une « génération ». C’est une comparaison purement rhétorique pour ne pas voir la réalité de l’ambivalence de l’histoire à l’est.

Le hasard veut aussi que j’entende les mêmes complaintes des gens engagés dans l’église en RDA. D’abord, il faut remettre une pendule à l’heure: la ferveur religieuse en RDA était marginale et les victimes, certes réelles, ont trop tendance à faire passer le bloc de l’Est pour une gigantesque Pologne. C’était radicalement différent en Allemagne.

Tout le monde a tendance à prendre son expérience pour une généralité. Or, tout existe (Es gibt nichts, was es nicht gibt). Un exemple particulier juste pour vous embêter, on va bien voir si vous allez en faire une règle générale : Les deux (ex-)prètres que je connais à Hamburg n’ont pas fui la RDA pour la religion mais parce qu’ils étaient gays. Et ils ont été largement plus marginalisés et humiliés par leur église à l’Ouest que par la Stasi à l’Est.

Je pense que Anne a très bien résumé la situation. Je ne suis ni sociologue, ni historienne, la nostalgie du passé est finalement récurrente à chaque époque dans tous les pays.

Dès les années 50, le paragraphe 175 est supprimé en RDA, l’homosexualité n’est plus un délit et les personnes ne peuvent plus être poursuivies.
Par contre l’homophobie, hélas, existe partout et encore malheureusement.

Tu seras gentille de ne pas me donner de leçon sur le sujet. J’étais dans les manifs à l’ouest contre ce même article dans les années 90. Mes propos relativisent certaines choses sur la RDA, mais la dictature en question connaissait très bien les subtilités juridiques… jamais un gay n’a été emmerdé pour ça en soi, mais pour bien d’autres choses qui remplaçaient très efficacement la loi 175. J’ai aussi vécu les dernières razzia à Lyon, contrôle d’identité intempestif et pointilleux pour fichage illégal sous les ministres Pasqua, Sarkozy et Debré - alors que Pétain est mort depuis longtemps. :unamused:

Je suis de plus en plus irrité par des interventions de je-sais-tout. Je vais vous laisser à vos certitudes.

EDIT J’en oublie d’expliquer une chose : le système DDR était par définition fait pour la masse. Une sorte de majorité silencieuse qui ne se pose pas trop de question car tout est fait pour elle et leur vie est une sorte de grande avenue prétracée. Or, la moindre différence se faisait sentir d’autant plus sensiblement. Les citoyens lambda sans signe particulier avaient toutes les raisons de se sentir à l’aise et tranquiles, le pays était fait pour eux. Les subcultures, parfois totalement apoliques d’ailleurs, subissaient une censure d’autant plus forte. La moindre différence avec le menu de base pour une vie formatée et le régime devenait étouffant. Il n’y a donc rien de surprenant que la bonne moitié des gens n’aient pas vraiment remarqué ces « recadrages » car ils étaient tout simplement des citoyens lambda bien rangé sans avoir à se forcer.

Exactement là où je voulais en venir. Il y a une grosse différence entre le nostalgie, les souvenirs qu’éveillent certains produits, et le mercantilisme qui en a découlé, et le fait de vouloir revenir à un système communiste.
Dans tous les débats, personne n’a malheureusement souligné une grave erreur; dans mon post original, j’ai écris SPD pour SED. Mes plus humbles excuses pour cette bourde.
Enfin, pour les gens intéressés par plus de recherche, je conseille vivement les ouvrages suivants (en anglais)

The People’s State, East German Society from Hitler to Honecker, par mary Fulbrook, Yale University press (isbn 978-0-300-14424-6)

The Lost World of Communism, par Peter molloy, BBC books (isbn 978-1846076169).

Génial de voir que tout le monde a un avis à partager sur le sujet…

Je ne donne aucune leçon à personne, je n’ai pas cette prétention, je n’ai jamais voulu blesser personne et je n’ai plus aucune certitude depuis longtemps sur rien ni personne.

j’ai le deja dit quelque pars sur le forum…je suis né dans les anées 60 a berlin,et je pense trés peut des gens sur le forum me peut donne des lessons sur l’histiore de l’rda,malgré je suis pas trés"litteraire"…
si on vies sous une dictature et on nage avec le courant et on ferme nos g…c’est sur on crains pas grand chose,
j’ai connu des gens qui etait enprisonné etc.sous le régime …c’est personell.je voulais seulement faire une pense a tout ces gens qui sont disparues dans les prisons et les autres qui sont mort à la frontiere…on ne parle plus de tout ça…donc les gens qui se plains aujourdui,à l’époque c’etait mieux… :frowning: :frowning: :frowning:
mais c’est une vue personell,éviderment…