Puisque nous sommes rentrés en plein dans l’époque de la commémoration de la Première guerre mondiale, pourquoi ne pas s’intéresser à la manière dont cette période historique est expliquée pour un public allemand
La rubrique est certes en allemand, et le site portail en lui-même, die Bundeszentrale für politische Bildung a été de nombreuses fois cité ici
Mais pour ceux qui ne le connaîtraient pas et je pense particulièrement aux lycéens germanistes, cela vaut vraiment la peine!!!.
En ce début de commémoration du centenaire de la Première Guerre mondiale, Télérama a décidé de consacrer un dossier important, insistant sur la vision de l’événement par les artistes de l’autre côté du Rhin.
Cette contribution n’a que pour but de vous donner une idée de ce dossier et peut être vous donnera-t-elle envie d’aller plus loin.
Voici les articles proposés par différents journalistes :
Comment peindre la guerre?
La naissance du cinéma expressionniste
Des écrivains racontent le chaos entre les lignes
Le triomphe du cabaret
Idées : d’une guerre à l’autre
La révolution du Bauhaus
Schoenberg, Berg : A Vienne, la musique prend des libertés
Ici, je ne présenterais que les cinq premiers articles, par des citations sommaires directes du dossier ou des illustrations, dont certaines se retrouvent dans ce dernier.
Si tel est le cas, bonne lecture du dossier original
,
Lire icihttp://webetab.ac-bordeaux.fr/Etablissement/ClgJeanZayCenon/histoire%20des%20arts/chastahistoirearts/Otto%20Dix.pdf le descriptif de son tableau La guerre
Der Kriegsverletzer - Otto Dix
Dadabild, George Grosz 1916, photomontage et encre de chine.
Pour moi , la boucherie de 14 - 18 , c’est le papa de mon corres allemand et le grand-père de ma femme , tous deux à Verdun , on s 'en doute , pas du même côté.Toutes ces personnes déjà âgées quand on était ados , qu’on a tous le regret de ne pas avoir fait parler de l’enfer qu’ils avaient vécu.
C’est aussi une magnifique chanson d’Eric Bogle , né en Ecosse et citoyen australien dont une des chansons les plus célèbres est intitulée :« And the Band Played Waltzing Matilda » s
Il a également composé l’émouvant " no man’s land" (sous-titrée « Greenfields of France »).
En 1980, Hannes Wader adapte cette chanson en allemand sous le titre :" es ist an der Zeit" et l’interprète au cours d’un concert contre la guerre en Irak avec Reinhard Mey et Konstantin Wecker.
L’auteur Eric Bogle , l’interprète également en anglais et en allemand.
Je retiendrai , sur les photos du Kaiser Guillaume II , de Merkel , de Blair et de Bush ; ces mots :
« Oui , à toi aussi , ils ont menti ainsi ,
comme ils le font avec nous , aujourd’hui encore,
et toi , tu leur as tout donné ,
ton énergie , ta jeunesse , ta vie. »
C’est vrai qu’aussi ce cas de figure s’est reproduit relativement souvent : le grand -père (maternel) de mon épouse était prisonnier dans une ferme , dans les environs de Donaueschingen , était très bien traité par les fermiers chez qui il était et a correpondu de longues années avec eux via un pasteur qui connaissait le français.La correspondance s’est d’ailleurs arrêtée dès 1933 , le courier étant surveillé.
J’ai entendu le témoignage d’une dame française, qui a fait référencer le casque à pointe de son arrière grand-père, d’origine alsacienne. Je n’ai personne d’origne alsacienne dans ma famille, mais je n’ai pas pu m’empêcher de faire un rapprochement
Dans ma famille « adoptive » du côté de maman, un soldat allemand avait frappé à la porte de mon arrière grand-mère pendant la seconde guerre mondiale parce qu’il portait le même patronyme, Hohl. Ma maman qui vivait chez sa grand-mère à Lomme à cette époque, me l’avait racontée.
Pour moi, un Français qui porte un casque à pointe pour la grande opération de référencement du centenaire, cela montre aussi à quel point une guerre peut briser le destin de personnes d’une même famille, parce qu’ils ne sont pas nés du même côté d’une frontière.
Voilà pour l’anecdote
Je ne sais pas si c’est l’orientation du site tient compte du point de vue allemand ou non mais voici le site de commémoration de la Première Guerre. Il est d’une incroyable richesse et a le mérite d’être en allemand, en anglais et bien sûr en français.
Ben ça alors, n’en v’là d’une découverte !
Alors, tout le temps que j’ai passé sur ce forum, ça n’a servi à rien !
Merci !
Je pourrais le comprendre et l’excuser venant d’une jeune génération.
Mais de la part de Valdok, la cinquantaine, non.
On ne va pas recommencer les histoires du procès de Bordeaux, le grand-père avec le casque à pointe (il n’était pas Français, d’ailleurs, il était Allemand puisque né en terre d’Empire), le père avec le seau à charbon lui né bon Français, mais enrôlé dans la Wehrmacht par la force des choses, et le beau-père citoyen italien, mais enrôlé dans la Wehrmacht par la force des choses lui aussi. Et moi devenu Italien de langue allemande par la force des choses, merci à la PMG, merci Clémenceau, merci Wilson. Est-ce bien clair ?!
Toujours se justifier… Marre à la fin !!!
pas de découverte, pas de leçon à donner à personne. A chacun le droit de laisser parler son émotion comme il l’entend. Pour les leçons voir les sites précédement indiqués
===Comment ne pas être d’accord avec tes propos.
Après pour la Palestine et les Kurdes, je n’aborderais pas le sujet sur ce forum !!!
===Ce que je cherchais à exprimer par mon anecdote, n’avait absolument rien à voir avec la manière dont Andergassen l’a traduit.
Mais comme si bien dit par l’auteur lui-même, « Ras le bol de se justifier ».
Sinon, je salue son témoignage sur son vécu familial.
Pour revenir à la Première Guerre expliquée aux Allemands, un article très intéressant en allemand d’un professeur d’histoire, Rainer Bendick d’un Abendgymnasium (établissement délivrant des cours du soir pour adultes) d’ Osnabrück au nom très évocateur de Sophie Scholl Der centenaire und der Geschichtsunterricht in Deutschland http://centenaire.org/de/espace-scientifique/der-centenaire-und-der-geschichtsunterricht-deutschland
et sa traduction en français, bien sûr Le Centenaire et l’enseignement de l’histoire en Allemagne
Un documentaire passionnant en plusieurs épisodes sur cette boucherie.
« Der erste Weltkrieg ; der Untergang des alten Europa = la première guerre mondiale , l’effondrement de la vieille Europe . »
Un professeur de la histoire dans un gymnasium à Ingolstadt (Baviere, ville d’Audi) explique la rôle de la Première Guerre Mondiale dans l’enseignement de la histoire en Allemagne.
la ville d’Audi, et du Fort Orff, où a été enfermé de Gaulle et …mon grand père
pas anodin!!
Mais j’aimerai qu’il explique aux jeunes , que « on aurait bien pu vivre et épargné des vies , il n’y avait pas obligation à faire cette maudite guerre »
mais bon l’humanité n’est pas affectée par les pertes, mais par les profits
il est né en 1888 à Böhlitz-Ehrenberg et a été de 1914 à 1918 , estafette "königlich sächsischen 6. Infanterieregiment Nr. 105 "König Wilhelm II. von Württemberg -
Il est était passionné de photographie et nous a laissé clichés et négatifs sur le quotidien de sa guerre.
Ces clichés ont été réunis et publiés sur le site europeana : Ici 115 photos sur le quatidien de la guerre.
Les couleurs de la guerre
C’est seulement il y a dix ans , à l’occasion 90ème anniversaire de la première guerre mondiale , que des chercheurs se sont aperçus qu’il existait des clichés en couleur des combats et des champs de bataille. Il y avait , côté allemand , 19 photographes officiels accrédités , parmi ces 19 , un seul , Hans Hildenbrand (1870-1957) avait utilisé le procédé "autochrome " de photo couleur. Rappelons que la photo couleur existait déjà depuis le XIXème siècle.
Très émouvant de retrouver ces vieux clichés datant de 1915 et 1916 , pris sur les champs de bataille d’Alsace , des Vosges et de Champagne.
Ces photos ont été réunies par Peter Walther , dans un ouvrage intitulé :
« Endzeit Europa. Ein kollektives Tagebuch deutschsprachiger Schriftsteller, Künstler und Gelehrter im Ersten Weltkrieg », Wallstein-Verlag, Göttingen 2008, 431 Seiten " . Article du Spiegel online montrant 18 photos de la centaine existante.
Ces photos sont d’une beauté saisissante en contraste totale avec l’horreur de la guerre.
Pour reprendre la remarque de Kissou, je me demande aussi si cela n’a pas aussi marqué la naissance d’une profession : photographe officiel de guerre. Comme expliqué par l’article du Spiegel, Hans Hildenbrand a fait parti des seulement 19 photographes de guerre accrédités et a été le seul à couvrir les théâtres de guerre en en Alsace, dans les Vosges et en Champagne entre 1915et 1916.
Étonnant de lire aussi que les deux photographes a avoir réalisé des photos couleurs de la Grande guerre Hans Hildenbrand pour l’Allemagne et Jules Gervais-Courtellemont pour la France ont après la fin de celle-ci, fait partie des principaux contributeurs d’images en couleur pour le magazine américain National Geographic.
Je me demande si cette découverte très tardive de photos couleurs de la Grande guerre n’aurait pas inspiré Apocalypse, la Première Guerre mondiale. Une émission en cinq parties qui présentait des documents colorisés sur la vie des gens civils et soldats pendant cette époque.
Certes la démarche est inversée puisque les documents n’étaient pas colorisés au départ, mais le furent pour les besoins du film avec les techniques les plus modernes.
J’avais déjà posté cette video dans un fil sur Hannes Wader (il chantait cette superbe chanson anti-guerre avec ses amis Reinhard Mey et Konstantin Wecker".) Chaque fois que je l’entends , elle me fait froid dans le dos ; j’ai habité très longtemps , non loin de Verdun et de ses champs de bataille.
Les trois amis se sont retrouvés , il y a peu , pour la chanter , à nouveau , ensemble. La prise de son n’est pas terrible , mais ça vaut vraiment la peine de les écouter.
Je me raccroche un peu à ce fil qui concerne l’Allemagne ; on connait la neutralité de la nation Suisse dans tous les conflits , mais , si l’état suisse s’efforce d’être fidèle à ce principe , cela n’a pas empêché les citoyens d’avoir leurs idées sur le conflit. swissinfo.ch ( comment les Suisses ont vécu l’année 1914 ).