Nous étions aujourd´hui à table en plein débat à propos des stages de survie que fait un collègue (chacun ses délires hein) et je suis intervenu pour dire qu’en tant que citadin pur beurre, je me débrouillerais mieux en centre ville à Oulan-Bator qu’en forêt de Fontainebleau* (bon ok, je force le trait, doit y avoir un hypermarché à la lisière). Mais en mon for intérieur j’ai pensé « si on me lâchait en plein milieu d’Oulan-Bator […] », du coup j’ai contourné le problème (je commence à avoir l’habitude), mais à vous j’ose le demander, Ô sages omniscients, détenteurs des secrets de la langue de Müntefering : comment l’auriez vous dit? Est-ce que ça se dirait de la même façon pour une ville/une forêt/un plateau andin/un déjeuner dominical chez la belle-famille/une mangrove infestée de pirahnas? J’ai pensé à laufen lassen mais j’ai sans doute tort, ou éventuellement à verlassen mais on s’éloigne de ce que je veux dire.
Merci d’avance
ou de Forbach, car vous n’êtes pas sans le savoir, mieux vaut être dévoré de remords dans la forêt de Forbach que dévoré de morbaks dans la forêt de Francfort.
Je verrais bien abgesetzt: Mitten in der Nacht irgendwo in der dunklen, unheimlichen Stadt abgesetzt…
Il y a aussi ausgesetzt, mais là, c’est plutôt un autre sens: 1) abandonner, comme on abandonne un bébé à la porte d’une église ou d’un hospice, et 2) lâché dans son milieu naturel (synonyme: auswildern). La variante 2) s’emploie par exemple pour un animal blessé récupéré, soigné, puis relâché dans son milieu naturel.
P.S.: la langue de Müntefering, je ne connaissais pas encore cette expression, c’est un écrivain contemporain?
D’accord - comme toujours avec Osch…opp… Andergassen.
Sauf que j’inverserais l’ordre. ausgesetzt montre bien le « drame » de devoir affronter tout seul le nouveau milieu avec tous ces dangers (cf l’exemple du pauvre bébé) abgesetzt est plus « neutre » genre parachuté.
Ich wurde vorige Woche im Wald ausgesetzt. Dann begann die Suche. Aber auch die wurde ausgesetzt (bon ça c’est autre chose…)
Vous êtes tout simplement incollables! Bon je suis un peu déçu, EliedeLeuze ne nous a pas encore dit comment ça se crachait en Schwitzerdüütsch (et Michelmau n’a pas encore précisé la variante alsacienne)
Sinon effectivement, l’expression est 100% de mon crû (et dûment copyrightée). Mais le bon Franz écrit pour de vrai!