Par contre, je viens de me souvenir de quelque chose. Et en vérifiant dans mes dossiers, je viens de retrouver le document.
Sur le site du Ministère français de l’emploi ils parlaient de ce sujet, pas des conditions d’entrée au niveau des diplômes ou de l’expérience, mais au niveau des connaissances linguistiques, et je me souviens que ça m’avait surpris de lire que l’Allemagne exige un niveau de langue nettement supérieur aux autres pays (excepté le Danemark).
Je te met l’extrait en question :
[i]Tous les pays européens ont connu une évolution similaire. Après une immigration de travailleurs, souvent peu alphabétisés, l’immigration est désormais essentiellement due au rapprochement familial. Ce qui se traduit par une féminisation de la population d’origine étrangère, souvent peu scolarisée dans le pays d’origine. Un flux important concerne également les demandeurs d’asile dont les qualifications sont plus diversifiées. Tous les pays s’accordent à reconnaître que la compétence linguistique est nécessaire à l’intégration et à l’accès à l’emploi.
* Des niveaux linguistiques exigés très différents d’un pays à l’autre
Le Conseil de l’Europe a élaboré des standards communs de niveaux linguistiques, reconnus à travers toute l’Europe. Le cadre européen commun de référence pour les langues comprend six niveaux : A1, A2, B1, B2, C1, C2. Niveaux qui facilitent une approche cohérente des objectifs d’apprentissage et de l’évaluation des niveaux atteints.
Les niveaux exigés par les différents pays varient considérablement. Les extrêmes sont représentés par l’Allemagne et le Danemark, où le niveau B1, relativement élevé, est exigé à l’oral comme à l’écrit. Et par la France, où un niveau inférieur à A1, à l’oral seulement, est demandé dans le cadre du contrat d’accueil et d’intégration. Les Pays-Bas orientent les formations vers la maîtrise du niveau A2 ; les autres pays vers le niveau A1.
* Des disparités importantes sur les formations mises en place
La comparaison des niveaux à atteindre et des volumes horaires nécessaires fait apparaître des disparités importantes.
o En Autriche, on compte 100 heures pour atteindre le niveau A1.
o En Allemagne, 630 heures pour atteindre le niveau B1
o Au Danemark, le nombre d’heures est déterminé par les besoins du migrant, soit de 340 à 2 000 heures annuelles pour atteindre un niveau équivalent à B1 à l’écrit et B2 à l’oral.
o En France, on compte 500 heures maximum pour atteindre un niveau inférieur à A1.
o L’Espagne et la Grande Bretagne n’ont pas fixé de niveau obligatoire à atteindre ni limité le volume horaire des formations.
* L’évaluation du coût par personne en formation varie également beaucoup
o En Autriche, l’Etat rembourse 50% des frais de formation pendant 18 mois dans la limite de 182 € par personne, pour des cours dont les tarifs sont compris entre 200€ et 1 000 €.
o En Allemagne, les cours reviennent à 1 600 € par personne, dont une partie est financée par les migrants, dans la limite de 630 €.
o Au Danemark, le coût moyen annuel est d’environ 18 000 € par personne et il est entièrement à la charge de l’Etat.
o Au Pays-Bas, l’Etat rembourse au migrant une partie de ses frais de formation quand celui-ci réussit l’examen de langue dit d’intégration.
* L’usage des tests et de la certification est encore très varié d’un pays à l’autre
o En France la certification est sous la responsabilité de l’Etat.
o En Allemagne, c’est l’institut Goethe qui en a la charge.
o En Autriche, où il n’y a ni test national ni examen, c’est l’enseignant qui détermine le niveau atteint par le migrant.
o En Grande Bretagne on s’achemine vers une standardisation de la certification.
o Au Pays-Bas l’examen est centralisé. Une commission nationale est chargée de la conception des épreuves.
Le niveau de langue exigé apparaît comme une barrière plus ou moins haute à franchir et comme un frein possible à l’accueil de migrants analphabètes ou de faible qualification. Le niveau exigé est une question cruciale, qui conditionne l’ensemble des systèmes.
Il semble que le niveau B1 exigé par l’Allemagne soit très élevé et quasiment inaccessible en 630 heures pour des migrants ne possédant pas une bonne connaissance de leur propre langue.
A l’inverse, le niveau Français, A1, semble trop bas pour permettre un usage fonctionnel du français dans la vie courante. Et la seule validation de la compétence orale de la langue ne semble pas suffire aux exigences d’une intégration réussie. [/i]
Ca se trouve sur le site : social.gouv.fr/article.php3?id_article=777
Mais, comme déjà dit, pour les informations officielles il faut que tu vérifies sur les sites officiels du Ministère allemand. Ils doivent sûrement expliquer en détails quelles sont les conditions pour l’entrée des immigrés qualifiés en Allemagne.
La seule chose dont je me souviennes, c’est qu’à l’époque où nous avons du faire appel à 70 ou 80.000 ingénieurs et techniciens venus d’Inde, notamment dans des domaines technologiques comme l’informatique, les journaux en avaient beaucoup parlé de tout ça. Et je crois me souvenir que les exigences pour l’entrée en Allemagne de ressortissants de pays non-communautaires, donc pour ces ingénieurs indiens par exemple, sont très très élevées.