Au cours de ces deux dernières années, j’ai eu l’occasion de voyager dans divers coins de l’europe centrale, et je suis très étonné du peu de gens qui parlent allemand. Que ce soit dans des grandes ou petites villes, touristiques ou moins, même proches de la frontière autrichienne, je n’ai trouvé que très peu de gens à qui m’adresser en allemand, même dans le domaine du tourisme (hôtels, musées). Chez les jeunes, l’anglais est privilégié, voire parfois le français, tandis que chez les moins jeunes, les compétences en langues étrangères ne semblent pas avoir été une priorité. Je me souviens d’une dame dans un coin très touristique de Bratislava pour qui c’était « slowakisch » ou rien et qui ne voulait même pas faire l’effort d’essayer de me comprendre dans quelque autre langue que ce fût…
Moi qui pensais qu’avec la proximité géographique de l’Autriche ou de l’Allemagne, et avec l’histoire très liée à l’Autriche…
Y a-t-il encore des coins où l’allemand a gardé une certaine place ?
je me marre en te lisant… savais tu que les hôtesses AIr FRance au sol à l’aéroport d’Hambourg (celles qui font les enregistrements bagages) ne parlaient pas un traitre mot de français ??? (je le sais… j’ai testé… tu connais mon allemand assez bien pour t’en douter ! )
Donc personnellement je ne trouve rien d’étonnant à ce que dans un pays frontalier de l’Allemagne, on trouve malgré tout très peu de personnes parlant l’allemand… (demande à un bordelais de parler espagnol, tu vas rire !! )
par contre j’ignore si certains coins d’Europe centrale ont encore gardé la possibilité linguistique de s’exprimer en allemand…
Je connais une famille de Varsovie dont les deux enfants ont appris l’allemand et le fils était très surpris et déçu lors d’un voyage en Suisse de ne plus pouvoir utiliser la langue de Goethe au delà de la Sarine en Suisse Romande.
« Je croyais que c’était un pays bilingue, mais il ne comprenaient/répondaient pas », disait-il après son séjour à Genève.
Durant l ´hivers 1945-1946, dans les pays d´europe central, il y a eu un nettoyage ethnique, des millions d´allemands on était expulser de leurs maisons. Dans ces conditions il est tout á fait normal que personne parle allemand. Dans les année 90 les communautés allemande de Roumanie sont rentré en Allemagne.
Aprés le depart des allemands de roumanie,dans la region de Timisoara, l´enseignement dans certaines ecoles se fait en Allemands.(possibilitées plus tard de trouver un travail en Allemagne).
Je sais que les Allemands ont été expulsés à partir de 45, mais ça n’empêche pas les Slaves restant d’apprendre l’allemand. Surtout aux frontières de l’Autriche ou de l’Allemagne…
tu as peut être raison, mais l´histoire est passer par lá. Aprés la guerre il était impensable d´apprendre l´allemand.
Sous l´aire soviétique c´étais le russe,comme 2ème langue l´anglais. Un certain nombre parlent allemand dans leur boulot, mais en dehors de ça ils refusent de parler allemand.
Y’a sûrement beaucoup de ça aussi ! Quand j’étais à Prague, tout (= les menus des restos, etc.) était disponible en trois langues, anglais, allemand et russe (en plus du tchèque évidemment), mais j’ai bien senti que si j’avais le choix, mieux valait choisir l’anglais…
J’ai parlé allemand en Hongrie pendant tout mon séjour. Pas un mot d’anglais. De toute façon, s’ils veulent un pourboire, il faut qu’ils parlent allemand. Ma politique ne changera pas pour des états d’âme mal placés… car enfin, moi aussi j’ai des fusillés et des torturés dans ma famille, et c’est pourtant le seul qui ait fait la guerre qui m’a félicité de choisir allemand à l’école. Les autres, c’était plutôt de la franche moquerie.
Si l’Europe de l’Est a des problèmes avec les Allemands, qu’elle aille se plaindre aux Russes. Merde à la fin, y’en a marre des cons.
j´ai fait l´expérience en république tchèque, á 20 km de la frontière,resto , magasin , tous le monde parlaient allemands,mais demander une infos dans la rue personne ne comprenais. J´ai même dit á ma femme , ici c´est comme en Alsace .
vous ne pensez pas qu’il y a un certain côté « fainéant » aussi qui joue ??
regarder le nombre de français qui prétendent parler Anglais, et qui n’arrive pas à sortir un Good Evening, Good Afternoon à un anglais lui demandant son chemin.
c’est aussi parfois très difficile de passer d’une langue à une autre (je parle bien sûr pour ceux qui ne sont pas bilingues, ou ne pratiquent pas souvent), et parfois, on doute tellement de son niveau en langue, que l’on préfère s’en tenir à sa langue maternelle…
(nb pour guider un anglais qui s’était perdu dans mon secteur, tous les mots me venant en allemand, j’ai juste pensé au « Follow me » des aéroports … je lui ai donc dit « You follow me »… et j’ai préféré le guider avec ma voiture, et lui me suivant dans son camion, plutôt que de perdre mon temps à retrouver mes mots en anglais… )
Fénéantise… on peut trouver d’autres formulations mais je crois que l’idée est effectivement une question de travail. En fait, je pense que tout le monde sous-estime tout simplement la travail nécessaire pour apprendre des langues. Les parents aisés d’aujourd’hui sont obsédés par l’éducation bilingue comme s’ils avouaient qu’ils n’attendaient pas de leurs enfants de faire le travail d’apprendre des langues. Comment voulez-vous les leur enseigner dans une culture pareille ?
Des gens qui disent parler anglais, il y en a beaucoup. On pense même que la Scandinavie est entièrement bilingue. C’est faux. Ils ne sont pas mauvais, mais c’est très superficiel. Il se trouve que cela suffit en général, mais cela n’a rien d’olympien non plus. Evidemment, en France ou en Italie, on part d’encore plus loin.
Alors oui, on peut appeler cela de la paresse. C’est carrément accepté culturellement d’être paresseux en langues étrangères alors que le pays entier angoisse au moindre devoir de math en rameutant la moitié des étudiants de la région pour des cours de soutien dans tous les sens et de la maternelle au classes prépa. Attitude ridicule, comme le niveau.
Si paresse il y a, alors elle diffère selon la langue à parler. Je remarque souvent que les gens ayant atteint un certain niveau en français le parle généralement avec grand plaisir… Il est même parfois difficile de les arrêter…
cela me fait penser à il y a 20 ans, après la destitution de Ceaucescu, le nombre de roumains qui s’exprimaient en très bon français devant les télévisions françaises… cela m’avait stupéfait à ce moment là… mais faisaient-ils partie d’une élite qui avait eu la chance de faire de hautes études, ou bien de la classe « populaire », je n’en sais rien…
Quand on demande son chemin dans un petit village frontalier, ou à un commerçant, il est quand même plus probable que l’on tombe sur une personne qui a peu étudié les langues, que sur un érudit en linguistique européenne
Mais même les villes. A Bâle, tout le monde ne parle pas français. Par contre, y en a qui se foutent du monde, comme ce policier de la gare de Ventimille, 8km de la frontière et avec tous les trains en provenance de Nice, qui ne parlait pas un mot de français, alors qu’ils le parlent tous plus ou moins, jusqu’à 30km… Mais par contre, d’autres fois, on va trouver un pecnot au fin fond de la Slovaquie qui s’avérera être un très bon bilingue…
Je rappellerai , ce que disait Elie , il y a 5 ans!!! Comme le temps passe !Et auquel je souscris à 150 %
On apprend pas une langue comme on apprend la plomberie , la maçonnerie , la mécanique. Le processus d’apprentissage d’une langue est sans fin ; ça me semble une évidence.
Moi, je rencontre chaque jour une péquenaude du fin fond de la Slovaquie qui est au moins quadrilingue, de par la loi : ma serveuse adorée !
(et sa langue maternelle, c’est pas triste : youtube.com/watch?v=QU3W_lefM2Y)
(puisqu’on parle de l’allemand en Europe centrale, dans le bon temps d’avant où l’allemand était langue véhiculaire et de commandement, de Bregenz à Podwoloczyska…)
Quant à Vintimille, aucune loi n’oblige un policier en poste à la gare à parler français. La Ligurie n’est pas une région autonome. Vintimille, c’est pas Brenner, pas confondre.
Certes… Quand on voit qu’à Menton, on nous parle en italien dans les magasins tellement y en a… Celà dit, oui, il n’es pas obligé et je pense qu’ils en ont ras-le-bol de se faire envahir par les français venus uniquement pour le marché de contrefaçons… Mais justement, c’était un exemple pour montrer que les frontaliers ne faisaient pas forcément d’efforts, alors que des personne de la campagne profonde pouvaient le faire