Un site interessant qui fait la promotion de la langue allemande en Alsace . Pourquoi apprendre l’allemand, comment et où ?
Plein de renseignements sur le sujet. Un quizz.
http://www.deutsch-langueregionale.eu/
Le quotidien allemand BZ (Badische Zeitung), s’en est d’ailleurs fait l’écho.
"Sprache soll sexy sein" - Elsass - Badische Zeitung.
Et comme le dit le site:" Un fuer e Elsässer isch Ditsch einfacher/ Et pour un alsacien, l"allemand est plus facile."
C’est clair que les Alsaciens (de naissance en tout cas) auraient beaucoup plus a gagner a faire allemand LV2 qu’espagnol (j’en ai fait).
Tout benef’ comme on dit!
Allemand LV1 même
la situation de l’allemand s’est quand même dégradée rapidement pour qu’ils soient obligés de faire des campagnes publicitaires… A l’époque où j’étais au collège / lycée (il y a 10-15 ans) il y avait autant voire plus d’élèves en LV1 allemand qu’anglais… Au collège les dialectophones avaient même droit à des classes d’allemand séparées avec enseignement adapté (les livres de A. Weckmann…)
Je serais même tenter de dire qu’ils n’ont aucun interet à faire allemand à l’école, quand ils le pratiquent à la maison … une amie en Lorraine au niveau de Saarbruck a fait cela… En famille, ils parlent tous en allemand… donc à l’école, elle a pris Anglais et Espagnol => Et paf 4 langues parlées
Pas d’allemand à l’école, ça dépend dans quel projet pédagogique !! Evidemment qu’ils n’apprennent rien avec les monolingues, mais dans des classes spéciales, ils avancent. Je dirais même pour le vivre dans mon école tous les jours en sections bilingues, que sans l’école, leur bilinguisme est une illusion. Sans l’éducation littéraire et argumentative, ils parlent à 18 ans comme des gamins de 12 ans. On n’apprend pas la même chose à l’école, à la maison, dans la rue, dans les livres et dans les médias. On a besoin des cinq pour être un locuteur adulte avec une langue d’adulte.
Je partage tout à fait l’ opinion d’Elie sur ce sujet.
Saarbruk est en Allemagne, la lorraine est en France.
Les gens de cette region parle volontier , le sârrois qui est un dialéte mossellant, trés fortement influencé par le français, rien avoir avec le haut allemand, le fait de le parler n´indique pas que l´on maitrise la langue, car l´orthographe et la grammaire qui est la structure de la langue, ne peut s´apprendre qu´a l´ecole.
jean luc :wink:
+1… d’autant plus que je me sens directement concernée !! Je fais effectivement partie (sans être encore élève) des personnes qui, quand elles parlent en allemand, ont un vocabulaire qui n’est pas à la hauteur de leurs espérances. je le dis volontiers que j’ai un vocabulaire « enfantin »… (ça m’énerve très souvent !!!)… alors si l’on peut donner l’opportunité à des jeunes de parler dans une langue étrangère, avec le même niveau de vocabulaire que dans leur langue maternelle, quelle chance ils auront !
Moi aussi d’accord avec cette affirmation d’Elie !
Je suis tout à fait d’accord avec Jean-Luc. Lorsque j’entends en cours des expression telles que « Isch schaffe bei… » (Ich arbeite bei…), je doute que les allemands originaires de Cologne, Munich ou Berlin comprennent. Je n’ai de cesse en cours de rectifier mes apprentis lorsqu’ils utilisent le dialecte. C’est d’autant plus un problème pour eux qu’ils sont persuadés de pouvoir communiquer avec n’importe quel Allemand sans jamais remettre en cause leur savoir.
Aussi, je pense qu’un jeune bilingue ou quasiment bilingue devrait, pour progresser de façon égale en français et en allemand, aller dans une école franco-allemande, bien entendu si cela est à sa portée. Il y a d’ailleurs à Sarrebruck un Lycée franco-allemand et j’ai remarqué que les jeunes qui en sortent après le BAC (j’en ai côtoyés) sont parfaitement bilingues… Le rêve!
Ce type de Lycée existe également dans la région de Mulhouse, mais je ne sais plus s’il se situe en France ou en Allemagne… Avis aux amateurs.
« Isch schaffe bei… » (Ich arbeite bei…), je doute que les allemands originaires de Cologne, Munich ou Berlin comprennent.
Sans doute, mais , à mon sens, le vocabulaire n’est pas le problème numéro 1…S’ils sont dialectophones, ils possèdent en gros, ce qui à mon sens est le plus important,les structures de la langue allde . Pour le voc, ils peuvent conserver entre eux leurs expressions dialectales et connaitre en parallèle le mot correspondant dans la langue standard.
Il me semble que c’est ce qui ce passait, il y a très longtemps, avec la méthode Hölderith que Sebele a mentionnée et qui était destinée à enseigner la Hochsprache aux jeunes dialectophones alsaciens.
Ci-dessous, un très long article qui aborde le problème des langues d’Alsace et de Moselle:
http://site.voila.fr/alsacezwei/francais/savoirplus/DOSSIERinfomappe/dossierLangues.htm
Merci pour cet intéressant rappel, michelmau.
La différence dialectale entre régions allemandes est tout aussi grande. Franchement, und isch schaffe n’impressionne personne. Même à Hamburg, ce genre de chose est dans le vocabulaire passif. Il y a pire dans le genre, notamment avec les Autrichiens, mais le vocabulaire alsacien est pratiquement identique au badois d’en face avec des gallicismes en plus - pas de quoi paniquer. Apprendre le peu de vocabulaire qui fera d’un alsaçophone un germanophone accompli est plus facile que de faire apprendre l’allemand à un Suisse.
Par contre, je vais vous le dire sans détour : l’éducation nationale a saboté à dessein le potentiel germanophone en Alsace. Le priorité, c’est la francisation - encore aujourd’hui. A l’école primaire, tout est mis en place pour que l’allemand disparaisse avec le dialecte. Il me semble que c’est trois heures seulement, c’est ridicule et un foutage de gueule complet. De plus, les francophones se sentent supérieurs et le font sentir. Ca fait très mal à cet âge et l’école ne fait rien contre. Avant ,c’était les instits qui humiliaient les dialectophones, maintenant, c’est la cours de récré qui s’en charge. Avec la bienveillance des profs de plus en plus venus de l’intérieur. Dans le programme de l’option langue régionale, ils n’apprennent pas vraiment la langue, c’est culturel et il faut la parler avant de venir. De plus, l’alsacien isolé dans cette option évite de faire de l’allemand sérieusement. C’est diviser dialectalement pour mieux régner. Une entreprise de destruction massive.
La France tue ses langues. Point.
« La France tue ses langues. Point. »
Je trouve cette affirmation un peu dure.
Depuis les années 1970, les autorités françaises ont fait de gros efforts pour la promotion des parlers régionaux et de certaines langues utilisées par des Français d’origine étrangère, y compris au niveau scolaire. On ne peut que saluer ce nouvel équilibre.
Mais la France étant avant tout une construction politique, on peut se méfier à juste titre de certaines revendications « autonomistes » ou « indépendantistes » qui utilisent dans certains cas ces parlers ou ces langues comme « chevaux de Troie » pour saper cette construction.
Cordialement.
Depuis les années 1970, les autorités françaises ont fait de gros efforts pour la promotion des parlers régionaux et de certaines langues utilisées par des Français d’origine étrangère, y compris au niveau scolaire. On ne peut que saluer ce nouvel équilibre.
Gros effort ? Equilibre ?
Heu…
Pour parler de la Bretagne, puisque c’est le cas que je connais le mieux, je peux dire que, certes il y a eu des efforts, mais c’est loin d’être suffisant ! De très nombreux enfants n’ont tout simplement pas accès à ne serait-ce qu’un initiation au breton. Alors pour les classes bilingues, ou monolingues… ! Et l’équilibre est vraiment déséquilibré. Je cite Fañch Broudic, l’auteur de la dernière enquête sur la pratique du breton (2009) : « il y a 10 fois moins de bretonnants aujourd’hui parmi les plus jeunes que parmi les plus âgés : les 15-40 ans sont au nombre de 12 000, quand les plus de 60 ans sont 120 000. » Le nombre d’enfants scolarisés en breton augmente, mais ça ne compense pas les vieux qui meurent… Et quand tu fais partie de ces petits 12 000, ben ça te laisse un sentiment de gâchis.
Et je précise que je ne suis pas indépendantiste, et que mon but n’est pas de déstabiliser la France, mais de sauver ses langues Et encore, que j’en veux autant à la droite qui ne fait rien qu’à la gauche qui n’a rien fait…