Les langues régionales « entrent » enfin dans la Constitution.Cette reconnaissance d’une évidence n’apporte rien de concret,mais c’est déjà un début!
Voir à ce sujet la réaction de l’UDB (Union Démocratique Bretonne),classée à gauche.
http://www.ouest-france.fr/Langues-regionales-vers-la-reconnaissance-/re/actu_B/actu_8619-634647------_actu.html
et pendant ce temps-là, dans les nouveaux programmes de l’école primaire, pour la rentrée 2008, il n’y aura plus de « premier contact avec une langue étrangère » en maternelle…
c’était dans les anciens programmes que j’appplique encore jusqu’à mi juillet, puis ensuite je serai hors-la-loi, mais je suis censée ne plus faire d’allemand en maternelle.
voilà où on en est.
Je ne comprends pas très bien ta réaction,Lynette.Tu es pour ou contre la reconnaissace des langues régionales dans la constitution.
Pour ma part,j’ai bien peur que cette mesure,qui ne coûte rien,mais qui,à mon sens était nécessaire,ne soit pas suivie d’effets.(enseignement,médias,administrations).
On a un gouvernement qui est,en effet spécialiste de « lancer des idées »,qui surtout ne doivent rien couter,pour donner l’impression du mouvement;lecture de la lettre de Guy Môquet,parrainage d’un enfant de la Shoah,enseignement de l’esclavagime dans les cours d’histoire(alors que ça se faisait déjà!!!) et j’en oublie sûrement d’autres encore.
Sur le plan des langues régionales,je souhaite ardamment que l’avenir me donne tort,mais je suis très sceptique!
Bonjour Michelmau !
je n’ai rien contre la reconnaissance des langues régionales dans la constitution, je ne m’y connais même pas dans ces domaines (langues régionales ET constitution) donc en fait, je ne sais pas à quoi ça sert de faire ça.
J’ai vu « langues régionales » et j’ai tout de suite associé ça, à ce qui me préoccupe en ce moment (tu sais, comme une ivrogne au comptoir, tu lui parles d’un truc, elle te répond presque, mais pas vraiment et surtout à côté de ton sujet )donc moi j’ai tout de suite pensé au saccage actuel des programmes scolaires que j’applique dans mon métier que j’adore, mais que le gouvernement s’acharne à mettre à mal, ainsi que n’importe quel secteur du service pulic depuis des mois…
je me suis dit « ils reconnaissent les langues régionales, super pour elles, mais pendant ce temps, ils suppriment les langues étrangères en maternelle »… voilà ce que je me suis dit (enfin l’ivrogne qui est en moi, bien sûr )
donc désolée d’avoir parasité ton post, je déguerpis d’ici fissa !
bises !
Michelmau voici ce qu’une amie bretonne vient de m’envoyer par mail :
[b]objet : ur sondadeg a-zivout ar yezhoù « rannvroel »
Le Figaro met en ligne une pétition : « Aprouvez-vous l’inscription des langues régionales dans la constitution ? » Il y a déjà des réponses et le non l’emporte haut la main. Pour ne pas entendre sous peu : « les français n’approuvent pas l’inscription des langues régionales dans la constitution » ou autre conclusion à la va-vite, votez et faites suivre à vos contacts. lefigaro.fr/politique/2008/0 … ution-.php
Il y a en plus un débat télévisé sur le thème sur une chaine TV en ligne dont vous trouverez le lien sur le site ci-dessus.
A wir galon[/b]
Je lis plutôt Libération que le Figaro, mais là je suis autant écoeurée par les lecteurs de l’un que de l’autre. Les réactions jacobines et obtues de certains me feraient vomir si je n’étais pas imunisée, depuis le temps qu’on roule les langues régionales dans la boue ! Sur Ouest-France, évidemment, les lecteurs sont plutôt heureux de cette avancée, même si on se demande un peu ce qui va arriver ensuite.
Je partage tout à fait ton avis sur la question ,Maïwenn.Tu connais aussi bien que moi et même mieux,les arguments de ceux pour qui les langues régionales ne sont que des vestiges du passé et qui,au nom d’une « modernité » qu’on voudrait nous faire passer pour le fin du fin,nous disaient,il y a dix ans,« qu’à l’heure de l’Europe »…et nous disent aujourd’hui « qu’à l’heure de la mondialisation »…Je te laisse le loisir de complèter!
Pour prendre l’exemple du breton,il parait(je crois avoir lu ça dans le « guide vert » de la Bretagne),qu’il resterait 250000 bretonnants.D’où sort cette statistique?..Je l’ignore totalement,mais ça ne fait pas beaucoup,alors de deux choses l’une:ou bien on donne aux langues régionales les moyens d’être diffusées,enseignées,revivifiées par la télé et la radio…ou alors,on donne un susucre pour faire patienter…jusqu’à la mort du dernier locuteur.
En 1777 disparaissait en Cornwall anglaise,Dolly Pentraeth,marchande de poisson et la dernière a avoir parlé le cornique,cette langue si proche du breton.Moi,je suis persuadé,mais je souhaite me tromper,qu’il s’agit là d’une mesure purement formelle qui n’aura pas de conséquences réelles et palpables en faveur des langues minoritaires.
Je laisse la parole à P.J Hélias:
« Ma yez a gan e doare Breiz
A gane,kentoh,fell din lared,
Pellaat a ra he mouez bewech
Ma tiskenn korv eur houer en douar,
Dolly Pentraeth. »
« Ma langue chante son breton,
Le chantait plutôt,je veux dire,
Sa voix s’éloigne à chaque fois
Qu’on met en terre un laboureur,
Dolly Pentraeth. »
Le conseil régional, entre autres, fait des enquêtes pour connaître le profil des bretonnants. Et c’est pas super : On estimait en 2001 qu’il restait 270 000 locuteurs bretons qui continuaient de décliner au rythme effrayant de 10 000 personnes par an. Car 64 % des bretonnants ont plus de 60 ans et seulement 4 % moins de 40 ans. (Oui au breton
Une langue régionale ne vit que si on la pratique sur le tas, dans la vie de tous les jours, et surtout si elle a le niveau de « langue officielle » sur un territoire donné. Sinon, c’est de la foutaise, du folklore, on parlerait une langue morte tout comme on danse dans un costume folklorique qui n’a rien à voir avec la région en question (exemple: une bigouden en costume vannetais et vice-versa, ou une Alsacienne du Sundgau habillée comme une femme de l’Alsace bossue). Si j’apprends l’occitan, j’apprendrai certainement la variante de Toulouse ou de Montpellier, avec la graphie « classique », et j’aurai bonne mine en Provence avec une autre prononciation et la graphie mistralienne.
Chez nous, au Sud-Tyrol, c’est la même chose avec le ladin (la 3e langue officielle, qui n’est reconnue que sur le territoire où on la parle). Je connais plus ou moins la variante mareo, mais le ladin « standard » (écrit) est celui du Val Ghërdeina. C’est pareil en Suisse, dans les Grisons, avec le romanche. Quand je vais en Suisse, je suis confronté à la variante « vallader » du Val Mustair, qui n’est pas le romanche « standard ».
En Lorraine, on réapprend plus ou moins le francique du côté de Thionville, parce que c’est pratiquement la même langue qu’au Luxembourg, où l’on embauche dans le tertiaire. Mais pendant des décennies, on a tout fait pour que l’on perde l’usage de cette langue. Une langue régionale ne sert à rien si elle ne s’appuie pas sur une langue nationale ou à fort potentiel derrière la frontière, comme c’est le cas du catalan au Roussillon.
Les variantes dialectales, c’est un des arguments utilisés par les opposants aux langues minoritaires : « Regardez ces bouffons, ils savent même pas s’entendre entre eux, et ils veulent qu’on reconnaisse leur soit disant langue ? »
Dans les faits, un Bigouden comprend bien un Trégorrois. Bon, le vannetais c’est plus difficile, mais on peut s’adapter. Au Québec je ne comprends pas toujours tout non plus, il m’est même arrivé de me demander si mes hôtes parlaient vraiment en français. Pourtant personne ne conteste que le français est une langue… Je ne sais pas comment c’est pour les autres langues, mais je serais étonnée d’apprendre que les différents dialectes ne soient pas mutuellement intelligibles.
C’est vrai que les locuteurs eux-mêmes prétendent souvent ne pas comprendre les voisins, mais ce sont plutôt des querelles de clochers que des soucis linguistiques. La preuve, en général ils disent : Eux, là bas, ils disent « beure » alors que nous, on dit « mintin ». Mais c’est bien la preuve qu’ils connaissent et comprennent les deux mots, même s’ils n’en utilisent qu’un chez eux !
Comme on aurait pu s’en douter,l’Académie Française fait de la résistance.
La langue française serait la langue seule et unique de la République!
Voir article de « Ouest-France »;
http://www.ouest-france.fr/Langues-l-Academie-ne-veut-que-le-francais-/re/actuDet/actu_8619-648292------_actu.html
Bonjour
Je viens réagir à mon tour. Je pense qu’une langue est faite pour qu’un grand nombre de personne puissent communiquer. Quand j’étais moi même à l’école, je ne comprennais pas vraiment l’intéret de l’anglais par exemple. C’est quand j’ai eu à communiquer avec des gens qui ne parlait pas ma langue maternelle que cet outil s’est avéré indispensable. Il ne faut pas se leurrer, l’anglais est bien plus utile que n’importe quel langue régionale.
Travaillant dans l’éducation avec un public particulièrement non scolaire, je crois que les priorités de l’enseignement primaire devraient être la langue française, la langue anglaise (l’allemand n’est pas aussi pratique pour communiquer en Europe), le calcul et l’éducation civique. Je ne crois pas qu’il soit judicieux de laisser à l’enseignant ou à l’école le choix d’enseigner telle ou telle langue régionale. D’autant plus que de plus en plus de gens changent de région plusieurs fois dans leur vie.
Les langues parlées par un nombre restreint de personnes favorisent il me semble le régionalisme qui n’est pour moi qu’une forme de communautarisme. Déjà que certains bretons ou corses ont du mal à se sentir français alors que de chemin parcourir pour se sentir européen.
Inscrire les langues régionales dans la constitution c’est selon moi aussi incongru qu’y inscrire le steak frites (inventé d’ailleurs par les anglais) ou le judo…
C’est une époque où nous, européens, devons chercher à nous rapprocher plutot qu’à nous différencier… Vive le régionalisme européen
Merci de m’avoir lu.
Je viens de lire quelques réactions qui me font bondir, notamment celle sur « l’utilité » de la / d’une langue.
Une langue n’est pas faite pour qu’un grand nombre de personne puisse communiquer. C’est prendre le principe d’une langue à l’envers. Une langue est faite par des gens qui communiquent. Puis viennent les divers poids économique, politique, etc. qui font peser la balance pour la pratique par le plus grand nombre de telle ou telle langue.
Si nous partons d’un principe d’utilité « commerciale », alors arrêtons tout de suite de parler français parce que le plus grand nombre parle anglais, que c’est la langue commerciale internationale. Et que, finalement, à l’échelle mondiale, lorsque l’on défend la langue française, nous faisons un repli identitaire.
Je ne pense pas que l’on puisse se placer dans une optique d’utilité lorsque l’on parle des langues. On parle d’identité, de culture. Une langue a l’utilité que l’on en fait. Personnellement je travaille en breton, elle m’est donc utile dans ce sens. Grâce à elle je gagne ma vie.
J’ai des amis qui parlent breton, j’ai une vie sociale en breton, elle m’est donc utile pour communiquer. Mais avant de m’être utile sur un quelconque plan, elle fait partie de moi.
Secundo, je ne vois pas en quoi parler français est moins communautariste que de parler breton. Il n’y a pas chez ceux que je connais d’idée de rejet de l’autre, il y a simplement une envie de s’exprimer dans la langue de son peuple, un peuple qui a une histoire (que l’on n’apprend pas en cours).
On ne peut pas non plus argumenter sur l’histoire passée (d’un royaume est né un duché, d’un duché des département français) puisque, l’Histoire tout comme l’utilité, se fait par l’Homme. Rien n’est immuable. Aujourd’hui l’anglais est d’influence internationale, hier c’était le français, l’italien, l’allemand… demain ça sera peut-être le chinois ou même le breton, qui peut le dire, et surtout qui peut interdire à des gens, à un peuple, de prendre son destin en main?
Je crois que dans ce débat, qui touche tout le monde (ou presque), beaucoup parlent sans savoir, parfois simplement dans une honnête ignorance, parfois avec un désir malsain et une bonne dose de repli, parfois avec une certaine nostalgie du colonialisme et du bon sauvage.
En breton on dit « ur c’hleuz ne vez ket savet eus un tu hepken » (Un talus ne se fait pas que d’un seul côté), comprenez qu’il vaut mieux entendre deux sons de cloche qu’un seul.
Avant de réagir de façon un peu allergique essayer d’en apprendre un peu plus sur les gens, sur l’histoire.
Nous pouvons très bien vivre dans un même pays, avec une langue commune et des langues dites régionales (je rappelle que la France n’est qu’une région du monde).
De plus, aucune langue n’apporte plus de lumière qu’une autre. L’être humain est un barbare depuis des siècles, qu’il ait parlé latin, grec, égyptien ou, plus récemment, français.
Ne faites pas preuve, s’il vous plaît d’un totalitarisme aveugle. Il ne s’agit pas en Bretagne, d’imposer la langue à tous, mais de donner le droit à ceux qui veulent l’apprendre de le faire. Au contraire de ce qui a été fait pour le français. Lorsqu’un Etat se construit sur la vexation des personnes, il ne faut pas s’étonner qu’un jour ça lui revienne à la figure.
Je dis cela en toute sympathie, en espérant n’avoir insulté personne. Sinon, toutes mes excuses.
bon alors… parler breton ou corse n’est absolument pas un obstacle à la maîtrise de l’anglais ! Au contraire, plus on connaît de langues, plus c’est facile à apprendre. Regardez les enfants scolarisés en milieu bilingue, je suis sûre que leur niveau d’anglais est meilleur que celui des unilingues. En tout cas je me rappelle que j’étais épatée par l’anglais des collégiens de Diwan quand j’avais 12-13 ans. Ils avaient l’air de le maîtriser beaucoup mieux que moi ! Depuis j’ai progressé en anglais, j’ai appris le breton et puis le danois, et puis le thaï… je ne vois pas en quoi le breton m’a pénalisée ! Au contraire, c’était facile pour moi de comprendre qu’en danois le sujet est toujours en 2ème position, comme en breton.
Si je me souviens bien du référendum de Maastricht et des suivants, la Bretagne est une des régions les plus europhiles ! Alors renfermés ces Bretons ? Personnellement je me sens d’abord bretonne, puis européenne. Française aussi, je ne renie pas ma nationalité officielle, mais ça me touche moins. Et ne va pas croire, Bucephale, que je rejette la France pour autant, la preuve c’est que je suis prof de français et que j’apprécie particulièrement d’enseigner la civilisation française !
Le français est une très belle langue, c’est sûr. Pourtant il n’existe pas qu’un seul langage qui se réclame être du français. Ce ne sont pas les professeurs de français qui diront le contraire. De nombreux mots apparaissent dans certaines régions, disparaissent dans d’autres, ne sont plus utilisés dans leur sens premier. Je trouve qu’il est déjà difficile de s’y retrouver dans les différents idiomes à base de français alors de là à enseigner une langue régionale à un petit groupe de personnes qui auront toutes les chances de ne pas la pratiquer toute leur vie, c’est un luxe qui n’est pas forcément compatible avec ce que j’appelle l’école de la République.
Quand j’entends mes élèves me dire qu’ils ne comprennent pas tous les mots que j’emploie je me dis qu’ils sont handicapés pour aller chercher du travail en dehors de leur ville, en l’occurrence Marseille.
L’enseignement des langues en France pourtant faute de commencer parfois très tôt est le plus souvent inefficace. Certains ont la chance de la pratiquer très souvent grâce à une situation géographique, à des voyages d’immersion, à leur milieu familial mais ce n’est pas le cas de la majorité de tous les élèves. Les facilités pour apprendre les langues viennent plus de ces facteurs que du nombre le langues pratiquées.
Il n’empêche que l’intérêt d’un langue est de permettre aux gens de communiquer. Communiquer des idées, des informations, des sentiments, des points de vue, bref, tout ce qui fait de nous des êtres sociaux. Plus de gens pratiqueront et maîtriseront un ou plusieurs langages communs, moins les différences culturelles seront un obstacle à l’entente.
On peut apprendre plein de choses hors école. Mis à part dans quelques départements de l’est, le catéchisme est une activité extra scolaire par exemple. Pourtant la majorité des français sont relativement catholiques.
A mon avis, et malheureusement pour moi, on peut choisir une option langue régionale au concours pour devenir professeur des écoles, ce n’est pas l’esprit de l’école de la République.
Bon je sais qu’il y a plein de contre exemples comme par exemple l’enseignement du latin ou du grec ancien mais l’enseignement de ces deux langues donne une culture nécessaire à la connaissance pointue de nombreuses langues.
Il est bien évident que ce n’est que mon opinion et qu’il ne prévaut sur aucun autre.
Au revoir
Deux articles de Claude Hagège, un de nos plus grands linguistes sur le sujet:
Connaître le grec ancien permettrait-il à tes jeunes de mieux parler français ? Je n’en suis pas sûre… Et surtout, je crois qu’il y a un gros malentendu, pourtant Stefan l’a rappelé tout à l’heure : personne ne veut forcer qui que ce soit à apprendre une langue régionale ! Ce qu’on demande c’est la possibilité d’enseigner à ce qui le réclame, ou leurs parents, dans le cas des touts petits. Et en ce moment l’offre est bien loin de satisfaire la demande !
J’ai étudié la physique, les maths, j’ai même étudié l’allemand, et puis j’ai tout oublié. Est-ce que ça a été inutile pour autant ? Même si certains enfants n’ont pas l’occasion de parler l’occitan ou l’alsacien après leurs études, je ne vois pas pourquoi ce serait du temps perdu, plus que le théorème de Thalès ou l’économie de la Côte d’Ivoire…
Mais ne t’inquiète pas, bientôt, si Sarkozy arrive à imposer ses idées, il n’y aura plus aucune options à l’école, langues, arts, ce luxe qui coûterait tant, à la poubelle !
Alors comme ça vous ne voyez pas ce que le latin et le grec a pu apporter à la langue française ? Personnellement j’ai très mal vécu l’apprentissage du latin mais cela ne veut pas dire que cela ne m’a servi à rien…
Le choix dont vous parlez n’est malheureusement jamais total. Si dans une école on enseigne l’occitan, tous les élèves devront l’étudier, même s’ils viennent d’une école où par exemple on enseignait le breton.
Il y a des choses que l’école doit faire et d’autres dont les parents doivent s’occuper.
Par contre avoir étudié la physique au collège en Provence par exemple vous a laissé le choix de choisir un baccalauréat scientifique puis de faire des études d’architecte dans le Nord par exemple. Le système français oblige tous les élèves à étudier un tronc commun relativement longtemps. J’ai beau ne pas avoir fait d’études de biologie, je me souviens de beaucoup de choses. Idem pour l’histoire et la géographie. Même si cela ne me sert pas dans mon métier, cela me sert au moins pour ma culture ce qui est à mon sens plus important car on change plus facilement de métier de culture.
A l’école primaire, les élèves seront présents 24 heures par semaine (en comptant les récréations) à partir de la rentré prochaine. Les volumes horaires imposés par les programmes ne laissent pas vraiment de liberté (si on les respecte à la lettre). Quand voulez vous que l’on enseigne efficacement une troisième langue ? Le débat ne se situe même pas au niveau de l’intérêt de cet enseignement mais plutôt sur le temps qui lui est nécessaire.
Au fait, finir son message en insinuant que son interlocuteur est affilié à telle politique me semble un peu aggressif. Surement un problème de langage entre nous …
C’est toujours uniquement mon avis et je ne prétends pas avoir totalement raison.
Bye.
Ma remarque au sujet de Sarkozy ne visait personne en particulier, à part lui-même…
Et je n’ai jamais dit que le latin n’a rien apporté au français ! Seulement, si des élèves ont des problèmes en français, je ne crois pas que c’est grâce au latin qu’ils feront des progrès…
Dans mon ancienne école primaire, il y a maintenant une filière bilingue. Mais personne n’est forcé de choisir ces classes ! On a toujours le choix !
Je rappelle que pour enseigner (dans une école ou en dehors), il faut avoir soi-même les connaissances. Si on ne propose pas de cours de langues à l’école, à l’université, il n’y aura plus de profs, donc plus de cours, et puis finalement, plus de locuteurs… Donc il faut des cours encadrés pour pérenniser les langues, on ne peut pas se baser uniquement sur des cours de langues à l’extérieur.
Je suis tout à fait d’accord sur l’importance de la culture. Et justement, les langues (toutes les langues) sont des vecteurs de culture !
Je rajoute l’intervention de Marc Le Fur, député UMP des Côtes d’Armor, en réponse à la déclaration de l’Académie Française :
« Il faut que l’Académie française se souvienne d’où vient notre langue française. En dépit de tout le respect que j’éprouve pour l’Académie française, je regrette qu’elle ait éprouvé le besoin de reprendre des arguments jaunis d’un jacobinisme d’antan. Défendre les langues régionales, c’est défendre la langue française qui a su puiser dans nos régions de nombreux mots et expressions. Ces mots et ses expressions font la richesse de notre langue. J’invite les académiciens à quitter ne serait-ce qu’un moment Paris et le quai Conti pour respirer l’air vif de nos régions et retrouver les racines de notre patrimoine commun. Soutenir les langues régionales, c’est éviter que demain, la langue française devienne un arbre sec coupé de ses racines. »
A noter quand même que les Académiciens n’étaient pas du tout unanimes sur le sujet, et que certains ont été bien gênés par cette déclaration. (dixit Michel Mohrt)