Bon, les bretons (Loire-Atlantique incluse) sont 4,4 millions / alsaciens 1,8 millions…Un autre article évoquait un millier de manifestants, c’est trop peu, mais les alsaciens ne sont pas assez revendicatifs dans l’âme…
Il me semble qu’un très beau poëme d’André Weckmann confirme cela:
http://www.dailymotion.com/video/x8b1vb_andre-weckmann_creation
Quand même entre 500 et 1 000 personnes cela ne me paraît pas beaucoup même si l’Alsace est moins peuplée que la Bretagne.
Il y a une estimation du nombre de locuteur actif des dialectes allemands d’Alsace ? J’ai l’impression qu’il y a des millions de locuteurs passifs… mais bon, j’ai pas regardé de trop près non plus.
Les Alsaciens ne parlent plus leur dialecte, et bien qu’il meure. On ne peut pas le faire pour eux. Cela m’attriste, c’est vrai, et je ne peux qu’exprimer mon respect et montrer une attitude positive envers ceux qui ont un accent en français ou en allemand, histoire de ne décourager personne. Mais pas plus. C’est à eux de faire le boulot. Que ce soit pour faire de l’Alsacien une langue indépendante de l’allemand malgré la proximité hallucinante avec le haut-allemand (un peu comme le jiddisch) ou que ce soit pour en faire des versions dialectales de l’allemand, comme n’importe quel autre territoire germanophone. Les Alsaciens se taisent, ils ne se disputent pas vraiment non plus sur le sujet. C’est à eux de voir…
Quelques statistiques pas très, très récentes (1999) sur les locuteurs des langues minoritaires; ça peut donner une idée.
http://www.languesregionales.org/Nombre-de-locuteurs-dans-les
Il a été reconnu que sur la Place Kléber se sont rencontrées environ 1 000 personnes, dont le représentant d’une association qui revendique déjà environ 2000 signatures (donc bien plus si n’y a eu qu’une inscription par famille) et si l’on prend en compte les représentants des départements qui reconnaissent ouvertement la perte de 10 000 emplois, on est vraiment dans une toute autre dimension.
La manifestation a eu une dimension et un poids inconnu dans le reste de la France puisque le Président de la commission pour les langues régionales de France était présent, Monsieur Jung, et même Monsieur le Ministre et Président de la Région, Monsieur Richert, était venu pour apporter son vrai et franc soutien.
Il est aussi su qu’une très large majorité est pour le bilinguisme, et pour la pratique de l’alémanique.
Ce n’est pas parce qu’il a été réuni les conditions pour devoir s’adapter à ceux qui savent le moins que les choses ne changeront pas!Au contraire, puisque beaucoup de francophones sont prêts à faire le pas pour ce principe de respect, aussi parce qu’ils prennent conscience que leur handicap nuit au contexte économique.
Merci beaucoup pour ces précisions jimili.