[i]Le dernier survivant des «Triangles roses» décoré de la Légion d’honneur.
Rudolf Brazda, 97 ans, le probable dernier survivant des «Triangles roses» - ces victimes du nazisme qui furent déportées à cause de leur homosexualité - vient d’être nommé chevalier de la Légion d’honneur, a-t-on appris dimanche auprès de l’association «Les oubliés de la Mémoire».
Il a survécu à 32 mois d’enfer à Buchenwald entre 1942 et 1945. Cette distinction marque la reconnaissance des souffrances des «triangles roses».
M. Brazda n’a commencé à témoigner sur son expérience de déporté qu’en 2008, à l’occasion de l’inauguration d’un monument en mémoire des «Triangles roses» au cœur de Berlin. Il s’était fait connaître après avoir lu dans la presse que, selon les porteurs du projet, ce drame ne comptait plus de survivant.
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liberation.fr/societe/010123 … -d-honneur
Je ne savais pas qu’un monument avait été inauguré au coeur de Berlin pour eux et je n’ai absolument aucune idée de l’endroit où il se trouve. Près de l’Alexanderplatz peut-être ?
Quant aux Triangles roses je ne connais strictement rien de leur sort et pourtant je connais bien le nazisme.
[i]La déportation des homosexuels par les nazis répondait non pas à une logique de persécution mais s’inscrivait dans une logique de répression des indésirables ou des personnes considérées comme dangereuses par le régime en raison de leurs convictions. Étaient généralement déportés les homosexuels condamnés pénalement deux fois, dont une fois au moins au titre du paragraphe 175.
La déportation des lesbiennes est moins bien documentée et connue. À cela plusieurs raisons : tout d’abord, et contrairement aux homosexuels de sexe masculin, aucun texte en Allemagne nazie ne condamnait les actes sexuels entre femmes. La classification concentrationnaire ne comportait d’ailleurs pas non plus de triangle de couleur spécifique pour stigmatiser les seules lesbiennes. Les lesbiennes qui furent déportées, l’ont été sous l’étiquette des « asociales » et durent porter le triangle noir propre à cette catégorie. Les cas connus sont très rares, encore plus ceux pour lesquels le lesbianisme fut explicitement invoqué pour justifier de la déportation. [/i]
Il existe un documentaire assez étonnant d’ailleurs sur un cas flagrant d’homosexualité féminine durant la période nazie entre une femme de soldat mère de famille qui demandant d’ailleurs le divorce (une pure folie) et une jeune femme juive mais je ne m’en rappelle plus le nom. Je crois qu’elles ont été arrêtées par la Geheime Staatspolizei : Gestapo à la fin de la guerre à Berlin et je sais que l’Allemande a survécu.
fr.wikipedia.org/wiki/Triangle_rose
Le paragraphe 175 assez étonnant dans sa longévité d’ailleurs :
On appelle paragraphe 175 l’article 175 du Code pénal (Strafgesetzbuch) allemand qui condamnait l’homosexualité masculine, de 1871 à 1994. C’est au nom de ce paragraphe que plusieurs dizaines de milliers d’homosexuels ont été arrêtés et envoyés dans les camps de concentration sous le régime nazi. Ce même paragraphe a également permis avant 1933 et encore longtemps après la guerre (dans la pratique, jusqu’aux années 1970) de poursuivre les homosexuels devant la justice et de les condamner parfois à des peines de prison.
Je cite : « Die widernatürliche Unzucht, welche zwischen Personen männlichen Geschlechts oder von Menschen mit Tieren begangen wird, ist mit Gefängnis zu bestrafen. »