Pour la fringo-germanophile que je suis, ce sujet était un appel d’autant plus qu’il n’a jamais été évoqué.
Pour vous le dirndl c’est quoi ? Un truc de grand-mère bavaroise, les costumes des serveuses de la fête de la bière ou si l’on revient à la fameuse loi de Godwin, les vêtements préférés d’Eva Braun. C’est sûr, vous n’avez pas tort, mais c’est autre chose aussi.
Déjà, vous pouvez cliquer sur un petit site marrant pour découvrir le fameux vêtement Oktoberfest: La petite histoire de la Dirndl | Slate.fr.
La fille au milieu, c’est pas moi, non De toute façon, je préfère la version corsage-kurzhose : alternative au short en jean et teeshirt pour l’été non???
En fait "dirndl "serait le diminutif de « Dirne » voulant dire « fille » à l’origine, même si à présent, le mot « Dirne » n’est guère qu’employé que pour la prostituée. Il est a mettre en parallèle avec « Magd » qui désignait la « servante » plus utilisé sous sa forme diminutive « Mädchen ». Il n’est d’ailleurs pas aberrant de rapprocher linguistiquement Dirne/Dirnld/ Dienerin et Magd/Mädchen.
A l’origine on désignait le vêtement de « Dirndlgewand » vêtement de la servante, nom qui s’est vu vite raccourci en « dirndl ».
Le Dirndl est en général fait de lin, de coton ou de soie et peut se trouver dans des teintes unies ou de plusieurs couleurs. Il est le plus souvent constitué d’une robe qui se ferme à l’aide de crochets, d’œillets, de boutons et de dentelles ou tout simplement par une fermeture éclair. Ce vêtement porté par les servantes (à l’origine) convient aussi bien aux jours de fête qu’à la vie quotidienne. Il devient très élégant, rehaussé d’une chaine pour corsage http://s32.dawandastatic.com/Product2/33791/33791937/long/1343813417-832.jpg?20130124080123
Puis d’autres accessoires peuvent se combiner avec le dirndl, des sacs à main, des petits bijoux fantaisie en forme petits cœurs « Spatzl ».
Le petit cœur symboliserait un gâteau en gingembre de cette forme très prisée en Bavière, lors de l 'Oktoberfest. Je ne peux pas vous dire si c’est particulier à la Bavière, ni si c’est authentique. En France des gâteaux au gingembre en forme de cœur, on en trouve aussi pour la Saint Valentin. Je n’en ai jamais d’ailleurs goûté en Bavière, mais bon vu le nombre de sources que j’ai trouvé sur internet cela doit être vrai.
« Spatzl », c’est un nom d’oiseau que l’on donne à une jeune fille. Et là, je ne fais qu’un jeu de mot pour rire car en général quand on « donne un nom d’oiseau à quelqu’un », ce n’est certainement pas pour lui faire un compliment ou lui montrer son affectation. Là, c’est le cas justement, « Spatzl « veut dire littéralement « petit moineau » et il paraîtrait qu’en Bavière, c’est /c’était ??? un petit mot doux pour désigner les demoiselles (les demoiselles en costume de Dirndl en fait).
Voilà, j’en termine avec ces histoires de chiffons, de « Dirndl », » Spatzl », et moi, je trouve cela kitch et mignon, et vous ?
Bon, alors Sonka si tu dis cela, désolée de te le dire, mais les Mecs je les trouve très sexy en Lederhose en Dirdnl pas trop …
Mais les fringes German touch, pourquoi pas??? Alors Messieurs- Dames, n’hésitez pas à vous vêtir ainsi, si cela vous plait. Moi, en tout cas j’aime bien, c’est trop sympa et Ecco me voici.
Les Bavarois ont aussi la version masculine avec le « jodelnder Japaner » Takeo Ischi !
Petite démonstration de ses talents musicaux (et chorégraphiques !) :
Ce qui nous donne d’ailleurs l’occasion ( vers la fin du clip) de revoir Maria Hellwig (qui nous a quitté en 2011 et sa fille Margot, le duo culte de la Volksmusik made in Bavaria.) Takeo Ischi
Les danses liées à la tradition bavaroise : Plattln und Dirndldrahn.
Cet article tire ses sources :
du cahier spécial (Sonderheft) - Phänomen Tracht – Edition Bayern,
du livre de Rudolph Kriß – Die Berchtesgadener Tracht
de recherches accomplies sur différents sites d’Internet dont wikipedia en langue allemande :
et bien sûr des avis de personnes d’associations ou de fabricants de Tracht rencontrés à Berchtesgaden, que je tiens à remercier, notamment pour m’avoir laissé prendre des photos
Cependant n’ayant pas la science infuse, n’hésitez pas à me signaler les erreurs ou à apporter des précisions.
Contrairement à ce que l’on pourrait penser le Tracht (le costume traditionnel) est bien plus qu’un costume folklorique faisant partie des clichés touristiques. Vous serez surpris si lors de vos vacances en Bavière vous vous attendez à ne voir que des touristes étrangers vêtus ainsi. Il y en a certes et ceux que j’ai rencontrés étaient pour la plupart tout comme moi, sympathisants et très au fait de ce qu’ils faisaient.
Cependant la kurze Lederhose (Kniehösl) (culotte courte en peau de cuir) avec la Gamsbart (le plumet de poils de chamois ornant le chapeau dont la grosseur indique le signe de richesse) ou les Adlerflaum (duvet d’aigle) pour les messieurs et la Dirndl (la robe traditionnelle assortie de son corsage, son jupon et son tablier) pour les dames sont vraiment revendiqués comme partie de la culture bavaroise et sont portés avec fierté lors d’Heimatabend (soirée traditionnelle) ou d’événements festifs ou religieux par les habitants. Du fait que Salzbourg de par sa proximité de la Bavière et parce qu’elle fut rattachée à ce pays de 1810 à 1816, le port de ce type de costume traditionnel dépasse à le Land bavarois actuel. L’été, on croise souvent dans les rues de Salzbourg des femmes, jeunes ou vieilles, plutôt de la haute classe moyenne ou aisée, portant la Dirndl et parées de pierre précieuse ainsi que leur compagnon vêtus de l’élégante veste bavaroise, Joppe. Cependant, on observe des variations selon les endroits et chaque porteur (Trachtler) ajoute ses nuances.
Les Trachtenerhaltungsvereine (les associations pour la préservation du costume traditionnel) sont très actives jusqu’aux États-Unis : le Schuhplatter-Edelweiss of Chicago, Illinois a été fondé en 1914 et comptait déjà 26 danseurs de Schuhplattln et porteurs du costume traditionnel lors de sa fondation. A la fin des années 1990, l’Amérique du Nord avait 71 associations pour la tradition bavaroise.
Encore aujourd’hui le Prince Leopold von Bayern perpétue la tradition de la préservation du costume traditionnel de la maison royale Wittelsbach et présente des collections de costumes traditionnels de haute qualité sous la marque qu’il a lui-même créé Poldi.
Si comme moi, vous n’avez pas les moyens de vous offrir ces luxueux vêtements bavarois, vous pouvez vous laisser tenter par ses magnifiques foulards – soit de pure soie ou soit d’un synthétique qui reste tout de même élégant.
Dans cet article, j’emploierai volontairement le mot costume national ou traditionnel et non folklorique. De plus je n’utiliserai le mot « régional » que pour distinguer les différentes régions de la Bavière. J’insisterai aussi sur le fait que dans les époques auxquelles je fais référence, Salzbourg était rattachée à la Bavière, mais n’entrerai pas dans les précisions historiques sur le rattachement des États Bavarois.
La première trace de ce type de costume non encore qualifié de costume national remonterait à une époque située entre 1782 et 1790 et se retrouverait sur deux gouaches
« Ein alter Schiffmann aus Laufen » et « ein altes bürgerlisches Schiffweib aus Laufen et « ein altes bürgerlisches Schiffweib aus Laufen» .
Les deux gouaches proviennent de la collection de dessins de costumes rassemblés entre 1782 et 1790 selon les régions rassemblée par une famille de Comtes salzbourgeois, la famille Kuenburg. Les vêtements de l’homme et de la femme montre aussi l’influence espagnole très en vogue à l’époque.
On retrouve les prémisses du costume traditionnel sur une eau forte en couleur datant de 1834 „Landleute aus dem bayerischen Hochgebirge“ de Carl Friedrich Heinzmann (1795 – 1846) . Elle met en scène une rencontre sur la montagne de gens portant de magnifiques costumes traditionnels des régions de Haute Bavière du Jachenau, Isarwinkel et de la région autour de Tegernsee.
La lignée familiale du Tegernsee apparaît coiffée du Stopselhut tandis que le couple de Jachenau ou de Lengriese porte un chapeau enrubanné , la veste de l’homme est ornée des typiques revers vert clair et de la boutonnière aux boutons rapprochés qui caractérisent la veste bavaroise . Les bonnets de laine des enfants sont une variante du Pechhauben
qui occasionnellement est décorée d’une Strohblume, plante de l’espèce des Immortelles
Vers le début du XIXème siècle, en réaction à la mode rococo empruntant beaucoup aux tenues vestimentaires provenant de l’Etranger « Auslandänderwaar », comme le note un journaliste de Vienne dans un article sur les modes vestimentaires « D’Hosen war türkisch, d’Stiefeln preussig, d’Leibl ungrisch, der Frack englisch und der Sturmhut russisch », les cercles romantiques prônent plus de discrétion et par eux se dégage l’idée d’un vêtement où prévaudrait l’identité national.
La fille d’une dame la cour de l’Impératrice Marie Thérèse ayant l’amour de l’écriture, envoya en 1814 à un magazine de mode de Leipzig « Luxe et Mode » ce poème enflammé à propos d’un costume national. Elle reproduit par la suite l’article dans un livre en deux volumes, de quatres livres – Denkwürdigkeiten aus meinem Leben – Karoline Pichler.
Je mets en vis-à-vis mes libres indications pour la compréhension, qui ne sont en aucun cas une traduction. Libres à vous de les améliorer en faisant preuve de l’habituelle largeur d’esprit qui seule fait avancer les choses dans le bon sens.
Oh holde Tracht, Bild guter frommer Zeiten! – Oh joli costume, l’image de la vraie piété
Wir grüßen dich mit freudigem Gefühl! – Nous te saluons avec un sentiment de joie
Ein schöners Dasein kann sich jetzt bereiten,- A présent se présenteront des jours meilleurs
Wir hoffen schon von deinem Anblick viel – Car à ta vue, tant déjà nous espérons
Doch siegreich mußt du erst ins Leben schreiten, - Cependant tu dois tout d’abord faire un pas victorieux dans la vie
Nicht dienen bloß zu Mummerei und Spiel, Et ne pas servir uniquement pour les cérémonies ou les jeux
Die Teutsche muß im teutschen Kleide prangen, l’Allemande doit mettre en avant ses vêtements allemands
Nicht mehr vom Ausland das Gesetz empfangen. – et ne plus se faire dicter des lois de l’Étranger
Nicht Modetorheit nur ist unser Streben, - la folie de la mode n’est pas notre seule aspiration
Mit mancher stiller Tugend ist’s verwandt, - car elle est apparenté à une vertu beaucoup plus discrète.
Es kehrt ein bess’rer Geist und frömm’re Sitte – elle se tourne vers un meilleur état d’esprit et des mœurs plus pieuses
Vieilleicht mit dieser Tracht in unsre Mitte – Peut-être que par ce costume nous en donne les moyens
L’idée d’une identité nationale à travers le costume courait aussi dans les nouveaux États bavarois, tout d’abord par les cercles des dames de la cour. En 1814 Maximilien II reçoit de ces dames une note lettre qui lui donne l’idée de promouvoir un costume national.
Plus tard on codifie même la façon de s’habiller selon l’appartenance à une classe :
1 : les personnes de lignée princière, les dames de la cour
2 : les dames de la noblesse ne fréquentant pas la cour princière et les dignitaires bavarois
3 : les fonctionnaires royaux, les femmes d’officiers jusqu’aux grades de lieutenant
4 : les artistes en tout genre, les musiciens, les acteurs. Eux ne sont pas tenus de porter le costume national car ils ne sont en général pas du pays.
5 : les femmes et les filles d’artisans
6 : les filles de salle, les cuisinières, les servantes
C’est le tanneur Thomas Dilger qui a taillé les culottes de cuir, Kniehösl des membres fondateurs de la Verein zur Erhaltung der Volkstracht im Leitzachthale/Bayrischzell
La culotte de cuir du berger Kaspar Reiter qui comptait parmi les premiers membres de cette association, en est la fierté et est toujours conservée là-bas. Cette association fut fondée en 1883 par un instituteur, Joseph Vogl. Il voulait lutter contre le déclin du port de ce costume. Dans une taverne de Bayrischzell il mit au défi cinq de ses compagnons de confectionner des culottes de cuir et dès qu’elles furent prêtes, ils se rendirent à la messe vêtus ainsi, cela fit un scandale car à cette époque, les culottes de cuir étaient considérées comme des tenues de paysans. Il a même sollicité et reçu le soutien de Louis II de Bavière par la suite.
Même si l’on peut dégager de nombreux points communs, puisqu’il s’agit avant tout d’une tenue de montagnard, on ne peut réellement parler de costume bavarois. En effet comme nous l’avons déjà précisé , il existe de nombreuses variantes selon les endroits
[b]Miesbach
Werdenfels
Inntal
Chiemgau
Berchtesgaden
Isarwinkel[/b]
Etc… ;
La liste que nous présentons ici ne se veut en aucun cas exhaustive, et repose entre autre sur notre observation complétée d’explication de membres d’association traditionnels lors d’une Heimatabend à Berchtesgaden et de recherches sur Internet
:
Chaque danseuse attache une grande importance à sa jupe qui, lorsque elle tourne, est presque verticale et forme un cercle de la largeur d’une main. La danseuse a le corps bien droit fait des tours rapides sur la pointe des pieds en mesure avec la musique, et dans le sens contraire des aiguilles d’une montre formant un cercle autour du danseur de Platteln. Ainsi toute la beauté du Dirndl apparait
Schwarze Dirndlschuhe – (les chaussures noires)
Wollstrümpfe und Spitzenhose – (chaussettes de laine et pantys de dentelle)
Unterrock – (jupon)
Rock – ( jupe)
Geschnür – (le corset)
Blumenschmuck (parure de fleur)
Schultertuch (châle parfois à frange)
Haartracht (coiffure : les cheveux tressées formant un chignon)
Kopfbedeckung (coiffe)
Dirndlbluse : le chemisier du dirndl blanc décolleté et s’arrêtant juste en dessous de la poitrine
Die flach am Rock aufliegende Schürze (un tablier noué à plat autour de la jupe). La façon dont est nouée le tablier dépend du statut marital de la danseuse. A droite pour les femmes mariées, gauche pour les célibataires, devant pour les jeunes filles et derrière pour les veuves
A Berchtesgaden, celles qui portent le costume traditionnel en général peuvent aussi se coiffer du scheibling en feutre vert avec le duvet d’aigle.
Le Plattler (danseur de platteln)
et peut aussi s’accompagner d’autres figures de danse reproduisant les scènes montagnardes
le chapeau : le Schützenhut ou le Rundescheibling est orné du Gamsbart (plumet de poils de chamois) ou de la Spielhahnfeder (la plume de petit coq de bruyère) , mais il est aussi porté avec l’Adlerflaum (le duvet d’aigle) , dans les environs de Munich.
La culotte de cuir avec ses bretelles et leurs pont brodé (Querriegel)
La chemise traditionnellement blanche avec une doublure de couleur ivoire ou de boutons de nacre, on trouve parfois les initiales du porteur écrite en caractères gothiques.
Ranzen ou la boucle du ceinturon richement ornée
Les waldstrümpfe, chaussettes qui ne couvrent que le mollet et laisse le reste du pied nu ou les Loferln Elles sont portées avec des chaussures de cuir.
Pour le costume traditionnel masculin en général :
On notera que la chemise authentique est appelée Pfoad
le gilet Laibi,
les chaussures de montagne Haferlschuhe sont aussi portées notamment à Berchtesgaden.
Au lieu de la cravate on retrouve généralement le bindle, un foulard de soie en forme de losange de 10 à 15 cm de long. Parmi les chapeaux on retrouve aussi le Miesbacher Hut
Jope, la veste en loden au col officier court vert foncé
Le Bundhose, le pantalon de cuir qui s’arrête par un nœud au niveau du mollet.
Le charivari est la chaîne ou l’on attache différentes breloques à la ceinture de la culotte de cuir.
Les insignes de l’association, épinglettes ou autres insignes sont portés sur le chapeau ou sur la veste.
Les centres conseils pour le costume traditionnel (Trachtenberatung) sont là pour promouvoir le port du costume traditionnel.
Musées
L’antenne régionale pour les musées non fédéraux en Bavière recensait 79 musées évoquant le costume régional et les tissus entrant dans sa fabrication
Le Bayerische Nationalmuseum de Munich
Le Freilichtmuseum Glentleiten
Le Schwäbische Volkskundemuseum Oberschönfeld
Etc…
Evénements
Outre l’inévitable Oktoberfest, il faut compter la Dachauer Volksfest, la Gaubodenfest de Straubing, Gillamoos à Abensberg ; le Augsburger « Plärrer » http://www.cia-augsburg.de
ou le Bergkirchweig de Erlangen.
Et pour finir pour l’apprentie Trachtlerin que je suis
Il y a deux versions du Dirndl dans la vraie vie allemande d’aujourd’hui:
le costume traditionnel avec les traditions qui vont avec, uniquement de culture austro-bavaroise, avec un sens et des codes largement respectés et encore très vivants dans la région concernée.
la commercialisation des événements de foule pour se faire de l’argent avec la mode de la culture régionale, et là, on voit tout et n’importe quoi, y compris en dehors du cercle culturel austro-bavarois.
Sur le mot Dirndl, il faut préciser que le mot Dirne signifie encore tout à fait normalement une jeune fille dans tout le domaine bavarois, Autriche comprise. De même, la version bas-allemande Deern a le même sens dans une large frange nord du pays. Le sens de prostituée est en fait un euphémisme ancré dans l’usage par la langue religieuse. Le glissement sémantique est resté, mais le petit peuple qui parle sans se demander ce que pensent les curés continuent à utiliser le mot dans le sens qu’il a depuis des siècles.
J’ai également pris plusieurs fois un malin plaisir à essayer un Dirndl lors de mes visites en terre bavaroise, mais le gros soucis est bel et bien l’argent: en général on ne trouve pas de Dirndl en dessous de 100€, un peu beaucoup pour une robe qu’on ne portera qu’au mieux pendant l’Oktoberfest.
Oui, cela existe, j’en ai vu à woolworth (Karlsruhe Ouest) samedi dernier.
40 euros.
Le toucher est un peu rêche (synthétique), mais la finition est bonne.
C’est de l’habit bon marché, pas du déguisement. woolworth.de/sortiment/angeb … derimitat/
Plutôt République populaire de Chine, mais bon, c’est du vêtement pas cher. Les tissus ne sont pas les mêmes, les finitions sont (au mieux) simplifiées et le tout est plus léger que les traditionnels. Il y en a dans toutes les chaines de grands magasins en ville (Karstadt, H&M, C&A etc.)
Merci les filles, oui je l’ai acheté au C & A de Garmish-Partenkirchen, tout l’ensemble - robe et tablier achetés séparément du corsage pour environ 150 euros : D’ailleurs je conseillerais aux Dames et Demoiselles AoXiennes qui veulent se procurer une Dirndl de l’acheter dans ces magasins. C’est fait par la collection Landeshaus Made in Germany et c’est d’un bon rapport qualité prix. C’est pourquoi, je ne serais totalement d’accord avec Elie à ce propos :
Il est impossible de trouver des Dirndl à moins de 99 euros (autant dire 100) à C & A et c’est encore plus cher à Karstadt. C’est plus grossier que des vrais costumes traditionnels certes mais c’est fait en Allemagne (du moins d’après l’étiquette, après ) après si son budget est plus large il faut compter au moins du 300 euros et les prix s’envolent très très haut, et pour la culotte en peau c’est encore pire.
Par contre là où je serais d’accord c’est que l’on peut se procurer des tenues façon costumes traditionnels made in China dans les magasins vendant des accessoires de moins plutôt que bonne qualité pour l’Oktoberfest. Les chemises blanches deviennent des chemises à carreaux de bucherons mal cousues, et même des pantalons en cuir synthétique. Pour l’Oktoberfest ce genre d’accoutrement peut passer car c’est plus anonyme… Mais c’est plutôt à déconseiller si l’on souhaite participer à de vrais Heimatabend et se retrouver le seul touriste non allemand parmi quelques touristes du Baden-Wurtemberg. Plutôt que ces accoutrements autant rester habillé normalement, sinon les vêtements de C&A, même pour assister à un défilé de chez Poldi, cela peut passer.
Sûr, mon mari et moi avons éveillé la curiosité des gens, mais très rapidement c’est devenu sympathique. Jusqu’ à une dame qui m’a dit me parler en allemand parce qu’elle nous trouvait sympa car sinon elle ne parle que dans la langue locale. Elle m’a présentée sa fille de 9 ans qui faisait partie des petites danseuses de Dirndl, et le garçonnet qui l’accompagnait. Elle était très fière de me dire le prix du costume de sa fille. J’ espère juste qu’elle sera prête à dépenser la même somme d’argent pour les frais d’inscription en école supérieur de sa fille, le moment venu. Puis il y avait aussi ce monsieur d’'une soixante d’années à la moustache fleurie et au plumet de chamois imposant et il est clair que son costume ne provenait pas de C&A. Il m’a fait le baise main en me disant que l’année prochaine, il s’attendait à nous revoir mon mari et moi. Mais cette fois-ci avec mon mari portant au moins en culotte de cuir s’arrêtant au mollet. Nous avons été très touchés.
C’est amusant mais j’ai fait un parallèle entre le Tracht des régions de Bavière et le kimono japonais et aussi la tenue créole des femmes antillaises. C’est une véritable fierté pour les gens de le porter et pour eux cela a un sens.
Il me semble que Elie avait aussi plus ou moins dit " que l’on trouvait de tout et parfois du n’importe quoi dû à l’exploitation commerciale", hélas c’est plus que vrai, même si j’ai vraiment noté chez certaines personnes la volonté de montrer leur identité nationale. Parmi lesquelles des personnes pas toujours sympathiques voulant montrer leur fric. Mais je me pose la question, peut-être vaut-il mieux ce grand n’importe quoi à des traditions qui meurent ou ne soient plus que des exhibitions folkloriques? Peut-être est-ce aussi une réaction des Bavarois face au nombre grandissant de femmes en Niqab (elles aussi sans doute voulant montrer leur identité ???) que j’ai vu dans cette région. Que de questions!!!
Si je peux me permettre sans que ce soit mal interprêté ( ), Valdok est mignonne avec et sans Dirnl ! (c’est peut-être un hors sujet ).
C’est rigolo ces dirnl fuchsia !