Coucou 
Je vais essayer de te donner les grandes lignes de cette règlementation, sachant que -comme souvent avec les règles en Allemagne- c’est très compliqué…
On appelle cela : Die »geringfügige Beschäftigung« (400,00 Euro-Jobs)
En fait, ce n’est pas quelque chose de nouveau, cela existe depuis très longtemps en Allemagne, mais on a plusieurs fois changé les règles/lois.
Contexte historique :
Depuis de nombreuses années, il était possible d’épargner des impôts et des charges sociales lorsqu’un contrat de travail de type « geringfügige Beschäftigung » (difficile à traduire en francais - je dirai « mini-emploi ») avait été conclu/signé et que pour cela un salaire ne dépassant pas 630 DM avait été décidé (dans le temps c’était même 400 DM à peu près).
Là-dessus l’employeur payait un impôt forfaitaire, grace à quoi l’impôt sur le revenu total du travailleur était acquitté. Et il était exempté de cotisations sociales. Ca ne jouait absolument aucun rôle si la personne qui travaillait sous cette forme de contrat de « gerungfügige Beschäftigung »/mini-emploi avait encore un autre contrat de travail ou s’il s’agissait d’un emploi unique.
Or, étant donné que beaucoup de politiciens supposaient des évasions et contournements de la loi, et aussi parce qu’une tendance avait été observée que de plus en plus de travailleurs se procuraient ainsi un « Nebenjob » lucratif en matière de sécurité sociale et fiscalement, cette possibilité est devenue depuis le début de l’année 1999 considérablement restrictive, et ce, par une restriction radicale de l’exemption d’impôts ces 630,00-DM-Jobs (§ 3 Nr. 39 Einkommenssteuergesetz).
Il a été examiné entre autres dans une procédure administrative/bureaucratique, quels autres revenus le travailleur en question a eu, etc…
Les charges sociales ont été augmentées considérablement, avec le résultat que les « 630,00-DM-Jobs » valaient plus vraiment la peine.
Malheureusement, ils avaient oublié que de nombreuses branches professionnelles dépendent de ces gens employés en « geringfügige Beschäftigung » et connaissent désormais de plus grandes difficultés, parce que par les règlements accrus, ces travailleurs ne sont plus prêts à exercer leur activité exercer et préfèrent demander une aide sociale.
L’alternative consistant à ce que l’employeur paie des charges sociales et fiscales accrues maintenant, était en partie tellement « belastend »/lourde qu’il ne s’agissait plus -économiquement- de véritables alternatives (ce qui avait été voulu aussi par le législateur…).
Surtout c’était une épine dans l’oeil pour le législateur que des travailleurs qui avaient un emploi principal (souvent à plein temps) avaient la possibilité supplémentaire d’avoir un emploi supplémentaire grace à cette « 630-DM-Regelung »/règlementaion. Cela devrait être limité au maximum.
Si c’est raisonnable, c’est une autre question, parce qu’ainsi l’économie allemande perd de nombreux travailleurs qui ne peuvent plus être utilisés maintenant (à cause de leur activité à titre principal) dans ces « Nebenjobs » et cela a d’importants désavantages concurrentiels pour l’économie allemande…
Pour ces diverses raisons, la loi a été profondément modifiée en 2002.
Désormais, pour les « 400,00-Euro-Jobs » il faut considérer depuis le 1er avril 2003 les règles suivantes :
L’impôt forfaitaire de 25% lors d’un emploi à court terme est encore possible comme dans le passé, donc si l’emploi ne dépasse pas 18 jours ouvrables qui se suivent et que le salaire ne dépasse pas 62 EUROS en moyenne par jour ouvrable. L’impôt forfaitaire de 25% est interdit/inadmissible, si la paye dépasse en moyenne 12 EUROS par heure de travail.
Une « geringfügige Beschäftigung » est admise à côté d’un emploi principal assujetti à la sécurité sociale. Si à côté de ceux-ci deux ou plus d’emplois rémunérés sont exercés, le premier léger emploi reste « sozialversicherungsfrei »/sans assurance sociale (toutefois contributions forfaitaires de l’employeur). La paye de la deuxième (ou plus) « geringfügige Beschäftigung » est additionnée avec celle de l’emploi principal et éventuellement avec celle d’un emploi -« geringfügige Beschäftigung »- supplémentaire.
La contribution forfaitaire de l’employeur à l’assurance-maladie n’a pas à être payée, si l’employé n’est pas assuré dans une « gesetzliche Krankenkasse »/caisse d’assurance maladie légale.
L’impôt forfaitaire sur le revenu est encore admis, si à cause du franchissement de la limite de revenus aucune contribution forfaitaire de l’employeur à l’assurance invalidité-vieillesse ne peut être payée. Cette « Pauschalisierung »/règlementation forfaitaire entre en ligne de compte par exemple, si un travailleur exerce côte à côte plusieurs petits emplois et si par la même occasion la limite de salaire de 400 EUROS par mois est dépassée au total (cette règle ne vaut pas pour le premier "mini-emplo"i à côté d’un emploi principal). Chaque employeur peut alors payer l’impôt forfaitairement lorsque le salaire payé par lui ne dépasse pas tous les mois 400 EUROS. Les cotisations à la sécurité sociale normales doivent alors être payées généralement en plus. Facultativement, on peut être assujetti aux impôts conformément à la « Lohnsteuerkarte »/carte d’impôts.
Si les limites de temps (moins de 15 heures par semaine et plafond de 12,00 EUROS par heure) sont dépassées, il existe également d’autres règles à respecter impérativement :
Il faut payer 25% du salaire à la Bundesknappschaft à Cottbus. Eux distribuent 12 pour cent à l’assurance invalidité-vieillesse, 11 pour cent à l’assurance-maladie et à 2 pour cent aux impôts. Pour des mini-emplois dans les foyers privés, le forfait s’élève à 12 pour cent.
Il n’est admis qu’un miniemploi lorsque le travailleur a encore un emploi principal. Le deuxième miniemploi est taxé pleinement et sozialversichert/assurance sociale obligatoire.
Seulement si le travailleur n’exerce aucun autre emploi principal, donc seulement des miniemplois, dans ce cas plusieurs miniemplois peuvent être additionnés jusqu’à la réalisation de la limite des 400-Euro.
On peut décider que le travailleur doit supporter lui-même les 2 pour cent de l’impôt forfaitaire. Cela n’est pas admis pour l’assurance-maladie et sociale, ceux-ci doivent être payés par l’employeur uniquement.
Le travailleur peut augmenter volontairement l’assurance invalidité-vieillesse de 12 pour cent à 19,5 pour cent (2003), doit alors toutefois prendre la différence à sa charge. Toutefois la contribution d’assurance invalidité-vieillesse doit s’élever au total à au moins 30,23 EUROS (2003).
Sans oublier la fameuse « Gleitzone » (une sorte de zone dite « coulissante ») pour les salaires de 400,01 à à 800 EUROS pour laquelle il y a une augmentation « coulissante »/continuelle des cotisations à la sécurité sociale. (attention : tu n’as pas mal lu : il s’agit bien d’une règlementation s’appliquant dès que les salaires dépasse de 1 seul Cent les 400 Euros !!).
Bref, comme tu peux le constater, même pour les « mini-emplois », la règlementation allemande est très compliquée, et c’est donc quasiment impossible de résumer.
Mais je pense que Theresa pourra aussi te répondre plus facilement que moi et te donner une autre réponse.