Bonjour à tous,
Je lis très souvent que l’un d’entre vous parle soit japonais (valdok ) , soit néerlandais, ou italien, danois et espagnol. Est-ce qu’il y’a quelqu’un qui comprend quelques rudiments de polonais ici ? J’aimerais me faire des avis sur cette langue que je trouve belle et élégante. Le polonais, très peu de gens en parlent, quand je fais mes recherches sur google, le russe y est plus fréquent. Je pense qu’il y’a que très rarement de lycées qui propose polonais en LV3 en France, c’est vrai ? Si vous connaissez quelques bases de la langue, quelles comparaisons feriez vous avec l’allemand ? Comment cette langue sonne-t-elle à vos oreilles ? C’est la prochaine langue que j’aimerais, je l’espère, apprendre, et les mots soi-disant imprononçables me fascinent , et cela me permettrait de découvrir l’une des langues slaves les plus complexes.
A vos claviers
Do widzenia
Les Polonais sont de gros pervers qui parlent leur langue ultra-compliquée et dont la grammaire et l’orthographe n’ont pas évolué depuis le Moyen âge avec une facilité et une élégance déconcertante pour l’étranger, abasourdi par cette avalanche de consonnes de prime abord imprononçables.
Cette remarque a choqué au début, bien sûr, mais après coup, mes copains polaks ont bien dû convenir que j’avais raison.
Vous aimez l’allemand et ses déclinaisons ? Vous adorerez le polonais avec ses trois genres, son vouvoiement à la troisième personne, ses chiffres composés dont chaque élément se décline (urodziłem się w roku tysiąc dziewięćset pięćdziesiątym pierwszym, tout ça pour dire que vous êtes né en 1951, c’est là qu’on voit l’avantage du français sur cette langue à coucher dehors, mais il ne faut surtout pas se décourager, et après des crises de profond désespoir, quelques verres de wódka (prononcer voudka) vous remettront d’aplomb, avec le sentiment qu’avec le polonais la vie est un éternel printemps), ses nasales, ses chuintantes géminées (ah, Szczecin, mon jardin secret… ), son « ś » qui rappelle le « ch » allemand de « ich », ses génitifs et datifs qui varient en fonction de la consonne qui précède (comme si une seule désinence ne suffisait pas, c’est d’ailleurs pareil en tchèque, autre langue d’emmerdeurs par excellence).
Mais le polonais est aussi une langue très moderne qui, au fil de l’histoire et des influences diverses, a repris beaucoup de termes allemands et français dans son vocabulaire.
Donc, je ne peux qu’applaudir à cette sage décision de relever un défi fascinant.
Tu vas rire Afroallemande. Mais justement, mis a part les Japonais, car en LEA il y des etudiants etrangers qui preferent choisir leur propre langue, la meilleure etudiante etait Polonaise. Amusant aussi parce qu il arrivait souvent que les gens francisent son patronyme en prenant la version masculine.
Sinon, je ne peux que me joindre a Andergassen et te feliciter pour le defi que tu t’es fixee.
Merci pour vos soutiens haha J’espère que je vais le tenir, ce défi. Je me souviens il y’a quelques semaines je m’étais passionnée d’italien pendant…1 journée ! Et quelques mois encore c’était le russe et l’espagnol, mais l’allemand,and a toujours eu une graaaande priorité dans mon cœur, et pas question que je l’abandonne pour une de ces autres langues . J’ai trouvée quelque chose à la langue polonaise, qui me tient vraiment à cœur, plus que les autres langues.
Concernant la polonaise elle est dans quelle fac valdok ? J’ai déjà entendue dire que les noms de familles polonais ne s’écrivent pas de la même manière pour les hommes et les femmes.
Bon alors j’ai fait un parcours de licence anglais/japonais à la faculté EILA/LEA ILTS (industrie des langues et traductions spécialisées) à l’Université Paris Diderot 7.
Concernant l’anglais je n’avais pas à le faire, mais je voulais aborder directement la langue japonaise sans passer par des cours de connaissance sen civilisation japonaise, que j’ai d’ailleurs acquises par moi-même, alors la seule possibilité était le LEA. D’ailleurs j’ai pu entrer directement en L2, car j’avais déjà validé des connaissances de japonais en autodidacte. Puis, mon expérience en anglais m’a permis de n’avoir qu’à me consacrer réellement qu’au japonais, et franchement, heureusement!!! En japonais le boulot était incroyable, et en langue anglaise, j’ai adoré la technicité des cours de traduction spécialisée et de linguistique : une manière de réfléchir intelligemment à la traduction et aux outils informatiques existants sur internet ou aux outils de traductions assistées, voir à en bricoler soit-même (bon, c’est pas forcément mon truc à moi à la base ) que je ne connaissais pas…!!! Puis après, pour le master, je me suis davantage tournée vers le TAL (ne me parlez pas de traduction automatique ), je suis surtout une inconditionnelle de la linguistique de corpus… Mon parcours m’a permis de travailler avec les langues que je connais et surtout de travailler avec nombreux étudiants étrangers…Ils sont majoritaires dans mon domaine, et viennent du Maghreb,de Turquie, de l’Europe de l’Est, de Chine et du Japon!!!
Mais bon… je ne sais pas dire un mot de polonais
Concernant les patronymes polonais, je ne pourrais que dire grossièrement que pour la terminaison patronymique du nom est ski pour les hommes et ska pour les femme… … Et d’autres AoXiens pourront aisément donner plus de précisions sans faire des recherches sur google.
Quant au japonais malgré l’immense plaisir que cette langue me procure depuis sa découverte, il y a presque 15 ans, elle me demande toujours des efforts , beaucoup plus que l’allemand, même si à la base, la structure syntaxique et le système phonétique de la langue japonaise sont beaucoup plus simples… Et ce n’est pas à cause des idéogrammes japonais, bien au contraire!!! …
Pour finir, je n’ai jamais entendu parler sérieusement de LEA allemand-japonais, en France, et encore moins de M2 de traduction spécialisée de recherche ou professionnelle, si quelqu’un pouvait me donner des tuyaux, arigatou gozaimasu
Faire la combinaison LEA allemand/japonais est possible à université Stendhal de Grenoble : u-grenoble3.fr/version-franc … 72676.kjsp . Mais pour M2 de traduction spécialisée de recherche ou professionnelle, j’en sais rien. Est-ce que l’insertion professionnelle t’a été facile, valdok ?
Pour dire la vérité, je ne peux pas te répondre, mon expérience professionnelle je ne la tiens pas du japonais: mais surtout de l’anglais et un peu de l’allemand. Je fais un doctorat actuellement et fais des missions dans ce cadre (traductions, développement de ressources linguistiques, etc…) je suis payée,mais cela ne suffirait pas pour vivre… Je croise les doigts pour que malgré mon âge je puisse obtenir un post doc dans l’université allemande que je vise… Mais pas de charrue avant les bœufs, il me faut avant tout obtenir mon doctorat. Le M2 de traduction spécialisée allemand-japonais serait une solution de replis, qui me permettrait tout de même de postuler pour l’emploi que je vise, mais non en post-doc , si je ne peux pas soutenir mon doctorat comme prévu en fin de l’année prochaine.
Je vais regarder de plus près pour l’université de Grenoble, merci AfroAllemande . Je vous tiendrais tous au courant, car je ne dois pas être la seule dingue, qui en étant Française veut faire du japonais et de l’allemand en même temps
Si tu me permets une petite correction, Val, il vaudrait mieux ne pas parler de patronymes à tout bout de champ… Tu parles en vérité de noms de famille, je sais qu’en français courant, c’est la même chose, mais c’est loin d’être le cas partout. Il y a des langues comme le russe, qui ont un patronyme ET un nom de famille. Ce n’est pas le cas en polonais, il n’y a que des noms de famille. On peut aussi parfois dire qu’un nom de famille est d’origine patronymique, c’est particulièrement courant dans les langues scandinaves : Andersen, Petersen, etc. (c’est-à-dire que ce sont d’ex-patronymes qui sont devenus des noms de famille). En islandais, c’est même le contraire du polonais ou du français : il n’y a, à ma connaissance, qu’un patronyme et pas de nom de famille. Il y a probablement des noms de famille d’origine patronymique en polonais, mais c’est loin d’être le cas de tous, y compris ceux qui se terminent en -ski.
En russe, le patronyme est forcément porteur du genre, en revanche le nom de famille peut l’être on non, c’est selon le nom (autrement dit, certains noms sont flexibles et d’autres non). Et je pense, à voir les noms polonais, que c’est pareil : ceux en -ski doivent être flexibles, mais probablement pas des noms comme Jelonek, Potocki ou Nowak.
Sonka, tu peux insister et tu AS EU RAISON DE LE FAIRE… Je ne pouvais citer l’exemple que de ma camarade… Je ne connais rien en polonais, je ne sais même pas dire merci…Et pourtant, je pourrais te le dire, car tu m’as appris beaucoup de choses ce soir
Ton doctorat, tu l’obtiendras et tu nous en donneras de nouvelles après . Quand je te lis, je dirais que l’insertion professionnelle est très difficile pour les traducteurs/linguistiques Hélas, c’est ce que je voulais faire plus tard, n’étant ni intéressée par les sciences ni le monde de l’entreprise…maintenant je suis découragée. Je pense que je créerai un sujet pour développer dessus.
Mon entourage trouve cela fou que je veuille maîtriser l’allemand, et je pari quelle le sera encore plus pour le polonais. Il yen a même qui me lancent au nez que tout cela ne sert à rien, que seul l’anglais est important ! Mais sérieusement, entre quelqu’un qui maitrise 10 langues mais pas l’anglais et un bilingue anglais français qui mérite le plus de respect ? Pour moi sans doute le premier…
Les noms de famille qui sont forgés sur un adjectif (terminaison en -ski, -cki, -dzki) ont une forme masculine (Kowalski, Nowicki) et une forme féminine (Kowalska, Nowicka). On peut rencontrer à la porte une forme collective pour la famille, « Kowalscy » par exemple, « les Kowalski », comme on dirait en allemand « Schmidts ». D’ailleurs, dans certains dialectes allemands, il subsiste une forme féminine pour le nom de famille, par exemple « Schmidten ».
Les noms formés sur un patronyme sont par ailleurs très fréquents (« fils de »), tels Abramowicz, Filipowicz. Cette forme est celle du patronyme russe en -ovitch.
Ah, oui, merci Andergassen, j’oubliais de dire qu’il y a aussi des patronymes transformés en nom de famille en russe, mais ça reste très marginal. D’ailleurs, je me demande si ce ne sont pas des importations, car d’après la liste de wikipedia j’ai l’impression que ce sont soit des noms d’origine polonaise (Malevitch), soit des nom juifs (et donc peut-être polonais aussi ? Yakoubovitch, Abramovitch, Rabinovitch)
L’Afro-Allemande, il ne faut pas tout amalgamer je crois. Valdok est sur le marché des doctorants, elle cherche donc du boulot plutôt comme chercheuse (tu m’arrêtes si je me trompe, Val ?) ce qui est effectivement n’est pas toujours simple. La traduction, c’est tout autre chose. On est ici au moins deux traductrices à plein temps à pouvoir te dire qu’on en vit. Par contre, ce qui est embêtant, c’est ton rejet du monde de l’entreprise. Tu sais, les traducteurs travaillent dans et avec les entreprises !
Non tu ne te trompes pas Sonka. J’ai écrit un mail perso à notre Afroallemande pour cela…où je l’invitais à poser des questions à Schockolena ainsi qu’à toi, qui êtes toutes deux traductrices de métier, autoentrepreneuses…
J’avais déjà trop tartiné cette rubrique, sans qu’il n’y ait plus aucun rapport avec le polonais…
Marrant, j’avais aussi remarqué cette phrase sur le monde des entreprises…
que veux-tu dire par là, l’Afro-Allemande ??? tu parles d’une entreprise à grande échelle (du genre 10 000 employés) ou bien de toutes entreprises, même les PME PMI ?
comme te le dis Sonka, les traducteurs peuvent bosser POUR des entreprises (mais depuis chez eux) , ou bosser DANS des entreprises…
mais dans tous les cas, il me semble qu’un traducteur bosse forcément pour quelqu’un d’autre… et je doute que ce soit souvent pour des particuliers (corrigez-moi les pros si je me trompe ! )
@Kissou: Il n’y a rien à contredire…
D’ailleurs traducteurs ou non,il y a pas mal de personnes qui travaillent pour le Roi de Prusse
@Gici,si tu veux parler du beau plombier Polonais, c’est un mythe et on l’attend toujours… Par contre les gars qui ont fait des travaux dans mon immeuble, et aussi mon appartement, c’étaient des Ukrainiens. Il étaient sympas et bosseurs, et pour vaincre la barrière de la langue, rien de tel que d’offrir un bon café…
Puis pour la langue polonaise, AfroAllemande pourra toujours consulter Leo Polnisch ⇔ Deutsch - leo.org: Startseite,
et l’intérêt c’est qu’elle pourra à la fois travailler le vocabulaire allemand et le polonais et bénéficier de la reconnaissance vocale pour l’accent. Bien sûr c’est qu’une approche, mais c’est déjà cela.
D’ailleurs, je sais maintenant, au moins dire et prononcer « merci beaucoup » en polonais
Dziękuję bardzo!
Fais attention, Valdok, tu es en train de mettre le doigt dans l’engrenage !
Et les francophones ne seront pas dépaysés en se baladant en Pologne, ils sauront où il ne faut pas mettre les pieds en lisant « Teren priwatny » (propriété privée).
Quant aux germanophones, ils sauront bien reconnaître qu’un « ratusz » sur une « plac » est le siège de la « gmina ».
Ah, j’oubliais : le « v » n’existe pas en polonais. Toujours « w ».
Et surtout, je vous en conjure, apprenez le calendrier polonais. Sinon, ça va être sacrément galère (idem pour les pays tchèques).
Désolé de m’être mal exprimée. Quand je disais que je n’aimais pas trop le montée de l’entreprise, je faisais allusion au commerce, au marketing, à des études d’entreprises avec des statistiques et tout etc si vous voyez ce que je veux dire.
Concernant le polonais, merci valdok pour le lien . Pour apprendre plus efficacement le polonais, je peux l’apprendre avec du vocabulaire allemand en parallèle. Mais les déclinaisons, ou la yen à 7, je me demande c’est quand je vais songer à m’y mettre. Je préfère commencer par les phrases basiques puis les petits mots.