J’ai mis ce post dans cette rubrique parce que je ne savais pas vraiment où le placer.
Léon Dostert est un franco-américain qui était à la tête du groupe des interprètes au procès de Nuremberg.
Il a jeté les bases de la traduction simultanée , qui aujourd’hui peut sembler une évidence pour beaucoup.
J’ai connu , il y très longtemps , quelqu’un qui avait pratiqué ce mode d’interprétariat et m’avait dit , je me souviens encore aujourd’hui : « Tu peux pas faire ça plus de deux heures et tu en sors complètement vidé , laminé ! »…Ce que je peux comprendre.
Je peux confirmer, la traduction simultanée lave le cerveau.
J’ai fait l’expérience pas en simultané mais en traduction consécutive.
En principe je n’étais dans une conférence européenne que pour l’interprétariat franco-allemand, mais j’ai dû faire de l’anglais également.
En jonglant avec trois langues dans ma tête, j’ai perdu le nord.
Ma voisine de table m’a fait remarquer que j’étais en train de traduire un discours d’un intervenant français du français en … français
Je ne sais pas combien de temps au total sur une journée on peut interpréter en simultanée, mais en tout cas ce n’est jamais d’affilée : les interprètes sont au moins deux par cabine et se relaient, toutes les 20 mn il me semble (à vérifier).
Je ne vous dis pas la tête bien faite que devait avoir cet homme pour avoir inventé tout ce qu’il a inventé !!
et Merci Michelmau, je m’étais toujours demandé comment faisaient les interprètes justement au procès de Nuremberg pour
toujours être pile poil dans la traduction…
il est certain que leurs journées devaient être bien longues… et leur cerveau bien vide en se couchant le soir…