Les accents germanophones

Moi, j’ai toujours interprété ce « nö » comme « ,nicht? » , raccourci de « ,nicht wahr? », comparable à l’anglais « isn’t it? » et au suisse « ,oddr? »

Sauf que j’ai rencontré ce « nö » (en fait: « nu » à Dresden) comme réponse à une question précise, à savoir: connais-tu le club de jazz « die Tonne ». Réponse: « nu! » (qui voulait dire: oui).

C’était ça qui était bizarre et pretait à la confusion (car incompréhensible au début) :wink:

J’ai passé 2 mois dans le sud (baden-württenberg) mais ma corres était turque donc pas d’accent. Mais un soir y’a des amis de ses parents qui sont venus, ils venaient de stuttgart. Je comprenais pas ce que la petite me disait avec ses sch partout --’
« Kenscht du (…)? »

Il me semble que ca, du moins en Thuringe, c’est le fameux « ge ». « Is schööön, ge? »
Le « nor », de source sure, je peux affirmer que ca veut dire « oui ».
Ah lala c’est confus cette histoire :smiley:

« Gell » à la fin d’une phrase, ca se dit aussi dans d’autres régions.(La mienne, p.e.) Il y avait une chanson Carnaval qui ironise un peu par exagération: « Gell, du hasch mich gellegern, gelle ich dich aach », de Mayence. Quelqu’un trouvera sans doute un link. Dans des vieux textes, on lit « gelt » dans cette fonction.

  • non
  • oui

Le bernois, c’est assez éloigné du Hochdeutsch, même dans les formes grammaticales, et surtout dans le vocabulaire, largement plus éloigné du Hochdeutsch que ne l’est le hollandais. Dans le Berner Oberland, si tu comprenais quelque chose, c’est qu’ils parlaient Hochdeutsch tellement mal que tu croyais que c’était du dialect. S’ils avaient parlé dialect, tu nous aurais demandé pourquoi on parle abkhaze dans les montagnes suisses. :laughing:

Je spécule… peut-être as-tu une oreille hors norme pour le bernois, car l’alémanique n’a pas vraiment de secrets pour toi. Mais franchement, si c’est le cas, j’exige qu’on te remette l’ordre national du mérite. Pour un humain normalement constitué, la simple vocalisation des /l/ en /u/ empêche la compréhension. Uuf aue fäue.

gäu! :smiley:

Seiti öi! ← bon, ça, c’est déjà du valaisan :wink:

Ce n’est pas impossible.Je n’ai eu comme contacts que ceux qu’un touriste qui reste une quinzaine de jours dans le pays, peut avoir avec les autochtones; commissions, restaurant, station-service, personnes à qui on demande son chemin etc, etc…
Ce que tu dis à propos de la vocalisation des l en u, m’a intrigué dans la mesure où on retrouve ce même phénomène dans certains dialectes de l’occitan.Il y avait dans les années 70 en Occitanie, un slogan célèbre, qui selon les régions s’orthographiait différemment; Nous voulons vivre au pays;« Volem viure al païs!/Volem viure au païs! »
Pour ce qui est de l’ordre du mérite, je ne peux, en toute décence, pas l’accepter, ayant déjà refusé succéssivement le prix Lénine et le Nobel de la Paix. :frowning:

Ma prof d’ancien francais nous a plusieurs fois démontré comment le l glisse dans la gueule jusqu’à devenir u. Chevals - chevaux: je l’entends encore.

La vocalisation du /l/ est un classique:

  • français (chevaux, fou)
  • néerlandais (goud, woud)
  • polonais (le l baré)
  • biélorusse (un y avec un chevron)
  • slave du sud (les passés masculins en -o, vuk)
  • bernois (gäu, veu, Tunnu…)

En slovène, le l final se prononce u.
« Vogel » (nom d’une montagne près de Bohinjska Bistrica) se prononce « vogu ». « Kdo je pridel » (qui est venu?) se prononce « pridu »).
Le l au milieu d’un mot comme un ł polonais ou biélorusse. (gostilna = auberge, čekalnica = salle d’attente).
La capitale serbe, Belgrade, se dit en serbe Beograd, et en slovène Belgrad. Mais la prononciation est pratiquement la même.