Je sais, c’est un sujet très épineux tellement épineux qu’il me tient à coeur.
Mon père de 86 ans qui m’a raconté sa jeunesse et les images frappantes d’une jeune femme au crâne rasée, humiliée devant une population parisienne revancharde, population qu’on ne peut décrire par un simple manichéisme… Et des parents et grands-parents germanophiles qui m’ont fait apprendre cette langue . Et une petite fille à l’aube de l’adolescence, amoureuse d’un garçon allemand,de son âge… Petite amourette adolescente très vanille et un peu chocolat… Des leçons d’adolescence beaucoup et d’adulte encore plus…
Et d’adulte d’apprendre que des femmes humiliées, tondues, jetées en prison aux enfants retirées furent nombreuses… Coupables du crime d’aimer. Un merveilleux film comme Hiroshima mon Amour en témoigne. cineclubdecaen.com/realisat/ … namour.htm
Femmes coupables de collaborations horizontales disait-on à la fin de la guerre.
Une détestable expression, comment peut-on être coupables d’aimer un garçon.
Hélàs peu d’entre-elles avaient la notoriété de Notre Arletty. lexpress.fr/informations/le- … 25138.html
(Dommage que l’express est aussi mal intulé son article, il était de la Wehrmacht et pas du tout nazi , mais bon au moins l’article évoque l’histoire en détail )… Histoire d’amour qui a duré des années et des années après la guerre)
Et des enfants, auxquels la véritable histoire a été retirée par honte ou par crainte pour le mieux, ou encore enfants que l’on a envoyé dans des orphelinats … Enfants qui devenus adultes vieillissants essaient de reconstruire leur passé, pour leur enfants et leurs petits enfants…
Et ces histoires d’amour dénigrés et refoulés ainsi que merveilleuses initiatives associatives font parti des beaux témoignages de l’amitié franco-allemande et de l’amour sincère entre deux êtres humains… C’est l’espoir et sans doute un peu grâce à lui, à elle que nous sommes là réunis à discuter tous ensemble…
Sûr il ne s’agit pas des enfants de la guerre, sûr encore il ne s’agit pas d’un film allemand et encore moins d’un nouveau film, mis à part que le film a été entièrement restauré. Mais vraiment et vraiment, et j’y mets toute mon émotion s’il y en a parmi qui n’ont pas vu Hiroshima mon Amour allez le voir. L’argument de l’histoire la souffrance d’une femme qui a eu le tort d’aimer un jeune soldat allemand pendant la guerre. Lui fusillé sous ses yeux, elle, tondue puis cachée par ses parents si je me souviens bien. Puis elle fait sa vie à Paris, devient actrice, obtient un contrat. Elle part à Hiroshima, elle y rencontre un jeune et beau architecte japonais et la vie défile devant ses yeux, elle se raconte à lui et lui l’écoute.
Je n’ai consulté ni Glouglou ni Wikipédia, mais laissé parler ma mémoire. Hiroshima mon amour, est un message de paix, d’amour et un hommage à toutes ces femmes dont le seul crime a été d’aimer.
Le réalisateur autrichien Michael Haneke ne s’y est pas trompé Madame Riva est une grande dame du cinéma français.
Il existe aussi quelques livres qui relatent des histoires d’amour franco-allemands ou des enfants issus de ces couples lors de la Seconde guerre mondiale:
DELAPORTE Justine- Amour ennemi
MOUCHEL Jean- La robe bleue d’Helene: une normande dans la tourmente
PAIRAULT François- Un amour allemand
ARBOGAST Bertrand- La Tondue: un amour de jeunesse franco-allemand
Je n’ai lu aucun de ces livres, et ô que j’aimerais les lire ! Mais en France, il faut voir les maisons d’éditions pour posséder ces livres, n’étant plus (ou très rarement) présents dans les librairies, d’après les dires de mon père.
Je ne suis pas sûre de bien comprendre ce que tu veux dire dans ta dernière phrase, mais as-tu essayé de voir si tu pouvais te les procurer sous forme de livre électronique ?
Les livres cités dans mon dernier message sont des anciennes éditions, donc il est rare de les trouver dans les librairies parait-il. Les livres électroniques, c’est pas trop mon truc, je préfère les bons vieux papiers pour lire.
Ce sujet fait écho à l’émission littéraire que j’ai vue hier soir. Jean-Luc Seigle y présentait son dernier livre « je vous écris dans le noir ». Il raconte l’histoire de Pauline Dubuisson tondue et violée après la guerre pour avoir été la maîtresse d’un allemand et seule femme condamnée à mort pour ça. Elle défraie ensuite la chronique dans les années 50 pour avoir tuer son fiancé à qui elle avait révélé son passé.
Ce n’est pas le premier livre sur cette histoire, mais ici l’auteur essaie de réhabiliter la jeune Pauline, victime de la barbarie des hommes.
C’est pas galère de se faire livrer au Burkina par Am*zon ? C’est d’ailleurs pour ça que je suggérais le e-book.On a beau aimer le papier, quand les étagères sont pleines à craquer chez soi et qu’on ne veut pas s’encombrer en voyage, la liseuse, c’est top. Je fais partie des converties.
Désolée j’ai pris en cours de route… j’ai pas fais gaffe au Burkina !
mais ça prouve au moins que ces livres existent encore en version papier, pour ceux qui, comme moi, aiment tourner les page… voire même les annoter…
et tu vas rire Schokolena… pour ne pas que mes bouquins m’encombrent… ceux que j’aime le moins… ou ceux que je connais par coeur, sont donnés à une association qui les emmène… Au Burkina !
Entièrement d’accord avec toi, mon appartement ressemble aussi à une médiathèque!!! En plus que je suis très maniaque avec mes livres. Alors quand il pleut je préfère sortir ma tablette et pas mes livres, et j’aime bien aussi la fonction qui permet d’avoir la définition d’un mot que l’on connait pas sans sortir le dico…Puis hélas, je me suis aussi mise à A car il n’y a qu’eux qui me proposent un choix de livres en allemand aussi varié.
D’ailleurs j’ai été contente de trouver la version électronique d’Arletty und ihre deutsche Offizier. Dans le téléfilm il est montré qu’elle se serait faite avorter de l’enfant de son amant.
Et je suis en train de relire le bouquin. J’avais lu la version papier il y a 3 ans, mais c’est très curieux si on parle de cet avortement dans le livre, j’aurais zappé le passage
Le film fait dire à l’actrice « J’aurais aimé garder cet enfant et l’élever avec toi. Mais pas dans cette vie-là » « tu te rends compte ce que aurait été son destin, un père allemand et une mère française? »
Si ce passage se rapproche de ses propos réels, alors cette femme, bien qu’ayant été une actrice très célèbre, aura eu sa vie brisée deux fois.
Je partage l’idée de l’encombrement des étagères, surtout que, si bons que soient les livres, il est rare que je les relise. Mais pour moi, ça passe par l’inscription à la bibliothèque. Il n’y a pas tout, mais on peut commander pas mal de choses à la bibliothèque de prêt. Ensuite, il y a les prêts des amis (pour tout ce qui est livres pratiques, je connais beaucoup de gens qui ont les mêmes intérêts que moi, donc assez facile à trouver). Et pour le reste, soit je renonce, soit si ça m’importe beaucoup j’achète. Je me dis que la liseuse doit être pratique, mais j’ai pas envie de lire sur écran. Et je n’ai pas suffisamment de temps à consacrer à la lecture en fin de compte.
Je rebondis juste sur ce point. Je te comprends absolument, mais certaines liseuses n’ont pas un écran rétro-éclairé, autrement dit, c’est « mat » comme du papier. Ça ne fatigue pas les yeux comme un écran d’ordinateur classique. Néanmoins, comme tu parles de livres pratiques, je pense que justement la liseuse dans ce cas-là n’est pas géniale, c’est idéal pour la lecture de romans au kilomètre, mais pour tout ce qui est image et mise en page complexe, c’est beaucoup moins bien, surtout quand l’écran est noir et blanc comme le mien.
c’est drôle … Je fais l’inverse… J’achète et ensuite… Je donne (à la bibliothèque ou ailleurs)…
et il m’arrive souvent de relire les livres que j’ai énormément aimé…
mais lire sur écran… j’ai déjà du mal à lire un long article sur un écran d’ordinateur… alors la liseuse… je suis vraiment
réfractaire (et je dis cela en ayant essayé, mon chef a essayé de me convertir, et m’a prêté la sienne… mais pas moyen… ! )