L'Europe n'apprenait plus l'allemand mais s'y remet

le problème n’est pas seulement de l’apprendre, mais de l’entretenir au quotidien !!!
donc c’est une question d’opportunité (de travail ou de vie quotidienne) très souvent.
à quoi cela sert d’apprendre une langue dont on ne servira pas au quotidien ?
pour les jeunes néo-apprenants du reste de l’Europe, l’idée c’est d’aller travailler en Allemagne, car chez eux ils n’ont pas forcément beaucoup de débouchés.
Combien de français (à part les frontaliers) vont réelement travailler en Allemagne par la suite ?

si c’était la France qui avait besoin d’ingénieurs et de main d’oeuvre pour des questions démographiques, c’est le français qu’on apprendrait davantage !

Il y a quelques années, le Goethe Institut de Toulouse proposait des cours pendant les vacances scolaires dont la thématique était « Tokio Hotel ».
Il paraît que c’était complet ce que j’ai cru sans problème car l’opération s’est répétée.

J’ai été, dès le début, très sceptique sur cette vague Tokio Hotel qui devait amener des tas d’ados à l’allemand. Je ne peux que constater que la mayonnaise Tokio est très vite retombée.

Heureusement :bad:

Edit:
il n’empêche qu’en Allemagne, on demande aux profs de langues de pondre des programmes sexy pour attirer les jeunes pendant les sessions de vacances scolaires. Pire que TH à mon humble avis est « Comment draguer à Mallorca ». Tu vas être déçu Michelmau, mais ça à très bien marché puisque l’atelier est reconduit pour la 3° année dans ma ville.
Une approche ludique et actionnelle qui devrait délier les langues :laughing:

et après on se demande pourquoi la seule phrase française que tous les allemands connaissent est :
voulez vous coucher avec moi ??

pas étonnant… :wink: :laughing:

:astonished: comment ?

moi qui pensais qu’on me le disait pour mes beaux yeux :laughing: :wink:

Et en plus, ils n’ont même pas les droits d’auteurs sur cette célèbre phrase (http://www.youtube.com/watch?v=ybiqDxZ_W2o mise en musique, pour la première fois dans les années 74, 75 du siècle précédent…et qui remonte à Tenessee Williams - on a tous en nous quelque chose de Tenessee… ! :mrgreen: - dans "un tramway nommé Désir.)…voir à John Dos Passos.

Je ne suis pas très optimiste quant à l’apprentissage du français et de l’allemand en tant que langue étrangère dans nos deux pays.Je discutais dimanche avec un prof de math qui me disait que sur Brest les profs d’allemand cherchaient désespérément des élèves… :frowning: L’heure est grave !

La France n’est malheureusement pas un pays très ouvert aux langues en général. Elle a éliminé jadis toutes les langues régionales dit minoritaires telles que le breton, le provençal, le picard, le basque etc…sous prétexte qu’il fallait uniformiser le territoire ! Quel gâchis !

On a présenté l’allemand, pendant des décennies dans les écoles, comme une langue élitiste destiné aux bons élèves :cry:
On en a fait un instrument de sélection dans le cursus scolaire, enseigné comme on enseigne le latin telle une langue morte et ce uniquement par le biais de l’écris ! A aucun moment l’oral n’est mis en valeur. Une langue est faite pour communiquer et être parlée pas pour rester sur une copie !

A aucun moment la télévision française ne nous donne opportunité d’entendre la langue de Geothe. Les interviews sont doublées et non pas sous titrées, le nom des personnalités allemandes est systématiquement francisé sans aucune retenue (sauf sur Arte).

Ainsi, tout cela encourage les français à rester ignorants en ce qui concernent leurs voisins germaniques et à préférer l’espagnol ou l’italien.

Mais c’est là que je ne comprend pas, on nous fait l’apologie de l’Allemagne et de son économie, de son industrie et de son commerce extérieur excédentaire mais jamais de sa langue et de ses habitants. Mais n’est ce pas là le résultat de deux siècles de formatage républicain ?

On nous rabat les oreilles dans les livres d’histoire avec de nombreuses icônes telles que Vercingétorix et nos ancêtres les Gaulois, mais on oublie un peu trop facilement qu’ entre les Gaulois et nous, beaucoup de monde est passé. Je pense aux Romains puis aux barbares emmenés par les Wisigoths, les Ostrogoths, les Burgondes (qui donneront leur nom à la Bourgogne), les Vandales, les Huns, les Alamans et les Francs.

Bref, on fait bien dire à l’histoire ce qu’on veut bien lui faire dire ! Davantage d’objectivité permettrait sans doute un certain rapprochement (ou un rapprochement certain, à vous de voir) de nos deux pays.

L’italien est encore moins enseigné en France que l’allemand.

Sinon j’ai plutôt l’impression que c’est une tendance commune à toute l’Europe que de laisser péricliter les langues autres que l’anglais dans les écoles. L’article parle d’ailleurs d’un boom chez les adultes, mais d’un recul dans les écoles…

Et pourquoi crois-tu que j’ai absolument voulu que mon fils apprenne l’allemand en LV1 à partir du CM2 : pour les beaux yeux d’une Allemande alors qu’il n’avait pas encore dix ans ou bien pour qu’il se retrouve dans une très bonne classe ? Avec une bonne pratique de l’allemand oral en plus parce que section européenne et nombreux séjours linguistiques en Allemagne.

Résultat il me remercie maintenant à l’âge de 22 ans parce qu’en Alsace figure toi que beaucoup d’entreprises exigent la pratique de l’allemand courant et que maintenant il peut postuler à des emplois bien plus gratifiants et mieux payés que s’il ne parlait pas couramment l’allemand.
Donc pour lui le mot « chômage » ne veut rien dire.
Je connais des entreprises qui cherchent des germanistes depuis des mois et n’en trouvent aucun même pour tenir un emploi de caissière.

Bien entendu que les parents choisissent l’allemand comme marqueur social dans leur hantise légitime d’éviter que leurs enfants se retrouvent chômeurs à plein temps à la fin de leurs longues et très coûteuses études.

C’est bien plus complexe…d’ailleurs si les langues régionales avaient totalement disparus de France on ne trouverait pas 50 000 pages de Wiki en breton.

Comment veut tu que l’histoire soit objective ? C’est tout simplement impossible car il s’agit de nos humanités et non pas d’une science exacte comme les maths par exemple.

On y apprend l’histoire des vainqueurs, jamais des vaincus.

D’ailleurs c’est tellement vrai que si Philippe Pétain avait gagné la guerre on apprendrait en France l’histoire de la 2 G.M selon de point de vu de Philippe Pétain et non pas, comme c’est le cas actuellement selon le point de vue de Charles De Gaulle.

On parle de Philippe Pétain car il a été le vainqueur de Verdun et non pas parce qu’il a été le vaincu de Vichy.

Le manuel franco-allemand apporte de mon point de vue un solution très importante à ce nationalisme de la mémoire particulièrement important dans le cadre de l’amitié franco-allemande clef de voûte de l’union européenne.

Là dessus ich stimme zu car j’ai deux anciens voisins ingénieurs et germanistes qui se sont expatriés l’un à Munich et l’autre en Suisse Alémanique. Pour eux le fait de maîtriser l’allemand a été un élément facilitateur. D’autre part je suis absolument certain que les habitants des régions frontalières de l’Allemagne ont tout intérêt à savoir parler Allemand.

kénavo

Ça tombe bien mon fils se trouve justement à travailler dans la très belle et si verdoyante Alsace : si loin de Dieu mais si proche de l’Allemagne au taux de chômage si incroyablement bas. :wink:

entièrement d’accord avec MIslep !! on valorise l’anglais au détriment des autres langues et pas seulement au détriment de l’allemand ! simplement parce que l’on est aussi dans une société du « plus c’est facile plus j’aime », qui a autorisé certaines personnes à dire que l’anglais était plus facile à apprendre qu’une autre langue… alors papa et maman mettent leur rejeton en Anglais, comme ça « il aura moins de difficulté dans cette matière »…
et puis quand on s’aperçoit ensuite que peu de nos hommes politiques, tout bord confondus, sont capables de parler correctement une langue étrangère… on se dit qu’après tout… on peut réussir même sans parler l’anglais… alors… pffff.

ce qui manque en France c’est que l’on ne sait pas valoriser l’apprentissage d’une langue étrangère (anglais, allemand ou autre !)… aucun français ne voit d’utilité à cet apprentissage… c’est bien dommage…

Mais les élèves apprennent l’anglais parce que dans beaucoup de métiers on ne peut même plus vivre sans.
Alors qu’il y a des coins en France où l’allemand est d’une utilité toute relative au quotidien.
La meilleure manière d’apprendre et de conserver la maitrise d’une langue est tout de même de la pratiquer le plus possible.

Lesquels ?

Les métiers du commerce international, de la finance, des médias, des nouvelles technologies…
Bref une multitude de métiers. :confused:

mais ce n’est pas une généralité !!! j’ai une connaissance, ingénieur de formation qui a vu un job en Hollande lui passer sous le nez… simplement parce qu’il parlait anglais… mais pas allemand ou hollandais… et que la boite qui voulait l’embaucher travaillait principalement avec des hollandais ou des allemands…

si les parents arrêtent de croire que l’anglais ouvre toutes les portes, alors peut-être que les enfants arrêteront aussi de le croire !