Certes j’ai orienté mes recherches sur Lessing par rapport Dorandme. Mais peut-être que ce site peut aider tout étudiant en littérature (allemande) et peut-être aussi un bon rappel, si ce lien figure déjà.
C’est Gallica, la bibliothèque numérique gratuite de la BNF: une bonne alternative pour échapper à Google, d’autant plus que cela couvre la littérature universelle et pas seulement présentée en langue française.
Surtout, il s’agit souvent d’éditions très anciennes qui ont été numérisées, ce qui n’est pas dénué d’intérêt.
Moi aussi je suis du même avis. Ou autre chose de Camus, j’aime bien Caligula, et j’ai étudié La Chute en classe de lettres et ça m’avait bien plu aussi. Je ne sais pas pourquoi on fait sempiternellement lire l’Étranger : sans doute parce que c’est court et accessible en langue, et que donc on suppose que ça ne gavera pas les jeunes. Pourtant, moi ça m’a gavée. Je ne crois pas que ce soit un texte très accessible à des ados, en le (re)lisant à l’âge adulte on en tire sûrement plus de choses.
Bref, on est pas mal hors sujet, là, sauf si quelqu’un lit Camus en allemand
Oui c’est l’impression que j’en ai eu vu qu’il le citait pas mal.
Et bien je n’ai jamais lu du Barjavel ou du Boris Vian Avec le lycée (j’étais en L), j’ai eu l’occasion de regarder La Peste au théâtre à Nice, joué seul par Francis Huster… D’ailleurs c’était d’un ennui mortel. Mais le livre est vraiment pas mal, il résume très bien le style et le courant de pensée de l’auteur je trouve.
Comme Sonka, l’Etranger m’a carrément gavé
Non parce que j’en ai jamais entendu parler (shame on me) mais merci pour l’info ! j’ai un peu de mal avec les versions « Hörspiel », j’ai besoin de lire pour apprécier l’oeuvre.
Pour répondre au sujet initial,
je lis surtout des magazines qui abordent mes centres d’intérêt : Eisenbahn Kurier, Gartenbahn, Modellbauwerft, Schiffsmodell, Autozeitung, Schiffahrt International.
A ces magazines spécialisés, je rajoute quelques hebdomadaires lus avec plus de difficulté (Focus, Spiegel) Je trouve les articles de Spiegel très fouillés, de bonne qualité.
Quelques titres de BD en allemand sont dans mon étagère (Leo Aldebaran/Betelgeuse Tim und Struppi, Yoko Tsuno, Rubine ) et dès que des titres intéressants sortent en intégrale, je les examine avec attention.
Je suis d’ailleurs preneur d’auteurs de BD allemands, mais ils ne semblent pas aussi nombreux que pour la BD franco belge.
La plupart des livres que je possède sont des ouvrages thématiques dont le texte est accompagné de photos.
Enfin, un ami allemand m’a offert mon premier livre (100% texte ) d’un auteur américain traduit en allemand : Rich Father Poor Father , Was die Reichen ihren Kindern über Geld beibringen et j’en suis à la moitié.
Bref, rien de littéraire. Dès que je tombe sur un poème ou une expression idiomatique littéraire, j’ai beaucoup de mal.
Ceux qui me connaissent bien auront compris que je n’ai pas du tout envie de bosser ce soir…
Alors là je peux te répondre en prof de lettres de lycée de ZEP : la première chose que les élèves regardent, c’est le nombre de pages… Enfin, pour les meilleurs, ceux qui sont doués en maths : les moyens évaluent la taille en millimètres (conseil aux profs débutants : prendre l’édition la plus plate possible, si possible sans le moindre apparat paratextuel - dont ils n’ont pas compris qu’il ne fait PAS partie du livre à lire ). Les mauvais, de toute façon, ne liront rien.
Mais je partage ton peu d’intérêt, et ta préférence pour La Chute ( bac L 1999 !) : je ne l’ai jamais mis à mon programme, et je soupire quand je le vois sur une liste de baccalauréat. La seule consolation, c’est quand ils n’ont pas lu le bouquin, et que nonobstant, ils essaient en direct de m’inventer la fin… Donc, Meursault devient copain avec l’Arabe, ou alors il se marie, et ensuite ils vont visiter l’Algérie (puisque l’action se passe à Paris… « enfin pas juste à Paris m’sieur mais dans une ville que c’est comme Paris »), ou alors il s’évade de prison (avec l’Arabe), ou Superman vient à leur rescousse…
Pour en revenir à la question initiale, j’ai mis « non », mais il faudrait la réponse « non ou alors vraiment très rarement et de façon secondaire ». Il a dû m’arriver trois ou quatre fois d’acheter un titre de presse allemand, dont deux fois pour donner un cours d’allemand que je ne maîtrisais pas mais bon j’étais étudiant, il y a prescription. L’été dernier, j’ai sauté le pas en anglais en lisant Alice in Wonderland, mais l’allemand - dont je maîtrise mieux pourtant la théorie grammaticale - m’est moins immédiatement transparent.
Exception : la poésie. J’ai plusieurs fois parcouru l’Anthologie bilingue de la poésie allemande en Pléiade. Mais lire un recueil de poésie, est-ce « lire un livre ? ». Vous avez quatre heures, stylo plume obligatoire, sautez cinq lignes au début. Parfois je lis des bouts du Faust de la même façon. Plus les livrets d’opéra ou de cantate.
Bref, le seul livre que j’aie lu en allemand directement et rien qu’en allemand est… Die Tigerente und der Frosch, dont je viens de découvrir qu’il existait aussi (d’abord ou ensuite ?) https://www.youtube.com/watch?v=kSgNJuxk6QM sous forme de dessin animé que je recommande à tous. Lequel devient donc aussi ce soir mon premier dessin animé vu en allemand.
Certes, monsieur l’inspecteur, je n’ai pas du tout préparé mes cours de jeudi et mes copies ont pris trois semaines de retard, mais enfin comprenez-moi, j’étais en train de visionner en vue d’une lecture analytique « la cane-tigresse et la grenouille mâle » et qui euh… Comment dites-vous ? Ah mais non, pas du tout, je vous assure, cela n’a rien d’érotique ou d’inconvenant pour de jeunes oreilles, c’est juste la traduction du titre en français qui euh…"
Ah, mais ça fait plaisir de te voir te distraire un peu, mon cher !
La question qui me brûle les lèvres : mais comment en es-tu venu à lire Die Tigerente und der Frosch ?
Concernant l’allemand qui t’est « moins immédiatement transparent », je vais tout à fait dans le même sens que toi. Pour moi aussi l’allemand est a priori la langue la plus forte, pourtant je le trouve plus laborieux à lire (et le russe plus laborieux que l’allemand). L’alphabet et la longueur des mots font leur œuvre…
Pour l’épaisseur des livres, j’en ai bien conscience… Mais La chute n’est guère plus épaisse que L’étranger, si ?
tout à fait d’accord pour la lecture en allemand… qui m’est toujours aussi difficile…
quant à l’épaisseur des livres, c’est le truc qui ne m’a jamais fait peur, même face à Guerre et Paix (un pavé pourtant indigeste au final), mais c’est effectivement la préoccupation majeure de ceux… qui n’aiment pas lire… (et quelque soit la langue… Maternelle ou pas… et la génération… actuelle ou passée… )