Dans le bandeau des Annonces Google de la page d’accueil, voici ce qui s’affiche (parfois) :
Est-ce que je suis le seul à trouver cette pub insultante ?
Est-ce qu’il y a moyen de prémunir le site contre ce type de formulation ? J’ai écrit un mail pour me plaindre auprès de l’auteur de l’annonce, mais je doute que ce soit fructueux.
3/ Mais dans ce cas, je pense contrairement à toi que la façon la plus simple est de prévenir l’annonceur. Si l’annonceur était français, ce serait insultant, mais en réalité l’annonceur est allemand (tu vois les Allemands se traiter eux-mêmes de boches ?), donc je pense qu’ils sont victimes d’un mauvaise traduction ou d’un mauvais plan com et que si leur fait remarquer, il seront plutôt heureux de corriger…
Leur as-tu écrit en allemand ou en français ?
C´est une insulte pur et simple,condanable par la loi.
Si il ne reponde pas,le mieux c´est d´avertir l´ambassade d´Allemagne qui seras le necessaire, soit aupres de google, soit aupres de l´annonceur.
je confirme que je vois actuellement la modification effectuée (17 h 52).
je confirme aussi que je trouve cela stupéfiant, de voir un tel mot apparaître…
tellement étonnant que quand je l’ai vu en titre de ton topic… je me suis demandée ce qu’il t’arrivait, Yvesdep, pour que tu emploies un tel mot !
bon… espérons que les modifications vont rester et que cela leur servira de leçon
Le bureau d’avocats m’a répondu, en expliquant qu’ils ne s’attendaient pas à de telles réactions, et en soutenant que le mot « Boche » (beuh !) n’était pas si péjoratif que ça, mais plutôt proche de l’auto-dérision, invitant même wikipedia à la rescousse ( Boche – Wikipedia ). A mon avis, ils n’ont pas lu tout l’article.
Ils me demandent aussi quel autre terme ils auraient pu utiliser pour désigner les Allemands de manière familière, et là, je sèche.
Les « casques à pointe » par exemple, comme on appelle les cheminots du dépôt d’Hausbergen, entre autres. Dans le milieu cheminot, l’Est avait la réputation d’être particulièrement réglo, sans parler du réseau AL, qui avait gardé ses traditions de terre d’Empire. Mais là, c’est du pur jargon cheminot, qui a perduré au fil des générations, et qui ne tire pas à conséquence, on aime bien se moquer du voisin.
Ou alors, les « cousins germains » .
J’ai simplement été surpris de voir « les Boches » utilisé par un cabinet d’avocats. C’était peut-être à dessein, ça attire l’oeil, ça fait causer, en bien ou en mal, ce qui est l’objectif primordial d’une bonne publicité. Et puis, quand on est en litige avec quelqu’un, on passe facilement aux insultes et aux dépréciatifs qui ont traversé les générations.
Il est vrai que si un cabinet italien avait titré « Litigi con crucchi? », cela aurait été vraiment très curieux aussi, « crucco »* étant aussi injurieux (et tout aussi familier) que « boche ».
*terme d’origine croate (kruh = pain), du temps où Italiens, Croates et Slovènes cohabitaient dans les provinces autrichiennes du Littoral et de Dalmatie. Désigne communément les Allemands, et en premier lieu les Sud-Tyroliens.
C’est un peut comme les Anglais qui nous traitent de « mangeurs de grenouilles », mais cela ne me choque pas du tout car j’adore les grenouilles (mais il faut qu’elles soient bien préparées).
Ou bien quand nous traitons les Italiens de « macaronis » (pâte délicieuse au demeurant).
En effet invoquer Wikipedia pour des gens qui se veulent professionnels, c’est plutôt limite. Mais en même vu le niveau de leurs slogan publicitaire, on ne doit pas trop s’étonner!!
Je ne sais pas d’où ils sortent pour trouver de l’autodérision dans ce terme, pourquoi pas Schleu tant qu’à faire!! D’ailleurs « litige avec les Rosbifs », « les Russkofs », « les Espinguins » ou « les Macaroni » ca ne le ferait pas non plus… Je crois qu’il n’y a pas vriament de surnoms « gentils » ou « familiers » quels que soient les peuples. A la rigueur les Fritz ou les Casques à pointe, ca me génerait moins. Mais cela me ferait tout de même bizarre dans un slogan publicitaire!
C’est ça la publicité Thom! Intriguer, voire choquer, tout en titillant les bas instincts. L’essentiel, c’est de faire l’objet des conversations et ne pas laisser indifférent. Rien n’est innocent en ce domaine…
ou « boche de l´est » pour les lorrains et alsaciens. J´ai lu le texte de wikipedia,il est claire et net,ils n´ont pas compris le texte, c´est pas rassurant.
Je ne voudrais pas me faire l’avocat du diable. J’ai pendant des années durant corrigé des élèves qui employaient ce terme.
Une petite anecdote sur ce thème, que j’avais entendu raconter par le regretté Lino Ventura;
A la fin du tournage du film « Un taxi pour Tobrouk », qui raconte l’odyssée de plusieurs soldats français qui ont fait prisonnier un soldat allemand (incarné par Hardy Krüger) durant la « guerre du désert, les deux acteurs français (Lino et Charles Aznavour), qui étaient devenus de grands amis avec Hardy Krüger, avaient décidé de lui faire un cadeau d’adieu. Ils lui avaient offert un briquet sur lequel ils avaient fait graver l’inscription:« Merci, sâle boche! » Cela avait bien fait rire Krüger. Il est vrai qu’à l’époque, le « politicaly correct », que l’on doit aux américains, n’était pas encore de mise.
Dans le même ordre d’idée, je n’emploirai jamais le terme de " bougnoule », mais, quand deux de mes élèves de troisième, Mohamed et Tarik, s’interpellaient en rigolant,d’un bout à l’autre du terrain de foot du collège , d’un: « Eh, toi, le bougnoule, viens voir un peu ici! », je trouve qu’ils désamorçaient ce mot de sa charge de haine et d’imbécilité avec beaucoup d’humour. Ceci ne représente que mon opinion, bien entendu
!
Comme le disait à Strasbourg un vendeur des quatre saisons (apparemment Français de l’intérieur, ou plutôt de l’extérieur) à un client qui lui adressait la parole en alsacien: « J’ parle pas le bougnoule! »
Pour ma part, le terme « Boche », j’ai grandi avec. Il suffisait de franchir la trouée de Belfort ou la ligne bleue des Vosges, ou d’être mêlés à un groupe où les Français « pur jus » étaient en majorité, pour s’attirer ce genre de réflexion.
Il faut se souvenir aussi que pour le grand Est, les « trois jours » se faisaient à Commercy, dans la Meuse (très pratique pour y venir, combien de trains s’y arrêtaient…). Quand les Alsaciens-Lorrains venaient en force, les autres petits Franzouses se sentaient vraiment bien seuls dans leurs petits souliers et se demandaient où ils étaient tombés…