Vous oubliez une chose importante : L’encadrement du prix du livre numérique en France.
[i]Le livre numérique français va avoir son prix unique :
Comme le livre en papier, le livre numérique va être soumis à un prix unique. L’assemblée nationale a examiné le 15 février 2011 une proposition de loi pour l’instaurer. Les plateformes de vente en ligne établies hors de France, essentiellement américaines, ne seront pas touchées par cette nouvelle législation.
Même si le livre numérique ne représente actuellement que 1% du chiffre d’affaire de l’édition française, l’examen du projet de loi visant à créer un prix unique du livre numérique amène les acteurs de ce nouveau marché à s’exprimer et à se positionner sur ce secteur en développement.
La Fnac, l’un des plus grands distributeurs de livres en Europe, a envoyé il y a quelques jours une lettre au ministre de la Culture et aux députés. Dans ce courrier qu’il a rendu public, Alexandre Bompard, le PDG de la Fnac, dénonce l’orientation de cette future loi. Pour le patron de la Fnac, vendeuse de produits culturels et donc de livres en papier ou numériques, cette nouvelle loi va instaurer « deux poids, deux mesures ». Car il est acquis que cette future législation excluera de son champ d’action les géants américains de la vente en ligne comme Apple, Microsoft, Amazon ou Google.
Alexandre Bompard se prononce pour un prix unique du livre « pour tous », c’est-à-dire pour tous les grands de la vente en ligne avec lesquels son groupe a du mal à rivaliser. Avec internet, en France, les achats de biens culturels en ligne se sont fortement développés : 700 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2010, soit une augmentation de 30% pour les téléchargements de jeux vidéo, de musique, et également de livres électroniques, même s’ils représentent encore une infime partie de ce marché.
Les députés devraient donc s’inspirer de la loi Lang de 1981 qui empêchait la concurrence de jouer sur la vente des livres. L’éditeur était tenu de fixer le prix de chaque livre et aucune réduction ne pouvait dépasser 5% du prix affiché de ce livre. Le but était de favoriser la lecture en empêchant les livres d’être vendus trop cher et aussi de protéger le réseau français de libraires face à la montée des distributeurs tels la Fnac ou Virgin, assez puissants pour faire des réductions pour attirer les clients.[/i]
Même problème en Allemagne :
[i]
L’Allemagne a son prix unique du livre et l’applique au livre numérique
Les livres électroniques restent un phénomène encore marginal en Allemagne. Certes, un tiers des nouveautés sont disponibles sous cette forme mais leur part de marché reste minime (entre 1 et 2%).
Les éditeurs et les experts évoquent plusieurs raisons pour expliquer cette situation : les appareils nécessaires restent encore chers et les prix des livres ne sont pas suffisamment attractifs. Ils sont en général 10 à 20% moins chers que leurs homologues traditionnels, ce qui représente deux à trois euros à l’arrivée pour le consommateur (encore moins pour les livres de poche).
Les éditeurs estiment qu’ils ne peuvent pas faire mieux. Certes les coûts d’impression et de livraison disparaissent mais d’autres –techniques- sont liés à ces nouveaux produits. Pour séduire le consommateur, les éditeurs allemands font pression sur le gouvernement pour obtenir l’application du taux de TVA réduit. Contrairement, en effet, aux livres traditionnels taxés à 7%, leur version électronique subit le taux normal de 19%. [/i]
rfi.fr/france/20110215-le-li … rix-unique