Même à mon époque les cours de civilisation étaient en allemand. C’était un DEUG LEA en allemand - anglais par TELEDIX et j’ai eu le plaisir de recevoir une vingtaine de K7 de civilisation en allemand, sans même le même scripte. Je dis bien c’était un plaisir car j’ai tout retranscrit moi-même et avec le livre de Kurt Sontheimer Grundzüge des politischen Systems der Bundesrepublik Deutschland :cela m’a permis d’obtenir d’excellents résultats en civilisation… Bon, depuis heureusement je ne me suis pas arrêtée là
@Unknow, as-tu pris notes des cours en ligne que je t’ai cités?. C’est vraiment très bien et d’un très bon niveau, des cours de psycholinguistique d’une université allemand c’est intéressant quand on se destine à l’enseignement de la langue allemande non ?. Je pense qu’il faut se donner les moyens vraiment. La grammaire et le vocabulaire c’est certes indispensables mais cela ne suffit pas pour suivre de cours de haut niveau en allemand avec des Allemands.
Concernant les cours d’allemand en France, je vais donner mon point de vue. Le mieux c’est de faire un doctorat en littérature allemande et de ne pas s’arrêter au master 2 (Capès ou Agreg) . Une amie professeur agrégée a décidé de se lancer dans cette aventure, assez dépitée de l’enseignement dans l’Education nationale. Elle a été obligée de s’inscrire en master 2, parce qu’à son époque une maitrise était la seule condition pour après pouvoir se présenter au concours de l’Agreg, et il n’y avait pas autant d’étudiants qu’aujourd’hui.
Master 2 qu’elle a bien sûr réussie brillamment. Puis à présent elle poursuit ses travaux de master 2 de recherche par un doctorat . L’intérêt c’est qu’elle n’aura plus à enseigner à des ados peu motivés et a supporté les sarcasmes de certains collègues arrivistes bien qu’ ayant décidé de mettre leur allemand au niveau de leurs élèves . Il semblerait qu’être un bon enseignant d’allemand ne soit plus suffisant, peut-être est-ce parfois un désavantage ?
Je m’inscris en faux sur le fait qu’en dehors des universités alsaciennes, le niveau d’enseignement des classes de LLCE soit bas. Je cite mon université, l’université AIx-Marseille (AMU). Son département germanique compte de grosses pointures comme Mesdames Hélène Barrière et Nicole Colin (qui comme son nom ne l’indique pas n’est pas Française).
Quant à Me Barrière, tout comme j’ai pu m’en rendre compte définitivement lors d’un colloque entièrement en allemand ouvert au public sur l’écrivain autrichien Alexander Lernet-Holenia, son allemand est tout simplement parfait et sa diction n’a rien à envier à celle du Professeur Rüdiger Görner, éminent spécialiste de la culture germanique, aussi présent lors du congrès dont « la biographie scientifique pourrait faire l’objet d’un séminaire à elle seule » comme l’a si bien déclaré le maitre de séance, M. Stéphane Pesnel, professeur spécialiste de la langue et de la littérature allemande du XVIII au XXème siècle à la Sorbonne…
Même si au départ tout le monde peut en théorie s’inscrire, obtenir une licence LLCE d’allemand à l’AMU n’est pas donné à tout le monde!!!
Ensuite je vous ferais partager une anecdote
Un Alsacien soit disant de niveau C2 faisant un doctorat d’histoire sur l’Autriche-Hongrie en cotutelle avec une université autrichienne, ne parle pas forcément mieux l’allemand qu’une personne originaire du Sud de la France qui ne prétend pas avoir le niveau C2, mais a validé le niveau juste en dessous: donc C1 (un passage sur une route commencée depuis longtemps et qui est sans fin : celle de la langue et la culture allemandes). Une personne qui contrairement à cet Alsacien ne dit pas constamment « comment on dit en Allemand? », « les Allemands sont/les Français sont », ou encore « cela veut dire quoi ce mot là, lorsqu’il s’agit de répondre à des tests de personnalité en allemand? » … Cette personne non Alsacienne je la nomme tout simplement c’est moi…
Je dois dire aussi être un peu agacée lorsqu’à chaque fois que je passe un examen d’allemand (toujours au sens anglais de to pass) on me demande si je ne vis pas en Alsace. Et dans le Sud Est de la France, on apprend très bien l’allemand, peut-être parce qu’on est moins nombreux et plus motivés !!!
Certes habiter l’Alsace est peut être un avantage, mais pas plus que quelqu’un qui est vraiment motivé et sait mettre tous les atouts de son côté (cours en ligne d’université allemand dans sa spécialité , livre audio, livres digitales, cours de préparation de langue C1-C2 style Hueber, et bien sûr et j’insiste en plus des moyens classiques)…
Déjà il faut savoir qu’avec un diplôme C1 en allemand et un master 2 en études linguistiques une personne peut s’inscrire directement en cours de master 1 à l’université en LLCE, sous condition bien sûr de rattraper tous les cours plus dédié à la littérature germanique… Et pour une personne ayant vraiment le C1, et non uniquement un examen bachoté, une personne qui s’intéresse vraiment à la culture allemande, c’est certes du travail mais beaucoup de plaisir et le danger c’est de savoir respecter le programme et de ne pas se laisser détourner par sa passion…
Car, une fois que l’on parvient à un bon niveau où la maîtrise d’une langue étrangère a repris sa fonction essentielle c’est à dire un support pour accéder à d’autres connaissances et communiquer avec le plus de précision possible, et non une fin en soi, on peut facilement se laisser divertir par autre chose parce que c’est en allemand, un roman de Rafik Schami par exemple plutôt que la lecture au programme d’une oeuvre d’Ephraim Lessing.
Je n’ai plus 25 ans depuis longtemps et mes gosses sont indépendants et un parcours directement en master 1 LLCE allemand m’aurait intéressé puisqu’il me permettait d’intégrer directement un parcours réseau universités franco-allemande, au cas où je n’aurais pu poursuivre ce que je fais actuellement.
Pourtant mis à part un DEUG, je n’ai aucun diplôme universitaire concernant l’allemand, et cela ne m’a pas empêché de travailler directement avec la langue allemande, d’avoir des diplômes dans cette langue nécessitant une réelle efficacité sur le terrain, en fait ces diplômes n’ont fait que valider ce que j’ai toujours fait par passion: la langue allemande je l’ai compris, c’est tout simplement ma religion…
J 'avoue ne pas toujours être très tolérante envers ceux des soit-disant bons germanistes qui considèrent la langue allemande que du point de vue notes aux examens et suivent des cours d’allemand et s’arrêtent de parler allemand dès que le cours est fini, ou évitent de parler allemand avec des natifs allemands si ces derniers sont de parfaits francophones même si leur cours sont en Allemagne. Je ne comprends pas ces gens-là, et ils me font fuire
Justement au contraire non??, puisque la personne n’a pas besoin de cours de français , à chacun le plaisir d’utiliser la langue de son choix???
Cela m’ennuie d’aller voir un film allemand avec un soit-disant germaniste et de devoir juste après la projection devoir en parler avec lui en français alors que les mots me viennent en allemand …Je déteste parler français ou anglais en Allemagne ou dans les lieux de culture allemande et ne le fais vraiment que pour « faire plaisir » parce que je suis bien élevée, si je tiens à parler dans ma langue maternelle, pas besoin d’aller dans un lieu de culture allemande, non??? En Allemagne je ne vais jamais dans les centres culturelles français pour la même raison.
Lors de la conférence, un intervenant s’est approché de moi et m’a demandé en français quel était mon lien avec Alexander Vernet-Holenia, si je faisais des études ou des recherches sur l’œuvre de cet écrivain. Je n’ai même pas réfléchi et je lui ai directement répondu en allemand que j’étais passionnée de littérature germanique et que mon intérêt de recherche était l’aide à l’acquisition d’une langue étrangère augmentées par des supports informatiques… Donc rien à voir avec l’écrivain et j’ai pas fait exprès de lui répondre en allemand,le message était passé peu importe la langue je ne suis pas une spécialiste de l’écrivain, c’est tout…Et ce monsieur m’a très bien compris, sauf qu’il m’a adressé la parole en allemand par la suite. Il aurait pu continuer à me parler en français, honnêtement c’est pas important pour moi. Ma seule contrainte est de devoir parler français avec des Français non germanophones et là personne n’était dans ce cas
Si on veut vraiment enseigner l’allemand en France, je suis peut-être une extra-terrestre extrémiste de la langue et de la culture allemandes mais je crains qu’il faille au moins être aussi dingue que moi, sans compter le défi d’être confronter à des collègues arrivistes et des lycéens qui font faire leur devoir par d’autre via internet … Cela n’empêche ni d’autres centres d’intérêt, ni même de rencontrer des gens tout simplement, la sincérité dans ses passions et la gentillesse suffisent.
Autre chose n’aies pas peur de parler allemand à tes profs de fac ou de parler allemand avec des Allemands qui te parlent en français… Tant que vous vous comprennez entre eux et restés polis, chacun fait ce qu’il ressent de plus instinctivement naturel ou tout simplement ce qui lui plait …
Voilà ma réponse-roman sur le sujet, c’est surtout un partage d’expérience que je voulais faire avec toi… Sinon Unbekannt pardon Unknown je te souhaite beaucoup de persévérance , de faire le BON CHOIX, et surtout de ne rien laisser te détourner de ton objectif ou de laisser d’autres te complexer … L’intérêt des extra-terrestres extrémistes de la germanophilie c’est aussi de pouvoir avoir de vrais bons amis allemands (ni francophiles ou francophones ) et des amis français germanistes t’encourageant dans cette voie… Mais bon, heureusement,on peut/doit s’intéresser à autre chose que l’allemand en même temps comme, simplement écouter un papi te parler avec l’accent de sa région.
Tu peux même enseigner la littérature allemande à des Allemands dans une fac en Allemagne si t’as les tripes, la force de travail, le culot pour ça … JUST DO IT!!!