L’ours a été découvert hier dans la matinée au sud du val Müstair (Münstertal), à la frontière avec l’Italie. L’office cantonal de la chasse a annoncé qu’un policier du canton avait pu observer l’animal à une distance de 170 mètres. Ce policier étant également chasseur, Hannes Jenny, biologiste de le faune sauvage, déclare cette observation tout à fait digne de foi. Cette observation est d’ailleurs confortée par des témoignage en provenance du Tyrol sud.
Selon Jenny, un ours aurait été vu, dès le début du mois, à l’entrée du Val Martello (Martelltal); une vallée latérale du Val Venesta dans le Tyrol sud.
Par la suite, des touristes auraient eu la possibilité d’observer l’ours à proximité d’un refuge situé au fond du Val Martello (Martelltal ). En outre, des moutons auraient été dépecés, en début de semaine près de Trafoi, sur le flanc sud du col du Selva (Stilfserjoch) .Des traces, qui confirment le passage de l’ours, auraient été retrouvées, selon Jenny.
Il semble évident qu’au cours de ses déplacements, l’animal se soit retrouvé plusiers fois en territoire des Grisons.Il s’agit du cinquième ours vu sur le territoire des Grisons depuis 2005.
Aucun indice quant à sa provenance et son identité.
Des mesures de précaution ont été prises; la population à été invitée à mettre ses tas de compost en sécurité et les apiculteurs, leurs ruches.
Le canton a fait remplacer toutes les poubelles le long de la route cantonale du Val Martello au col de l’Umbrail et au col de l’Ofen, par des poubelles auxquelles les ours ne peuvent pas avoir accès, ceci pour éviter qu’ils ne parviennent en contact avec l’homme, via les sources de nourriture.
ça veut dire qu’un chasseur est capable de reconnaître un ours, mais moi non ??
ravie que la nature reprenne ses droits dans les Grisons… et je croise les doigts pour que les chasseurs de ce secteur, soient moins bêtes que ceux qui ont tiré sur les ours dans les pyrénées… chacun a droit à sa petite part de montagne
Le dernier ours brun (poëtiquement nommé JJ3 ) avait été abattu par des gardes chasse à la mi - avril 2008 au Glaspass,un col non loin de Thusis, parcequ’il se risquait trop près des habitations et risquait de devenir un danger pour les populations.
La même année, MJ4, qui était moins téméraire que son congénère JJ3, avait plutôt fait dans la discrétion, et s’ en était retourné, fin avril, en direction du Trentin (Italie du nord ) d’où il était d’ailleurs venu.
Les communes concernées sont quand même très favorables à l’ours. Les positions des politiques locaux sont pratiquement allignées sur celles du WWF. Je connais la responsable locale WWF, on a suivi les mêmes cours de romanche pendant les vacances. Les paysans locaux ne sont obsédés que par une chose: l’indemnisation en cas de bêtail dévoré… sachant que la preuve du forfait n’est pas toujours facile à apporter. Les familles du coin ne pensent qu’à la sécurité des personnes (activités de plein air, enfants, aires urbanisées…).
Les journaux locaux, La quotidiana et Engadiner Post, relaient les positions pro-ours. La prévention est entrée dans les projets pédagogiques des écoles primaires. Le monde du tourisme a tout fait pour que la réserve naturelle fédérale soit agrandie à la Val Müstair (avec succès) ce qui fait de la région un endroit pacifique pour les ours.
La seule ombre au tableau, ce sont les milieux de chasseurs. Monde fermé, franchement hostil à tout ce qui vient de l’extérieur (humain et animal), ils ne se calmeront que si l’ours ne se fait jamais remarquer. Mais il n’y a aucune protestation ouverte non plus. C’est tout en cachoteries. Donc personne ne sait vraiment si cette opposition est forte ou seulement le fait de quelques chasseurs motivés mais isolés.
Je comprends parfaitement l’inquiétude de ceux qui vivent à proximité… Je me doute bien que trouver un ours devant sa porte d’entrée ne doit pas être des plus agréables … mais si les autochtones pouvaient trouver un terrain d’entente entre eux et l’ours, ça serait bien non (je suis très utopique en ce moment…)
Quant aux chasseurs, pour en connaître certains de près, je te peux dire qu’il y a 2 catégories, les carnassiers qui prennent des chats pour des lapins et qui tirent sur tout ce qui bouge… et les autres, amoureux de la nature, qui ont parfois la fleur au fusil quand il voit un cerf, un chevreuil etc etc…
la première catégorie est irrécupérable… même si elle est dirigée par la deuxième catégorie… et c’est bien dommage…
Un chasseur devrait être un amoureux de la nature… faune ou flore…
J’avoue que je ne savais pas qu’il y en avait (encore) dans cette région des Alpes
Très heureux de voir l’ours repeupler lentement mais progressivement son territoire naturel d’origine…bien-sûr, il faut avoir l’approbation des locaux, notamment des bergers, avec beaucoup de pédagogie et d’aides pour limiter les dégâts aux cheptels…Même pour pas mal de chasseurs de toute façon, l’ours est avant tout un « concurrent » et un prédateur
J’espère que ce sera le mieux possible pour une cohabitation la plus « paisible » possible
Dans les Pyrénées, où les ours n’ont jamais disparu du territoire, mais où il a fallu apporter des ours slovènes pour renforcer les populations, la cohabitation est souvent difficile…
Des ours (femelle avec petits) sont passés ce printemps, sur un chemin filmé en continu, vous pouvez voir la vidéo, c’est étonnant: paysdelours
Mouais… la sécurité a bon dos. Il y a des ours dans la banlieue d’Oslo et les enfants gambadent toute l’année sans que ça fasse un psychodrame. Ces ours venus de Suède n’ont jamais attaqué personne.
Pour les Grisons, le problème est que l’un de ces ours, un ancêtre de PP3, était agressif et ne cragnait pas les humains du tout, ce qui est rarissime mais qui a marqué les esprits. Ca n’arrange pas la paranoia naturelle des locaux. Pour eux, un minaret ou un ours, c’est un peu la même chose… ça dépasse du paysage donc c’est non. (Je dis cela pour la fraction comunale de Lü, ceux qui connaissent comprendront).
J’ai sans doute eu la malchance de ne connaitre que ceux de la première catégorie, qui , à mon sens doivent statistiquement être les plus nombreux, hélas!
le problème Michelmau, c’est que l’on entend plus souvent parler de la première catégorie de chasseurs… c’est bien connu… c’est toujours ceux qui gueulent le plus fort qui se font entendre… mais j’en connais de la deuxième catégorie, et je les apprécie bien… même s’ils sont parfois obligés de tirer sur un chevreuil, simplement parce qu’il faut en abattre certains pour que la population se régularise et ne devienne pas envahissante (dans mon coin chevreuil et sanglier n’ont aucun prédateur… hormis les voitures et les camions… )
en ce qui concerne les ours, il suffirait vraiment que l’être humain soit logique, responsable, et prudent… Elie le dit bien, il y a des pays ou homme et ours vivent dans le même coin sans problème… si ça existe en Suède, ça peut être réalisé ailleurs
L’ours est aujourd´hui en Engadine.
L’ours arrivé la semaine passée en Val Müstair est aujourd’hui en Engadine. Samedi soir, un passant a vu l’animal à Zernez, sur les abords du chemin du col du Fuorn. Hannes Jenny, biologiste auprès de l’office cantonal de la chasse et de la pêche, a dit qu’on avait trouvé des poils. On a pris ces poils pour identifir l’animal venu du Tirol du sud. Les résultats ne sont cependant disponibles que dans deux semaines.
Petite question (un peu hors sujet, je le concède). Le romanche comporte plusieurs dialectes parlés par un nombre plus ou moins important de locuteurs.
Question 1: Y a-t-il, même au prix d’un effort d’attention, intercompréhension entre les locuteurs des différents dialectes romanches ?
Question 2: Un des dialectes s’est-il imposé , dans les médias, comme langue standard unitaire ? Je pose cette question en pensant aux différents dialectes bretons et au rôle prépondérant du dialecte de Léon à partir duquel a été élaborée (plus ou moins) la langue littéraire , celle des média et celle des néo-bretonnants.
Avant que Elie n’intervienne - qui, lui, maitrise notre quatrième langue nationale, voici déjà des élements de réponse concernant la langue « artificielle » du Rumantsch Grischun. Elle se base principalement sur trois des cinq dialectes. Cf aussi les liens, notemment vers la Lia Rumantscha sur le site swissinfo.ch/fre/dossiers/ro … cid=221652
Voici d’ailleurs le dictionnaire de référence de la Lia pledarigrond.ch/
oui, intercompréhension avec un peu d’habitude pour les deux idiomes les plus éloignés, sans effort pour l’idiome d’à côté. A l’écrit, un romanchophone devrait tout pouvoir lire, mais je dirais que nombreux sont ceux qui manquent de pratique à force de passer par l’allemand.
Oui, rumansch grischun (roumanch’grijoune). Basé sur les trois idiomes les plus parlés, les deux autres étant en fait un peu intermédiaires de toute façon. Tout le monde ne le trouve pas à son goût, et ce n’est qu’une norme écrite, personne ne le parle. Même la radio-télé romanche a laissé tomber ses tentatives d’en faire une langue vivante à part entière. Mon journal mélange les six versions écrites (et même sept si on compte les pubs toutes rédigées en allemand). Le site de la RTR est entièrement en rumantsch grischun.
Pour l’ours, il a tué une brebis cette nuit. En Engadine. Les voyages, ça creuse. Les médias répètent à l’unison qu’une brebis tuée ne fait pas du prédateur un animal dangereux en soi. Très pro-ours, les médias.
