LYCÉES FRANÇAIS

La mesure de gratuité au lycée pour les élèves français s’avère sans surprise trop coûteuse pour l’Etat. Mais du coup, ce sont les expatriés qui sont montrés du doigt en France !

En 2007, Nicolas Sarkozy a tenu la promesse exprimée par le candidat Mitterrand dès 1981 de la gratuité de l’enseignement pour les enfants français résidant à l’étranger, selon le bon vieux principe républicain d’égalité. La mesure prise depuis la rentrée 2007 en terminale est simple : gratuité pour tous, sans plafond de ressources. Elle a été appliquée l’année suivante pour les classes de première, puis cette année pour les secondes, et devait redescendre ensuite vers le collège et le primaire où sont massés le gros des troupes.
Problème, dès sa mise en place, le financement de la gratuité est apparu beaucoup trop conséquent pour le budget d’un Etat aux caisses vides. Des voix se sont élevées, le ministre Kouchner n’était pas très chaud, mais le poids électoral des Français à l’étranger qui a doublé en un seul mandat, a poussé le Président Sarkozy à ne pas toucher au symbole. Jusque là.
700 millions d’euros ?
Car cette semaine, une mission d’évaluation et de contrôle (MEC) sur l’enseignement français à l’étranger dépendant de la commission des Finances de l’Assemblée vient de rendre un rapport alarmant. La gratuité pour le seul lycée a coûté 106,3 millions d’euros au contribuable en 2010. Selon les parlementaires, il faudrait prévoir 700 millions d’euros par an pour l’élargir aux 260.000 élèves du réseau, en l’étendant au secondaire et au primaire dès 2013. Bref, les députés recommandent de revenir à un système classique de bourses et d’arrêter les frais. Au plus vite.
Le rapport pointe également un effet pervers induit par la mesure : en facilitant la scolarisation des élèves français, elle a réduit dans certains établissements la proportion d’élèves étrangers locaux, soit en limitant de facto le nombre de places, soit par le biais d’une hausse des droits d’écolage.

Les expats montrés du doigt
Le coût de la gratuité de l’enseignement français à l’étranger a aussi pris une tournure politique et démagogique. En effet, dans les grandes entreprises, le poids des scolarités était traditionnellement pris en charge pour les enfants des cadres expatriés par les sociétés. Logiquement, celles-ci se sont désengagées quand les enfants de leurs employés pouvaient bénéficier de la gratuité. Du coup, aujourd’hui, en France on leur reproche d’avoir bénéficié de la loi, ainsi qu’aux expatriés concernés !
Hervé Féron, député (PS) de Meurthe-et-Moselle, rapporteur de la MEC à l’Assemblée nationale, cité dans Le Parisien, estime que la gratuité revient à « un mini-bouclier fiscal pour les plus riches. » Selon lui, « faute d’être plafonnée, cette mesure profite non seulement à des contribuables gagnant jusqu’à 2 M€ par an et qui ne paient pas d’impôt en France (sic!) ».

De trop coûteuse et impossible à financer, la mesure est donc subitement devenue trop injuste. Et pour justifier son futur abandon, il semble désormais bien pratique de montrer du doigt de « riches » expats qui ont bon dos. Rappelons simplement qu’en France, l’école est gratuite pour tous sans condition de revenus.
Hervé HEYRAUD. (lepetitjournal.com) vendredi 2 juillet 2010

jean luc :wink:

Hervé Féron Député -Maire de Tomblaine (Meurthe et Moselle), conseiller génèral de Meurthe et Moselle, on etais sur les bancs de la même ecole. C´est un cumulare par exellence.

Voilá le genre de conneries que nos hommes politique nous sorte. Car pour être contribuables, ils faut payer des impots ,

Cette manie de faire passer pour riche toute personne ayant un emploi en CDI devient agaçante. Il y a tous les niveaux de revenu chez les Français de l’étranger, et mettre tout le monde dans le même panier revient à ne surtout pas toucher aux vrais riches.

Par contre, on assiste à un détestable phénomène chez les expatriés, comme le nom l’indique : alors qu’ils ne sont que des immigrés économiques avec un job, ils se font passer pour des envoyés du ciel et dévoleppent une mentalité néo-colonialiste que je n’hésite pas à qualifier de nouveaurichisme beaufisant. Donc ils ne se voient surtout pas comme des immigrés, ils faut alors dire « expatriés », pour bien faire comprendre qu’ils sont mieux que les autres, pas de vulgaires êtres humains cherchant un job mieux payer que chez eux. Bâle a beaucoup d’immigrés de ce genre qui se la pètent car ils ont en Suisse un travail et un salaire dont ils ne pourraient même pas rêver dans leur pays. Rien de détestable à cela en soi, je trouve parfaitement honnorable d’émigrer et de devenir un immigré qui réussi dans son pays d’accueil, mais leur attitude l’est beaucoup plus (détestable). Ces personnes se sentent clairement supérieures : embauchent allègrement du personnel au noir, planquent leur argent non plus en Suisse mais dans les iles Anglo-normandes (nettement plus opaque de la Suisse ne l’a jamais été), et se pavanent dans les rues de la ville en criant leur idiome en général anglais sans même penser une seule seconde que la Suisse n’est pas un pays anglophone se plaignent de ne pas être traités commedes VIP par les administrations, vont jusqu’a déplorer l’absence de produits de leur pays à la Migros et remplissent des forums entiers de leur bêtise, de leur ignorance et de leur suffisance. Bref, ces gens se permettent des comportements sociaux et financiers de république bananière au mépris de tout et de tout le monde. Je ne parle pas ici d’une nationalité en particulier, car ils s’agit aussi bien d’Anglais, d’Américains, d’Indiens, de Sudaméricains ou autres. Ils sont tous arrogants et imbus de leur richesse relative. Ils jouent aux riches, ils jouent aux puissants, c’est le visage hideux d’une classe de profiteurs cyniques de la mondialisation du marché du travail. Il y a un mot pour cela : des arrivistes.

Alors franchement, quand on pense à la république, on est tous pour la gratuité de l’enseignement, mais quand on pense à ces colons arrivistes, on a plutôt envie de tout leur faire payer double tarif.

Remarque générale : quand on exige que les immigrés en France passent par la case école républicaine francophone, on est mal placé pour faire des ghettos scolaires à l’étranger. A moins d’assumer les faits : les Français, comme mes arrivistes étrangers de Bâle, se considèrent réellement supérieurs culturellement autant que scolairement. Le par ailleurs détestable premier ministre turc n’a pas raté l’occasion de renvoyer l’assenseur en déclarant : « il y a bien des lyées allemands en Turquie, pourquoi pas des lycées turcs en Allemagne. » Dans les dents. :exclamation:

Sans compter qu’il n’y a pas que des expats parmi les Français de l’étranger !

Jean-luc, j’aime bien aussi la petite phrase sur les contribuables ! :laughing:

Allons , elie tous les expatriés ne sont pas á mettre dans le même sac,tous n´ont pas des hauts salaires .Mais je reconnais qu´il y a beaucoup de vrais dans ce que tu dit,comme moi , tu n´est pas fait pour connexion française :laughing: . D´ailleurs je fait une différence entre les expatriés qui sont lá uniquement pour le travail, et ceux qui ont fonder une famille binationale .Ce sont deux monde fort différent qui ne se mélangent pas.

jean luc :wink:

Et dire que je l´ai connu sur les bancs de l´école,puis sur scène avec un groupe de musique, il chantais le poing levé et une rose á la main, devant les ouvriers des usines sidérurgique en grève (1979), mais prenais son cachet quand même.

jean luc :wink:

De toutes façons, absolument tout est fait pour rogner dans tous les domaines du public ce qui me choque le plus au plus haut point; éducation et santé!!!
On sait très bien qu’il y a du fric et on sait très bien il se trouve, mais pas question d’aller le chercher là où il est.
Et puis, si après les parents mettent leurs gosses dans le privé , ce n’est pas nos gouvernants qui s’en plaindront. Surtout , il faut suivre les sacro-saintes directives du FMI pour « faire des économies », « réduire le déficit »…mais sur le dos de qui ?! :smiling_imp: :gun:

Enseignement français à l’étranger, discussion budgétaire 2010.

«Pour l’enseignement français à l’étranger, des crédits trop accaparés par la mesure de gratuité en faveur de nos ressortissants… L’AEFE peine à équilibrer son budget…» tel est le constat fait par la commission des affaires étrangères de l’Assemblée nationale.

Le Rapporteur estime que l’Agence aurait besoin de moyens de l’État lui permettant de faire face à l’augmentation des effectifs du réseau et au coût des dépenses obligatoires nouvelles (pensions civiles pour lesquelles manquent 13 millions d’euros, immobilier besoins estimés à 50 millions d’euros par an).
Il constate que la mesure de prise en charge accapare l’essentiel des marges de manœuvre disponibles au sein du programme “Français à l’étranger et affaires consulaires » et propose, au nom de considérations élémentaires d’équité – entre familles expatriées mais aussi entre contribuables métropolitains et ressortissants expatriés –, une diminution de 10 millions d’euros sur l’action « Accès des élèves français au réseau AEFE » et donc la mise en œuvre immédiate d’un plafonnement de la prise en charge des frais de scolarité pour les classes de lycée en fonction des revenus bruts des familles, selon un barème variable par pays de résidence (sur le même modèle que celui appliqué au calcul des bourses ordinaires).
Parallèlement, il propose d’augmenter de 10 millions d’euros la dotation de l’Agence, somme qui serait consacrée au programme immobilier de l’AEFE qui, depuis qu’elle a repris de l’État la compétence immobilière pour le réseau des lycées français, se trouve confrontée à un réel manque de moyens dans ce domaine.
Si cet amendement était adopté, le budget Bourses/prise en charge serait de 96,2 millions d’euros en 2010 alors que les besoins estimés sont de 115,66 millions d’euros.
Quand donc cessera-t-on, à coup de mesures contradictoires et démagogiques, de priver le réseau des moyens nécessaires à l’accomplissement de ses missions ?
Où est la cohérence d’une politique qui donne pour mission au ministre des Affaires étrangères et européennes de développer l’enseignement français à l’étranger mais l’accable de charges nouvelles qui freinent la seule gestion de l’existant ?
francais-du-monde.org/2009/1 … aire-2010/

jean luc :wink:

Tout à fait d’accord avec cette question de conclusion.Palabres qui se veulent rassurantes d’un côté et coupes sombres de l’autre. :smiling_imp:

C’est bien dit, ça.

je parle en connaissance de cause :laughing: .

jean luc :wink:

:smiley: Oui, moi aussi, je suis un immigré, pas un expatrié. Je dis d’ailleurs parfois un impatrié.

Personnellement je retiens deux choses du texte initial donné par jean-Luc :

Sur ce coup-là, il n’avait pas été fou le tonton… c’est une une promesse… rien qu’une promesse… et personne n’a jamais rien vu venir, et pour cause, c’était déjà en 1981 (et les années suivantes) irréalisables car très coûteux…
faut être Sarko pour se croire supérieur aux autres et penser que LUI va y arriver…

ben oui… fallait y penser !! du temps de Mitterrand il y avait des frontières, des visas pour aller dans certains pays… bref des formalités qui décourageaient les personnes à partir.
De nos jours s’expatrier pour raisons professionnelles ou personnelles est devenue monnaie courante, les expat sont donc plus nombreux qu’en 1981, ce qui a forcément fait augmenter le nombre d’enfants à scolariser « façon française », ce qui a entraîné une hausse du budget consacré à cette scolarisation hors de l’hexagone…

Avant de vendre la peau de l’ours, il faut l’avoir tué… :wink: Avant de proposer une gratuité, faut s’assurer que c’est réalisable…
Si sarko n’avait pas voulu tenir une promesse non tenue par Mitterrand (et pour cause !! :laughing: ) il ne se serait pas foutu les pieds là où je pense… (franchement… ça me fait marrer en plus qu’un type de droite veuille tenir une promesse de gauche… Que la gauche n’a pas tenue… :laughing: ) parfois on vit au royaume du « Grand n’importe quoi »…

Bah non, c’est pas n’importe quoi. D’ailleurs, l’explication est même en gras. Avec la réforme des circonscriptions électorales, les expatriés deviennent une force qui n’existait pas avant (ils seront représentés à l’assemblée, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui). Par cette mesure, Sarko essaye juste de s’assurer quelques députés pour 2012.

mais vu qu’il a commencé… et qu’il ne finira rien… crois-tu qu’il va s’assurer quelques voix en plus… ou quelques voix en moins ???,
il aurait peut-être mieux fallu ne rien faire… Quand tu t’expatries, je pense que tu te prépares à voir des « avantages » disparaître, et d’autres apparaître non ? tu ne peux pas vivre à l’étranger comme on vit en France, ce n’est pas possible. Donc si la gratuité de l’enseignement n’était pas possible à l’étranger pour les français expatriés, inutile de leur faire miroiter le contraire…

Dans les expatriers, il y a plusieur groupe

GR°1 expatries volontaire longue durée , et marier binationale (famille) ceux là ont leurs enfants dans le système allemand (majoritairement)
GR°2 expatries pour le travail ,famille française , contrats de droit allemands, mais qu´ils ne veulent rester que quelques années, et pensent repartir en France .
GR3 expatries par obligations, sur ordres, de leurs employeurs,une fois leurs mission terminés , ils rentrent.
Les écoles françaises sont destinés en premier lieu aux gr 2 et 3
Pour le groupe 3 je suis pour la gratuité, ou éventuellement une prise en charge complète par l´entreprise.
Pour le GR 1 et 2 un système de bourse proportionnelle au revenu.
comme on peut le voir les GR d´expatriés ne sont pas homogènes, donc il est difficile de porter un jugement .
Ce qui me gêne dans cet article, c´est l´assimilation des expatriés ,a celui de riche, non on est pas riche, voire un délinquant fiscal( on paye pas nos impôts en France), c´est vrais mais on payent des impôts quand même.
Les écoles françaises étaient pour les militaires , quand ceux-ci sont partis , l´état les a refilés á l´alliance française sans lui donner les moyens réel pour les faire fonctionner correctement.
jean luc :wink:

On est représenter au senat par 10 senateurs, en 2012 on seras représenter par 10 députes, en plus du senat. C´est 10 deputés pourrais faire pencher la balance

jean luc :wink:

C’est d’autant plus difficile de juger que tout le monde ne rentre pas dans ces groupes, Jean-Luc, même s’ils forment l’essentiel des troupes. Je connais par exemple un expat sous contrat expat (donc groupe 3) mais pas du tout contraint et forcé, au contraire il recherche spécialement les missions d’expat, et qui n’est pas avec une Française, donc selon le pays où ils se trouvent, ils sont binationaux ou étrangers mais en tout cas pas franco-français. Incapable de dire où ils mettraient leurs enfants s’ils en avaient.

tu as raison , je parle pour ceux qui ont des enfants en âge scolaire, si ton couple avaient des enfants ils rechercherais une continuité pour la scolarisation de leurs enfants, et non de changer de système tous les 2 , 3 ans. C´est pour celas que je dit que les GR ne sont pas homogène.

jean luc :wink:

Il faut aussi prendre en compte ceux qui seraient dans le groupe 1, mais qui vivent dans un pays où le système scolaire public n’est pas à la hauteur. Je pense spécifiquement à mon cas et donc à la Thaïlande. Si enfants j’avais, ça me ferait mal de les mettre dans une école thaïe, vu le niveau. Les écoles internationales sont beaucoup trop chères pour la petite prof que je suis (mes revenus annuels ne pourrait même pas couvrir un an de scolarité, voire un semestre dans les plus chères !). Ne reste plus que le lycée français. Mais je ne réclame pas forcément la gratuité, un système de bourses bien fait me semble plus pertinent.

Il y a de nombreux critères qui rentre en jeux,comme le choix personnel,les objectifs,les pays où on se trouvent,le niveau de formation, etc,etc

jean luc :wink: