Manif franco-allemande contre la centrale de Fessenheim

Près de 9000 personnes étaient dimanche 20 mars sur l’Ile du Rhin, entre les ponts de Neuenburg et Chalampé: la forte mobilisation provoquée par les organisateurs, les anti-nucléaires du Markgräflerland, a surpris les observateurs.

Les 3/4 environ des manifestants venaient du côté allemand. Des slogans franco-allemands fleurissaient les banderoles et pancartes durant la manifestation. Chaque intervenant a exigé l’arrêt immédiat de la centrale de Fessenheim.
Côté allemand, où étaient présents des partis d’opposition, le moratoire pour 7 centrales nucléaires les plus anciennes décidé par Angela Merkel, rend sceptiques les manifestants, qui précisent que ces fermetures sont provisoires et ne croient pas en des arrêts de fonctionnement proches.

Et hier, une autre manifestation sur le même thème, réunissant autour de 300 personnes, s’est déroulée devant la préfécture du Haut-Rhin de Colmar:
dna.fr/fr/fil-info/info/4797 … Fessenheim

Bravo pour cette forte mobilisation de nos voisins badois, tout aussi concernés par les risques liés à cette centrale de Fessenheim…et j’espère une mobilisation équivalente de nos citoyens alsaciens :unamused:

A noter ce lundi 21 mars:
Plusieurs membres allemands de la Commission locale d’information et de surveillance (CLIS) de la centrale nucléaire de Fessenheim (Haut-Rhin) ont suggéré à la France de geler l’activité de la centrale, comme l’a fait l’Allemagne pour ses plus vieilles installations.
« La CLIS n’est pas l’instance adéquate, mais je voudrais néanmoins présenter cette demande de moratoire », a déclaré lors de la réunion Dorothea Störr-Ritter, membre de la CDU et représentante d’une circonscription administrative du Sud-Ouest de l’Allemagne.
Julian Würtenberger, également de la CDU et préfet du district de Fribourg dans le Bade-Wurtemberg, a estimé que l’accident survenu à la centrale japonaise de Fukushima soulevait des questions auxquelles il faudrait répondre dans les mois à venir. Devant la presse il a estimé qu’un moratoire « pourrait être une idée » pour Fessenheim, située à 1,5 km de la frontière allemande.

Mais voilà, Monsieur Henri Proglio, PDG d’EDF, considéré comme proche de Jacque Chirac, Nicolas Sarkozy, mais aussi de DSK…ne veut entendre parler, ni de moratoire, ni de fermeture. Il a même piqué sa crise! :mrgreen:
Sur Henri Proglio:

Sur la crise qu’il a piquée :
http://www.agoravox.fr/actualites/economie/article/henri-proglio-le-cerbere-du-87944

Fessenheim c’est peut-être demain notre nouveau Tchernobyl.
C’est pourquoi nous exigeons sa fermeture immédiate. :smiling_imp:

cour toujour. :exclamation:
jean luc :wink:

Three Miles Island,(Pennsylvania), 1979 ,deuxième accident nucléaire d’importance recensé. Fusion partielle du coeur du réacteur. 140.000 riverains de la centrale sont évacués pendant une semaine. (Dégagement de radioctivité.)
Plusieurs personnes , qui avaient confiance dans les exploitants de la centrale, sont devenus des militants antinucléaires à l’image de cette femme qui continue d’ effectuer des mesures de la radioactivité et photographie les animaux et les plantes qui en sont victimes.
Depuis 1979, on n’a, parait-il , plus construit de centrales aux USA. Le commentaire précise que Barack Obama souhaite inverser cette tendance. :open_mouth:

Après les Allemands, ce sont les Suisses, à travers les gouvernements des cantons de Bâle ville et Bâle campagne, qui vont déposer une demande officielle auprès d’EDF et de la Région Alsace, pour une fermeture de la centrale alsacienne, située à 40km de la frontière suisse. Le canton du Jura pourrait aussi se joindre aux cantons bâlois.
Certains vont évoquer en retour les risques liés aux usines chimiques de Bâle :unamused:
En attendant, je trouve normal et légitime que les voisins directs de la centrale aient leur avis à donner et qu’ils soient écoutés par les autorités françaises.

Tout à fait d’accord avec toi et j’ajouterai même , dans un même cas de figure transfrontalier, celle de Cattenom, située à 80 km de Trêves et à 25 km de Luxembourg;, construite en 1978, sous le gouvernement de Raymond Barre.

Sauf si l’on admet qu’en cas d’accident nucléaire le nuage radioactif s’arrêtera aux frontières du Luxembourg, de l’Allemagne et de la Suisse.
Dans ce cas seul les Français seront dans la m… :wink:
Vos gouvernements n’ont qu’à faire des stockes d’eau bénite. :mrgreen:

Article évoquant les craintes des voisins badois quant aux risques de Fessenheim dans leur région:
« Cela ne suffit pas d’arrêter nos vieux réacteurs si la France ne ferme pas Fessenheim », proclament aujourd’hui les Verts allemands. La doyenne des centrales françaises va, plus que jamais, cristalliser les craintes de nos voisins et faire l’objet de pressions, plus seulement des communes riveraines mais également du gouvernement de Stuttgart.
« En cas d’accident majeur à Fessenheim, une grande partie du Sud-Bade risque d’être contaminé pour des dizaines d’années », s’inquiètent nos voisins. Le périmètre de sécurité d’un rayon de 20 km toucherait Fribourg, métropole de 220 000 habitants, et les trois grands centres de thermalisme proches (Bad Krozingen, Badenweiler et Bad Bellingen). »
lalsace.fr/actualite/2011/03 … wurtemberg

je pense pas que l´on peut tout fermer.

jean luc :wink:

Tu es sérieux ? :question:
Tu ne fais pas confiance aux spécialistes ? :question: :wink:

Je rappelle que le fil porte sur la centrale de Fessenheim.

je suis pour fermer les centrales ,il faut remplacer cet source par une autre , ça prend du temps.

jean luc :wink:

Commençons par fermer la centrale de Fessenheim et ensuite on verra…mais bien entendu EDF va nous affirmer qu’il n’y a aucuns risques. :wink:

Histoire de bien prouver à nos dirigeants et EDF que les citoyens ne veulent plus de cette centrale, que l’on organise au moins alors un référendum régional, élargi au bassin rhénan (Ba-Wü/ Basel-Jura), pour la prolongation ou pour son arrêt :unamused:

le référendum en Allemagne est impossible.Pour ma part , je dit avant de fermer la centrale , il faut la remplacer par autre chose, ça me parait logique :exclamation: . Dans la région on va probablement fermer 2 centrales :smiley:on peut les remplacer par de nouveaux barrage électrique sur le Rhin, ou des centrale au charbon nouvelle génération , le solaire et le vent, ou l´hydrogène.
Il faut déjà construire et fermer après.

jean luc :wink:

Le plus grave séisme de la région est celui de Bâle en 1356, de 6,6 sur l’échelle de Richter soit plusieurs milliers de fois inférieur à celui de Fukushima, de plus le risque de tsunami me parait limité. Cette manifestation est donc sans objets.

Le fond du problème finalement, et cette catastophe vient de nous le rappeler une nouvelle fois c’est que, malgré tous les modéles mathématiques, malgrés toutes les simulations sur ordinateur il est impossible, par définition de prévoir l’imprévisible.

Peut-être que le plus grand séisme jamais enregistré en Alsace n’aurait pas occasionné de dommages irréversibles à la centrale de Fessenheim mais si les Japonais avaient prévu qu’une vague de 14 mètres de haut déferlerait sur leur côte il n’auraient peut-être pas construit leur centrale nucléaire si près de l’océan.

Mais voilà, il faut maintenant gérer la réalité qui tourne au cauchemar.

Et qui d’après vous prend en ce moment 1 000 mSv ? Ce ne sont certainement pas les ingénieurs qui ont soit disant tout prévu mais bien des gens comme vous et moi qui se coltinent la réalité et qui vont chopper des cancers.
Et qui va vivre dans une zone contaminée pour des centaines d’années quand plus personne ne se souviendra de cette catastrophe ?

C’est cela finalement que je repproche le plus au lobby du nucléaire : ce manque d’humilité face à l’imprévisible et la croyance érronnée que tout est maîtrisable. :confused:

On peut parler des risques en effet, comme ils sont en train de le faire en Californie. Mais la décision de Merkel suite à Fukushima n’a aucun sens, on est dans la politique spectacle la plus grotesque.
On dirait Sarkozy qui sort une loi à chaque fait divers.