Si l’on jette un coup d’oeil rapide dans de nombreuses langues indo-européennes , on s’aperçoit qu’il existe un rapport indéniable entre la nuit et le chiffre huit. Vu la fréquence de ce rapport , il ne peut s’agir d’un hasard.
Voir cette page intéressante d’un blog du journal " le monde".
Pour ma part , j’ajouterai à la liste le breton nozh = nuit et eizh = huit.
Quelqu’un a-t-il une idée sur la question ? il doit bien y avoir une explication rationnelle à ce parallèlisme , mais je ne vois pas laquelle.
Peut-être un rapport avec la durée du repos nocturne, 8 heures en moyenne. On n’avait pas la télé ni Internet à l’époque, et on se couchait avec les poules et se réveillait avec le coq.
Voir aussi le nom de certaines prières de la liturgie monastique, telles que la tierce, la sexte et la none (respectivement la 3e, 6e et 9e heure après le lever du soleil à 6 heures).
C’est une illusion. Aucun rapport. Les langues indo-européennes dérivent d’un tronc commun, donc tout se transmet. Des mots aussi fondamentaux ont de grandes chances de rester relativement stables dans toutes les familles de langue. Il n’a fallu qu’une seule coïncidence à l’époque de la langue commune pour que cette même coïncidence se retrouve dans les langues filles. C’est le principe de l’héritage: c’est la même fortune qui passe de génération en génération et non une création de richesse à chaque passage par l’héritage. C’est un seul hasard qui survit, c’est tout. L’impression de quantité vient du fait qu’il y a un grand nombre de langues filles, mais c’est le même hasard qui continue, pas de nouveaux hasards qui s’ajoutent à chaque langue qui évolue de son côté. Une illusion statistique, un classique du genre. Les gens y voit ce qu’ils veulent bien y voir.
Et pourtant c’est au rapport de la rime directe, sans qu’il ne soit besoin de sortir de Saint-Cyr pour le voir, que je m’attacherais tout simplement, sans tomber dans les caricatures du genre « j’aime le jambon parce que c’est bon ». Rien de tel pour se moquer des propos d’une personne, mais vraiment cela ne fait avancer personne, sauf par la bêtise que représenterait une telle réponse !!!
Puis, je trouverais drôlement intéressant, si une personne a constitué un corpus de poésie allemande, de voir les occurrences et le contexte où les mots « Nacht » und « Acht » sont associés.
Aucune ressemblance entre nuit et huit en russe ni en ukrainien (qui sont des langues indo-européennes !)
Je suis étonnée qu’Andergassen ne nous dise pas de même pour les nombreuses langues qu’il connaît ?
PS : j’ai interrogé google translate sur les langues baltes, là aussi pas la moindre similitude !
Ce n’était pas la peine, vu que les mots pour « nuit » et « huit » sont à peu près les mêmes dans toutes les langues slaves (sauf que pour « huit », seuls le russe et l’ukrainien ont un « v » initial, « vossem », « vissim »). Et en hongrois, il n’y a vraiment aucun rapport entre « éjszaka » (nuit) et « nyolc » (huit).