En France, si quelqu’un dit:« Je m’appelle Le Bihan », on va savoir que sa famille est d’origine bretonne, s’il dit :« Je m’appelle Vandenbruggen », on saura que son nom est d’origine flamande, pour « Giudicelli », corse, pour « Etcheverry », basque, pour « Catala », catalan etc, etc, etc…Cela devient plus difficile dans la « France de l’intérieur ».
J’aimerais savoir l’origine géographique des noms propres allemands se terminant par -ow (un compositeur d’opérettes de XIXème siècle, s’appelait von Flotow) avec le w non prononcé ainsi que de ceux se terminant par -ke (Juhnke, Moltke,…dans West Side Story, le « chief of police », d’origine allde s’appelle d’ailleurs :« officer Kruppke »).
Je sais que dans l’espace linguistique alémannique, beaucoup de n. de f. se terminent par i, ie…voir [b]y/b
Dernier volet de ma question, existe-t-il d’autres noms de famille caractéristiques de telle ou telle région de l’espace germanophone?
Merci d’avance.
Mon nom par exemple, relativement courant dans les pays allemands du sud, à tel point qu’au Sud-Tyrol, je passe totalement inaperçu sur le papier, si l’on ne sait pas que je suis d’origine française.
Quant aux noms en -ow, comme les noms de lieu, ils sont souvent d’origine slave. L’usage a fait que le « w » est tombé dans la prononciation.
Les Autrichiens prononcent cette terminaison « of » (Flatof, Treptof, Pankof). C’était aussi pour des raisons politiques que le gouvernement de Bonn, par exemple, parlait du « gouvernement de Pankoff » pour mettre en relief la sujétion de la « soit-disant RDA » à son grand frère soviétique.
On remarque aussi les régionalisme dans les noms désigner un métier. « Hafner » ou « Haffner » est la variante courante dans les pays du sud pour « Töpfer », ou, dans le nord « Pötter », le potier. C’était une profession essentielle, puisque c’est le « constructeur de poêles », en pierres réfractaires et en faïence.
Souvent, ce sont aussi des noms germanisés.
Le bourgmestre régnant de Berlin, Wowereit, a un nom d’origine lituanienne qui signifie « écureuil ». Ce mot est d’ailleurs d’origine slave.
Viennent aussi des pays baltes les noms se terminant en « kies », « nies ».
à tous pour vos renseignements et à Marie pour les liens très interessants.J’ai appris beaucoup de choses!
A propos de Hafner (Haffner), ça m’a fait penser au journaliste historien Sebastian Haffner,…bien sûr également à la « Symphonie Haf(f)ner » de Mozart…mais aussi au mot alsacien dr Hafa(mon dico alsacien-français-allemand donne comme traduction allde :Pisspot…pot de chambre!)
Il y a 700 abonnés au téléphone qui portent mon nom en Alsace-Moselle, (68*) 3568 en Suisse (OW), 926 en Autriche (LZ, Tyrol oriental), 581 en Allemagne (pour la plupart en Bade-Wurttemberg, RV), et en Italie, près de 200 dans la seule province du Sud-Tyrol.
*Département, canton, Kreis ou Bezirk où le nom est le plus fréquent
-ow correspond au Hochdeutsch -aue. C’est avant tout dans les toponymes, et c’est passée dans les noms de famille. C’est Moyen-allemand (domaine est, entre Berlin et la frontière tchèque).
-ke est une version de -ken, bas-allemand pour -chen. Diminutif très productif, il a aussi beaucoup été utilisé pour désigner les fils de la famille. Cela a même donné le prénom masculin [i]Sönke /i. C’est l’un des suffixe pour indiquer la lignée dans la famille. Vous connaissez aussi -sen et -s.
-i et -y en alémanique peut ne pas être un diminutif. Les -e finaux du hochdeutsch sont -i en haut-alémanique. Il se peut aussi que ce soit -in avec chute du -n. Messieurs Gygi (Geige) et Marty (Martin) vous saluent.