J’ai bien compris que l’opposition « fait sa fête à Wulff », lui « taille un costard ».
L’expression "sich jn vorknöpfen " me semble traduire une image ( à partir de « Knopf », non ?), mais je n’arrive pas à la saisir.
Merci pour vos explications éventuelles.
Il y a un peu de ça, tant pour le boutons que pour la raclée…
Autrefois, on n’avait pas de boutons à proprement parler, mais des médailles (du genre que Louis XI mettait sur son chapeau) ou des pièces de monnaie de valeur. Si l’on était fait prisonnier après une bataille, on pouvait se racheter en cédant ces ornements.
Du reste, la tradition de ces boutons représentant des armoiries, genre médaille ou pièce de monnaie, est encore vivante sur les lodens ou les vestes de costumes régionaux, quand le bouton n’est pas en corne.
On retrouve cette tradition aussi dans la « Guerre des boutons », et dans le cérémoniel infamant de la dégradation (voir la dégradation du capitaine Dreyfus).
J’avais cherché entre temps l’origine de l’expression; ce qui m’intrigait, c’était cette particule vor- devant knöpfen. Je n’avais pas eu tout de suite le reflexe Duden et j’ai trouvé, par la suite, comme origine présumée :
Pour les non germanistes; peut-être tirer qun par les boutons de sa veste pour l’amener devant soi et lui dire son fait « entre quatre-z-yeux ».
Ce qui correspondrait à notre « dire ses quatre vérités à quelqu’un ».
Intéressante, d’ailleurs, cette expression. Pourquoi « quatre » vérités?
Sans doute parce que quatre figure dans nombre d’expressions comme « quatre volontés », « se mettre en quatre », « couper les cheveux en quatre », « ne pas y aller par quatre chemins », etc. Et n’oublions pas les quatre points cardinaux, et que l’homme a quatre membres (qui a dit cinq, là ? ).
Oui… et non !
On peut mettre les choses au point sans pour autant être comminatoire, ce que sous-entend le verbe « vorknöpfen ». « Dire ses quatre vérités » correspond mieux, à mon avis. On voit le mec costaud qui prend le fautif au collet, le soulève à hauteur d’yeux et pousse sa gueulante. Mais c’est une vision toute personnelle.
Bonsoir à tous!
J’ai trouvé l’explication suivante:
Le dicton vient par la mauvaise habitude des fonctionnaires prussiens de attirer un subordonné vers les boutons de l’uniforme pendant un blâme.
On peut dire aussi (plus gentiment): Mit jemandem ein Hühnchen rupfen.