La très grande majorité d’entre eux était véritablement des incorporés de force. Les malgré-nous qui ont été intégrés aux SS étaient pour la plupart de la classe 1926 donc des jeunes de 17-18 ans, pour remplacer les pertes du front russe…
Je suis heureux que mon père n’ait pas eu à servir dans la Waffen-SS. Au moment où il a été incorporé, il n’aurait d’ailleurs pas eu le choix, on n’était plus regardant sur le volontariat ou pas.
Et c’est ainsi que mon père et mon beau-père, l’un Français, l’autre Italien, mais parlant la même langue, se retrouvèrent sous le même uniforme, dans une tragique communauté de destin…
Moi aussi je suis allée a Oradour sur Glane … mais j’etais encore jeune ( j’avais quoi 10- 11 ans) et mes parents m’ont expliqué ce qui s’etait passé !
je me rappelle très bien cette eglise, toutes ces maisons en ruines, ces plques a chaque endroit ou il y avait eu des massacres… ça m’a vraiment marquée…
J’habite près de Montbenoit dans le Doubs, mes ancètres y ont habités sûr début 17ème d’après les archives de Besançon. A l’époque la guerre sévissait entre les Francs-Comtois (paysans et autre pauvres gens) et les armées Suèdoises et Allemandes réunies.
Ce petit village a été attaqué dans le milieu de ce siècle. Ces armées avaient encerclées les habitants et murés entièrement le village, personne n’a été épargné. Les vieillards ont été brulés vifs, les hommes et les enfants abattus ou conduits dans l’église où ils y ont été enfermés, église incendiée, les femmes mutilées et violées.
Ce phénomène d’attaque des villages et des plus faibles ne date pas de la 2èGM, personne d’entre vous ne connais cette histoire de montbenoit car il n’y a pas de devoir de mémoire, oradour n’est pas unique mais il faut le faire pour ceux dont cette guerre est encore « fraîche ».
Pareil pour nos ancètres de montbenoit qui, vous me direz, n’avaient pas le temps de se receuillir des années sur ce type d’évènement puisqu’à l’époque toutes les générations ont connues de 1 à 3 guerres différentes durant leur vie on peut dire qu’ils étaient rodés de ce côté là. Si nous avions connus nous aussi une ou plusieurs guerre on ne pensseraient plus à la 2èGM et encore moins d’ oradour.
Je pense qu’un jour ou l’autre dans les décénies et les siècles à venir personne ne souhaitera se remémorer des événements dont il n’a pas de proche qui l’a vécu. Oradour sera toujours ce qu’il est aujourd’hui mais les gens viendront visiter (moins nombreux)quand ils seront de passage pour les vacances et encore ce lieu interessera plus les généalogistes et ceux qui chercheront leurs ancètres de cette triste époque.
Aujourd’hui il reste de Montbenoit un cimetière datant de 1624, des tombes du XIXème et l’église construite au X ème s par des moines Suisses et des savoyars venus en renfort.
Tout le monde dans l’histoire du monde a participé à ces horreurs et les a subis aussi, comme il est dit sur quelques posts plus haut « c’est dans la nature humaine ».
Si je ne connais pas l’histoire de Montbenoît en particulier (une charmante localité au demeurant, sise au bord d’un jeune Doubs qui suit son inclinaison naturelle vers le Rhin, avant d’être brutalement rejeté vers le sud et la Saône), j’ai lu en revanche le livre passionnant de Bernard Clavel « Les Colonnes du ciel », qui décrit avec une sensibilité prenante les malheurs de la Franche-Comté dévastée par la guerre et la peste. Les héros du livre finissent par trouver refuge dans les terres protestantes et neutres du pays de Vaud, baigné par la « Lumière du lac ».
Et Victor Hugo lui-même ne dit-il pas, évoquant sa naissance: « C’était à Besançon, vieille ville espagnole »? Eh oui, Nicolas Perrenot de Granvelle, rejeton d’une famille modeste d’Ornans, accéda aux plus hauts honneurs en devenant chancelier et garde des sceaux de l’empereur Charles Quint…
Moins j’ai eu une expérience assez unique. Je repère un village qui s"appelle Charly-Oradour au nord de Metz et je le prends pour Oradour. En cherchant les ruines (qui n’existent pas), je demande aux habitants et un homme âgé me réponds que le village de Charly a été renommé en hommage aux victimes d’Oradour car leurs bourreaux étaient en grande partie des « Malgré-nous » (ou engagés volontaires) qui venaient de ce village, alors situé dans l’Alsace-Moselle annexée.
Il faut préciser que j’étais le plus géné des deux!!!
Apparemment, la version wikipedia parle plutôt d’habitants de Charly, expulsés à Oradour dans le Limousin car ils ont refusé la germanisation (ou bien il y avait « trop de boulot »). Plusieurs auraient été victimes du massacre…
Qui croire?
C´est bien de preciser qu´il y avait aussi des Francais liés á toutes ces atrocitées…
D´ou la difference á faire entre les Allemands et les Nazis !!!
On associe trop vite les Nazis aux Allemands.
Le jour ou on comprendra cette difference n´est pas pour demain…
Ca fait plus de 60 ans et certains n´ont toujours pas compris.
C´est comme associer l´UMP aux Francais !!!
Les Francais ne sont pas tous UMP et les Allemands ne sont pas tous Nazis…
Surtout plus de 60 ans aprés,le Nazisme n´est pas héréditaire a´ce que je sache !!
A Oradour c´est la division SS"DAS REICH", qui a procédé au massacre de la population, mais je connais des villages en lorraine qui dés juin 1940 , on connus des massacres fait par la Werhmark, sans compter les 5000 sénégalais fusillé par l´armée allemande, tous les allemands n´étaient pas des nazis, mais tous les soldats pouvaient devenir des tortionnaires.
Tu as raison, et tort Cri-zi… raison parce que Besterfeind s’est mal exprimé, tort parce qu’il y avait malheureusement des « malgré-nous » dans la division « SS Das Reich » qui a attaqué Oradour-sur-Glane.
La population française a jugé que ces peines étaient très légères (procès de Bordeaux) la population Alsacienne a jugé ses peines trop dures.
Il faut savoir que la population française ignorait l’existence des « malgré-nous » et pensait avec un peu de naïveté que les alsaciens avaient pris partie pour l’Allemagne contre la France.
On sait maintenant avec certitude qu’ils avaient été enrôlés de force.
Hélas si, certains alsaciens se sont engagés ,mais l´énorme majorités étaient des « malgré-nous ».En ce qui les concernent je me garderais bien de les juger, s´ils participaient volontairement , ou contraint , on auras jamais la réponse,ils ont droit au bénéfice du doute, d´ailleurs aucun élément au cour du procès de Bordeaux , ne permet de mettre au jour leurs rôles respectif, d´ailleurs on a user d´un subterfuge pour les faire condamner, les autorités française ont fait voter une loi avant le procès , qui instituer la responsabilite collectives, (en clair tu appartiens á une unite militaire , tu est responsable des massacres qu´elle a commis) histoire-en-questions.fr/vic … adour.html.
Dans toutes les armées , les soldats sont tenus d´exécuter les ordres,pour celas il y a le peloton d´exécution,pour l´Allemagne le front russe (faute bénigne)ou le sippenhalftung gesezt. (faute grave).Refuser un ordre C´est une faute grave.
Je ne vois vraiment pas à quoi ça sert de revenir la dessus puisque ces hommes ont déjà été jugés (ou en tout cas ceux de leur unité dont des Alsaciens).
Si c’est pour permettre à la justice allemande nazifiée jusqu’au cou après la guerre et qui n’a jamais été dénazifiée (et de cela je peux vous apporter de nombreux exemples) de se donner bonne conscience, c’est trop tard, beaucoup trop tard.
Tous les juges qui avaient leur carte au NSDAP et qui en ont gardé l’idéologie si particulière après la guerre sont soient morts soient très âgées.
Mais on me rétorquera hypocritement que malheureusement nous n’avions pas le choix. Il fallait bien les « garder ».
Si vous ne me croyez pas vous pouvez toujours lire ce que pense Christopher R. Browning d’un certain Wolf-Dietrich Ehrahardt président du Landericht de Hambourg et de la façon dont il a honteusement acquitté certains de ces anciens amis ou supposés telle qui avaient, par exemple participer activement à l’Aktion contre le ghetto de Wierzbnik le 27 octobre 1942* en Pologne.
Mais hélas, mille fois hélas je suis déjà hors sujet.
Laissons donc une fois pour toute les morts enterrer les morts.
A l’intérieur d’un camp de travail nazi. Récits des survivants : mémoire et histoire (Remembering Survival. Inside a Nazi Slave-Labor Camp) 2010.
Christopher R. Browning est bien connu pour son livre : Des hommes ordinaires. Le 101é bataillon de réserve de la police allemande et la solution finale en Pologne.
Fifititi… ces hommes sont soupçonnés d’avoir participé au massacre d’Oradour-sur-Glane… cela veut donc dire qu’ils n’ont pas été jugés…
Pourquoi devraient-ils vivre en tout impunité, alors que d’autres membres de « Der Führer », eux, ont payé pour le massacre d’Oradour ??
Même s’ils ont 85 balais chacun, ils n’ont pas à vivre libres… s’ils sont coupables des faits reprochés… il est donc logique qu’on les enquiquine un peu…
Mais je suis d’accord sur un fait… c’est beaucoup trop tard !!!
quant à l’Allemagne, qui n’a, d’après toi, jamais été dénazifiée… La France l’est-elle ?? (aaa non… pardon… nous on a juste le FN… on n’a pas des nazis en France… j’oubliais… la politique de l’autruche…c’est bien connu… ).
Peut-être mais il ne faudrait pas qu’a cette occasion la justice allemande en profite pour se refaire une virginité à bon compte alors qu’elle a fait preuve de tant de laxisme coupable à l’époque où il était encore possible de condamner un certain nombre de ces hommes pour un certain nombre de leurs crimes.
A qui va t’on faire croire qu’il est utile de juger des hommes de 85 ans ?
Mais surtout qu’il est bien stipulé qu’ils ne seront de toute façon pas jugés ni condamnés. Donc, moi aussi je m’interroge sur l’utilité de la chose. J’ai entendu un sujet là-dessus à la radio hier, un proche des victimes était interrogé : il disait que pour lui, la seule utilité à cela serait d’avoir des réponses à ses interrogations, par exemple « pourquoi Oradour », mais il avait bien conscience que comme toutes les personnes incriminées n’étaient que de simples soldats, il y avait peu d’espoir d’obtenir même cela.
mais déjà… avoir des réponses sur le « pourquoi Oradour »… ce serait déjà bien non ??? car c’est la question qui reste dans tous les esprits, du moins… ceux qui ont visité Oradour…
quant à
Papon avait plus de 80 ans lors de son procès en 1998… et je ne pense pas que son procès et son jugement n’aient servi à rien… du moins… pas aux yeux de ceux dont il a fait envoyer les enfants, les parents, les frères et soeurs, en camp de concentration…
CQFD…