Je pense que tout est aussi affaire de « prédispositions », comme pour la musique… pas que certaines personnes ne soient pas prédisposées pour apprendre des langues (!) mais pour entendre certains sons… je sais pour ma part que j’ai beaucoup de mal a entendre les différences d’accent tonique sur des prénoms allemands, et le même en version tchèque (et n’arrive pas à le reproduire), alors que pour les deux personnes, c’est comme le nez au milieu de la figure… (deux personnes s’appelant « Andrea », la première Allemande, la seconde Tchèque… et quand je souhaitait appeler les deux, ou seulement la Tchèque, seule l’Allemande se retournait, l’autre ne tiquait même pas… un grand mystère pour moi, mais on s’y fait).
En ce qui concerne les accents, je pense que cela dépend, plus que de la volonté, du contexte dans lequel la personne a appris la langue. Par exemple, lorsque je suis en Suède, et dois m’exprimer en Français (ce qui arrive assez rarement), on me dit « Oh, mais vous parlez vraiment bien Français ! » (alors que les Suédois attrapent TRES facilement un accent neutre), alors que lorsque je parle suédois, on me regarde parfois un peu curieusement à cause d’une erreur de grammaire qu’un natif ne ferait pas, mais comme je n’ai pas d’accent… je suis le zèbre 
Bon, après les éléments du dialecte jouent aussi : par exemple, le mot « Station » (oui, transparent), est prononcé « Stachounn » à Stockholm, alors qu’il est prononcé « Starrounnn » à Göteborg, ce qui fait que les gens de Stockholm me prennent pour un Uppsalien, un Uppsalien pour un Stockholmois, et un Götembourgeois pour un Stockholmois, ce qui fait que j’ai à peu près un accent neutre…
Mais lorsque je parle anglais, j’ai la prononciation « neutre » d’un suédois en anglais (TV et Films en VO…) … une belle salade !
Enfin, on s’éloigne un peu de l’Allemagne ! M’enfin pour les accents, je discutais un jour (et ça m’a marqué) avec une suédoise (mais je ne le savais pas encore, et pourtant, c’était en Suède), en Français, et au bout d’un moment, je lui ai demandé « Mais tu viens d’ou, en fait ? », et là, elle m’a regardée, tombant des nues « Bhen… D’ici, je suis née ici… j’ai juste passé un an d’études à Bordeaux »… Elle n’avait pas un seul point d’accent, justement, pas un poil de son « qui ne colle pas », rien… je ne m’en suis toujours pas remis.
Toujours est-il que ma prononciation de Ich et des chuintantes en allemand font en général rire tout le monde… juste le temps de s’y mettre 