Bonjour, j’ai parcouru les rubriques et n’ai pas trouvé de sujet ouvert concernant ce point de grammaire.
Est-ce qu’il serait possible de faire un petit topo sur la place de « nicht » dans les phrases. J’ai souvent des difficultés à savoir ou le placer par rapport aux compléments, etc…;, il est parfois rejeté en fin de phrases, etc…
Hm, je ne suis pas très sûre qu’il y ait une règle fixe… Il me semble qu’il se met généralement au plus près du verbe, sauf si on veut mettre l’accent sur un complément en particulier.
Ich werde morgen nicht arbeiten : cas général, « je ne travaillerai pas demain »
Ich werde nicht morgen arbeiten : je travaillerai mais pas demain, ce n’est pas demain que je travaillerai. Avec ce genre de tournure, on attend fortement la suite : je ne travaillerai pas demain, mais après demain (ich werde nicht morgen arbeiten, sondern übermorgen)
Tu peux citer des exemples de phrases avec le nicht à la fin, car là ça ne me vient pas ?
Quelques explications générales : https://fr.wikiversity.org/wiki/Allemand/Grammaire/Phrase/La_place_de_la_négation
EDIT:
Rufst du den Hund ? Tu appelles le chien ?
Nein, ich rufe den Hund nicht. Non , je n’appelle pas le chien. ( point barre.)
Rufst du den Hund ? Nein , ich rufe nicht den Hund,…et là , on attend un complément d’information( p-e), sondern die Katze.
Merci Michel, j’avais encore oublié de « suivre le sujet », c’est en effet à cette forme là de phrase à laquelle je pensais.
Je ne connaissais pas cette subtilité entre ces 2 constructions, j’apprends vraiment quelque chose! Je crois que « nicht » dans les subordonnées me pose parfois problème, j’essaie de trouver un exemple…
On peut aller plus loin, en faisant ressortir l’importance de « nicht » placé en tête de phrase.
Reprenons l’exemple de michelmau : « Rufst du den Hund? », mais en mettant l’accent sur « du » : C’est toi qui appelle le chien ?
Réponse avec « nicht » : Nicht ich rufe den Hund, sondern meine Schwester. Ce n’est pas moi qui appelle le chien, mais ma soeur.
Le « nicht » en tête de phrase se traduira souvent en français par « ce n’est pas », pour marquer l’insistance.
On a d’ailleurs cette construction aussi en français, en mettant un élément sur lequel on veut insister en tête de phrase. Exemple : « Du lapin, ce n’est pas tous les jours qu’on en mange. »
Bon, on va simplifier: NICHT s’applique à ce qui le suit immédiatement.
Nicht ich rufe den Hund sondern der Idiot hinter mir = c’est pas moi, c’est l’autre con.
Ich rufe nicht den Hund, ich rufe dich, du Idiot! = c’est pas le chien que j’appelle, c’est toi ducon.
Sauf que quand on veut appliquer la négation au verbe, y’a un problème pratique: le verbe est en deuxième position. Alors on fait comme s’il était à la fin et on met nicht juste là aussi.
Ich rufe den Hund nicht, ich bin doch nicht blöd = Appeler le chien? jamais d’la vie.
Du coup, quand dans une subordonnée le verbe est vraiment à la fin, ça marche aussi d’avoir le nicht là aussi.
Ich verstehe nicht, warum er den Hund nicht ruft, der Mistköter baut nur Scheiße = Je vois pas pourquoi ducon n’appelle pas son clébard, ce clebs emmerde tout le monde.
En effet, ce forum est vraiment un outil inespéré pour qui s’intéresse à cette langue. Croiser les infos, vérifier ce que dit le prof n’était pas chose possible au collège.
Je repense d’ailleurs à une belle ***nerie qu’on nous a enseignée et que j’ai retenue, bien sûr :/, c’est que « nicht » ne peut JAMAIS se trouver devant un article
Titre d’un film fameux de Rosa von Praunheim (1970) qui a fait date en attirant l’attention sur la situation des homosexuels en RFA : Nicht der Homosexuelle ist pervers, sondern die Situation, in der er lebt (Ce n’est pas l’homosexuel qui est pervers, mais la situation dans laquelle il vit)
En effet, une ***nerie, mais je dois concéder aux profs que je peux concevoir qu’on enseigne des approximations dans un but pédagogique : en effet, certains règles sont complexes et les enseigner dès le départ dans toute leur complexité peut créer la confusion chez l’apprenant (je pense à la flexion faible et forte dont je viens de te parler par ailleurs). Je peux concevoir qu’un prof cantonne les élèves à un type de formulation pour qu’ils commencent par faire des phrases simples mais correctes plutôt que compliquées mais casse-gueule. Et ce n’est pas pareil d’expliquer à un adulte, qui a potentiellement déjà une expérience d’apprentissage des langues, et à un collégien monolingue pur jus, qui n’arrive déjà même pas à concevoir qu’un mot ait un genre différent dans une autre langue ou qu’un article se décline. Enfin, je ne sais pas ce qu’en pensent les profs du forum ?
Oui, le principe de la simplification de certaines règles pour ne pas terrasser d’effroi tout de suite, c’est une idée qui peut être bonne. Mais c’est assez rare en allemand. En français, on raconte des conneries tout le temps sinon les étrangers deviendraient fous. On affine au fur et à mesure. Mais perso, je préviens mes élèves quand je simplifie. Mėme avec des bilingues, je ne balance pas les révisions des accords du participe passé français d’un coup, ça les tuerait. Donc on oublie les passés composés suivis d’un infinitif pendant un bon moment. En allemand, on ne dit pas tout de suite que le Konjunktiv 2 remplace le Konjunktiv 1 en cas d’homonymie, an attend que le problème se présente concrètement. Idem pour les formes synthétiques du Konjunktiv 2, on ne leur dit pas qu’en fait, la règle se réfère aux voyelles apophonique du 16e siècles et pas forcément celles d’aujourd’hui.
Un truc tout con aussi, « unser täglich Brot » au lieu de « unser tägliches Brot »… on va pas signaler ce genre d’archaïsmes à tout le monde.
"unser täglich Brot " est un archaisme de la bible de Luther (unser täglich Brot gib uns heute.).On trouve , bien sûr , également la version « unser tägliches Brot ».
Il existe quelques autres archaismes de ce type , je pense , mais ils ne me viennent pas à l’idée. http://bibeltext.com/matthew/6-11.htm
Non. Ce n’est pas exactement que « deux formes grammaticales soient justes », au sens où elles seraient interchangeables en toutes circonstances. unser täglich Brot est une expression figée et archaïque. A moins de vouloir faire expressément une référence culturelle à la Bible, si tu veux, toi dans un allemand d’aujourd’hui, parler de ton pain quotidien, tu diras mein tägliches Brot (du moins je suppose - vous confirmez les amis ?)
Et donc pour te répondre, les archaïsmes ne sont pas tout à fait rares, quelle que soit la langue. Par exemple en français, on dit « expert près la Cour d’Appel de Lyon » : dire « près de la Cour » ou « auprès de la Cour » est considéré comme fautif. Pour autant, on ne peut pas dire « j’habite près la mairie ». Tu saisis ? La règle reste bel et bien près + de, à laquelle il existe une exception dans une expression archaïque figée.