Bon, maintenant j’ai le temps de répondre. Attention, pavé.
Toute petite, j’ai été inconsciemment attirée par la « littérature » germanique : Petzi dès que j’ai commencé à enfin comprendre ce qu’il y avait dans les cases (au bout de trois ans d’existence, il était temps pour moi, frustrée de ne pas savoir déchiffrer ces dessins bizarres qu’on appelle lettres !), puis Le Petit Vampire.
Puis vint un jour le mariage de mon oncle avec une Suisse, d’où est sortie ma cousine. Germanophone. (Enfin, pour dire ainsi, hein, j’ai appris plus tard que c’était loin d’être ça.)
En CM2, petite Victoria a eu la chance d’être dans une école qui proposait une initiation à l’allemand afin de préparer le collège. (Pas comme maintenant où on ne propose plus que de l’anglais, faute d’instits parlant assez bien l’allemand, wah, quelle diversité !)
De mon propre chef et avec le soutien appuyé de mes parents, je suis rentrée en 6° en classe européenne. Le collège a été dur (f*ckin’ grammaire !), il a fallu apprendre l’anglais (j’y ai quand même mis toute ma mauvaise foi), cependant ponctué deux magnifiques voyages à Salzburg et dans le Vogtland, et me voilà arrivée au lycée.
J’y ai retrouvé mon prof de 5° (le méchant qui nous forçait à apprendre 150 mots de vocabulaire par semaine !), mais cette fois, c’est différent : il proposait de faire des échanges « théâtraux ». On apprenait un rôle en allemand et nos petits correspondants en français. Et on partait après ça tous ensembles faire des représentations dans quelques villes allemandes.
Il m’a vraiment donné l’envie de faire plus, d’apprendre plus : c’est naturellement que j’ai choisi allemand renforcé pour le bac et des études de LLCE allemand.
Là se termine l’apprentissage scolaire et estudiantin, car j’ai foiré bien comme il faut les études, pour cause de feignantise absolue et un gros manque de motivation, n’ayant pas retrouvé ce qui me plaisait au lycée à la fac.
Mais par contre, je continue toujours d’apprendre, en vivant carrément ici.
C’était pour expliquer que ma passion pour l’Allemagne ne s’est pas faite en un jour, que je suis passée par des hauts (les voyages, les échanges) et des bas (la grammaire, le foirage à la fac), et que c’est comme une amitié, ça se travaille !