Prisonniers allemands en France pendant la IIe GM

Chers amis,

Confiante en vos vastes connaissances, je suis certaine que vous allez pouvoir m’éclairer.

Hier au cours d’une conversation anodine, une amie a évoqué un prisonnier de guerre allemand qui travaillait à la ferme de ses grands parents pendant la guerre. Et là, mon mari (qui est étranger) a tiqué : il nous a dit comment ça un prisonnier allemand ? Alors on lui a dit, ben oui, y’en avait plein des prisonniers allemands dans les fermes françaises, chez mon grand-père aussi y’en avait un… Pour moi ça coule de source.

Mais mon mari nous a posé la question qui tue : « Mais pourquoi vous aviez des prisonniers alors que vous étiez en paix avec les Allemands (armistice) ? »

Et donc on a été bien embêtées avec la réponse !
Savez-vous me dire pourquoi ?

Le droit de la guerre n’est pas de mon domaine, mais techniquement l’armistice n’est que l’arrêt des combats et non la fin de la guerre. Un traité de paix met fin à une guerre.

Pour ce qui est du statut des prisonniers en temps d’armistice, je n’en sais rien.

Mais c’était après la guerre, pas pendant, je pense. Après la guerre, les Américains ont donné un certain nombre de prisonniers à la France pour réparer les dégats. Ca commenca le 22 février 1945. Pourtant:
« Die Geschichte der deutschen Kriegsgefangenen in französischer Hand beginnt im Jahre 1943 in Nordafrika und endet im Dezember 1948 mit dem letzten Heinkehrer aus dem französischen Mutterland. »
L’histoire des prisonniers allemands chez les Francais commence en 1943 en Afrique du nord et se termine en 1948 quand les derniers sont rentrés de la France.

ça doit être après la guerre (ou de toute façon après les débarquements en Normandie et Provence).

Là, il y avait effectivement des centaines et des centaines de milliers de prisoniers allemands en France, qui étaient transférés par les américains aux autorités françaises et qui travaillaient dans la « reconstruction » de la France.

Un lien sur ce sujet

Le sort des prisonniers allemands en France a été longtemps un tabou, tout comme le sort des « enfants maudits ». Ce n’est qu’il y a une vingtaine d’années qu’un livre a paru sur ce sujet. Ce n’était pas une page glorieuse de l’histoire française.
N’oublions pas que si la guerre se termine le 8 mai 1945, les opérations d’envergure de libération du sol français commencent dès le 6 juin 1944 avec le débarquement en Normandie, pour se poursuivre en tenaille avec le débarquement en Provence en août. Paris sera libérée à la fin de ce mois. Au cours de ces opérations, des soldats allemands seront faits prisonniers, et cela ira s’accentuant au fur et à mesure de l’avance des armées alliées en territoire allemand. En septembre 1945, on dénombre 730 000 prisonniers allemands en France.
Mis à part les prisonniers qui auront la chance de travailler dans des fermes (et ce sera en fait un petit nombre), à l’instar des PG français dans des fermes en Allemagne, la plupart devront travailler dans des conditions d’hébergement (des camps de fortune à construire soi-même, sans chauffage) et de travail épouvantables (mines du Nord et du bassin de la Loire notamment, et surtout déminage des plages et des zones de combat, déblaiement des décombres). La nourriture est totalement insuffisante (les Français eux-mêmes seront rationnés jusqu’à la fin des années 40). Le transport des prisonniers s’effectue dans des wagons tombereaux ouverts à tous vents, offrant des cibles faciles pour les cailloux lancés sur les prisonniers depuis les ponts.

Mon père a été PG en France après la guerre.
C’était à (ou près de) Lyon dans une usine chemique.
Il aussi devait travailler à la campagne pendant la récolte.
On pourrait dire que son « sejour » en France comme PG était la raison pour sa passion pour la France. :wink: Même s’il a essayé de fluir 2 ou 3 fois sans reussite
Enfin il était l’aide de une famille français qui lui rendre possible la fuite et il est rentré caché sous le tender de charbon d’une locomotive à vapeur.

Merci à tous pour vos éclairages (et contente que ce sujet marque le retour de Cristobal ! :smiley:)

En effet, c’est beaucoup plus « logique » ainsi…

Euh, excuse-moi, je ne t’ai pas suivi… C’est de l’ironie ?

en Normandie , j’ai connu des prisonniers Allemands , qui sont restés
un peu planqués au début
puis ils sont sorties au grand jour
et ont fondés une famille et se sont bien intégrés
dans un petit village Normand
cela ne devait pas être évident au début :wink:

le statue de pg est definit par la convention de Genevre de 1929.
1)le pg n´appartien pas á celui qu´il l´a fait prisonnier,mais á l´etat qu´il represente
2)le pg a droits au respect de son intergritee physique et moral.
3)il doit etre nourrit et soigne par l´etat qui le detient.
4)il est intredit de le faire travailler pour la guerre, te l´exposer á des travaux dangereux
5)il a le droit d´envoyer, et de recevoir des lettres ,et colis

en 1945, ily a 750000 pg allemands,75000 vont derminer les plages.C ´est vrais que ça ete difficille pour eux,mais pour la France aussi.
mon pére ne mangeait pas á sa faim apres la guerre,pas de charbon pour se chauffer ,les trains rouler mal, et sans confort,en clair la france etait ruiner.Mon pére a fait son service militaire dans un camps de munitions , 1948,les pg allemands manger la même soupe qu´eux.
Il faut avoir á l´esprit que pg , ce n´est pas partir en colonie de vacance.
j´ai rencontre plusieur soldat allemands ,tous m´on dit avoir bien etait
traites vu leur situations.

    jean  luc :wink:

Yo coucou Sonka :wink: Parfois moi je jete un regard sur l’Allemagne, mais la pluspart du temps je suis Français :laughing: Et parfois j’étais peu de temps avant d’ajouter mon grain de sel. Mais cette-fois ci, ce sujet, j’pense que c’est aussi le début de ma propre passion pour la France, parce-que à cause de la passion de mon père j’ai passé mes 1ieres vacances (c’est pluriel) en France…

Ouais, c’est un peu de l’ironie.
Parce-que son « sejour » n’était pas de bon gré :wink: pour moi si je parle de un sejour en France c’est toujours un vrai plaisir :wink:
Quand même je crois que la generation de mon père avait bien besoin d’une vrai leçon comme ça. Et pour le vrai dire. ce sejour lui n’a pas fait du mal pour reussir sa vie

Intéressant ton point de vue !

bonjour, je cherche `désespérement mon grand père paternel, il était prisonier de guerre et envoyé à madagascar par la france, il a quitter mada en 1951 sans savoir qu’il allait avoir un fils, et a prevue d’y retourner après avoir su que mon père est né mais il a fini par ne plus envoyer de nouvelle, ma grand mère pense qu’il mort mais pas moi, , pouvez vous m’aider s’il vous plaît, ou est ce que je peut trouver des ressources ect…
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merci

Mais selon mes sources il n’y avait plus de prisonniers allemands en France après 1948. Comment pouvait-il être envoyé en 1951? Alors il n’était pas prisonnier de guerre, mais -pardon - criminel?

Je réagis comme cri-zi. L’année (1951) me pose problème. Il faudrait peut-être que vaomaria nous donne quelques précisions…peut-être par mp, si elle n’a pas envie d’étaler ses affaires de famille en public, ce que tout le monde peut comprendre.
:wink:

:open_mouth: intéressant ton sujet sonka!Maintenant,je me demande comment ça se fait que mon grand-père soit resté en France?On m’avait dit qu’il s’était laissé faire quand il avait rencontré les français (je crois qu’il était assez jeune)qui l’avait alors fait prisonnier.Il a ensuite travaillé dans les mines… :confused: vous êtes sûrs que tout les prisonniers étaient repartis après 48?

Ce ne serait pas le seul prisonnier de guerre à être resté dans son pays « d’accueil », dans un sens comme dans l’autre. Evidemment, en 1951, les ex-prisonniers n’avaient plus le statut de prisonniers, mais si rien ni personne ne les attendait dans leur pays d’origine…
En RDA, j’ai connu le cas de prisonniers de guerre en 40 qui étaient restés en Allemagne après la cessation des hostilités. Ils avaient simplement refait leur vie là-bas…

Ha!!tu me rassures andergassen!!! :smiley: J’avoue que la remarque de cri-zi m’avait faite un peu peur! :unamused:
Bien qu’il avait encore toute sa famille en Allemagne,il est resté après avoir rencontré ma grand-mère.(Dixit mon grand-frère) :smiley:

Ce qui prouve bien que les ch’timis ont un coeur grand comme ça! Malgré la vie dure!:grin: (il faut sire qu’elle était encore plus dure dans l’Allemagne d’après-guerre, quelle que fût la zone!)

Heeeuu…pas tout les ch’ti quand même!! ^^

Mais je suis rassurée que ça soit bien une jolie histoire d’amour,plutôt qu’une histoire de criminalité! :smiley: