je n’ai pas compris cette idée.
Personnellement, je ne traduis pas et je ne m’estime pas bilingue pour autant.
Ceci dit, cela dépend fortement de ce que l’on met dans le mot bilingue, et dans mon cas, d’une conception professionnelle de la chose. Pour moi (et nombre de mes confrères), « parler couramment » et « être bilingue » ne sont nullement synonymes.
Je rappelle qu’il existe sur le forum un fil sur le bilinguisme:
http://www.allemagne-au-max.com/forum/qui-eleve-ses-enfants-dans-le-bilinguisme-vt3139.html
merci pour ce « rappel » (à l’ordre?) ! j’ai été très intéressé par ces échanges !
Non, pas du tout, simplement pour rappeler qu’il y avait eu une discussion en amont!
A propos de cette phrase Michael :
Je ne sais pas ce qui se passe dans le cerveau des autres… mais je peux te parler du mien (oui… je ne suis pas blonde… j’ai plus de 2 neurones en fonctionnement !! )
Jusqu’en 1998, quand j’allais en allemagne, je faisais effectivement de la gymnastique de neurones…
c’est à dire que quand on me disait une phrase en allemand (hormis les phrases banales style « hast du gut geschlafen ») je traduisais mentalement ce que l’on m’avait dit, je réfléchissais à ce que je répondrais en Français, et ensuite je formulais à haute voix ma phrase en allemand (souvent après avoir chercher les 3/4 des mots dans le dictionnaire !)…
En 1998, je suis montée 10 jours à Brême pour le mariage de mon amie (correspondante du collège)… naturellement… étant la mariée, elle a eu moins de temps à me consacrer, en particulier le jour de son mariage. je me suis donc retrouvée seule, au milieu d’une foule d’allemand, ne parlant pas un mot de français… Immersion totale…
Je suis rentrée en France, sans m’apercevoir de rien, mais 1 mois après, j’ai eu mon amie au téléphone pour son anniversaire, et là, mes parents se sont aperçus que nous avions eu une conversation téléphonique de 30 mn, sans que je me sois servie de mon dico… et sans avoir cherché mes mots en allemand ! Ils étaient estomaqués !!
Tout ça pour dire, que pour ma part, la gymnastique du « il m’a dit ça en allemand, ça veut dire ça en français, alors je réponds ça en français, donc en allemande ça fait ça » n’existe plus si on est en totale immersion !! Cette gymnastique disparaître doucement, au profit du "tu me parles / Je te réponds « sans réfléchir » !!
Après… je ne parle pas de bilinguisme, mon allemand est loin d’être bon, et je fais beaucoup de fautes, mais j’ai choisi de privilégier la discussion, au détriment de la bonne grammaire ! c’est peut-être un tort, mais l’avantage c’est que je m’exprime, et que les gens arrivent par ce biais, à mieux me connaître… et c’est tout ce que l’on recherche quand on a des amis à l’étranger !!
nb : désolée d’avoir été aussi longue !!:lol:
je rejoins kissou
quand je suis arrivé en france(au debut des 90)j’ai parlé pas ou trés peu français,j’ete incapable de sortir une phrase,et je apris sur le tas,sans jamais de prendre des cours.pour ça ma écriture est aujourdhui toujours un peut juste.mais je pense meme réve en français,je grandi avec des enfants americans à berlin,car mon pére travailie pour les allieés,donc mon nivéau anglais est pas mauvais nonplus.
mais de dire je suis trilinge?non loin de la
schönen abend
Est-ce que penser dans une langue étrangère est déjà un début de bilinguisme… un début sans doute, mais alors avec encore un très long chemin devant soi. Quand un Francais, étudiant ou pas, dit dix mots d’allemand sans passer par le francais, c’est qu’il connait bien plus de dix mots. Je crois aussi que l’on peut distinguer le mécanisme cognitif de l’apprentissage linguistique, mais est-ce vraiment utile pour évaluer son niveau? Au bout du compte, il n’y a guère que le résultat tangible qui compte. Par rapport aux autoévaluations, la définition stricte du bilinguisme réduit considérablement le nombre de gens concernés. Mais on peut avoir une excellent maitrise de la langue sans etre un vrai bilingue, il n’y a pas de complexe d’infériorité à avoir. Une certaine modestie tout au plus. Ceci dit, la modestie c’est bon pour tout le monde.
Edvin et Kissou, vous êtes de très bons exemples de la bonne méthode à suivre pour vraiment parler ! j’espère que beaucoup de jeunes suivront cette voie…
C’est indéniable !
Je comprends l’esprit de ta tentative d’explication, mais je n’ai personnellement pas grand chose à apporter à l’édifice.
Le comptage des mots est bien sûr une façon scientifique d’aborder la chose, mais évidemment c’est très insuffisant, des mots sans la moindre grammaire ne mènent pas bien loin, et le mode d’utilisation (par exemple la non-traduction que tu évoques) joue également un rôle primordial.
On dit la même chose avec des mots différents.