Dommage
C’est la limite de Pluzz…
Je te remercie Sonka.
Le monde n’est pas parfait.
Loin de là hélas.
Je vais vous donner mes impressions sur le documentaire.
j’ai beaucoup aimé l’interviewe du petit-fils de Göring qui parle très bien français et qui vit depuis des années en Suisse. Il explique sa quête spirituelle et son désir de se convertir au judaïsme, même si cette conversion semble difficile. Il dialogue longuement à ce sujet avec un rabbin à Jérusalem et ne semble pas encore avoir trouvé sa voie. Il dit qu’il est Allemand mais qu’il ne se sent pas appartenir au peuple allemand. Il explique se sentiment de façon précise.
J’ai appris également que la dernière ligné de la famille Goebbels est désormais entièrement juive par l’intermédiaire de la sœur de Magda qui a tué leurs six enfants. Une ironie de l’Histoire assurément.
On y découvre également l’histoire d’un Allemand installé en Israël et qui s’est converti au judaïsme dont le père est resté un profondément nazi et leurs relations conflictuelles. On y découvre les relations qu’il entretient avec sa petite-fille qui l’aime. Elle lui dit dans le reportage :
- J’aime l’Allemagne. J’aime la langue allemande. Et toi, il y a soixante ans est-ce que tu m’aurais tué uniquement parce que je suis Juive ?
Et le vieux monsieur raconte des banalité. ET l’on sent à quel point il est resté nazi. J’ai alors immédiatement pensé à Faust qui vend son âme au Diable.
Cette homme a vendu son âme au Diable quand il était encore un tout jeune homme et jamais cette idéologie diabolique ne la quitté (puisque pour moi le nazisme est l’œuvre du Diable).
Sa petite-fille lui dit qu’elle se sent coupable mais lui ne se sent coupable de rien.* Et il lui dit : « Coupable de quoi ? »
Tout ce qui tourne autour de la culpabilité est très bien abordé par de jeunes allemands qui donnent une année de leur vie pour aider des victimes de l’holocauste en Israël et ce qu’ils disent est très émouvant est très sincère, très juste.
On y parle d’un Allemand, ancien de la Luftwaffe qui a décidé de s’installer en Israël après la guerre sans se convertir et qui est considéré unanimement comme un homme juste.
En résumé un très bon documentaire, très humain, très sensible et qui ne sombre pas dans le sensationnelle.
A voir absolument pour ceux d’entre vous qui résides en France.
- Pour les nazis seuls les victimes peuvent être coupables de ce que les bourreaux leurs infligent puisqu’ils on l’impression d’agir justement.
Les nazis ne peuvent donc pas se sentir coupables.
Non. C’est l’oeuvre d’êtres humains, comme toi et moi.
Ce qui bien entendu n’altère en rien leurs responsabilités puisque nous pouvons toujours choisir entre faire le Bien ou faire le Mal.
Quelque soit le nom que l’on donne à nos motivations…
J’ai employé le terme "Sippenhaft " et Fifititi ainsi que Sonka ont souligné qu’is ne connaissaient pas le terme. Je n’ai pas pu répondre tout de suite et en suis désolée. Il est en effet préférable d’expliquer tout nouveau terme dans un article qu’il ait été ou non expliqué auparavant ou au moins de renvoyer à l’article mentionnant le terme cité. Je l’avais utilisé sur le petit article sur Nina Von Stauffenberg - rubrique attentat Stauffenberg.
Vous trouverez de très bonnes explications dans wikipedia ou d’autres articles comme l’a mentionné Sonka.
Je me contenterais de faire ce que j’aurais du faire dès le début c’est à dire rendre compte de l’explication donnée par Konstanze dans son livre enrichie de mes commentaires :
- Le Sippenhaft (die Sippe : la lignéee - Haftung : responsabilité légale est une loi établie par le régime nazi selon laquelle lorsqu’un membre d’une lignée commettait un crime d’État, toute sa lignée (parents, frère et sœurs, beaux parents, etc…) était considérée comme responsable.
Goering avait déclaré, après l’attentat manqué sur Hitler de Claus Schenk Von Stauffenberg et l’exécution de ce dernier que toute la lignée Stauffenberg serait exterminée jusqu’au dernier. Ce ne fut pas le cas, heureusement, mais Nina, la femme du conjurée fut déportée à Ravensbrück (dans le quartier des femmes VIP elles avaient le droit à de la bouilli de pain et de lait si leur relation payait et soumises à moins de cruauté) et ses enfants furent placés dans des familles… Mais là je reprends le sujet sur Nina Stauffenbrg
A bientôt les amis AllmagnOmaxiens
Ah d’accord je comprend mieux.
Un peut comme la Reichsflaggengesetz (Loi sur le drapeau du Reich), la Reichsbürgergesetz (Loi sur la citoyenneté du Reich),la Gesetz zum Schutze des deutschen Blutes und der deutschen Ehre (Loi sur la protection du sang allemand et de l’honneur allemand).
Ou bien encore la Verordnung des Reichspräsidenten zum Schutz von Volk und Staat vom 28. Februar 1933 (décret du président du Reich du 28 février 1933).
Les derniers vestiges des lois de Nuremberg et d’autres textes inspirés ou adoptés par les nazis sont réduits à néant par la Gesetz zur Aufhebung nationalsozialistischer Unrechtsurteile in der Strafrechtsplege (loi d’abrogation des peines nationales-socialistes injustes prévues dans le Code pénal) du 25 août 1998, entrée en vigueur le 1er septembre 1998 ce qui laisse rêveur.
Mais bon je m’éloigne du sujet.
Là on s’intéresse aux figures emblématiques, mais est-ce qu’on s’intéresse à tous les N-1, N-2, N-3,…du système ?
Lorsque vous rencontrez un allemand, vous savez ce qu’ont fait ses parents ou grands-parents pendant la guerre ?
S’ils ont été des maillons actifs du système (il ne faut pas oublier un contexte ou certains pensaient que ce qu’ils faisaient était totalement légitime, s’ils ont suivi le mouvement car pas le choix (une majorité) ou qu’ils ont contribué à leur manière d’adoucir le système (je tombe parfois sur de très belles histoires totalement méconnues et touchantes).
Je pense que certains l’ignorent eux-même, car c’est le sujet tabou par excellence.
Quelqu’un ici a-t-il lu « le goût des pépins de pomme » ? La manière dont la narratrice découvre que son grand-père a été un nazi, envoyé en camp de rééducation par les américains après la guerre. En tant que français on se dit que cela ne va pas très loin, mais beaucoup d’allemands trouvent ce livre « poignant » parceque cela remue des choses qu’ils ont sans peut-être aussi eu à affronter.
Découvrir l’héritage familial de quelqu’un ne change pas la personne que l’on a connue, mais ce n’est jamais tout à fait comme avant, même en étant des être intelligents capables de faire la part des choses (mais est-ce le cas de tout un chacun ?).
La barbarie n’est pas génétique, mais le regard des autres parfois trop lourd à porter.
Et pour certains l’excès de culpabilité fait basculer dans le sens inverse : la négation de l’horreur. C’est tellement plus confortable.
D’accord avec toi, mais le titre du fil est bien : « que sont devenus les enfants des dirigeants nazis, non ? »
Oui : même si Michel a souligné que ce n’était pas conforme au titre, en réalité le docu s’intéresse aussi aux nazis non emblématiques : fifititi l’a indiqué, on suit le parcours du fils et de la petite-fille d’un nazi « ordinaire », et ce qu’il n’a pas indiqué, c’est qu’on croise à un moment le destin d’un nazi « ordinaire » lui-même, « repenti » en quelque sorte.
J’aimerais une petite précision, je ne sais pas si tu as cité ces membres de la famille au hasard ou à bon escient, mais les beaux-parents étaient-ils réellement visés par la Sippenhaft ? Car si j’ai bien compris, les nazis partaient du principe que le sang était « mauvais » et c’est pour ça qu’il leur fallait supprimer toutes les personnes de même sang. Mais les beaux-parents, beaux-frères, belles-soeurs ne sont pas de même sang.
Dans le cas de la famille Stauffenberg, la femme de Stauffenberg et ses beaux-parents ont été arrêtés. D’ailleurs la mère de Nina von Stauffenberg est morte des suites de son internement.
Je fais une parenthèse sur la biographie sur Nina de Stauffenberg écrite par sa fille qui se trompe sur un certain nombre de petites choses. Mais en fait je ne vois pas pourquoi on parle de ce problème puisque le fil est sur les enfants des dirigeants nazis.
Il y a très longtemps j’ai lu un très bon livre sur le sujet , les enfants d’Hitler’’ de Gerald L.Posner chez Albin Michel, l’auteur a réuni les témoignages des fils de Franck, de Hess, de Saur, des filles de Göring et Schacht, les enfants de Mengele, de Dönitz etc…Bonne lecture.
Il y a une petite confusion dont je suis responsable.
En effet je pensais que le documentaire serait consacré essentiellement aux enfants ou petits-enfants des dirigeants nazis et c’est la raison pour laquelle je l’ai mis dans ce post.
Or il apparait, après l’avoir vu que le sujet abordé est beaucoup plus vaste et concerne tout ce qui touche au sentiment de culpabilité, aux témoignages d’autres Allemands ayant fait le choix d’aller vivre en Israël etc…
J’aurais dû y penser car le titre du documentaire est bien "« Docs interdits, l’héritage infernal, Descendants de nazis. » et non pas "Descendants de dirigeants nazis" comme je l’ai cru d’abord.
ce qui fait, Fifititi, que tu me rappelles cette partie du documentaire (je l’ai vu, mais en bribe… je faisais autre chose)… sur les descendants de nazis, qui se sont convertis au Judaïsme, ou qui sont partis vivre en Israël…
j’ai toujours pas pigé si leur décision était une sorte de pied de nez à l’histoire de leurs ancêtres nazis, si c’était une forme de Pardon envers un peuple/une religion, ou bien si c’était juste le hasard de la vie…
je trouve presque glauque d’un côté, qu’un enfant de nazi soit devenu Juif…
et d’un autre côté, je me dis que sa vie ne regarde que lui et que rien ne l’empêchait, après tout, de devenir Juif s’il en avait envie… mais je me demande comment on peut vivre ainsi… j’aurai l’impression de vivre constamment le popotin entre deux chaises… entre l’histoire parentale, et mon histoire à moi…
bref… je pense quand même que ces descendants ne vivent pas exactement comme tout le monde, et doivent traîner une sorte de boulet familial, qui parfois doit être bien lourd à porter…
Peut-être pouvons-nous considérer leur démarche comme une forme d’empathie poussée à l’extrême ?
C’est hypothèse que je formule en tout cas.
Car l’empathie désigne le mécanisme par lequel un individu peut « comprendre » les sentiments et les émotions d’un autre individu voire, dans un sens plus général, ses états mentaux non-émotionnels, comme ses croyances.
Je ne vois pas pourquoi l’empathie devrait se limiter à une seule personne et ne pourrait pas s’appliquer à un peuple ou à une croyance dans son ensemble.
De plus nous ne devons pas oublier que nous pouvons éprouver de l’empathie au point de pouvoir nous identifier totalement à une personne
(expérience vécue).
L’empathie n’a rien a voir avec la culpabilité mais le sentiment de culpabilité peut provoquer l’empathie.
Fifititi écrit :
Je pense que le problème est là , justement ce que soulève notre ami . Et j’ajoute que justement les descendants d’Albert Speer en autre ont su faire de ce terrible fardeau, une force constructive pour éviter que les crime perpétrés par leur parents ou grands-parents (pour les enfants d’Albert Speer, le père) ne se reproduisent.
Le Sippenhaft a été une arme dissuasive envers les opposants au régime Nazi parmi lesquels figuraient aussi des officiers, appatenant tout comme Klaus Schencke von Stauffenberg à des familles de Junker (noblesse terrienne prussienne). Cette arme a été remise 'au gout du jour" par les Nazis, mais sans qu’un nom « juridique » précis la désigne elle a été nombre de fois employés dans l’histoire, dans d’autre pays et toujours employé à l’heure actuelle, ne serait-ce qu’au niveau de l’inculpation.
Pur revenir au passé aux enfants des dirigeants nazis
Parmi nous, certains ont fait un parallèle avec l’histoire de leur famille , de descendance d’Empire Napoléenne. Je salue franchement cette démarche. Mais bon, comme d’autres d’ailleurs l’ont signalé, personne n’est responsable des crimes accomplis par des membres de sa famille, d’autant plus si l’on était enfant ou pas né à l’époque où le crime a été commis.
Personne ne peut se garantire du passé de ces ancêtres, mais tout le monde peut tirer des leçons des atrocités qu’il s’agisse de ces ancêtres ou non. Q
Une petite question entre nous français ou personne ayant hérité des effets du colonialisme à la Française, qui s’est soucié en France, des atrocités commises par un de ses ancêtres au nom du colonialisme??
Mais là, je deviens hors sujet
Mettre le colonialisme et Napoléon sur le même plan que le nazisme me paraît un poil exagéré…
Et bien moi justement je m’en suis soucié et d’ailleurs je t’en parlerai par MP.
Et moi aussi je deviens hors sujet.
La différence à vrai dire est beaucoup plus mince que tu le crois.
Mais là je deviens carrément hors sujet et en plus j’en ai déjà parlé.