Tu sais que je t’aime, tôa ? 
(Qu’est-ce que j’en ai marre des language partout ! 
)
Oui ! Ou les adjectifs avec le nom, ce matin je suis encore tombée sur un « complet succès ». 
Un complet succès, c’est un costard que t’assures avec! 
Oui mais là, y a des gens ici qui peuvent pas jouer, on a pas tous plus de 50 ans
Pas tapé
Non non, pas tapé
Ca dépend de ton cursus…
Je connais encore les premiers chiffres de la constante de plank, mes principes de thermodynamique, le nombre d’Avogadro, le gaz de Van der Waals …le 6.674 x 10 puissance -11 m3 par kilo par seconde² de la constante de gravitation universelle… etc … c’est gravé en dur dans ma mémoire…
Ok, je serai incapable de tout (équation de schrödinger… horreur!) mais une partie revient très très facilement
Par contre, je suis incapable de me rappeller de la moindre poésie et incapable de retenir la moindre citation de Platon et autres
L’orthographe aussi se perd, même en s’en servant tous les jours, c’est pour ça qu’msn est une plaie. L’usage est quand même de faire relire tes CVs et LMs par des tiers, c’est une sécurité supplémentaire. Et puis comme le dit Kat c’est une question d’affinité, pour le français revêt une importance capitale, pour d’autres pas forcément autant.
Je te rejoins sur ce point ils sont plus sûrs de leurs bases, mais pas forcément parce qu’ils apprenaient mieux, plutôt parce que le nombre de matières en primaire étaient beaucoup plus limité. Ca aide à se concentrer sur l’essentiel. L’accent était tellement mis sur la répétition que mon père se souvient encore de tous les départements français même si il ne s’en sert jamais.
Le système était surtout complètement différent : ma mère doit faire des préparations pour 4 niveaux différents en CE2 parce qu’elle doit s’occuper des bons, des moyens, de ceux qu’on a laissé passer parce c’est presque interdit de faire redoubler les mômes et carrément d’enfants qui relèvent de structures spécialisées mais qui sont scolarisés normalement parce que le gouvernement les a supprimées. Ce genre de cadre n’est pas favorable à l’apprentissage.
C’est bien de cette génération dont je parlais quand je dis qu’ils chérissaient ces connaissances, le brevet suffisait pour trouver un emploi correct.
Là tu généralises mon propos abusivement, j’ai juste dit que faire des longues études n’était pas synonyme d’orthographe irréprochable, nuance.
Effectivement ce n’est pas d’eux dont je parlais, mais tu t’en doutais non?
J’ai dit que faire ces fautes, pour un étranger, ça restait acceptable. Il y a quand même bien pire (sa/ça, c’est/ses, son/sont, à/a, doubles consonnes au bon endroit, accord du participe passé). Ce qui est triste, ce n’est pas tellement qu’on touche au sacro saint français (une langue ça évolue, connait des rectifications, s’appauvrit parfois, l’imparfait du subjonctif, tu maitrises? Il y a 50 ans c’était la base), c’est que ça creuse un fossé social supplémentaire alors que l’école française a été créée dans le but inverse. J’ai toujours du mal avec la rhétorique du « c’était mieux avant », tu sais qu’on a retrouvé des tablettes en cunéiforme parlant de la jeunesse à la dérive? C’est simplement la nature de l’être humain. Quant à la pauvre France laisse là où elle est, elle n’est pas le seul pays à parler français, le Québec a aussi le sien, je ne me risquerais pas à dire que « nous on sait mieux ». En Afrique dans certains pays on dit parcoeuriser au lieu d’apprendre par coeur, je trouve ça original.
Qui a dit le contraire, encore une fois je parlais d’étrangers dont ce n’est pas la langue maternelle. L’histoire du moment à partir duquel on doit mettre un enfant à une langue étrangère est un sujet très disputé, difficile de se prononcer dessus. Quant à language, toi ça te choque, mais c’est la graphie d’il y a quelques siècles (elle, tu ne pleures pas dessus) empruntée par l’anglais qui revient à la manière d’un boomerang. Les langues changent, si l’ancienne orthographe se réimposait je ne serais pas choqué.