Qu'est ce que ça m'énerve !! (coup de gueule du jour ! )

ben … s’ils ne peuvent pas prononcer correctement à la façon Française, CaloGéro… comment tu veux qu’ils arrivent à dire
Politkovskaya ??? :mrgreen: :stuck_out_tongue:

(au passage, je me suis toujours demandée si les noms des villes Alsaciennes, étaient prononcées, par les alsaciens, façon allemande, ou façon française ?? Fessenheim par exemple… tu dis « HEIM » comme dans « Heimat », ou fessenh"AIME" ??? les journalistes français ont tendance à changer de version d’une phrase à l’autre…// mais cette question n’est que pour ma culture perso )

C’est parfait :smiley:

De même que Virenque, pourquoi certains s’acharnent à dire « Virinque »??? Il y a une déclinaison particulière? Ce genre d’accent est encore pire quand la personne elle-même prononce son nom de façon logique (donc là Virenque)

En dialecte, le « heim » se prononce généralement « ém », « e » (surtout dans la plaine), « se » ou « sche », voire « um » (surtout dans le Nord) (Weyersheim = Wirsche, Boofzheim = Boofze, Soufflenheim = Süfflum, Raedersheim = Ràdersche, Wintzenheim = Winzene, Elsenheim = Else).Souvent, la forme écrite influera sur une prononciation erronée en dialecte (Elsene au lieu de Else pour Elsenheim).
En Allemagne, n’oublions pas que le cri de guerre du carnaval de Mannheim est « Manném! »
Dans le Palatinat, Germersheim par exemple se dit « Germersche ».
La prononciation « em » pour « heim » a été popularisée après guerre par les médias, dans le sens de « c’est chic de parler français ».

Quand elle ne devient pas (précédée d’un s ) :chème >>>>> Markolchème (pour Markolsheim)(Assez raillée d’ailleurs par les Liedermacher alsacos). :smiley:

Ah oui, dans mon achélème ! :laughing:

Les h disparaissent, mais sinon, c’est très allemand, enfin… très alsacien. Quand ils parlent français, c’est la prononciation quasi-hochdeutsch qui prévaut. Ici, au sud de Mulhouse, la proportion de dialectophones est encore très grande. Leurs enfants sont nuls en allemand, mais au moins, ils ont entendu les noms prononcées correctement toute leur vie. Les noms en dialecte sont parfois assez surprenants, où un Hegenheim devient une sorte de « Egee » (avec un g allemand).

Une question tout à fait sérieuse: ça ressemble à quoi l’accent lyonnais? Y’a-t-il une personnalité connue qui parle avec cet accent?

Cette vidéo est pas mal… mais il y a plus net encore dans la vraie vie:
dailymotion.com/video/xfdh3l … WRUEaVUdDQ
youtube.com/watch?v=l0DiCYpsJAc
Une sorte de mélange entre la Suisse et la Savoie. Les voyelles nasales sont très distinctement différentes du français du nord.

(HS : merci pour vos réponses concernant le « heim »)

Eh ben franchement… j’ai cherché, j’ai pas trouvé ! Même Frédéric Dard ne semble pas l’avoir, je suis déçue…
Mais peut-être que je suis trop contaminée moi-même pour m’en rendre compte ?

Le seul que je trouve assez approchant, c’est Alexis Jenni :
youtube.com/watch?v=oUQG_8Khc7o
Mais bon, c’est un lettré, donc forcément il n’y a que l’accent, pas les idiomatismes.

Ah non, Frédéric Dard, c’est du Dauphiné vulgaire. Il n’était pas quasi-grenoblois? Je n’ai jamais compris le succès de ce type, ces livres sont ineptes et il étale sa bêtise dans toutes ses interviews des archives de l’INA. Mais c’est un autre problème.

Il était Berjallien d’origine. Mais il a vécu ses débuts littéraires à Lyon.
Contrairement à Elie, je l’adore. :mrgreen:

Mon épouse est bressane et a fait ses études d’anglais à Lyon. Cela fait très très longtemps qu’elle a quitté sa région d’origine , mais je peux vous assurer que son parler est très très reconnaissable (surtout au téléphone), même chose pour ma belle -soeur qui , elle , a fait sa vie là-bas.
Ca recoupe ce que dit Elie plus haut ; un débit lent (je dirais même parfois trainant) et un allongement des voyelles.
Il me semble que cela procède d’une aire géographique plus ample que celle du parler lyonnais, dans laquelle j’inclurais également le parler de Saint Etienne. :mrgreen:

Michelmau sous-entend que les Stéphanois auraient un accent en quoi que ce soit comparable aux Lyonnais. Tu tiens à la vie? Evite ces deux villes.

Je suis assez partisan de la théorie qui fait le parallèle pratiquement parfait entre les anciens domaines dialectaux et les accents actuels. J’ai mis longtemps à entendre la différence entre un Toulousain et un Marseillais mais j’y suis arrivé, ce qui m’a convaincu que finalement, la phonétique est le dernier reste des dialectes et langues régionales de France. Avant cette illumination, je trouvais qu’il y avait un bonne dizaines d’accents entre le Rhône et le Mont Blanc et deux accents seulement pour le reste du pays. C’est la même chose de partout (Sauf les Nord-Frisons, ils ont l’accent danois du sud, me demandez pas pourquoi).

A propos des voyelles Lyonnaises un peu longuettes pour Michelmau, je trouve que la distinction long/court est encore assez claire dans le monde francoprovençal, Suisse incluse. Je me souviens ne pas avoir compris pourquoi l’instit parlait d’un chat avec un a court alors qu’elle voulait dire chas avec un a qui pour moi devait être long. Je n’ai vu le rapport qu’après coup alors que je connaissais le mot très jeune à cause des couturières de la famille qui envahissait régulièrement la salle à manger (apparemment, une table carrée est mieux qu’une table de salon ronde pour coudre, ne me demandez pas pourquoi non plus).

+2 pour Frédéric Dard (avec Andergassen / N’en déplaise à Elie ! )

Quant à l’accent lyonnais (ou autre d’ailleurs) vous allez vous surpasser si vous arrivez à décrire un accent par écrit…
c’est à mon avis chose impossible !! Un accent ça s’entend… ça ne se décrit pas…

[quote=« Mislep »]

[quote="Et que le français de Paris soit la norme ou pas, ça ne change rien: une norme, c’est aussi une variété d’une langue, donc un accent![/quote]
Bonjour à tous,

Je découvre la discussion et dois donner raison à Mislep : le dialecte de l’Île-de-France est celui qui a été retenu d’abord par le monarque absolutiste, puis par ses sujets en partant de lui, à savoir sa cour, sa noblesse, sa magistrature rédigeant les lois, puis par les fonctionnaires chargés de l’appliquer, ensuite par la bourgeoisie et ceux qui veulent l’intégrer, par la classe moyenne, etc. :slight_smile:

Il n’y a rien de condamnable ou d’obsolète à ce qu’une norme soit propagée verticalement de haut en bas. C’est même très moderne : le roi des transgresseurs peut aujourd’hui drainer une cour de ricaneurs.

Par exemple, alors que rapprocher la France et l’Allemagne demande une vraie démarche d’ouverture, les « enfants de Coluche », que se disent être certains bobos de la télévision française, continuent à mettre en scène leur incapacité à prononcer un nom à consonance germanique, même d’une localité alsacienne ! :slight_smile: Mais allez ignorer le nom de la dernière application de leurs tablettes, et vous serez ringardisé : deux poids, deux mesures… mais une seule norme :slight_smile:

Ils viennent tous , à grand renfort de bleu-blanc -rouge , de marseillaise et de glapissements supporter leur équipe chérie.
Et tous ceux qui n’en ont rien à foote , sont obligés de supporter leurs beuglements.
Petite mise au point sémantique ; en anglais :" to support"…que je traduirais en allemand par « unterstützen ». et en français par" soutenir". On est venus « soutenir " notre équipe en bon français et pas « supporter ».
Pour résumer ; verbe anglais ; » to support" , en français « soutenir ».

Là où ça se corse , c'est quand , en français , on veut passer du verbe "soutenir" au substantif : " souteneur" , qui n'a pas tout à fait le même sens ( c'est le moins qu'on puisse dire.) <img src="/uploads/default/original/1X/cc83e9b583138e48ff45f96609046b06d06c7f9d.gif" width="15" height="15" alt=":mrgreen:" title="Mr. Green"/>  <img src="/uploads/default/original/1X/5db33fe1e80ee04fcb5b696c672b0db364026f52.gif" width="15" height="15" alt=":vamp:" title="Vampire"/> 

Pour résumer : " je suis supporter des bleus" MAIS je « soutiens les bleus »
Bon , je sors.
Un joli texte d’Umberto Ecco…si, si , vous savez :" le nom de la rose".