Qui élève ses enfants dans le bilinguisme ?

ou qui a été élevé dans le bilinguisme ?

j’aimerais avoir vos témoignanges, qu’est-ce qui vous a aidé ? qu’est-ce qui vous déplaisait ?

ou comment faites-vous avec vos enfants ?

je parle allemand à mon petit garçon de 3 ans, il comprend quasiment tout, et fait des phrases en allemand, avec moi, ou avec des allemands…

mais sa langue sociale c’est le français…

bref, je serais très contente d’avoir vos témoignages !
merci !

En matière de bilinguisme, il n’y a que des cas particuliers. Les témoignages aident surement, mais j’enseigne dans des classes avec beaucoup d’enfants bilingues ou trilingues, et tout le monde ne se développe pas de la même manière.

Aaah, quelle chance il a ton petit garçon ! =)

Moi je ne peux pas te dire grand chose là-dessus malheureusement, je sais juste ce que tout le monde sait, à savoir qu’il faut toujours parler à l’enfant dans sa langue maternelle à soit, pour qu’il ne reproduise pas les fautes que le parent fait en français par exemple, mais bon je suppose que je ne t’apprends absolument rien …
J’ai une amie qui a été élevée dans le bilinguisme et qui semble en être très contente, c’est une richesse et c’est bien pratique au quotidien, pour dire tout ce que l’on pense tout haut dans la rue, sans que personne ne la comprenne ! Du coup, quand elle retourne dans son pays d’origine, ça lui fait tout bizarre de devoir tenir sa langue ! :laughing:

Une de mes amies franco-allemandes a un petit garçon de 4 ans et elle lui parle en Français et en Allemand. Elle vit en Allemagne avec son copain et ça permet au petit de grandir dans un environnement bilingue. Il comprend beaucoup de choses et parle souvent en Allemand. Tout se passe bien :sunglasses:

Moi, enfant, je me retrouvais avec mon père me parlant allemand et ma mère français. Au fur et à mesure des déméngements, ma langue sociale a alterné entre le français et allemand.

Aujourd’hui, je parle à mes enfants dans les 2 langues, souvent la même phrase d’abord dans l’une puis dans l’autre (une sorte de sous-titre). Je ne sais pas s’il s’agit d’une « bonne » méthode, mais leur langue sociale étant le français, il comprennent tout du moins ce que je leur dis en allemand et s’amusent à répéter les mots « bizarres » (allemands) que je leur dis. Ils sont encore petits (5 ans et 2 ans). Qu’en pensez-vous ?

En principe, comme l´a dit Chacha, on recommande fortement que chaque parent parle à son enfant dans sa langue maternelle. Il faut impérativement être soit même absolument bilingue et avoir une prononciation irréprochable pour parler dans l´autre langue, et alors, s´y tenir. Car il ne faut surtout pas alterner les langues, au moins jusqu´à ce que l´enfant ait environ 5 ans, âge auquel il pourra faire lui-même distinguer les deux langues. Un enfant peut parfaitement parler une langue avec sa mère, une autre avec son père, voire une 3e à l´école, mais il est essentiel qu´il ait des repères. Par contre, c´est à lui de décider dans quelle langue il répond, cela n´a aucune importance. Si on mélange, l´enfant risque de connaître davantage de difficultés pour une acquisition solide des deux langues, ce qui peut se reporter sur l´apprentissage á l´école dans les premières années.

Enfin, tout cela, ce sont les recommandations des linguistes, maintenant, chacun a le droit d´avoir un avis différent, mais il faut surtout penser à l´enfant en priorité.

tout ce que vous me dites est interessant !

effectivement, les théoriciens des langues disent de parler sa langue. mais moi, attention je vais vous horrifier, je suis française ! :open_mouth:

alors j’ai fait aussi comme le fait trwk (ouh c’est compliqué comme pseudo :wink: ) et au tout début, je faisais genre tout en simultané « willst du trinken tu veux boire ? » maintenant plus besoins, sauf pour un mot nouveau en allemand, comme en français d’ailleurs, il apprend le vocabulaire nouveau dans les 2 langues pareillement, « épouvantail » c’est
aussi horriblement nouveau que n’importe quel mot allemand, faut l’apprendre et c’est tout !

je le fais parce que je vois que mon fils marche bien dedans.
et quand il a commencé à me poser des questions, « pourquoi tu parles pas allemand à la nounou, pourquoi papa ne parle pas allemand » ? ou des trucs comme ça, il y a 4 mois en pleine prise de conscience de sa part, on a fait un voyage à Munich, et là, il a vu que cela avait du sens, de parler allemand, que notre amie qui nous hébergeait jonglait entre le fr et l’alld comme moi (on a fait nos 8 ans de fac en alld ensemble !)…

et pour communiquer avec le fiston de mon amie, fallait parler allemand, que c’était vrai quand il disait qu’il ne comprenait pas, et là, sans que je l’aide, il a fait ses phrases à lui, tout seul ! pour jouer, manger, comprendre…

Gwen, c’est justement ce que tu dis qui me semble dommage, ne parler que si on est absolument bilingue… comment font les immigrés dans un pays ils se font comprendre même avec des fautes, heureusement ?

bref, je ne voudrais pas qu’il soit comme beaucoup de français, embeté pour parler une langue parce que ce n’est pas parfait. les français ont souvent cette peur, ils n’osent pas s’exprimer dans une langue étrangère, comme s’il fallait commencer à parler quand on sait le faire couramment ! c’est stupide ! les enfants, en maternelle, baragouinent longtemps avant de maitriser !

bref, il prendra mes fautes en allemand, mais c’est pas grave ! cet été, il va voir d’autres amis en Allemagne, comme ma famille, et il y a 2 petits garçons, de 2 et 4 ans, je sais déjà que pour lui ce sera facile, il va les comprendre et pourra jouer facilement, se sentir en famille, comme moi…

ça me réchauffe le coeur de penser ça :smiley:

chacha, autre tuc, ça m’a fait rire ! en France, par ex dans les courses, je dis des trucs à mon fils, genre « ne montre pas du doigt la dame, c’est pas bien… ne fais pas le même caprice que le petit d’à côté…enlève les doigts de là » bref… les supers phrases d’une mère quoi, et en Allemagne, il m’a fallu faire gaffe, parce que je le disais encore en allemand, donc il a fallu que je le dise en français à ce moment-là, et c’était très bizarre et drôle !

trwk, ça m’interesse beaucoup, ta pratique, puisque tu es dans le même cas que moi, sauf que tu es plus bilingue que moi :laughing: si jamais tu veux qu’on s’échange des idées… bienvenue !

Bis später liebe Freundinnen/e !

[b]Eh bien justement, j´ai des quantítés d´élèves turcs dans mes classes, ils sont tous nés en Allemagne et sont loin, très loin de maîtriser la langue. La prof d´allemand leur fait faire des exercices de niveau primaire alors qu´ils ont 18-20 ans.

Ce que j´ai dit, c´est ne parler AVEC SES ENFANTS que si on est bilingue, ca n´a rien à voir avec la 1ere génération d´immigrés.

Que les parents fassent des erreurs, c´est normal et ce n´est pas grave, que leurs enfants nés en Allemagne et ayant fait toute leur scolarité ici, ca l´est moins. [/b]

Je serais assez d’accord avec Gwenn sur ce plan là.
Pour mon cas perso;j’étais prof d’allemand et ma femme ,prof d’anglais.Jamais on ne s’est adressé à nos enfants dans une langue ou dans l’autre,cela nous paraissant parfaitement artficiel.Par contre,on allait toujours en vacances en Allemagne,en Angleterre,en Ecosse ou au pays de Galles,où ils avaient l’occasion de se faire des copains et de voir qu’une langue étrangère n’est pas seulement une discipline scolaire,mais bien quelquechose qui fait partie de la vie.
Attention,je ne suis contre aucune expérience dans ce domaine,si elle est menée avec circonspection et intelligence;surtout,ne pas forcer la nature.
Ma fille par contre vit depuis bientôt 13 ans aux USA avec son mari qui possède la double nationalité française et US.Il parlent français à mon petit fils(3 ans),à la maison,mais,sorti de la maison,il est dans un bain linguistique angloaméricain.Depuis un an,il va dans une école-américaine,bien sûr,et cela ne semble pas lui poser de problème.Il sait où parler quoi…
Dans un mois,pour raison de travail,ils vont venir habiter en France(région parisienne) et pour que leur enfant n’oublie pas son anglais,ils ont décidé de proceder comme suit(à la maison,ma fille lui parlera en Français et mon gendre en angloaméricain.)

Une petite remarque;aux USA,les mamans d’expats se rencontraient entre elles avec leurs enfants dans des « playgroups ».Langue de communication:anglais,bien sûr,mais de façon très flexible.

Ma fille m’a raconté qu’une des mamans,de nationalité tunisienne,mariée à un espagnol avait une petite gamine(un peu plus vieille que mon petit-fils-mettons 4,5ans) qui parlait en espagnol à son papa,en français à sa maman,en anglais aux autre parents et enfants du groupe et qui n’avait aucun problème pour savoir quand et avec qui ,elle devait employer telle ou telle langue.Avec mon petit-fils,elle s’exprime spontanément,sans problème,en français!!! :smiley:

Tout ça pour dire que je pense qu’il n’y a pas de règle(s) générale(s),mais qu’il faut agir avec beaucoup d’intelligence.
:wink:

ça vient du fait que leur « langue sociale » (parents plus amis) reste le turc, non?

j’étais sûre que ça allait déclencher un débat passionné :smiley:

pas de panique, tout le monde, restez souples sur les pattes arrières, mon petit garçon va très bien, il sait à qui il parle quelle langue, à moi, en allemand quand il veut, et il le fait souvent, et aux autres en français, à l’école, à ses copains chez la nounou…

bref, ne nous énervons pas, je ne suis pas une perverse qui souhaite du mal à son enfant !!

prenez juste en compte que mon expérience qui va à l’encontre de la théorie… fonctionne bien !

Bien sûr, Lynette, je ne doute pas un seul instant que ton fils soit un petit garcon équilibré qui jongle parfaitement entre les langues. Et je comprends tout à fait que tu aies envie de transmettre si tôt ton amour de la langue à ton fils, en profitant de cette période de sa vie pendant laquelle son petit cerveau est une vraie éponge. Il est sans doute vrai que dans ton cas, ca marche, mais cela ne remet pas pour autant en cause la théorie.

Je peux aussi rouler sans ceinture pendant 2h à 200km/h sur l´autoroute avec des enfants non attachés derrière moi sans avoir d´accident. Ce n´est pas pour ca que je le ferai.

Je ne voudrais pas que tu aies l´impression que je veuille te juger, c´est juste que c´est toi qui as commencé :stuck_out_tongue: :stuck_out_tongue: , alors il faut assumer les avis contraires.

J´ai l´habitude d´être assez directe et de dire ce que je pense sans ambages, je trouve que cela donne de la valeur au débat. :starw: On n´est pas là pour se faire des ronds de jambe ni, comme le disait ma chÈre grand-mère, dire amen à tout. Le danger est de passer pour une madame je sais tout. :frowning:

Alors, à toi et ton petit garcon, je souhaite bcp de bonheur dans la langue de Goethe !

Je ramène ma fraise car j’enseigne dans une école où pratiquement tous les élèves sont bilingues ou trilingues. Les enfants bilingues perdent aussi sur quelques tableaux, y gagnent sur d’autres.

Parler plusieurs langues sans se forcer trop pour les avoir apprises, c’est forcément bien. En aucun cas les bémols que je vais apporter ne doivent vous faire oublier que ça vaut le coup de faire des enfants bilingues.

D’abord, il y a une question matématique : deux langues prennent forcément plus de temps qu’une seule. Elles ont toutes deux besoin de temps et d’efforts, que cela soit l’histoire du soir ou les activités sociales. Il ne faut pas forcément tout faire en double, mais l’équilibre entre le deux langues doit être préservé pour une évolution régulière en parallèle.

Ensuite, la langue d’instruction, quelle qu’elle soit, prendra une place particulière, car le développement intellectuel se fera en priorité dans cette langue. A moins d’être dans une école bilingue 50-50, ce qui est rarissime, on se retrouve rapidement avec des adolescents incapables d’écrire correctement et de raisonner dans leur(s) autre(s) langue(s). Je parle de lecture, mais aussi de commentaires et de travail créatif à partir de livres (bref, ce que l’on fait en classe de langue maternelle à l’école) - or, développer ces compétences dans les autres langues que celle de l’école est indispensable pour avoir une maîtrise « mûre » de celles-ci et éviter de se retrouver avec des élèves de terminale qui écrivent comme des enfants de treize ans dans leur(s) autre(s) langue(s). Bref, il ne faut pas sous-estimer l’influence de l’école.

Enfin, le développement psychologique de chacun joue souvent un rôle promordial. Ce n’est pas parce que les parents sont ceci ou cela que l’enfant prendra cette double identité de la même façon. Les rapports humains déteignent sur les langues employées dans ces rapports humains. Un enfant qui rejette une langue se braque en fait contre autre chose, mais il cristalise sur la langue. J’ai des élèves qui haïssent leur mère : immanquablement, leur identité se crispent sur la langue du père. Inversement, une fille dont le père allemand est parti reproche à tous ses profs d’allemand cet abandon et est passé en deux ans du bilinguisme total à un refus radical de la langue, jusqu’à se mettre en danger pour le bac dans cette matière. D’autres encore adorent leur vie sociale à Bâle et idolâtre l’allemand alors que les parents ont une toute autre langue ; j’ai un élève comme ça qui est nul en anglais, langue des deux parents, mais a réussi à atteindre un excellent niveau de bilinguisme avec l’allemand. Quand les émotions s’en mèlent, tout devient possible… le meilleur comme le pire.

En guise de conclusion, je dirais que les parents ne peuvent guère que se donner du mal. C’est l’essentiel. Mais ils ne font que proposer - les enfants, devenant adolescents, disposent. En tant que parents, n’oubliez jamais que pour votre progéniture, leur entourage social deviendra plus important que vous plus tôt que vous le pensez.

D’accord avec la théorie…

Pour ce qui est que les enfants ne soient pas complexés par les langues, nul besoin de les élever en bilingue pour autant. Je pense qu’un apprentissage précoce (j’entends par là vers 8 ans par exemple) est largement suffisant pour atteindre cet objectif. C’est ce qui se fait dans d’autres pays et qui marche largement. Elever un enfant en bilingue dès la naissance, c’est une toute autre paire de manches, ça engendre quand même souvent des problèmes et tensions (retard de développement, tensions familiales, et comme le dit Elie des langues pas du tout si maîtrisées que ça) qui ne sont pas nécessaire pour juste donner le goût des langues à un enfant.

En ce qui me concerne, mes enfants seront élevés dans le bilinguisme mais avant tout parce que cela fera partie de leur identité, pas à des fins utilitaires. Mais il n’est pas question que je leur inculque tout petits une langue qui n’est pas la nôtre, je n’y vois aucun sens… Il pourront très bien commencer l’initiation comme tous les enfants de leur âge :wink:

Bien vu Sonka: Ne jamais rien faire par utilitarisme. Désastre assuré.

Par contre, les enfants bilingues peuvent être soit retardés soit avancés dans leur développement cognitif. Les études américaines (sceptiques sur le bilinguisme) à la mode en ce moment visent surtout à renforcer le tout anglais, il y a trop d’idéologie dans le débat pour les prendre au sérieux. Encore une fois, c’est le développement émotionnel des enfants qui prévaut, pas les raisonnables décisions argumentés des parents. Et puis c’est leur vie. Les parents obsédés par le bilinguisme de leurs enfants parce qu’ils ne le sont pas eux-mêmes, c’est franchement pas très sain pour le chtiot.

C’est bien ce que je fais; il se trouve juste que j’en ai 2… :wink:

Pour mon grand, qui va avoir 5 ans, il fait bien la distinction entre les 2 langues. Sa langue sociale est le français et il comprend que ce que parle papa, c’est une autre langue. Depuis sa naissance, je ne lui parlais qu’allemand, sa mère que français. Mais quand il avait des difficultés à parler (tout court), je suis repassé en français pour éviter toute confusion. Maintenant que son français est normal, je me remets à parler dans les deux, comme le fait Lynette (Willst Du trinken ? Veux-tu boire ?) comme méthode « accélérée » (je ne les vois qu’une fois par mois et pendant les vacances).

La petite (20 mois), elle, commence tout juste à dire ses premiers mots, et il s’agit pour moi plus de lui « faire l’oreille » et l’habituer à entendre de l’allemand, plutôt que de croire réellement lui apprendre la langue pour l’instant.

Vu le peu que je les vois, j’essaye de faire au mieux…

En l’occurence, leur mère leur parle français, je leur parle les deux et leur grand-mère alsacien. Si avec ça, ils n’ont pas compris… :wink:

Absolument. D’où l’importance de rester attentif et que toutes ces paroles soient bien des échanges (interactifs), qui permettent de réevaluer l’action et d’éventuellement la recentrer (sorry pour ce langage, déformation professionnelle !!!).

4 lettres, ce n’est pas compliqué ! :wink: De plus, je n’y peux rien si l’on m’a appelé « Thomas René Wilhelm » (moi + les 2 grand-pères).

Je suggère de prononcer ton pseudo à la galloise.Il arrive ,en effet,que pas mal de mots gallois se présentent à nos yeux étonnés sans consonne(s) apparente(s),comme ton pseudo,la lettre « w » ayant la valeur du « u » allemand ou du « ou » français,donc « truk » ou « trouc »!!! :smiley:
Ca fait du bien de déconner de temps en temps!

:wink:

PS,je dis ça parceque chaque fois que je vois ton pseudo,je ne peux justement m’empêcher de penser à un mot gallois.(Ne t’inquiète pas,j’ai vérifié,ce mot n’existe pas en gallois)
. :wink:

Moi aussi j’ai lu pas mal de théories sur le bilinguisme, parce que ça m’intéresse, et que si tout va bien j’y serai peut-être confrontée à la maison (avec 4 langues en plus, il va falloir réfléchir à la question…). On préconise la méthode « un parent = une langue », et c’est vrai que c’est ce qui est le plus rassurant. Hop, un peu d’ordre dans cette tour de Babel miniature. :slight_smile: Mais si on regarde un peu ce qui se passe vraiment, notamment dans les pays où les gens sont bilingues (ou plus) sans se poser de questions, cette équation n’est pas forcément respectée. Pensez à beaucoup de pays d’Afrique, à l’Inde… Les gens y parlent facilement 3 langues naturellement. Bien sûr une langue domine toujours, celle de l’école, mais les autres langues sont maîtrisées aussi, au moins à l’oral. Donc je pense que « un parent = une langue » doit être une bonne technique, mais pas la seule. Comme l’a dit Elie, en la matière il n’y a que des cas particuliers.

Pour ce qui est de transmettre une langue qui n’est pas la langue maternelle, là encore je pense que le mieux est de transmettre sa langue maternelle, mais j’ai suffisamment de cas contraire pour me dire qu’on peut faire autrement. Par exemple, et vous aurez peut-être le même dans votre famille, la langue maternelle de mes grands-parents c’est le breton. Ils ont appris le français à l’école, qu’ils parlent avec un accent et parfois des calques ou des emprunts. C’est bien sûr la langue qu’ils ont utilisée pour élever leurs enfants, tout en parlant toujours breton entre eux. Mes parents ont intégré ces « erreurs », moi aussi d’ailleurs, mais qui dirait que nous parlons mal le français ? Dans le cas de Lynette, après 8 ans de fac d’allemand, il ne me semble pas aberrant que ce soit la langue qu’elle transmette, si c’est fait sans se forcer.

Je pense qu’en la matière,vu la place extremement importante de l’affectif,il convient d’agir avec tact et surtout sans vouloir jamais forcer la nature.Combien j’ai vu de gens dégoûtés d’une langue par la faute de pédagogues(parents ou élèves) qui s’y étaient très mal pris!(…et surtout qui voulaient faire de leurs enfants des « singes savants »)
:wink:

Si je peux me permettre… on n’élève pas des enfants, on les éduque