Bonsoir à toutes et tous !
(moi qui voulais faire court c’est encore gagné )
je suis contente de continuer à vous lire sur ce thème, je prends note de vos remarques, et je trouve que tout vaut le coup d’être entendu, enfin lu !
La comparaison de Gwen, « je parle allemand à mon fils » et « je roule sans ceinture à 200km avec 2 enfants pas attachés » ou quelque chose comme ça…
excusez-moi, je trouve assez drôle, et ça m’a fait sourire ! Lynette, la nouvelle ennemie public numéro 1, qui risque la vie de son petit garçon tous les jours
Je ne parle pas allemand à mon petit garçon par utilitarisme, je lui parle allemand parce que c’est ma langue de coeur, pareillement que le français.
je ne lui parle pas allemand pour vivre une vie à travers lui, pour vivre par procuration ! je lui souhaite même de faire des études scientifiques et surtout pas de langues ou de lettres, si vous voulez savoir ! alors la prhase « Les parents obsédés par le bilinguisme de leurs enfants parce qu’ils ne le sont pas eux-mêmes, c’est franchement pas très sain pour le chtiot » ne me concerne pas. Mais je sais bien, Elie, que, vu que l’on ne se connait pas, tu ne me disais pas ça de manière détournée, en pensant que c’est mon cas.
je ne le force jamais à me parler en allemand, ce serait complètement stupide ! (et je ne le suis pas )
je lui parle allemand parce que je sais parler allemand, voilà tout !
je pense qu’il y a un quiproquo, une ambiguité née de mon titre « le bilinguisme »… JAMAIS je n’ai prétendu rendre mon fils bilingue.
Cependant, c’est son quotidien, entendre une autre langue, je parle avec mon coeur en allemand, je lui parle en allemand et en français, il grandit avec 2 langues, une langue sociale forte, le français, qu’il maitrise vraiment très bien (sa maîtresse me l’a dit avant qu’on ait ce débat, lors des évaluations en avril, il parle vraiment très bien le français et apprend très vite les nouveaux mots, sait les réutiliser dans leur contexte…, donc aucun souci) et une autre langue, minoritaire, la langue de coeur de sa maman, langue partagée avec mon mari pour l’amour qu’il en a sans la maitriser, nos amis, en Allemagne, et quelques amis ici en France. Celle-là, il joue avec quand il en a envie. Et son papa aussi en fait partie, car mon mari adore s’imprégner de l’allemand (quand on s’est connu il apprenait l’allemand seul avec assimil) donc il n’est pas exclu.
et ce n’est pas de l’utilitarisme que de me réjouir que mon enfant comprenne ma famille de coeur, quand ils lui parleront allemand, c’est juste un grand bonheur que de savoir qu’on pourra partager cela.
il fera ce qu’il voudra de l’allemand, je ne me suis jamais fixée aucun but, juste mon coeur parle. C’est juste un cadeau, je pense, j’en suis sûre, et comme pour n’importe quel cadeau, il en fera ce qu’il voudra. Je ne lui offre pas pour qu’il ait de la reconnaissance envers moi, j’ai trop de respect pour mon enfant, et je suis assez équilibrée dans ma tête pour ne pas avoir besoin d’un merci pour quoique que ce soit.
Je pense que, après mes longues et hautes études en langue, linguistique, etc… je me suis affranchie de beaucoup de choses, la théorie est très utile, mais depuis que j’ai mon enfant, je vois les choses autrement, car lui, remet beaucoup de théories en cause, juste par sa vraie présence. Ce n’est pas mon élève, c’est mon enfant, je constate chaque jour des choses avec lui, que la sacro-sainte théorie ne mentionnait pas, pour plein de thèmes (développement, psycho, langage, motricité…et j’en passe )! Il bouscule chaque jour toutes les belles choses que j’ai lues par-ci par-là ! et avec lui je fais ce que mon bon sens me dicte, pas ce que les livres pensent que je dois penser. (et la plupart du temps je fais ce que je peux ! )
je ne le vois pas quelques heures par semaine comme un élève, je vis avec, il m’apprend tous les jours énormément sur les enfants, et je vois mon rapport au monde bien moins strict qu’avant, quand j’étais plus dans la théorie. et j’enseigne aussi autrement, grâce à lui, de manière plus compréhensive envers les enfants et leurs parents ben oui j’en bave, moi aussi, comme eux
Elie, c’est très interessant, ce que tu dis sur les élèves qui écrivent dans l’autre langue… c’est vrai, le vocabulaire est une question centrale dans l’acquisition de l’autre langue, parce que je ne peux pas lui offrir tout le panel que le social offre à mon fils en français. Mais il apprendra l’allemand aussi à l’école, comme les autres mais surtout pendant les voyages, et lire, et écouter, aussi. bref, tout ça n’épargne pas le travail, dans une langue comme dans l’autre d’ailleurs ! pour le français c’est pareil.
Sonka, tu parles de tes enfants, mais tu ne me dis pas comment ça se passe, toi ? tu es d’accord avec la théorie, parce que tu constates que ça marche dans la pratique avec eux ? raconte !
Mislep, si si on éduque autant qu’on élève ses enfants ! mi-chien, mi-homme oh ça va je rigole !
Elever ne me choque pas, on quitte le statut de « ras-les-paquerettes », élever ça me va, c’est ce que je fais au quotidien avec mes élèves, et c’est complémentaire d’éduquer, primordial.
Mon petit garçon était la semaine dernière en vacances chez ses grands-parents (ma maman est d’origine italienne) c’est pour ça que j’avais le temps de venir vous écrire, ces derniers jours ! il est de retour, ça change tout
mais juste pour dire que la mamie, lui lit des histoires en italien, et chante aussi. notre fils il adore ! ma mère m’a dit qu’elle a dû raconter au moins 15 fois une même histoire (de microbes ) et voilà, il est parti en disant « anch’io ti amo nonna » « moi aussi je t’aime mamie », et quand il est arrivé, hier soir, nos retrouvailles se sont faites aussi fortement en français, qu’en allemand, pour ma part, et pour sa part, hier soir c"était surtout en français pour raconter à son papa toutes ses aventures, puis le soir, pour la douche, et le livre, ce fut avec des mots allemands, selon ce qu’il veut, ce qu’il sait dire, et ce matin dans la voiture il voulait une chanson en particulier des wise guys (« aber sonst gesund » il trouve très drôle) , alors qu’on écoutait la radio française.
je propose, il dispose, et quand il a eu des questions sur l’allemand, on est allés trouver des réponses dans notre famille de ceur en Allemagne, et il va bien.
j’ai des exemples en tête de gens, qui comme moi, très à l’aise dans l’autre langue, mais pas natifs, parlent à leur enfant et l’enfant, l’ado, pour l’un et une amie de 35 ans, ça les a enrichis… mais je me tais pour ce soir et si dans la semaine j’ai le temps, je viendrai vous en parler.
bonne nuit !