Reinhard Mey a écrit une très jolie chanson sur Noël et pas de Noël dans laquelle il raconte avec beaucoup d’humour cette journée.
Elle s’intitule, on s’en serait douté : « Es ist Weihnachtstag / C’est le jour de Noël ».
Les paroles en allemand :
http://www.justsomelyrics.com/258869/Reinhard-Mey-Es-ist-Weihnachtstag-Lyrics
Je ne résiste pas au plaisir d’en livrer une petite traduction (qui n’a aucune prétention littéraire) pour en faire profiter le plus grand nombre.
"C’est le jour de Noël, il est deux heures et quart,
Je peux souffler, le stress de Noël est enfin passé,
plus rien à acheter, les magasins sont tous fermés,
c’est fini, n-i, ni, enfin le calme !
Le sapin est sur son support, les cadeaux emballés,
toutes les cartes expédiées, devoir accompli.
Maintenant, me faut encore porter,un petit présent,
une boite de petits gâteaux de Noël ,aux Müller-Wattenscheidt.
Pour aller chez les Müller-Wattenscheidt,
je dois passer juste devant la maison du Dr Zickendraht et de sa femme.
Elle m’a offert une décoration , un objet au crochet, monté sur un rouleau de PQ, pour mettre sur la plage arrière de la voiture ,
et si je ne lui offre rien, elle sera vèxée à mort.
Alors je sonne chez elle et lui remets tout de go
la boite de petits gâteaux de Noël destinée aux Müller-Wattenscheidt.
Elle me force à prendre un verre de Persiko * avec des cacahouètes soufflées,
puis m’offre une décoration en plâtre, faite maison, représentant une maison à colombages.
Bon, les Zickendraht sont bien servis, mais voilà,
qu’offrir maintenant aux Müller-Wattenscheidt ?
Magasins fermés, petits gâteaux casés, ras le bol !
Allez, je vais leur offrir la maison à colombages en plâtre !
Ca leur fait plaisir et ils l’accrochent aussitôt au mur,
louent mes qualités de bricoleur et vantent mon goût artistique,
et ils m’offrent, malgré mes « ce n’était vraiment pas nécessaire » d’usage,
une cravate et une bouteille de liqueur aux oeufs, en plus !
Plus qu’une chose à faire maintenant, rentrer chez moi le plus rapidement possible.
C’était compter sans Roswitha et Klaus que je rencontre devant chez les Zickendraht.
Ils me glissent généreusement dans les mains une boite,
ma boite de petits gâteaux. Je l’ ai reconnue !
Alors, le coeur lourd, je sors mon butin ;
la cravate pour Roswitha et la bouteille de liqueur aux oeufs pour Klaus!
Ils me susurrent un :« Joyeux Nöel », "désolés, faut qu’on y aille,
on allait chez les Müller-Wattenscheidt !
Que nous enseigne cette parabole ? Que même avec ruse,
Il est plus agréable de donner que de recevoir."
Note: * Persiko ; liqueur faite à partir de noyaux de pêches.
La chanson par Reinhard Mey: